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pièce de Jean Polonius, à côté d'autres signées Chateaubriand, Casimir Delavigne (l'Ame du Purgatoire), Charles Didier (la Source de l'Orbe), Ch. Nodier (le Château de Robert le Diable), Jules Lefèvre (Venise), Amable Tastu (Napoléon), Alfred de Vigny (la Jeune Hellenienne), Gaspard de Pons (Prière d'un damné), Fontaney (la Princesse et les Pélerins, Médora, le Portrait et A Mile Marie N***), Ernest Fouinet, etc. Cette pièce : Le Soleil d'Automne, était empruntée à son premier volume poétique de 1827. En 1831, le même recueil (p. 254) contient encore de notre poète, une autre pièce de vers Trente ans. En voici quelques vers:

J'ai connu l'amour; mais sa flamme,
Comme un éclair qui brille et fuit,
Un moment n'effleura mon âme
Que pour en épaissir la nuit.

Je n'ai jamais senti le charme
De cet amour tranquille, heureux,
Goûtant sans trouble et sans alarme
Tout ce qu'ont pu rêver ses vœux :
Mais l'amour sombre, ardent, timide,
L'amour stérile d'Ixion,

Entre des bras pressant le vide

Et n'étreignant que l'aquilon.

Les Annales Romantiques imitent cet exemple. Le volume de l'année 1831 contient de Jean Polonius une pièce très belle, un Ode, Ixion, qui n'a pas été reproduite depuis, si ce n'est pas Charles Asselineau dans ses Mélanges tirés d'une petite Bibliothèque romantique. Paris Pincebourde, 1866, p. 62.

(A suivre).

EUGÈNE ASSE.

QUELQUES POINTS A NOTER

POUR LA

BIBLIOGRAPHIE DE BOSSUET

Depuis quelques années, les œuvres de Bossuet sont moins demandées; cependant on parle peut-être davantage encore du grand orateur. Des esprits distingués ont pris à cœur de lui concilier la sympathie du public, car il est, en général, moins aimé qu'admiré; et il n'y aurait qu'à applaudir à ces efforts, si la faveur qu'on témoigne à l'évêque de Meaux n'était pas jointe au désir de rabaisser Fénelon.

Quoi qu'il en soit, les questions soulevées par les publications récentes relatives à la vie, aux écrits et au caractère de Bossuet, faisaient plus impérieusement sentir le besoin d'une bibliographie de ses œuvres, et on s'étonnait qu'elle n'eût pas encore été tentée. C'était là, dans notre histoire littéraire, une grosse lacune, que M. l'abbé Bourseaud a essayé de combler en publiant l'Histoire et description des manuscrits et des éditions originales des ouvrages de Bossuet avec l'indication des traductions qui en ont été faites et des écrits auxquels ils ont donné lieu à l'époque de leur publication (1).

Ce travail estimable et plein de renseignements curieux, est forcément incomplet, car dans ces sortes de matières, il échappe toujours quelque chose aux recherches les plus minutieuses, et ce n'est pas du premier coup qu'on peut arriver à la perfection. Ce n'est donc pas le monument définitif auquel a droit le grand Bossuet, mais il en doit provisoirement tenir lieu, et il s'impose à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des œuvres de l'évêque de Meaux. Les travailleurs sauront gré à M. Bourseaud du mal qu'il s'est donné pour leur épargner des pertes de temps.

Après l'avoir lu, je voudrais indiquer brièvement quelques points sur lesquels il importe d'appeler l'attention des curieux.

Peut-être qu'étant avertis, ils parviendront à mettre la main sur quelques-unes des parties rarissimes ou même introuvables jusqu'ici de l'œuvre considérable de Bossuet.

1o Ce sont d'abord les thèses qu'il soutint au cours de ses études théologiques : la tentative, la sorbonique, la majeure ordinaire et la mineure ordinaire. Cette dernière seule est connue pour avoir été réimprimée dans les Études des Pères Jésuites en 1869, sur un exemplaire unique appartenant à M. Rathery. Il faudrait retrouver les deux autres.

2o Le Discours de réception à l'Académie française (1671). L'édition originale a disparu. Cependant on a celle de la réponse qu'y fit Charpentier Discours prononcé dans l'Académie françoise à la réception de Mör l'Évesque de Condom, précepteur de Mgr le Dauphin, le 8 juin 1671, par M. CHARPENTIER. A Paris, par Sébastien Mabre-Cramoisy, 1671. In-4 de sept pages (Mazarine, A 15.233).

3o Exposition de la doctrine catholique. Il faudrait savoir où consulter un exemplaire de l'édition préparatoire, dite des Amis. Avant de publier son livre, Bossuet en avait fait tirer quelques exemplaires destinés aux personnes dont il voulait d'abord prendre l'avis, et aux observations desquelles il déféra dans. l'édition mise en vente en 1671. La bibliothèque du Louvre, brûlée par la Commune, possédait un de ces exemplaires primitifs. M. A. Floquet, qui l'avait comparé avec l'édition de 1671, a noté ses remarques dans un cahier qui se trouve aujourd'hui à la Nationale (N. a. fr. 6279, fo 161). David Clément avait fait quelques remarques du même genre au tome V de la Bibliothèque curieuse, Hanover, 1754, in-4.

Dans ses Réflexions sur un écrit de M. Claude (à la suite de la Conférence, 1682), Bossuet fait allusion aux réponses opposées par les protestants à son Exposition, et il cite entre autres le Déguisement démasqué. Quelqu'un a-t-il vu ce dernier ouvrage ?

4o Discours sur la profession de Mme de La Vallière. On ne trouve nulle part citée l'édition princeps de ce discours; elle existe pourtant à la Bibliothèque de l'Arsenal (T 6.588 ter. Réserve). Discours prononcé par Monseigneur Bossuet, ancien évesque de Condom et précepteur de Monseigneur le Dauphin à la Profession de Madame de la Valière, duchesse de Vaujour en presence de la Reyne. A Lyon, chez Jean Certe, rue Mercière,

cours a été reproduit, en 1691, dans le tome III du recueil d'oraisons funèbres dont nous parlerons tout à l'heure.

5o Oraisons funèbres. Une réimpression ou contrefaçon très rare de celle de Marie-Thérèse se trouve dans l'Abrégé de la vie de très auguste et très vertueuse princesse Marie Thérèse d'Autriche par le R. P. Bonaventure de Soria son confesseur, et son oraison funèbre prononcée à Saint-Denis le 1er de septembre 1683, par Messire J.-B. Bossuet evesque de Meaux. Paris, Lambert Rolland, 1683; pet. in-12.

Un Recueil de diverses oraisons funèbres, harangues, discours et autres pièces d'éloquence des plus célèbres auteurs de ce temps. (A L'Isle, chez Jean Henry, 1691, 3 vol. in-12), contient, de Bossuet, les oraisons funèbres de la reine d'Angleterre, de Madame, de Le Tellier, de Marie-Thérèse et de Condé.

6o Lettre avec la réponse de Dubourdieu. M. l'abbé Bourseaud (p. 216) semble en révoquer en doute l'existence. Elle est, du reste, mal indiquée dans l'article BOSSUET, de la Biographie Michaud. En voici le titre exact Lettre de M. l'Evesque de Condom avec la réponse de M. Dubourdieu le fils, ministre à Montpellier, et un sermon du même auteur sur le bonheur de la sainte Vierge. A Cologne, chez Bernard à Vado le jeune, 1682; in-12 (Nationale, D2 4306). La lettre de Bossuet avait été communiquée à Dubourdieu, mais sans lui avoir été adressée directement.

70 Histoire des Variations. L'abbé Fr. Boutard (1664-1729), à qui ses poésies latines et l'amitié de Mlle de Mauléon avaient valu la protection de Bossuet, fit de l'Histoire des Variations une traduction latine qu'il acheva en 1710. Bossuet en avait même revu une partie. Elle n'a jamais été imprimée, quoique Boutard ait sollicité pour la mettre au jour l'appui de l'Assemblée du clergé : Illustrissimis cleri gallicani Præsulibus Epistola nuncupatoria Protestantium Variationibus latine translatis præfigenda. S. 1., 1726; in-4 de 7 pages (Mazarine, A 15.393). Le manuscrit de Boutard existe-t-il encore?

8° Lettres à la sœur Cornuau. Les éditions présentent des différences considérables avec les manuscrits, qui, du reste, ne concordent pas entre eux. En l'absence des originaux, il faudrait du moins pouvoir vérifier le texte sur la copie faite par Mme Cornuau elle-même pour le cardinal de Noailles. Mais sait-on ce qu'est devenue cette précieuse copie ?

Peut-être qu'étant avertis, ils parviendront à mettre la main sur quelques-unes des parties rarissimes ou même introuvables jusqu'ici de l'œuvre considérable de Bossuet.

1o Ce sont d'abord les thèses qu'il soutint au cours de ses études théologiques : la tentative, la sorbonique, la majeure ordinaire et la mineure ordinaire. Cette dernière seule est connue pour avoir été réimprimée dans les Études des Pères Jésuites en 1869, sur un exemplaire unique appartenant à M. Rathery. Il faudrait retrouver les deux autres.

2o Le Discours de réception à l'Académie française (1671). L'édition originale a disparu. Cependant on a celle de la réponse qu'y fit Charpentier Discours prononcé dans l'Académie françoise à la réception de Mgr l'Évesque de Condom, précepteur de Mgr le Dauphin, le 8 juin 1671, par M. CHARPENTIER. A Paris, par Sébastien Mabre-Cramoisy, 1671. In-4 de sept pages (Mazarine, A 15.233).

3o Exposition de la doctrine catholique. Il faudrait savoir où consulter un exemplaire de l'édition préparatoire, dite des Amis. Avant de publier son livre, Bossuet en avait fait tirer quelques exemplaires destinés aux personnes dont il voulait d'abord prendre l'avis, et aux observations desquelles il déféra dans l'édition mise en vente en 1671. La bibliothèque du Louvre, brûlée par la Commune, possédait un de ces exemplaires primitifs. M. A. Floquet, qui l'avait comparé avec l'édition de 1671, a noté ses remarques dans un cahier qui se trouve aujourd'hui à la Nationale (N. a. fr. 6279, fo 161). David Clément avait fait quelques remarques du même genre au tome V de la Bibliothèque curieuse, Hanover, 1754, in-4.

Dans ses Réflexions sur un écrit de M. Claude (à la suite de la Conférence, 1682), Bossuet fait allusion aux réponses opposées par les protestants à son Exposition, et il cite entre autres le Déguisement démasqué. Quelqu'un a-t-il vu ce dernier ouvrage ?

4o Discours sur la profession de Mme de La Vallière. On ne trouve nulle part citée l'édition princeps de ce discours; elle existe pourtant à la Bibliothèque de l'Arsenal (T 6.588 ter. Réserve). Discours prononcé par Monseigneur Bossuet, ancien évesque de Condom et précepteur de Monseigneur le Dauphin à la Profession de Madame de la Valière, duchesse de Vaujour en presence de la Reyne. A Lyon, chez Jean Certe, rue Mercière,

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