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pelle de la Vierge, dans l'église d'Écouen, à Laurence Fauconnier, qu'il regarde comme auteur d'un vitrail de Bourges. Il appuie cette opinion sur la présence dans un de ces vitraux des initiales L F, enlacées d'une cordelière, emblèmes qu'il a retrouvés à la base d'une verrière de l'église Saint-Bonnet de Bourges, où elles sont accompagnées du nom de Laurence Fauconnier.

Cette attribution est une erreur qu'il importe de ne pas laisser propager. La Société des antiquaires du Centre a jugé qu'il était de son devoir d'adresser à la plus haute autorité scientifique les observations nécessaires pour rectifier cette erreur et empêcher l'opinion du public savant de s'égarer sur le nom d'un artiste qui n'a jamais existé. Mes collègues ont bien voulu me charger, en raison des études particulières auxquelles je me livre sur les vitraux de notre région, d'appeler sur ce sujet l'attention de l'Institut.

Laurence Fauconnier n'est pas l'auteur du vitrail sur lequel est inscrit son nom : c'est une femme, comme l'indique d'ailleurs l'écusson en losange renfermant ses initiales et une indication sommaire de ses armes, et c'est simplement la donatrice de la verrière. Une inscription tumulaire incrustée dans un mur voisin fait connaître qu'elle était veuve de Nicolas Ragueau et qu'elle fit bâtir la chapelle dédiée à saint Claude, où elle fit diverses fondations. Son nom se trouve également attaché à la fondation d'une chapelle dans l'église Saint-Privé, en 1534 0.

L'auteur du vitrail de saint Claude est bien connu : c'est Jean Lécuyer, qui a laissé plusieurs autres vitraux dans cette même église Saint-Bonnet et deux magnifiques verrières dans la cathédrale de Bourges.

M. Magne a donné dans son livre une reproduction photographique du panneau au bas duquel se trouve ce qu'il a pris pour la signature du peintre. Il eût pu lire sur un livre ouvert entre les mains de saint Claude enfant l'inscription suivante, en six lignes, dont on déchiffre encore quelques mots, avec le secours d'une loupe, sur sa propre photographie : Mil v quarante-quatre fait par Jehan le cuyié.

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Aucun doute n'est donc possible sur l'auteur du vitrail de Bourges et sur les personnalités bien connues de Laurence Fauconnier et de Jean Lécuyer. Nous ne pouvions laisser s'accréditer l'opinion erronée émise par M. Magne.

Nous n'avons pas ici à rechercher la signification des lettres L F, peintes à Écouen sur le champ d'un écu d'argent au chef de sable, chargé

(1) B. de Kersers. Histoire et statistique monumentales du Cher, 2 volume, Bourges, p. 222.

à dextre d'un croissant d'argent, et à senestre d'une étoile à six raies d'or, qui ne rappelle en rien les trois faucons d'or sur champ d'azur de la famille Fauconnier. On peut dire pourtant qu'il semble probable que l'écusson d'Écouen est comme à Bourges celui du donateur, dont les lettres peintes dans le champ seraient, là comme ici, les initiales. La présentation de ce donateur par saint Louis fournit à cette hypothèse au moins un commencement de preuve pour le prénom de Louis dont l'initiale est bien un L.

Je vous prie d'agréer, etc.

L'Académie se forme en comité secret.

La séance redevient publique.

Albert DES MÉLOIZES.

M. G. PERROT présente les photographies de quelques monuments découverts dans la Syrie septentrionale, en 1881, par une mission allemande, sous la direction de M. le Dr Otto Puchstein, et il rapproche ces monuments de ceux que lui-même a trouvés autrefois en Cappadoce (Exploration archéologique de la Galatie).

Le PRÉSIDENT rappelle à l'Académie que la séance publique a lieu vendredi prochain, et il invite les membres de la Compagnie à venir aussi nombreux que possible en costume.

A l'occasion des découvertes faites en Susiane par M. et Mme Dieulafoy, M. Heuzey rappelle le haut intérêt de ces découvertes pour la solution d'une importante question de l'histoire de l'art celle de l'influence, de l'action en retour que l'art grec a pu exercer sur les grands travaux des rois de Perse. On n'avait pas signalé jusqu'ici un texte de Pline qui donne le nom d'un artiste grec de grande valeur, le sculpteur Téléphanès de Phocée, dont les œuvres sont comparées à celles de Myron et de Polyclète, et qui, pendant une partie de sa carrière, s'était consacré aux ateliers des rois Xerxès et Darius ». M. Heuzey commente rapidement ce précieux texte. Il saisit cette occasion pour rendre publiquement hommage aux magnifiques résultats obtenus par la mission de Susiane.

Est adressé à l'Académie pour le concours des Antiquités nationales de 1887:

Ville libre et barons. Essai sur les limites de la juridiction d'Agen, par M. G. Tholin.

M. Ch. Robert fait une communication sur une inscription du Hiéraple (1).

SÉANCE DU 19 NOVEMBRE.

(Séance publique annuelle présidée par M. G. Paris (2).)

ORDRE DES LECTURES.

1° Discours de M. le PRÉSIDENT, annonçant les prix décernés en 1886, et les sujets de prix proposés.

2° Notice historique sur la vie et les travaux de M. AMBROISE FIRMINDIDOT, membre libre de l'Académie, par M. H. WALLON, Secrétaire perpétuel.

3o Les Momies royales d'Égypte récemment mises au jour, par M. MASPERO, membre de l'Académie.

SÉANCE DU 26 NOVEMBRE.

MM. A. Croiset, Léon Gauthier et Paul Viollet écrivent à l'Académie, pour se porter candidats au fauteuil laissé vacant par suite du décès de M. Jourdain.

Le PRÉSIDENT rappelle qu'un mois s'est écoulé depuis la mort de notre confrère, M. Ernest Desjardins. Il consulte l'Académie pour savoir si le fauteuil doit être déclaré vacant.

L'Académie décide au scrutin que le fauteuil est déclaré vacant, et par un autre vote elle fixe au 21 janvier prochain l'examen des titres des candidats.

Le PRÉSIDENT informe, en outre, l'Académie, qu'il y a lieu de remplacer M. Jourdain dans la Commission de publication des Historiens de France, et M. Desjardins dans la Commission des inscriptions et médailles.

(1) Voir aux COMMUNICATIONS, no VI.

(2) Voir l'APPendice no II.

Sur sa proposition, l'Académie fixe à la séance prochaine la nomination à ces deux Commissions.

Il rappelle, enfin, que vendredi prochain l'Académie doit lire la liste de ses correspondants. Il propose, et l'Académie accepte, de nommer dans la prochaine séance les Commissions qui seront chargées de présenter des candidats aux places reconnues va

cantes.

Sont adressés à l'Académie :

Pour le concours des Antiquités nationales :

1° Étude sur les misères de l'Anjou aux xv et xvr siècles, par M. André Joubert;

2° Sigillographie du Bas-Limousin, par MM. Ph. de Bosredon et E. Rupin.

Pour le concours Delalande-Guérineau (Études du moyen âge):

Annales de l'Ordre teutonique ou de Sainte-Marie-de-Jérusalem, par M. Félix Salles.

M. Al. BERTRAND fait une communication sur une nouvelle inscription gauloise: L'Inscription de Saint-Cômes (1).

A la suite de cette communication, M. D'ARBOIS DE JUBAINVILLE présente quelques observations.

L'Académie se forme en comité secret.

SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE.

Le PRÉSIDENT annonce qu'une lettre de M. N. Mazen nous fait connaître que M. de Wailly, retenu par la maladie, ne pourra assister à la séance. Le Président ajoute qu'il a reçu d'autres renseignements sur la maladie qui a atteint presque subitement notre vénérable doyen, et il espère avoir, à la prochaine séance, de meilleures nouvelles à donner à la Compagnie.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL communique une lettre de M° Faucheux, notaire à Tours, qui lui transmet l'expédition d'un testament, aux termes duquel M. Louis-Paul Nobilleau a légué à

1) Voir aux COMMUNICATIONS, no VII.

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