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L'anglais le plus vigilant.
S'il s'empare de ses armes
Pour une affaire d'honneur,
On peut-être sans alarmes
Car il est toujours vainqueur.
Abandonnant son épée,

Quand chez Lepage il paraît,
Crac, il abat la poupée,

Car son coup d'œil est parfait.
De la mode, ami sincère,

Après son dîner il va,
Pour chercher à se distraire
Pleurer sur le sort d'Olga.
D'esprit son œil étincelle,
Son langage est séduisant ;
Oui, voilà bien le modèle

Des jeunes gens d'à présent.

Au cours du volume, quelques pensées et maximes d'un solitaire de Ville-d'Avray donnent la note philosophique « Sur le déclin de la vie, on ne parle tant du passé que parce que le présent fait trop peu d'impression et que l'avenir en fait trop. »

Afin d'en parler le moins mal possible, il est bon de le revivre et pour cela l'on ne peut avoir de meilleurs compagnons que nos plus fidèles amis, les livres. Mais il n'est de si bons amis qui ne se quittent, et quand l'heure de la séparation arrive, les adieux sont empreints d'une certaine tristesse. Combien il vaut mieux se dire à revoir, n'est-ce pas, charmants almanachs auxquels je dois de si douces heures ! Vous avez su me montrer par le petit bout de la lorgnette la fin du XVIIIe siècle et les premières années du XIXe; grâces vous soient rendues ! L'on vous recherche à notre époque, la mode le veut ainsi; souhaitons que par un de ses caprices, trop fréquents, hélas ! l'inconstante ne vous fasse pas retomber dans l'oubli.

Été. Fig. 6. Robe de foulard, pélerine à quadrillés ; chapeaux de paille de riz.

Automne. Fig. 7. Coiffure de bal. Robe de crêpe.

Automne. Fig. 8. Robe d'organdie, écharpe à papillons, béret de crêpe.

Automne. Fig. 9. Redingote de mousseline fermée par des nœuds. Chapeau de papier imitant la paille.

Hiver. Fig. 10. Coiffure ornée de plumes. Robe de tulle garnie de satin.

Hiver. Fig. 11. Redingote de mérinos brodé. Chapeau de velours plein (garni de plumes d'autruche).

Hiver. Fig. 12. Chapeau de velours plein. Robe de cachemire à manches de tulle, un boa autour du cou.

Le texte se compose d'articles sur chacune des saisons, de variétés, noms des actrices à la mode, de quelques anecdotes et d'assez jolies poésies dont celle-ci : le Fashionable modèle ou Portrait d'un habitué au boulevart de Gand:

D'esprit son œil étincelle ;
Son langage est séduisant ;
En un mot c'est le modèle
Des jeunes gens d'à présent.
On croirait voir quand il danse
Le zéphir de l'Opéra,

Allant chercher en cadence
Le baiser qu'on lui rendra.
Des spectacles idolâtre,
Maintenant c'est du bon ton,

Il a fait faire un théâtre

Au milieu de son salon.

Pour bien chausser le cothurne

Il prit leçon de Talma;

Pour bien chanter le nocturne

Il imite Garcia.

Lorsqu'en sortant de la bourse
Son coursier fougueux l'attend,

L'anglais le plus vigilant.
S'il s'empare de ses armes
Pour une affaire d'honneur,
On peut-être sans alarmes
Car il est toujours vainqueur.
Abandonnant son épée,
Quand chez Lepage il paraît,
Crac, il abat la poupée,

Car son coup d'œil est parfait.
De la mode, ami sincère,

Après son dîner il va,

Pour chercher à se distraire
Pleurer sur le sort d'Olga.
D'esprit son œil étincelle,
Son langage est séduisant ;
Oui, voilà bien le modèle

Des jeunes gens d'à présent.

Au cours du volume, quelques pensées et maximes d'un solitaire de Ville-d'Avray donnent la note philosophique « Sur le déclin de la vie, on ne parle tant du passé que parce que le présent fait trop peu d'impression et que l'avenir en fait trop. »

Afin d'en parler le moins mal possible, il est bon de le revivre et pour cela l'on ne peut avoir de meilleurs compagnons que nos plus fidèles amis, les livres. Mais il n'est de si bons amis qui ne se quittent, et quand l'heure de la séparation arrive, les adieux sont empreints d'une certaine tristesse. Combien il vaut mieux se dire à revoir, n'est-ce pas, charmants almanachs auxquels je dois de si douces. heures! Vous avez su me montrer par le petit bout de la lorgnette la fin du XVIIIe siècle et les premières années du XIXe; grâces vous soient rendues ! L'on vous recherche à notre époque, la mode le veut ainsi; souhaitons que par un de ses caprices, trop fréquents, hélas ! l'inconstante ne vous fasse pas retomber dans l'oubli.

L'abbé Rive fut, comme on le sait, l'un des bibliographes distingués du dernier siècle. Il suffirait, pour en avoir la preuve, de lire les notes suivantes, qui ont paru mériter d'être publiées. On y verra que, dans l'expression de sa pensée, Rive ne reculait point devant les aménités des érudits de la Renaissance.

Ces notes sont empruntées aux marges d'un exemplaire des Lettres de M. l'abbé de S. L*** (Mercier de Saint-Léger), de Soissons, à M. le Baron de H*** (de Hess). Sur différentes éditions rares du XVe siècle. Paris, 1783; in-8 (1). On a ajouté à la main sur le titre « Avec des notes critiques de l'abbé Rive, manuscrites. >>

On peut, dit Mercier, regarder le livre de Bettini (1477) comme le premier monument connu jusqu'à présent, qui réunisse la gravure sur métal à la typographie. (P. 5.)

Rive: « C'est ce qu'on auroit grand tort d'affirmer, puisqu'il y a des passepartouts dans l'édition du livre de Pétrarque intitulé ..... il libro de gli homini famosi, etc., imprimée Rure Polliano, in-fol. en 1476. Voyés la Bibliogr. instr., t. VI, p. 439.

« Ces passepartouts indiquent qu'on devoit y placer ou des gravures ou des miniatures. Qui sçait si ces gravures n'ont pas été exécutées, et si l'on ne découvrira pas un jour quelques exempl. de cette édition avec des gravures.

« Il y a aussi des passepartouts dans l'édition que Colard Mansion a donnée du Dechiet des Nobles malheureux de Boccacce en la même année.

« D'ailleurs l'abbé Mercier a manqué d'observer si les gravures de ce livre ne sont pas tirées auparavant sur un papier séparé qu'on a collé ensuite dans ce livre. Si elles ont été imprimées auparavant sur un papier séparé, il n'y a aucune raison de croire qu'elles ayent été gravées avant celles du Dante de 1481. Il ne peut disconvenir qu'il n'y ait des passepartout dans cette édition du livre de Bettini. Ces passepar

touts font conjecturer que ces gravures y ont été collées après coup.

« Mons. Guillaume ne raisonne pas mieux que l'abbé Mercier qu'il copie, sur l'impression des gravures. Il convient qu'il y a des passepartouts dans ce livre. Voyez la page 31 des additions de son catalogue, tome Ier. Les passepartouts en blanc qu'on trouve dans les trois ouvrages que je viens de citer, prouvent que les pièces qui devoient les remplir, n'étoient pas encore gravées, lorsque ces ouvrages sont sortis de la presse. Si elles l'eussent été alors, elles y seroient collées. On ne les y voit pas, donc on ne peut dire qu'elles ont été exécutées dans le même temps que ces ouvrages ont vu le jour. Elles peuvent ne l'avoir été que longtemps après, et alors auxquelles donnera-t-on la primauté ? L'abbé Mercier et son copiste ont manqué d'observer si la figure de l'exemplaire du duc étoit imprimée sur un papier séparé, et ensuite collée. »

P. 8. Parmi (les écrits de Bettini, dit Mercier), on en distingue un latin De Divinâ præordinatione vitæ et mortis humanæ, qui paroit n'avoir jamais été imprimé.

Rive« L'abbé Mercier est un pauvre bibliographe. On trouve une édition de ce livre imprimée en 1480, in-4, dans la Bibliotheca Hohendensiana (?) t. II, p. 6. C'est d'après ce catalogue que Maittaire l'a citée, tome II du suppl. à son Ier tome, p. 776, et tome II de son index, p. 495.

« L'abbé Mercier a pris cette erreur dans Mazzucchelli, p. 1097, part. II, vol. II Scrittori d'Italia. »

P. 9. L'imprimeur, dit Mercier, a laissé en tête des vingt-quatre chants de l'Enfer, des vingt-trois du Purgatoire et des vingt-trois du Paradis, un espace vuide...

Rive: « Il falloit dire 33 et non pas 23 [du Purgatoire]. D'ailleurs il est faux qu'il y ait des passepartouts à la tête des 33 chants du Purgatoire du Dante, de cette édition. Il n'y en a pas entre les 23 et 24 chants, et entre les 24 et 25.

« Il y a 34 chants dans l'Enfer du Dante et non pas 24, comme le dit l'abbé de S.-Léger. Il se trompe encore pour les chants du Paradis il n'en compte que 23; il y en a 33. »

P. 10. On conserve, dit l'abbé de S.-Léger, dix de ces vignettes... qui y ont passé [au Cabinet du roi].

Rive: « qui y sont passées. J'ai poussé moi-même ces

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