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Enist. 7, col. 1227.

Epist. 8, 9, 10, col. 122812.9.

reçu ordre des papes Calixte et Honorius de comparaître à Rome. Dans cette lettre, le pape lui fait des reproches de sa désobéissance. Dans la vingtième lettre, écrite le 3 octobre de la même année, il lui ordonne de se trouver à Rome pour la fête de l'Epiphanie, afin de répondre sur l'ordination de Conrad, évêque intrus de Toul, et au sujet des plaintes que faisait l'abbé de Saint-Viton. En attendant, il le suspendait de l'office épiscopal. Conrad avait été élu, en 1107, évêque de Toul, par quelques chanoines; tandis que les autres avaient choisi Riquin de Commerçay, qui s'était concilié, peu de temps après, les suffrages des deux partis. Mais Conrad, sans être consacré, était demeuré intrus jusqu'au temps de Pascal II. Cette ordination avait déjà motivé l'appel à Rome intimé par Pascal et par Honorius.

Il y a une lettre du 2 avril 1125, écrite aux moines de Cluny. Honorius leur dit qu'il a reçu avec bienveillance leur abbé Pierre, et il leur recommande l'affection et l'obéissance à son égard; il se recommande à leurs prières et leur défend d'aller auprès de Ponce, autrefois leur abbé, sans la permission du nouvel abbé Pierre.

Par la huitième, écrite à Pierre de SaintGilles, comme par la neuvième et la dixième à l'abbé et aux moines de Saint-Benoît sur le Pô, le pape recommande l'obéissance à PierreEpist. 11, le-Vénérable. Ces trois lettres sont de l'an 1125.

col, 1230.

Epist. 17, cal. 1133.

Epist. 26, col. 241.

Le 5 avril de la même année, il écrivait à Turstain, archevêque d'York, qu'il jouissait d'une bonne santé et que la ville de Rome était dans la tranquillité. Il lui faisait savoir qu'à raison de l'affection qu'il portait à la personne de Turstain, il voulait que la controverse au sujet de la primauté entre l'Eglise d'York et celle de Cantorbéry, fût terminée seulement en la présence du pape.

Des soldats de Salamanque avaient envahi l'Eglise qu'un prêtre nommé Bernard gouvernait, et en avaient enlevé tous les biens. Honorius écrivit à l'archevêque de Compostelle, et le pria d'avertir l'évêque de Salamanque de faire restituer à Bernard les biens de son Eglise, et de frapper de peines canoniques les usurpateurs de ces biens. La lettre est du 1er mai 1125.

Le 9 décembre de la même année, il écrivait au roi de Norwége de mettre en possession de son évêché Raoul ou Radulphe, que Thomas, archevêque de Cantorbéry, avait consacré évêque des Orcades. Il y

avait un autre évêque intrus qui disputait ce siége.

Par la vingt-huitième, écrite le 9 décembre de la même année, le pape ordonnait à l'évêque élu de Galloway (Candida - Casa) de se faire consacrer par Turstain, archevêque d'York, son métropolitain. Le texte porte Thomas au lieu de Turstain; c'est évidemment une faute.

Le même jour, Honorius faisait savoir à l'archevêque de Cantorbéry, aux évêques et au roi d'Angleterre que Turstain, archevêque d'York, devait, suivant l'ancienne coutume et la prérogative de l'Eglise d'York, faire porter la croix devant lui, et devait couronner le roi selon l'usage.

Les évêques de la Provence avaient enlevé quelques églises au monastère de Lérins, qui avait alors pour abbé Gorin. Le pape ordonne à ces évêques de les rendre. Deux fermes et un monastère appartenant à celui de Lérins avaient été dévastés par des gens de la Provence; ordre est donné aux évêques de forcer les dévastateurs à satisfaire. Manfrède, évêque d'Antibes, est chargé d'avertir Foulques de Grasse, son diocésain, de remettre, selon l'ordre déjà donné par Pascal, au monastère de Lérins, l'argent préparé pour faire le voyage de Terre-Sainte. Il devait encore faire restituer par Foulques l'argent que le monastère avait avancé pour le racheter de la captivité des Sarrasins, une ferme qu'il avait enlevée, et l'obliger à satisfaire à l'abbé et aux moines pour les déprédations qu'il avait commises dans le château d'Arluc. Cette lettre est de l'an 1125.

Epist. 27, col. 1242.

Epist. 28, col. 1242.

Epist. 31, col. 12.5.

Epist. 32,

La lettre à Gérard, évêque de Théate, est pour qu'il oblige Raynaud de Tocco à col. 1945. restituer à Gison, abbé de Saint-Clément de Piscarie, l'église de Sainte-Marie qu'il avait enlevée par violence. Elle est de l'an 1125 ou 1126.

11. Le 10 janvier 1126, il écrivit deux lettres à Didace, archevêque de Compostelle. Il dit, dans la première, qu'il n'a pu encore répondre à ses demandes; il lui fait envisager le pallium comme une marque d'humilité, et l'avertit de n'en point abuser. Dans la seconde lettre, il lui déclare qu'il a reçu de mauvais renseignements sur sa personne, mais comme l'archevêque s'annonçait fils très-dévoué de l'Eglise romaine, il veut continuer à l'aimer et il ne prêtera point l'oreille à son délateur.

Suite.

Epist. 33, col. 1246.

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Epist. 45, col. 1259.

Col. 1259.

seq.

dre, évêque de Lincoln, Honorius confirme les priviléges de cette Eglise. Par celle du 24 avril, il ordonne à tous les évêques et à tous les seigneurs et fidèles des Gaules de s'appliquer à éloigner Ponce du monastère de Cluny et de ses dépendances. Il annonce qu'il a chargé le cardinal Pierre d'exécuter ce dessein; il leur recommande ce cardinal ainsi que Pierre, abbé de Cluny.

Le même jour, il écrivait aux moines de Cluny, et à Humbold, archevêque de Lyon. Epist. 46, Dans la lettre aux moines de Cluny, il leur ordonne de rejeter Ponce, et les avertit que le cardinal Pierre est chargé de prononcer la sentence contre lui. La lettre à Humbold est sur le même sujet. Le pape le félicite de la résistance qu'il a opposée à l'entreprise de Ponce. Il l'engage à employer tous les moyens pour chasser Ponce du monastère et le mettre en prison. Cette lettre est suivie de la formule d'excommunication prononcée par le cardinal Pierre contre Ponce et ses parti

Epist. 47,

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sans.

Honorius restitue à Roger, archevêque de col. 1261 et Pise, le droit de consacrer les évêques de Corse, et lui concède l'usage du pallium. Dans cette lettre, il commence par proclamer que la sainte Eglise romaine est le siége de la justice; que ce siége a été établi par Dieu, auteur de tous biens, pour conserver la justice à toutes les Eglises, pour corriger ce qui doit l'être et maintenir en vigueur les bonnes ordonnances. On le voit, ce n'est pas d'aujourd'hui que Rome proclame les grands principes de justice. Le pape raconte ensuite comment avait été accordé le privilége qu'il rend. Urbain, dans l'intérêt de la justice et de la cha rité, avait soumis les évêchés de l'île de Corse à l'archevêque de Pise, et il avait établi métropolitain de cette île Dajabert, archevêque de Pise. Il voulait par là récompenser la ville de Pise des travaux qu'elle avait endurés pendant le schisme en soutenant le pape légitime, et pourvoir d'une manière efficace à corriger les abus survenus dans la Corse par la négligence des pasteurs, l'insolence des seigneurs et la coutume qui s'était introduite de ne point obéir aux légats du Saint-Siége. Gélase et Calixte avaient confirmé le privilége accordé par Urbain; mais les Génois, jaloux de l'honneur qui en revenait aux Pisans, et ne pouvant supporter leur accroissement, leur déclarèrent la guerre. Ils envoyèrent en même temps à Rome des députés chargés de montrer que la dignité accor

dée à l'Eglise de Pise causait un grand préjudice à l'Eglise romaine; ils affirmaient en outre que la paix se rétablirait entre les Génois et les Pisans si le pape révoquait le privilége, cause de la guerre. Par amour pour la paix, Calixte consentit à leur demande; mais la guerre n'en continua pas moins, et les Pisans ayant réclamé la continuation de leur privilége, Honorius, après avoir cherché en vain à rétablir la paix, rendit à l'archevêque de Pise le droit de consacrer les évêques de Corse. Cette lettre est datée du 21 juillet; elle est souscrite par le pape, par plusieurs évêques, diacres, sous-diacres et par un clerc.

Honorius écrit à Pierre, abbé de Cluny, le 20 octobre 1126. Il fait l'historique de tout ce que Ponce avait fait contre Cluny, de l'invasion et de la dépradation du monastère, de son refus de satisfaire à l'Eglise romaine; il raconte les efforts du Saint-Siége pour le faire revenir à résipiscence ainsi que ses partisans, et il déclare que Pierre est le légitime abbé de Cluny et que les moines lui doivent obéissance; il condamne en même temps Ponce comme excommunié, usurpateur, dévastateur, sacrilége et schismatique.

La lettre à Didace, archevêque de Compostelle, est pour lui faire savoir qu'il a reçu sa lettre et ses envoyés; il l'exhorte à se conduire avec sagesse, mansuétude et humilité dans le gouvernement d'une Eglise si célèbre, qui, par respect pour l'apôtre saint Jacques, est honorée par les hommes religieux et par les amis du nom chrétien. Cette lettre est de l'an 1126.

Epist. 48, col. 1265.

Epist. 50, col. 1269.

Epist. 51, col. 1269.

Epist. 54,

Dans la lettre à Adelbert, archevêque de Mayence, écrite entre 1125 et 1127, il prononce que Gebhard, évêque de Würtzbourg, ne doit plus prétendre à l'épiscopat. Il écrivit au même archevêque pour le reprendre d'a- col. 1271. voir excommunié, contrairement aux canons, avant d'avoir jugé la cause, l'évêque désigné de Würtzbourg. Cette lettre est entre 1126 et 1127.

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1977.

et de ses dépendances donnés au monastère de Saint-Bénigne de Dijon, au temps du pape Urbain II.

Epist. 61, Le 18 octobre 1127, il fit savoir à Otton, évêque d'Halberstadt, qu'on l'avait dénoncé au Saint-Siége comme ayant occupé l'évêché par la violence des laïques et par simonie. Au cas qu'il en soit ainsi, il lui ordonne de céder et de faire pénitence.

List. 65, Le 4 mai 1128, il écrivit à Matthieu, évê

1278.

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Sate

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1250.

que d'Albane, légat du Saint-Siége, de faire restituer, après examen, ce que les moines de Dijon avaient enlevé au monastère de Luxeuil. Ces deux monastères étaient en litige pour les celles de Clermont et de Vignory en Champagne, et le pape Pascal en avait déjà ordonné la restitution au monastère de Luxeuil, mais son ordre n'avait pas été exécuté.

12. Eugène de Rozière a publié, dans le Cartulaire du Saint-Sépulcre de Jérusalem, sous le 29 mai 1128, une lettre d'Honorius à Baudouin, roi de Jérusalem. Dans cette lettre, le pape se réjouit du bien que ses envoyés. Guillaume, archevêque de Tyr, et Roger, évêque de Rama, disent de Baudouin. II loue surtout son amour de la justice et de la religion, et tous les travaux qu'il a endurés pour la foi. Il l'exhorte à persévérer en se confiant au Seigneur. Il lui proteste de son affection et lui accorde le royaume de Jérusalem et la dignité octroyée par Pascal au roi Baudouin Ier, son prédécesseur, et le gouvernement de l'Eglise de Jérusalem qu'il doit exercer avec une juste discrétion. Il lui commande de conserver intact l'honneur qu'il doit au royaume et à l'Eglise de Jérusalem. En finissant, il l'avertit qu'il lui envoie, pour toutes ces recommandations, Foulques, comte d'Anjou, dont il vante la bravoure, la sagesse et le désintéressement.

La même année, Honorius écrivit aux Tyriens pour leur signifier qu'il avait envoyé le pallium à Guillaume, leur archevêque, élu canoniquement et consacré par le patriarche Ep. 70, de Jérusalem. La lettre à Guaremond, arche

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l'office épiscopal. Giles, évêque de Tusculum, était porteur de cette lettre et de celles qu'il envoyait aux évêques suffragants.

Epist. 74,

Par la lettre soixante-quatorzième, écrite le 7 novembre 1128, à Alexandre, évêque de col. 1284. Liége, et au clergé de cette Eglise, le pape condamne la mauvaise coutume où l'on était d'exiger de l'argent de ceux qui étaient élus chanoines.

Honorius exhorte le clergé, les consuls et le peuple de Pistoie à accorder de l'argent à l'évêque Hildebrand, pour construire une église sous le vocable de saint Pierre. Cette lettre est du 29 mars, entre 1125 et 1129.

Le pape avertit Odalric, évêque de Constance, d'exhorter Rodolphe, comte de Lenzbourg, de cesser les vexations qu'il faisait au monastère de Reichenau. Il annonce à Burchard, évê. que de Meaux, que la mauvaise coutume de piller les biens de l'Eglise, après la mort des évêques de Meaux, venait d'être abolie avec l'assentiment de Thibaud, comte de Blois.

Le comte de Malqueul, près de Montpellier, reçoit ordre de ne frapper de la monnaie que dans Malgueul. Ces lettres sont écrites entre 1125 et 1129.

C'est une lettre de recommandation à l'archevêque de Hambourg pour un prêtre-cardinal.

L'évêque de Maguelone avait écrit au pape que l'abbé d'Aniane, son diocésain, refusait d'assister aux synodes. Honorius ordonna à l'archidiacre et grand chantre d'Agde de statuer sur cette affaire, après avoir entendu les parties.

La lettre quatre-vingt-cinquième est du 31 mars, entre les années 1126-1129. Celle que le pape adressa au clergé et au peuple de Toul est du 17 mars, entre 1127 et 1129. Il ordonne d'observer l'excommunication portée contre Thierry de Imbercurte. Ce seigneur était venu se plaindre au Siége apostolique d'avoir été injustement excommunié par Henri, évêque de Toul. Les archidiacres de Toul et deux prêtres attestèrent que Thierry avait été excommunié longtemps auparavant pour avoir enlevé par violence le château de Commercy, qui appartenait à l'Eglise de Toul. Ils prouvèrent que Richin, évêque de Toul, leur avait accordé le privilége d'excommunier les ravisseurs de leurs biens, et que Calixte II avait confirmé ce privilége. Après avoir entendu les raisons exposées de part et d'autre, le pape prononça que Thierry était légitimement excommunié.

Epist. 75, col. 1285.

Epist. 77, coi, 1287.

Epist. 78, col. 1297.

Epist. 81, col. 1288.

Epist. 83, col. 1289.

Epist. 84, col. 1290.

Epist. 85, col. 1290.

13. Dans la lettre à Guillaume, archevêque Saito.

Epist. 86, de Cantorbéry, il est question d'un différend

col. 1291.

Epist. 87, col. 1292.

Epist. 88, col. 1292.

Epist. 91, col. 1296.

Epist. 96, col. 1301.

entre l'évêque de Landaff et Bernard, évêque de Saint-Davids, et Richard, évêque d'Herford. Urbain reprochait aux derniers de retenir une paroisse de son diocèse; mais eux, à leur tour, l'accusèrent sur d'autres chefs; ce qui était contraire à l'ordre judiciaire. Urbain porta sa plainte à Rome; mais les évêques qu'il accusait, cités à comparaître, ne se présentèrent point et n'envoyèrent point de réponse. Le pape, après avoir pris l'avis des évêques et des cardinaux, ordonna la restitution de la paroisse qu'Urbain réclamait, et fixa le Carême prochain pour la comparution de Bernard et de Richard. Il recommande l'exécution de ce jugement à son légat. Cette lettre est du 19 avril, entre 1127 et 1129.

Par la suivante, écrite le 7 novembre, entre 1128 et 1129, il établit les chanoines réguliers dans le monastère d'Agaune.

Henri, évêque de Verdun, était accusé d'avoir dilapidé le trésor de son Eglise et d'être entaché de simonie. Honorius, en 1129, confia le jugement de cette affaire à Matthieu, cardinal d'Albane.

Suger est chargé par le pape de faire observer dans le monastère d'Argenteuil la discipline qu'Etienne, évêque de Paris, y avait établie. La lettre est du 23 avril 1129.

En 1129, le pape ordonna à Pélage, archevêque de Brague, de se présenter à Rome le dimanche du Bon-Pasteur, pour avoir consacré l'évêque de Coïmbre, suffragant de Didace. Le pontife romain, pour honorer l'Eglise de Compostelle, avait accordé à Didace, son archevêque, les suffragants de l'Eglise de Mérida, et Coïmbre qui en faisait partie. Il est question encore de cette affaire dans une lettre à Didace, écrite la même année. On y voit aussi que cet archevêque était venu à Rome et que le pape lui recommandait le cardinal Hubert ou Humbert, qu'il envoyait Epist. 98, comme légat en Espagne. Il fait la même recommandation à Alphonse, roi d'Espagne. La lettre à l'archevêque de Magdebourg est pour confirmer dans l'Eglise de cette ville la

Epist. 97, col. 1302.

col. 1302.

Epist. 99,

col. 1305.

1 Pagi ad an. 1130, num. 5. - 2 Voir sur Innocent II, les prolégomènes des éditeurs de la Patrologie, au tome CLXXIX, col. 19 et suiv. On y trouve 1o une notice de Cocquelines; 2o une autre de Mansi; 3o une préface de Muratori; 4° trois Vies, l'une par Bernard Guidonis, l'autre par Pandulphe de Pise, la troisième par le cardinal Aragon; 5o trois lettres sur l'élection d'Innocent; 6o cinq lettres de Vulgerin, soixante-deuxième évêque de Bourges, sur Innocent; 70 la sentence de

substitution des religieux de Prémontré à des clercs dont la vie n'était pas assez édifiante.

L'Eglise de Frisingue et son évêque Henri s'étaient plaints au Saint-Siége de ce qu'après la grâce accordée à cet évêque par Calixte, Conrad, archevêque de Saltzbourg, regardait comme nulles les ordinations faites par Henri, détruisait les autels qu'il avait consacrés et se conduisait dans le diocèse de Frisingue non comme métropolitain, mais comme propre évêque. Le pape, sans prendre les péchés d'Henri et sans vouloir le défendre, ordonne à Conrad de procéder canoniquement dans la cause en question.

Les chanoines de l'église de Saint-Frigdien de Lucques avaient voulu se séparer de l'Eglise de Latran, à laquelle ils étaient unis; le pape Honorius s'y opposa. La lettre suivante, qui leur est encore adressée, est une lettre d'exhortation et d'encouragement.

Dans la lettre cent dixième, le pape confirme le décret par lequel l'empereur Henri, dans la troisième année de son règne, avait exempté les clercs de la prestation du serment. Les lois défendaient aux clercs le serment; mais, d'un autre côté, elles ordonnaient aux personnes distinguées de prêter le serment de calomnie au commencement du débat. De là un doute si les clercs ne devaient pas le prêter. C'est pour ôter ce doute qu'Honorius confirme l'édit de l'empereur Henri entre 1125 et 1130.]

14. Le pape Honorius étant mort le 14 février, dès le lendemain les cardinaux qui l'avaient assisté pendant sa maladie, avec le chancelier Aymeric, se pressèrent de faire l'élection de son successeur et se réunirent en faveur de Grégoire, cardinal de SaintAnge. Il fut nommé Innocent II, ordonné prêtre le samedi suivant, 22 février, et consacré le lendemain dimanche, dans l'église de Sainte-Marie-la-Neuve 2. Le même jour, Pierre de Léon, prêtre-cardinal de SainteMarie-Transtevère, élu pape par les autres cardinaux, sous le nom d'Anaclet II, fut sacré dans l'église de Saint-Pierre. Ainsi, il y eut un schisme dans l'Eglise romaine, qui ne se

Lothaire III contre Anaclet, et son serment à son couronnement; 8o Notice diplomatique de Jaffe. Viennent ensuite les lettres et priviléges au nombre de cinq cent quatre-vingt-dix-neuf, quatorze lettres de divers personnages, et les Actes du concile de Reims où le pape Anaclet fut excommunié. Les prolégomènes sont précédés d'un index des ouvrages dont les éditeurs se sont servis pour le recueil des lettres et priviléges des souverains pontifes. (L'éditeur.)

Epist. 100, col. 1303.

col, 1310.

Epist. 102, col. 1311.

Epist. 110. col. 1311.

Innocent II pape.

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termina que par la cession de l'antipape Victor, le 29 mai 1138, quelque temps après la mort de l'antipape Anaclet, arrivée le 7 février de la même année 1.

se qualités 15. Innocent II était romain de naissance 2, d'une famille noble, fils de Jean, de la région d'au-delà du Tibre. Ses mœurs, dès sa jeunesse, furent sans reproche. Après avoir été moine de Saint-Jean-de-Latran et abbé du monastère de Saint-Nicolas et de Saint-Primitif, hors de Rome, le pape Urbain II le fit cardinal-diacre. En 1121, Calixte II l'envoya légat en Allemagne pour y négocier la paix avec l'empereur Henri V. L'année suivante, il passa en France avec la même qualité. Il y tint deux conciles en 1124, l'un à Clermont, l'autre à Vienne. De retour à Rome, il fut choisi pape comme on l'a dit. Arnoul, archidiacre de Séez 3 assure, dans son traité du Schisme, qu'Innocent refusa jusqu'à deux fois la papauté, et qu'il ne l'accepta que parce qu'on ne voulut avoir aucun égard à ses rai

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sons.

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16. Quoiqu'Innocent II eût dix-neuf cardinaux de son côté, l'antipape Anaclet se trouvait le plus fort dans Rome, où il avait gagné, par ses largesses, le peuple et la plupart des grands. Il écrivit aussi à tous les princes de l'Europe pour se faire reconnaitre pape. Innocent, ne se croyant donc pas en súreté à Rome, se retira d'abord à Pise, où il passa la plus grande partie de l'année 1130; puis il vint en France. Ses nonces l'y avaient précédé pour instruire l'Eglise gallicane de ce qui s'était fait à Rome, et les exhorter à condamner le schismatique. Saint Hugues, évêque de Grenoble 4, instruit que ce n'était pas le mérite, mais les richesses et la violence qui avaient élevé Pierre de Léon sur le siége pontifical, l'excommunia avec les autres évêques de France qui s'étaient assemblés avec lui au Puy, et cette excommunication porta un grand préjudice à la cause de l'antipape. D'un autre côté, Louis-le-Gros, informé aussi de ce qui s'était passé à Rome 5, assembla un concile à Etampes, auquel il invita saint Bernard. Ce fut à la décision de ce saint abbé

1 Voir sur cet antipape une notice des Bollandistes et une autre de Jaffé, au tome CLXXIX de la Patrologie, col. 687-690. Les lettres priviléges sont reproduites au nombre de cinquante-deux. (L'éditeur.) * Tom. X Conc., pag. 945, et Papebroch, in Conatu Hist. ad Innoc. 11.

3 Cap. IV, et Pagi, ad an. 1130, num. 7.

Vita S. Hugonis, cap. v.

5 Suger, Vita Ludov., pag. 317.

XIV.

que les évêques s'en rapportèrent. C'est pourquoi, ayant mûrement examiné la forme des deux élections, le mérite des électeurs, les mœurs et la réputation des élus, saint Bernard se déclara pour Innocent II°. Le concile s'en tint à cette déclaration.

7

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17. Le pape Innocent arriva en France par I tient un la Provence; puis, ayant traversé la Bourgo-mont en 1130. gne, il vint à Orléans, où il fut reçu honorablement par le roi Louis et par les évêques. Avant ce temps, le pape avait présidé à un concile assemblé à Clermont en Auvergne 8 dans le mois de novembre. On y traita de la foi catholique, de la réformation des mœurs et de la discipline, et l'élection d'Innocent y fut reconnue de tous les assistants pour canonique. Le 13 janvier de l'année 1131, Henri, roi d'Angleterre, à qui saint Bernard avait persuadé de reconnaître ce pape pour seul légitime 9, vint le trouver à Chartres, suivi de plusieurs évêques et seigneurs de ses Etats, et lui promit obéissance filiale. Il fut aussi reconnu par le roi Lothaire et les évêques d'Allemagne dans le concile que Gauthier, archevêque de Ravenne, son légat 10, célébra à Vurzbourg au mois d'octobre de l'an 1130. 18. Après quelque séjour en France, le pape vint à Liége, où il se tint 11 une assemblée nombreuse d'évêques, d'abbés, Allemands et Lorrains, et de seigneurs. Le roi Lothaire s'y trouva avec la reine Richise son épouse. L'assemblée se fit le troisième dimanche de Carême de l'an 1131. Le pape célébra la messe, couronna le roi et la reine, et rétablit à leurs prières Otton, évêque d'Halberstat, qu'Honorius II avait déposé trois ans auparavant. Le roi Lothaire pressa Innocent II de lui rendre les investitures; mais saint Bernard fit voir que les prétentions de ce prince n'étaient pas fondées. De Liége le pape vint à Paris. Il célébra à SaintDenis 12 la fête du Jeudi-Saint, l'office du vendredi et du samedi, et la messe le jour de Pâques, assisté de l'abbé et des moines. Comme il allait à cette abbaye, une foule de peuple vint au-devant de lui, même les juifs de Paris. Ils lui présentèrent le livre de la

6 Arnald., Vita S. Bern., lib. II, cap. 1.

7 Arnald., ibid.

8 Guido, libello de Concil., et Pagi, ad an. 1130, num. 38.

Orderic. Vital., lib. XIII, pag. 895.

10 Pagi, ad an. 1130, num. 58.

11 Chronicon Aurævallis, cap. XXVII, et Chronicon Corneri, tom. II Eccardi, pag. 673.

12 Suger., Vita Ludov. VI, pag. 318 et 319.

17

Concile de

Liégo

1131.

en

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