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Lettre à Bernard de

epist. 73.

chées à des tables de bois ou d'autres matières; qu'ainsi ces pierres, quand même on les transporte en divers lieux, ne sortent pas de la place où elles étaient quand on les a consacrées; mais qu'il n'en est pas de même des tables de pierre qu'on arrache d'un autel en le détruisant.

47. On écrivit à l'évêque de Chartres que Marmoutiers, quelques moines de Marmoutiers ne voulaient pas reconnaître Bernard pour leur abbé, parce qu'il avait reçu la bénédiction abbatiale d'un évêque qu'on disait excommunié. Yves dit que ces religieux avaient du zèle, mais qu'il n'était pas selon la prudence, puisque ce n'est point la bénédiction de l'évêque qui fait l'abbé, mais l'élection, et que c'est Dieu qui donne cette bénédiction, non selon les mérites du ministre, mais selon la foi de celui qui est béni.

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Mans, epist.

74.

Lettre à Jean d'Or.

64 et 75.

rois d'Angleterre qui prétendaient que cette ville leur appartenait; elle fut livrée, et on accusa l'évêque de cette trahison. Il était en état de prouver son innocence par les voies juridiques, mais ceux qui l'avaient accusé auprès du roi d'Angleterre lui avaient suggéré d'exiger qu'Hildebert se justifiât par l'épreuve du fer chaud. Il était prêt à la subir, parce qu'il ne se sentait coupable de rien; il crut néanmoins devoir consulter làdessus Yves de Chartres, dont la réponse fut que cette épreuve étant défendue par les lois de l'Eglise, il devait plutôt tout souffrir que de la subir.

49. Il y a deux lettres d'Yves à Jean, évêléans, epist. que d'Orléans; dans la première il s'excuse de lui donner son avis sur une affaire, parce qu'elle n'était pas en règle, et qu'il ne pouvait le faire sans se trouver en contestation avec l'archevêque de Lyon, ce qu'il voulait éviler. Dans la seconde il soutient à l'évêque d'Orléans que, quoique la dame du Puiset soit de son diocèse, c'est néanmoins dans celui de Chartres qu'elle doit être poursuivie pour ses vexations envers cette Eglise; parce que ces affaires doivent se terminer sur les lieux où elles ont commencé, et que d'ailleurs, il avait reçu pouvoir du pape d'excommunier cette dame.

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ver à son concile, et le priait de différer l'ordination de l'évêque de Nevers dont on contestait l'élection. Sa lettre à Hugues, doyen de la cathédrale de Beauvais, regarde un moulin que cette Eglise possédait à juste titre, et que l'évêque avait rendu inutile par des bâtiments construits sur le courant de l'eau. Yves conseille au doyen de se pourvoir devant le métropolitain.

Lettre à Philippe, évè

epist. 79.

51. Vers l'an 1100, il se tint un concile à Etampes, où se trouvèrent les évêques de que de Troyes, Chartres, de Paris, d'Orléans, de Meaux, d'Auxerre. Philippe, évêque de Troyes, y avait été cité pour rendre compte de certains faits. qui ne lui étaient pas honorables; il ne comparut point, ne s'excusa ni par écrit ni par député, et dans sa lettre au concile, il ne nomma pas même son métropolitain. Les évêques, par un sentiment de miséricorde, ne prononcèrent contre lui aucune sentence; ils obtinrent même du métropolitain un délai jusqu'au dimanche d'avant Noël, auquel il fut cité de nouveau pour répondre aux chefs d'accusation formés contre lui.

Lettres aux évêques de 14 province Reims, et à

epist. 8. 85.

52. Yves de Chartres s'était beaucoup intéressé pour maintenir Manassé I sur le siége de Reims, en 1096; quelque temps Mass après, cet évêque, passant les bornes de son pouvoir, agissait avec autorité dans les églises de ses comprovinciaux, jugeait les clercs, en suspendait de leurs offices sans la participation de l'évêque diocésain. L'évêque de Soissons fut un des premiers à se plaindre de ces violences, et, à sa persuasion, Yves écrivit une lettre circulaire à tous les suffragants de l'Eglise de Reims, pour les engager à s'opposer aux entreprises de Manassé. Il en écrivit une sur le même sujet à cet archevêque, en le reprenant doucement et avec respect de l'irrégularité de sa procédure contre l'Eglise de Soissons, dont le clergé était prêt à se justifier suivant les règles canoniques.

53. Il congratula Jean, prêtre, cardinal, légat du pape Pascal II, en France, de ce qu'il n'avait pas voulu communiquer avec le roi Philippe, quoique quelques évêques de la province Belgique lui eussent mis la couronne sur la tête le jour de la Pentecôte, contre la défense du pape Urbain d'heureuse mémoire. Cette lettre ne fut donc écrite que vers l'an 1100, Pascal II n'ayant été sacré que le 14 d'août 1099, environ quinze jours après la mort d'Urbain II. Il se tint la même année plusieurs conciles en France. Yves de

Lettre à Jean, legat du pape, epis. 84.

Chartres approuva le dessein que le légat avait d'en assembler un en Aquitaine, mais il le pria d'en changer le terme, et au lieu de l'indiquer pour la fin de juillet, de le renvoyer au commencement de l'automne. Il Epist ST. donna avis par une autre lettre à Jean et à Bencit, légats l'un et l'autre, qu'Etienne de Garlande, élu évêque de Beauvais suivant la volonté du roi, était un ignorant, un joueur, et qu'il avait autrefois été chassé de l'Eglise pour cause d'adultère. Il disait que l'Eglise de Beauvais était désaccoutumée depuis si longtemps d'avoir de bons pasteurs, qu'elle semblait avoir droit d'en élire de mauvais.

Lettres x 54. Il écrivit à peu près dans les mêmes epit 88, termes au pape Pascal II contre Etienne de

Da Pa-cal

99.

Garlande; et par une autre lettre, il donna avis au pape que Helgot, autrefois évêque de Soissons, n'avait point été déposé pour certains crimes, comme on le lui avait fait entendre, mais qu'il avait abdiqué volontairement l'épiscopat pour en éviter les dangers, et s'était retiré dans un monastère; qu'il y vivait avec tant de régularité, que les moines l'avaient choisi pour leur abhé; qu'il n'y avait dans cette élection qu'une difficulté à lever, savoir, qu'il était indigne d'un évè que de recevoir la bénédiction abbatiale. Yves la lève en disant que cette bénédiction n'est point nécessaire, et que quand on la donnerait à un évêque, il n'y aurait aucun inconvénient, puisque ce ne serait pas réitérer un sacrement. Il prie le pape, quand on portera devant son tribunal des accusations contre des évêques ou d'autres personnes du royaume, ou des excuses en leur faveur, de ne pas se presser d'y ajouter foi, et d'accorder un délai convenable et long pour se faire informer de la vérité par des personnes vertueuses du voisinage. Lettres à 55. Cependant Yves de Chartres, pressé par le clergé de Beauvais, écrivit à Rome en faveur d'Etienne de Garlande, et demanda au pape d'approuver son élection, disant que les accusations formées contre lui s'étaient trouvées fausses, que les accusateurs se désistaient, et qu'il était prêt à se justifier. Muni de cette lettre de recommandation, Jean de Garlande alla trouver le pape, qui refusa de confirmer son élection; il fit même des reproches à Yves de sa lettre de recommandation. L'évêque de Chartres ne s'en choqua point; il témoigna au contraire être fort aise du refus qu'avait reçu Etienne, disant qu'il avait extorqué de lui cette lettre

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par ses importunités, et que s'il l'avait accordée, c'était dans la persuasion qu'étant bien entendue, elle lui serait plus nuisible qu'utile. «Mais la vôtre, ajoutait-il, en parlant au pape, fait voir nettement combien vous êtes ferme dans l'amour de la justice et le zèle de la maison de Dieu, je l'ai fait connaître presque à toutes les églises du royaume.» Il envoya cette lettre surtout à Lambert, évê, Ep'st. 97, 98. que d'Arras, à Jean de Térouanne et au clergé de Beauvais, afin qu'ils concourussent à choisir un sujet digne à la place d'Etienne de Garlande, mais il ne leur recommanda aucun sujet en particulier.

Lettre au pape Pascal,

56. Par une autre lettre au pape Pascal, Yves le priait de déclarer excommuniés, epist. 94. par une bulle adressée au clergé de Chartres, tous ceux qui violeraient l'exemption accordée par le comte de cette ville aux biens et aux maisons de la dépendance de l'église. Gualon, abbé de Saint-Quentin de Epist. $9. Beauvais, le pria de décider si les enfants. âgés de six ans ou moins, pouvaient être fiancés ou mariés, et si en cas qu'étant fiancés, l'un des deux vint à mourir, le survivant pourrait épouser le frère ou la sœur du mort. Yves répondit que l'on ne pouvait contracter mariage avant l'âge de puberté, mais que pour de bonnes raisons il pouvait y avoir avant cet âge, des promesses de contracter mariage, lorsqu'on y serait arrivé. Il fixe à sept ans l'âge où l'on peut s'engager par promesses, et pense que ces sortes de promesses empêchent, en cas de mort de l'un des deux, que le survivant épouse le frère ou la sœur du défunt.

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105.

et par les capitulaires des rois de France Charles et Louis. Comme on objectait que Gualon était de condition servile, Yves de Chartres soutient que sa naissance est honnête, quoique médiocre, et qu'il n'est personne qui puisse prouver qu'elle soit servile. Epist. 104. 1 écrivit aussi au pape Pascal que la plus saine partie du clergé de Beauvais, de l'avis des seigneurs et du consentement du peuple, avait choisi pour évêque Gualon, homme de bonnes mœurs, instruit des belles-lettres et de la discipline de l'Eglise; que le roi prévenu par l'autre partie, gagnée par les présents d'Etienne de Garlande, s'opposait à cette élection, et qu'il paraissait que l'archevêque de Reims retardait le sacre de Gualon pour faire plaisir au roi; que c'était donc à sa sainteté à employer son autorité pour soutenir le clergé de Beauvais, suivant la justice de leurs demandes. Dans une seconde lettre, Yves avertit le pape du serment fait par le roi, que de son vivant Gualon ne serait pas évêque de Beauvais, et lui remontre que s'il ne s'oppose fortement à cette résolution, il n'y aura plus en France d'élection canonique que l'on ne puisse annuler par de semblables serments; que ce ne seront plus que des intrusions simoniaques ou violentes. Il ajoute : « Si le roi reçoit la pénitence de la part de votre sainteté ou de quelqu'autre, et qu'il retourne, comme il paraît certain, à son vomissement, comment dois-je me conduire envers lui? Apprenezle-moi par vos lettres. » Gualon fut toutefois sacré évêque de Beauvais, mais le roi ne lui permit point d'y résider. Le prélat alla à Rome. Yves de Chartres entreprit le même voyage et poussa son chemin jusque vers les Alpes; mais, craignant les embûches de ses ennemis, il chargea Gualon de toutes ses commissions et d'une lettre où il témoigne au pape que, désespérant de faire aucun. fruit dans l'épiscopat, il pense souvent à s'en 103. décharger. Il se plaint encore des lettres. que les pécheurs incorrigibles obtenaient du Saint-Siége par artifices et par surprise. Dans une autre lettre, Yves représentait au pape que l'évêque de Senlis, chassé de son église pour avoir pris la défense des intérêts du Saint-Siége, n'y avait point été reçu, quoique muni d'une lettre de sa sainteté, qu'il n'avait trouvé aucune consolation, nonseulement auprès du roi, mais pas même auprès de son métropolitain et de ses comprovinciaux.

110.

Lettre au pape Pascal

59. Le différend de Raoul, archevêque de Tours, avec l'abbé de Marmoutiers fut en- fl, epist. 108. core une occasion à Yves de Chartres d'écrire au pape Pascal II, sachant que l'Eglise romaine avait toujours pris la défense des moines et des monastères contre ceux qui les attaquaient injustement. L'archevêque accusait l'abbé de plusieurs crimes, mais commis dans le temps que cet abbé était dans le clergé séculier, entr'autres de parjure et de trahison. L'évêque de Chartres fait voir que Raoul ne pouvait être admis pour accusateur, parce que tout avait été irrégulier dans son ordination; que les crimes dont il accusait l'abbé étaient supposés, et que, s'ils étaient véritables, il aurait dû les lui reprocher dans le temps qu'il se mêlait d'affaires ecclésiastiques dans les assemblées publiques avec les évêques, et ne pas attendre qu'il se fût retiré dans un monastère. Il ajoute que la véritable cause de l'animosité de l'archevêque, était qu'il voulait célébrer les messes solennelles dans l'église de Marmoutiers contre la défense du SaintSiége; qu'il traitait les moines avec hauteur, parce qu'ils s'opposaient à ce qu'il usurpât les biens du monastère; que par une suite de son mécontentement contre eux, il avait défendu dans un synode, qu'aucun de ses diocésains se fit moine à Marmoutiers. Quant aux témoins qu'on voulait alléguer contre l'abbé, Yves prouve qu'ils n'étaient point recevables, étant tous ou parents de l'archevêque, ou des personnes suspectes de mauvaise vie, ou gagnées, ou subornées.

Lettres au roi et à la reine d'Anepist. 106, 107 et 118.

60. Henri Ier, fils de Guillaume-le-Roux, étant monté sur le trône d'Angleterre en 1100, après la mort de son père, Yves de gleterre, Chartres lui écrivit pour l'exhorter à protéger l'Eglise dans son royaume et les pauvres de Jésus-Christ, c'est-à-dire ses serviteurs, afin que, par leurs prières, ils lui obtinssent un règne paisible et la félicité éternelle. Il avait chargé de cette lettre deux de ses chanoines, et d'une autre pour la reine Mathilde, à qui il faisait les mêmes exhortations. Il y a une seconde lettre au roi Henri par laquelle il le prie de faire du bien à l'Eglise de Chartres.

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de Hugues, et d'écrire à l'évêque d'Orléans d'en faire de même au Puiset. Yves avertit Foulques, doyen de l'Eglise de Paris, de ne point communiquer avec ce seigneur; et sur le doute où il était de la validité de l'excommunication qu'il avait portée contre une personne de la dépendance de son Eglise, il l'assura qu'il en avait eu le pouvoir, et que ce droit appartenait au doyen, non-seule ment de l'Eglise de Paris, mais encore à celui de Chartres, et à plusieurs autres à qui les évêques des lieux l'avaient accordé. Invité par Daïmbert à l'ordination de Manassès, élu évêque de Meaux, il répondit qu'il y irait Est. 11 volontiers si elle se faisait en un lieu où il put aller en sûreté, sinon qu'il y donnerait 14 son approbation par écrit; il prit ce dernier parli. Yves demeura inflexible envers Hugues du Puiset, et ne voulut point le recevoir à la communion, ni ses adhérents, qu'ils n'eussent fait satisfaction à l'Eglise de Chartres.

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62. Aussitôt qu'il eut reçu les ordonnances que le pape Pascal lui avait envoyées pour la réformation des mœurs, Yves les communiqua à ses confrères, qui les approuvèrent; quelques-uns néanmoins souhaitèrent qu'on y ajoutât quelques clauses pour la liberté des Eglises, et afin que ces clauses eussent plus d'autorité, il pria le pape, par deux députés, de les confirmer. L'élection de Manassés, évêque de Meaux, souffrit quelque contradiction, mais l'accusateur n'avait pas Fptis. de témoins, il était lui-même noté. Yves fut d'avis qu'on ne retardât point le sacre de Manassès; que toutefois, pour ôter tout soupçon contre lui, il était bon qu'il se purgeât par son serment et par celui de quelques chanoines de son clergé qui fussent d'une vie irréprochable.

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63. Robert, comte de Ponthieu, croyant que l'évêque de Séez lui avait interdit sans raison l'office divin, s'adressa à Yves de Chartres pour avoir le saint chrême. Yves le refusa, parce que la loi ecclésiastique défendait de recevoir dans une Eglise celui qui était excommunié ou interdit dans une autre; autrement, ajoutait-il, ce serait mettre la faucille dans la moisson d'autrui. Il lui témoigna au surplus être disposé à le servir dans la perplexité où il le voyait, s'il en trouvait l'occasion.

64. Il fut consulté par Vulgrin, archidiacre de Paris, sur la validité d'un mariage contracté par une juive baptisée, avec un

chrétien, et qui depuis était retournée au judaïsme et avait épousé un juif. Il répondit qu'encore que cette femme eût commis une double fornication en retournant au judaïsme et en épousant en secondes noces un juif, son premier mariage ne laissait pas de tenir, ayant été contracté entre deux personnes de même religion; qu'ainsi de son vivant son premier mari ne pouvait épouser une autre femme.

65. Gauthier, bibliothécaire de Beauvais, demanda à Yves de Chartres quelle péni

tence il fallait imposer à un prêtre qui, dans la bénédiction nuptiale, avait changé les termes du sacrement et les cérémonies usitées, tournant le tout en dérision. L'évêque répondit qu'il n'avait trouvé aucun décret sur un cas semblable, et qu'il ne savait pas qu'un pareil adultère ou sacrilége fùt jamais arrivé; que ce crime étant nouveau, il fallait une nouvelle peine; qu'on ne devait pas. néanmoins en user envers ce prêtre avec trop de sévérité, mais se contenter de lui faire subir les lois générales portées contre ceux qui violent les sacrements. Il cite le onzième canon du buitième concile de Tolède, et les décrets du pape Jules aux évêques d'Egypte.

66. Hugues de Puiset ayant restitué à l'Eglise, et promis de restituer à l'évêque de Chartres ce qu'il leur avait enlevé, Yves leva l'excommunication dont il l'avait frappé, et pria Daïmbert, archevêque de Sens, de ne plus regarder Hugues comme excommunié; mais il l'avertit en même temps qu'il ne pouvait faire sa paix avec le roi Louis-le-Gros, fils du roi Philippe, parce qu'il voulait l'obliger à conférer des dignités ecclésiastiques à un homme rebelle à l'Eglise de Chartres, et qui l'avait déchirée de tout son pouvoir par un schisme. Dans une autre lettre à cet archevêque, il décide que les Croisés qui à leur retour de la Terre sainte, avaient appris les infidélités de leurs femmes, devaient ou se réconcilier avec elles, ou demeurer sans se remarier. Il remercia Daïmbert de l'avis qu'il lui avait donné de se réconcilier avec la comtesse de Chartres, l'assurant qu'il y était tout disposé; mais qu'à l'égard de ses chanoines, il ne pouvait les relever du serment qu'ils avaient fait de ne point admettre dans leur chapitre des clercs nés d'affranchis. Depuis, il pria le pape Pascal d'excepter de ce serment les enfants des officiers du comte de Chartres, ou les fiscalins du roi, afin de rendre par cette dis

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pense la paix à l'Eglise de Chartres, qu'elle n'avait pu obtenir qu'à celte condition. L'évêque d'Albane avait été choisi pour arbitre du différend entre Yves et la comtesse de Chartres; en attendant son arrivée, l'évêque de Chartres fut mandé à la cour; il s'en excusa sur ce que l'on attendait l'évêque d'AlEpist. 127. bane, et promit qu'aussitôt que l'affaire serait terminée il se rendrait en tel lieu qu'il plairait au roi.

Lettres à Geoffroy de

Vendôme et à Blois, epist.

Mathilde, de 129, 130.

Lettre à Valerin, ar

Paris, ep st.

131.

67. Sur l'avis qu'on lui donna que Geoffroy, comte de Vendôme, qui était du diocèse de Chartres, voulait épouser Mathilde, vicomtesse de Blois, qui en premières noces avait épousé un parent du comte de Vendôme, Yves écrivit au comte qu'il ne pouvait contracter ce mariage sans encourir l'excommunication, et à la vicomtesse de le différer jusqu'à ce qu'on fût bien assuré que Robert son défunt mari n'était pas parent du comte de Vendôme.

68. Il écrivit à Vulgrin, archidiacre de Pachidiacre de ris, de ne pas permettre qu'un prêtre qui s'était démis volontairement de son bénéfice, y rentrât par l'autorité des laïques; et il lui conseille d'excommunier ce prêtre et tous ceux qui favoriseront son entreprise.

Lettre à

Seus, ep st.

134.

69. L'archevêque de Sens demanda à Yves Dambert, da de Chartres ce qu'il pensait d'un pacte matrimonial fait entre deux hommes nobles, dont l'un promettait sa fille au fils de l'autre, lorsqu'ils seraient parvenus à un âge nubile. L'avis de l'évêque fut que le cas devait être décidé par les lois de la nature et de l'Eglise, c'est-à-dire que les conjoints ne faisant plus qu'une chair par l'union des deux corps, ne devaient non plus faire qu'un seul cœur et une seule âme, ce qui ne se pouvait faire sans le consentement mutuel des parties; qu'ainsi la promesse que le père avait faite à l'insu de sa fille était nulle, si elle ne la ratifiait elle-même, par son consentement, lorsqu'elle serait parvenue à l'âge de raison.

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Lettre au chapitre de

epist. 137.

qu'il lui avait ôté, ne tirât à conséquence pour d'autres, le renvoya au pape Pascal II. 71. Il arriva qu'un chanoine de Beauvais fut poursuivi pour crime à la cour du roi. Beauvais, Yves, consulté là-dessus par le chapitre de cette Eglise, répondit que, selon les lois canoniques, ce chanoine devait être jugé dans son chapitre même; que si le chapitre craignait en soutenant ses droits d'encourir l'indignation du roi, il n'avait point de conseil à donner sur cette affaire. Il décide dans une Epist. 140. autre lettre que l'on peut assister à la messe et recevoir la communion des prêtres qu'on ne croit pas même de bonnes mœurs, pourvu qu'ils ne soient point interdits.

Lettres fou chant l'élec

ques, évêque de Paris, ep. 138, 139.

72. La mort de Guillaume de Montfort, évêque de Paris, arrivé vers l'an 1101, occa- ton de Foulsionna une grande division dans le clergé au sujet d'un successeur. Foulques, doyen de cette Eglise, eut une partie des suffrages; l'affaire n'ayant pas réussi, les chanoines convin. rent de l'examiner en présence du roi. Yves de Chartres n'approuva point ce parti, disant que l'on aurait plus d'égard à la volonté du roi qu'à l'équité et la justice. Il protesta qu'il ne consentirait point à l'élection, si elle ne se faisait du consentement du clergé et du peuple, avec l'approbation du métropolitain et de ses suffragants, après un examen légitime. Il fut invité à cet examen par le roi; mais il attendit que l'archevêque de Sens l'y appelât canoniquement, parce que c'était à lui à assembler les suffragants pour cet examen. Foulques prit le parti d'aller à Rome, muni du témoignage de l'archevêque de Sens et de ses comprovinciaux, et de la requête de l'Eglise de Paris. Le pape Pascal le sacra évêque sans préjudice des droits du métropolitain. Foulques ne gouverna cette Eglise qu'environ deux ans, étant mort le 8 avril 1104. Le clergé et le peuple élurent unanimement à sa place Gualon, évêque de Beauvais; il était alors à Rome; il obtint du Saint-Siége sa translation au siége de Paris, sous le prétexte qu'il ne pouvait garder l'Eglise à laquelle on l'avait destiné, et obtint aussi l'absolution du roi Philippe à certaines conditions. Yves en écrivit à l'évêque d'Albane, légat en France, pour cette absolution, et au pape Pascal.

Epist. 146.

144.

141, 154.

Lettre à la d'An geterre, ep 142.

73. Mathilde, reine d'Angleterre, fit un présent de cloches à l'Eglise de Chartres; l'é- reise vêque l'en remercia; l'assurant que chaque fois qu'on les sonnerait, ceux qui les entendraient se souviendraient d'elle, ce qui de

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