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232.

laquelle le pape le convoquait à un concile de toute la catholicité, qui devait se tenir à Trèves l'année suivante, le dimanche où l'on chante à l'introit Lætare Jerusalem. Il lui recommandait en même temps Jean, son légat. Ibid., epist. La lettre est écrite d'Orléans. Le lendemain il en écrivait une autre sur le même sujet à l'archevêque, aux évêques et aux abbés de Ibid., epist. la province de Saltzbourg. Henri, prévoyant qu'il ne pourrait assister au concile, s'en fit dispenser par le pape par l'intermédiaire de Daniel, évêque de Prague.

241, col. 1296.

Ibid., epist. 239, col. 1294.

Ibid., epist. 301, col. 1358.

Ibid., epist. 319, col, 1368.

Suite. Ibid., epist. 340, c. 1385.

Pendant son séjour à Chalons-sur-Marne, le pape écrivit, le 3 novembre 1147, à l'abbé de Cluny, une lettre dans laquelle il décrète que l'abbé de Saint-Germain-d'Auxerre sera désormais élu avec le conseil de l'abbé de Clairvaux, et que l'élu recevra la bénédiction de l'évêque d'Auxerre.

Arnauld de Bresce avait semé ses erreurs

parmi les prêtres de Rome, et sa pernicieuse influence les empêchait d'obéir aux cardinaux et aux archiprêtres. Dans sa lettre au clergé de Rome, écrite de Bresce le 15 juillet 1148, il rappelle aux chapelains l'obéissance et le respect qu'ils doivent aux recteurs des Eglises.

Eugène avait envoyé Guy, cardinal-diacre, comme légat du Saint-Siége, en Pologne et dans les pays nouvellement convertis à la foi chrétienne. Le pape recommande ce légat à Henri de Moravie, par une lettre en date du 13 septembre 1148.

79. Le peuple de Moravie était revenu à l'obéissance envers son évêque. Eugène en félicita Henri le 1er mars 1149. Le 3 du même mois, il écrivit à cet évêque d'absoudre Wladislas de Pologne de l'excommunication qu'il avait encourue pour avoir envahi une terre de chrétiens avec une multitude de Sarrasins. L'archevêque de Gneisen qui avait excommunié le duc était mort, et Wladislas avait fait partir pour Rome des députés chargés de demander l'absolution de la censure dont il était frappé. La Patrologie contient encore deux lettres à l'adresse de Henri. Dans la dernière, le pape se plaint de la mauvaise santé de cet évêque et le console. On sait le triste résultat de la seconde Croisade prêchée par saint Bernard et exécutée par les rois Louis et Conrad. Le pape ayant appris 354, col. 1393- le retour de Conrad, écrivit à ce prince, le 24 juin, pour le consoler de ses tribulations et de ses malheurs; il lui députa en même temps Artwic, archevêque de Brême, et Anselme, évêque de Hambourg.

Ibid., epist.

343, col. 1386,

et epist. 362,

col. 1398.

Ibid., epist.

1394.

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Ibid., epist. 363, col. 1399

De faux nonces parcouraient au nom du pape la province de Mayence et osaient 1400. commettre des exactions injustes contre les fidèles. Eugène dénonce ces coupables entreprises et ordonne à Henri, archevêque de Mayence, d'y veiller par lui-même et par ses suffragants; il veut qu'on arrête surtout Ildebrandin, autrefois au service du cardinaldiacre Hyacinte.

A la demande de l'empereur Conrad, le 28 novembre 1149, le pape confirma de nouveau l'élection de l'abbé de Santen en Westphalie et consentit à différer la déposition de l'archevêque de Cologne. Cet archevêque méritait cette peine pour sa négligence à remplir les devoirs de sa charge, et pour sa désobéissance.

Guy, légat du Saint-Siége en Pologne, chargé de ramener la paix entre le duc Wladislas et ses frères, avait frappé d'excommunication la partie qui n'avait pas voulu obéir à sa décision, et avait mis les terres de ces contumaces en interdit. Les prélats de la Pologne ne faisant point observer cet interdit, le pape les en reprit par une lettre en date du 23 janvier 1150.

Ibid., epist. 367, col. 14021403.

Ibid, epist. 386, col. 1408.

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Ibid., epist.

521.

Suite. Ibid., epist. 543, col. 1564.

Ibid., epist. 544, col. 1564.

Ibid., epist. 545, col. 15641565.

moines de Cluny; elle est du style de saint Bernard. La deuxième est adressée à Hugues, ou mieux Humbert, archevêque de Lyon. Elles sont de l'an 1152.

La même année, le pape confirma les constitutions de Citeaux, en signalant quelques points de la règle comme plus importants.

80. Dans la lettre adressée à Ardition, sous-diacre de l'Eglise romaine, et au maître Omnibon, le pape déclare que l'Eglise romaine n'a pas l'habitude de demander ni de recevoir le serment de calomnie dans les causes où il est question seulement de dîmes et de choses spirituelles. « De pareilles causes, dit-il, sont décidées non d'après la teneur des lois, mais d'après l'équité des canons. Or, les canons n'indiquent nullement le serment de calomnie. »>

Un jeune homme avait épousé une fille qui n'avait pas encore sept ans, et avait cherché, sans y parvenir, à consommer le mariage. Il avait ensuite épousé la cousine de cette jeune fille. Le pape ordonne au prêtre Esculape qui l'avait consulté sur cette affaire, de faire rompre la seconde union; il allègue la raison d'honnêteté et celle du doute qui pouvait exister.

La lettre suivante, adressée à tout le clergé, décide le cas où l'on doit accorder ou refuser le bienfait de la pénitence et la sépulture ecclésiastique aux ravisseurs et aux violateurs des biens de l'Eglise. La pénitence leur sera refusée, s'ils ne restituent point, quand ils en auront la possibilité, ce qu'ils ont enlevé, ou s'ils ne donnent point l'assurance d'un entier amendement. On leur accordera cette grâce et la sépulture, si, après avoir persévéré jusqu'à la mort dans leur contumace, ils demandent humblement alors le remède de la pénitence, en se montrant corrigés ou au moins en donnant des assurances de changement et en fournissant des cautions convenables pour la restitution des biens. enlevés. La pénitence solennelle servirait peu, dit le pape, à celui qui, étant en santé, n'a point témoigné de repentir ou ne s'est pas corrigé, et ne peut, à l'article de la mort, donner une assurance et des cautions: on ne lui refusera cependant point le viatique, à condition néanmoins qu'aucun clerc n'assistera à sa sépulture et ne recevra aucun honoraire. La peine de déposition est prononcée contre les clercs qui agiront contrairement à ces défenses.

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Suite. Ibid., epist. 549, col.

81. Dans cette lettre, Eugène fait des reproches à Hugues, archevêque de Vienne, 107. au sujet de la conduite de ce prélat à l'égard des moines de Citeaux et de Cluny.

Plusieurs chanoines d'Arras refusaient d'accomplir leurs fonctions et s'absentaient sans cause raisonnable. Le pape les reprend pour cette conduite et leur déclare qu'il approuve la sentence portée par leur évêque contre les délinquants. Cette lettre est du 5 février 1153.

Le même jour le pape écrivait au clergé et au peuple d'Arras, aux religieuses de Dinant et aux habitants de Douai. Dans la première lettre, il déclare qu'il ratifie d'avance la sentence que leur évêque Gothescalc allait porter contre certains hérétiques de son diocèse. Cet évêque était allé à Rome où il avait été reçu avec honneur.

Dans la seconde, il signifie aux religieuses de Dinant qu'il a chargé l'évêque d'Arras de travailler à leur réforme.

Par la troisième, il ordonne aux fidèles de Douai d'obéir à leur évêque. Ils ne lui donnaient pas les marques de respect convenables; quelques-uns, étant cités à comparaître. devant lui, refusaient de le faire; de plus on se séparait de lui à l'occasion d'une certaine institution locale.

Ibid., epist. 559, col.1578.

Ibid., epist. 560,col. 1579.

Ibid., epist. 61, col, 1580.

Ibid., epist. 562, col. 1580.

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Traduction

latine de saint

cène.

mars 1153 entre Eugène III 1. Martène l'avait déjà donné au tome II Ampliss. collect.; mais Pertz l'a reproduit d'une manière plus correcte, Monum. Germ. historica. Legg., tom. II.. Ces deux lettres sont reproduites dans la Patrologie, d'après Pertz.]

83. Quelques-uns ont prétendu que le pape Jean Damas Eugène III avait ordonné la traduction latine des œuvres de saint Jean Damascène, et engagé Pierre Lombard à donner le corps de théologie que nous avons de lui. Pierre n'en dit rien dans son prologue, et ce n'était pas une chose à oublier. Mais il est très-possible que ce pape ait sollicité Burgondion 2, juris

consulte et citoyen de Pise, à traduire les œuvres de ce père. Cet écrivain était contemporain du pape Eugène III, et se mêlait de traduire les écrits des pères grecs. En 1160, il traduisit un ouvrage de saint Grégoire de Nysse 3, ou plutôt de l'évêque Némésius, qui a pour titre De la nature de l'homme. Il dédia sa traduction à Frédéric ler, empereur des Romains. On dit qu'il traduisit aussi le commentaire de saint Chrysostome sur saint Matthieu, et les livres de saint Jean Damascène, intitulés: De la Foi orthodoxe. Burgondion mourut en 1194.

Rupert, abbé de Tuy.

Son

tion.

CHAPITRE XXIII.

Rupert, abbé de Tuy ou de Duits.

[Ecrivain latin, en 1135.]

1. On ne connaît ni le lieu ni l'année de le fait dans son douzième livre sur saint

éduca sa naissance; mais il y a raison de conjec

Sa science miraculeuse.

turer qu'il eut Liége pour patrie, ou du moins

le voisinage de cette ville, puisqu'il fut élevé dès son enfance dans le monastère de SaintLaurent sur la montagne de Liége, y ayant été offert à Dieu par ses parents 5. Il y fit ensuite profession de la règle de Saint-Benoît, sous l'abbé Bérenger, qui prit soin de le former dans tous les exercices de la vie monastique. Son maître dans les belles lettres et dans les autres sciences, fut Héribrand, successeur de Bérenger.

2: Rupert était d'un esprit tardif: et quoiqu'il se donnât beaucoup de soin pour surmonter par un travail opiniâtre ce défaut de nature, ses progrès étaient lents et peu considérables. Dans la peine qu'il en ressentait, il eut recours à la Mère de la Sagesse incréée; et s'étant mis à genoux devant son image de marbre, que l'on voit encore dans l'église du monastère de Saint-Laurent à Liége, ses prières furent suivies de l'intelligence des livres saints. Il raconte lui-même

1 Voyez plus bas le chapitre sur Chunon ou Conrad. (L'éditeur.)

2 Voyez tom. XII, pag. 97, et Fabricius, tom. I Bibliot. Latin., pag. 833.

3 Voyez tom. VI, pag. 155, 285. (L'éditeur.) Voir sur Rupert les Prolégomènes du t. CLXVII

Matthieu.

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Il passe au monastère de

4. Vers l'an 1113, l'abbé Bérenger se voyant proche de sa fin, et craignant que Rupert, Sibourg. dont il avait toujours pris le parti contre ses envieux, n'eût plus à l'avenir de défenseur, le recommanda à Cunon, abbé de Sibourg 8. Cet abbé le reçut en effet dans son monastère. Mais ceux qui, avant la mort de Bérenger, avaient blâmé Rupert d'avoir commenté les divines Ecritures, expliquées tant de fois avant lui par les saints pères et les interprè

de la Patrologie, et la dissertation historico - chronologique tirée de l'Histoire littéraire, et reproduite au tome CLXX, col. 703-804. (L'éditeur.)

5 Mabillon., lib. LXVIII Annal., num. 44. 6 Ibid. 7 lbid.

8 Ibid., lib. LXXII, num. 65.

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Voyage de Rupert en

mort en 1135.

1120, et gouverna ce monastère quinze ans 1. Il nous apprend lui-même qu'étant jeune, c'est-à-dire vers l'an 1118, il fit un voyage en France dans le dessein de disputer avec Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons, et Anselme, doyen de l'Eglise de Laon, Ils l'avaient provoqué par lettres au combat. Il fit ce voyage monté sur un âne, accompagné d'un seul domestique. Comme il entrait. à Laon, Anselme mourut; ainsi il n'eut à disputer qu'avec Guillaume de Champeaux, ce qui se fit à Châlons devant une nombreuse assemblée de maîtres et d'écoliers. La dispute fut poussée avec chaleur de part et d'autre. Il était question entre eux de la volonté et de la toute-puissance de Dieu. Guillaume et Anselme enseignaient que Dieu veut que le mal se fasse, et que sa volonté a été qu'Adam prévariquât. Rupert soutenait au contraire que Dieu n'a jamais permis le mal en voulant qu'on le fit; mais qu'il a montré sa patience en supportant les méchants.

6. On voit par plusieurs endroits de ses Italie. Sa écrits, qu'il fit un voyage en Italie, et passa quelque temps au Mont-Cassin 2. Le motif de son voyage fut vraisemblablement de présenter au pape Honorius Il ses neuf livres de la Glorification de la sainte Trinité, soit pour les lui faire approuver, soit pour lui demander sa protection contre ceux qui en voulaient à ses écrits et à sa personne. Il mourut saintement, comme il avait vécu, le 4 mars 1135. 7. Entre plusieurs catalogues de ses oude ses ouvra vrages, le plus exact est celui où ils sont placés suivant l'ordre chronologique, et distribués en trois classes: la première comprend les écrits qu'il composa avant sa prêtrise; la seconde, ceux qu'il fit étant prêtre; la troisième, ceux qu'il écrivit depuis qu'on l'eut choisi abbé. On met dans la première

ges.

Catalogue

1 Mabillon, lib. LXXII Annal., num. 132, et lib. LXXIII, num. 39.

* Mabillon., ibid., lib. LXXIV, num. 163, et lib. LXXVI, num. 83.

classe deux hymnes du Saint-Esprit, l'une en vers saphiques, l'autre en ïambiques; un recueil de diverses sentences de l'Ecriture; un poème de l'Incarnation en vers héroïques ; une histoire en prose du monastère de SaintLaurent de Liége, depuis Eracle, évêque de cette ville, jusqu'à Otbert; un poème en vers saphiques sur le même sujet; la Vie de saint Augustin; celle de sainte Odile, vierge. La seconde classe contient des hymnes en l'honneur de saint Thibaud, martyr; des saints Goar et Sévère, confesseurs; douze livres des Divins offices; un commentaire sur Job; un livre de la Volonté de Dieu; un de sa ToutePuissance; des commentaires sur saint Jean; l'Apocalypse; le Cantique des Cantiques; les Six premiers petits Prophètes et les six derniers; un traité de la Trinité; un de la Victoire du Verbe de Dieu. Dans la troisième classe se trouvent les livres intitulés de la Gloire du Fils; l'Explication des livres des Rois, sous le titre du glorieux roi David; quatre livres sur la Règle de saint Benoît; l'Anneau ou le Dialogue d'un chrétien et d'un Juif; neuf livres de la Glorification de la Trinité et de la Procession du Saint-Esprit; un de l'Incendie du monastère de Tuy ou Duits; deux de la Méditation de la mort; cinq sur l'Ecclésiaste; la Vie de saint Heribert, archevêque de Cologne; la Passion de saint Clophe, martyr; la Dispute d'un clerc et d'un moine; un traité où l'on examine si l'on peut consacrer une fille qui n'a pas gardé sa virginité; un contre les Concubinaires; des Dialogues sur la Vie apostolique.

8. Quoiqu'on n'ait pas suivi cet ordre chronologique dans les éditions générales des œuvres de l'abbé Rupert, nous ne laisserons pas de nous attacher à celui qu'elles ont tenu; et de tirer d'ailleurs les ouvrages de ce père que ses éditeurs n'ont pas insérés dans leurs collections 3. Ils ont mis en premier lieu le traité de la Trinité, c'est aussi le premier de ses ouvrages. Rupert le dédia à Cunon, abbé de Sibourg, l'an 1117. Il est divisé en trois parties, dont la première représente les événements depuis la création du monde, jusqu'à la chute du premier homme; la seconde, depuis cette chute jusqu'à l'incarnation ou passion du second homme, Jésus-Christ, Fils de Dieu; la troi

3 L'édition de Venise de 1748-1752 est reproduite dans les tomes CLXVII, CLXVIII, CLXIX, CLXX de la Patrologie, avec des améliorations, des corrections et des augmentations. (L'éditeur.)

Commen. mentaire de

Rupert sur la traité de la

Genèse ou

Trinité, pag.

edit. Mo1631, tom. I.

guntiacæ, an.

sième, depuis ce temps jusqu'à la consommation des siècles, c'est-à-dire jusqu'à la résurrection générale. Rupert attribue au Père les ouvrages de la première partie; ceux de la seconde, au Fils; et ceux de la troisième, au Saint-Esprit. Tout ce qu'il dit sur ce sujet est renfermé dans quarante-deux livres; savoir, trois de commentaires sur les trois premiers chapitres de la Genèse; six sur le reste de cette histoire; quatre sur l'Exode; deux sur le Lévitique; deux sur les Nombres; autant sur le Deutéronome; un sur Josué; un sur les Juges; cinq sur divers endroits des livres des Rois et des Psaumes; cinq sur Isaïe, Jérémie, Ezéchiel; un sur Daniel, Zacharie et Malachie; un sur quelques passages des quatre Evangiles. Les neuf derniers livres contiennent une explication de plusieurs endroits de l'Ecriture, sans suite ni liaison, au choix de l'interprète. Dans ces commentaires, l'abbé Rupert explique le texte de l'Ecriture selon le sens littéral et allégorique, et quelquefois selon le sens moral. Il cite l'hébreu et le grec qu'il savait apparemment; il cite aussi de temps en temps les anciens interprètes de l'Ecriture; mais il n'embrasse pas toujours leurs explications. On ne laisse pas de s'apercevoir qu'il avait profité de leurs découvertes. 9. L'abbé Cunon l'engagea encore à expetits pliquer les douze petits Prophètes; mais après achevé le commentaire sur Michée, qui est le sixième, il s'arrêta, incertain s'il continuerait l'ouvrage, dont il semble qu'il était dégoûté, parce qu'il ne trouvait que peu de chose de Jésus-Christ dans les prophètes suivants. Il le dédia à Fridéric, archevêque de Cologne. Ayant quelque temps après repris vigueur, excité par Ekkembert, abbé de Corbie en Saxe, il commenta les six autres petits prophètes. Il donne dans le prologue ou épître dédicatoire à cet abbé, pour raison de l'interruption de l'ouvrage, que Cunon le croyant achevé, l'avait obligé à composer le livre intitulé: de la Victoire du Verbe de Dieu, dont il sera parlé dans la suite. Ces commentaires sont dans le goût des précédents, mais plus suivis.

Commen

taire sur les Couze

Prophètes, p.

703.

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Commentaires sur Job,

P.

11. Faisant dans sa lettre à Cunon, alors évêque de Ratisbonne, le catalogue de ses p. 1106. ouvrages, il met de ce nombre dix livres de commentaires sur Job, avouant qu'il n'avait qu'abrégé ceux de saint Grégoire-le-Grand sur le même livre. Il y avertit lui-même, quand il passe du sens littéral à l'allégorique ou au moral, précaution qu'il ne prend pas toujours dans ses autres commentaires. Il donne dans le sentiment de ceux qui font Job auteur du livre qui porte son nom; mais il ne croit pas celui-ci plus ancien que les livres de Moïse, c'est-à-dire que le Pentateuque. Cela n'empêche pas qu'il ne croie Job né plusieurs années avant Moïse. Pour concilier cette contradiction apparente, il dit que Moïse ne vécut que cent vingt ans, et que la vie de Job fut de deux cent soixanteseize ans, dont il passa une partie avant la naissance de Moïse, l'autre depuis sa mort, et que ce fut dans ses dernières années qu'il écrivit son livre. Ce commentaire n'est dédié à personne.

Prologo in Job.

Commentaire sur l'Ec1197.

12. Il adressa celui qu'il fit sur l'Ecclésiaste à Grégoire, qu'il se contente de repré-clésiaste, pag. senter comme un homme d'un grand mérite, sans nous apprendre qui il était. Grégoire, qui avait exigé de lui ce commentaire, voulut qu'il y suivit la traduction faite sur l'hébreu; car il ne trouvait point exacte la correction que saint Jérôme avait faite de ce livre sur l'édition des Septante. Rupert confronta cette correction avec le texte hébreu, et trouva en effet qu'elle en était très-éloignée. C'est une nouvelle preuve qu'il possédait cette langue.

Traité de la du Fils

tom. II, p. 1.

13. Cunon était passé du siége abbatial de Sibourg au siége épiscopal de Ratisbonne, Gromme lorsque Rupert lui adressa son ouvrage sur saint Matthieu, sous le titre de la Gloire et de l'honneur du Fils de l'homme. L'idée de cet ouvrage était venue à l'évêque de Ratisbonne, des paroles de saint Paul aux Hébreux: Vous l'avez couronné de gloire et d'honneur: vous lui Ad Heb,11,7. avez donné l'empire sur les ouvrages de vos mains. Pour remplir cette idée, Rupert, dès lors abbé de Duits ou Tuy, explique tout ce qui est dit du mystère de l'Incarnation dans l'Evangile de saint Matthieu; de la naissance du Sauveur, de ses prédications, de ses mi

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