nécrologie (Lagrange, Delille, Grétry, Mme d'Houdetot, Mile Contat, Mme Fanny de Beauharnais), la littérature, la musique et les théâtres. Renseignements sur les déjeuneurs réunis tous les 15 jours aux Frères-Provençaux, parmi lesquels neuf membres de l'Académie cherchent à faire élire dans leur compagnie leurs collègues du déjeu ner. II PARTIE. Toilette des dames; celle des hommes. Adresses des marchandes de modes, coiffeurs, couturiers, tailleurs, etc. IIIe PARTIE. Modes étrangères. Deux gravures de costumes chinois. Notice sur la Chine, divisée en iv chapitres passant en revue l'état de la Chine au XVe siècle. Costumes des femmes tartares et des Magao-tsés. Renseignements sur les maisons, mobiliers, jardins, politesse, jeux, festins, naissances, mariages, fêtes, spectacles, divertissements, beaux-arts et sciences, productions, manufactures, etc. 1815 L'Annuaire des Modes et l'Almanach des Modes, parus simultanément en 1814, ont été fondus en 1815 sous le titre Almanach des Modes et Annuaire des Modes réunis. 2e année. A Paris, chez l'éditeur, rue Montmartre, no 183, au bureau du Journal des Dames; et chez Rosa, libraire. grande cour du Palais-Royal. Vol. in-18. 288 pages. En regard du titre, frontispice dessiné par H. Vernet, gravé par Gatine, intitulé La Toilette. Une femme de chambre met la dernière main à la coiffure de sa maitresse assise devant une élégante psyché. Ire PARTIE. Modes nationales. 1re section. Les quatre parties du jour, avec quatre Le Matin. Femme en négligé, chevelure enveloppée dans un bonnet de dentelle, longue camisole. Midi. Promenade aux Tuileries. Le chapeau est à haute forme avec plumet de plumes de coq. Le Soir. Toilette de Cour, robe à traine, coiffure en plumes. Le jeune homme porte l'habit à la française, la culotte courte, les bas de soie blancs. La Nuit. Femme d'un àge mûr en négligé. Jeune fille en toilette de bal. La fin de la première partie est consacrée au Marché aux fleurs, bouquetières, bains publics, Tivoli, Bagnolles, la littérature, les théâtres et la musique, la nécrologie (Bernardin de Saint-Pierre). Ile PARTIE. Manuel des gens du monde. Articles intéressants sur l'habitation, le mobilier, escaliers, antichambres, salons, salles à manger, billards, les appartements des femmes et ceux des hommes, la bibliothèque, les escaliers dérobés, les écuries et remises. Tout élégant de 1815 devait avoir berline, coupé, calèche, landau, voiture de voyage, carishs, boghay, guigue et phaéton. L'intérieur de ces voitures doublé de drap blanc, bleu ou bouton d'or, gris, bordé de galons de soie très beaux. Les caisses devaient être peintes en jonquille, gros bleu, vert d'eau ou vert olive; la couleur du train était différente de celle de la caisse. III PARTIE. Modes étrangères. Angleterre. Une fig. - Deux jeunes femmes en négligé sont à la promenade; elles se donnent le bras et se servent de leurs ombrelles en guise de cannes. Notices sur les modes arrivant de Paris, les magasins d'objets de luxe à Londres, la Cité et le quartier ouest de la ville, la saison, la manière de vivre, les raouts, bals parés, Vauxhall, les paris, les courses, combats de coqs, maisons de campagne, jardins et parcs. adresses et annonces parmi lesquelles celles des relieurs qui peuvent intéresser les bibliophiles d'aujourd'hui : MM. Bozérian, rue de Tournon, no 31; Bozérian jeune, quai des Augustins, près la rue Courteval, rue des Carmes, 5; Simier, rue Saint-Honoré, 152; Doll, rue Mazarine, 16; 27; Thouvenin, rue de l'École-de-Médecine: (A suivre). Vte DE SAVIGNY de Moncorps. SUR LES ASTROLOGUES TROYENS On sait que la ville de Troyes fut un centre important de production d'Almanachs, depuis la fin du XVe siècle jusqu'à ces derniers temps. M. Émile Socard a écrit l'histoire de cette intéressante industrie, il a décrit tous les livrets qui sont passés sous ses yeux pendant sa longue carrière de chercheur, et relevé une liste de trente astrologues, à laquelle manquent bien peu de noms (1). En attendant que nous donnions à son excellent travail le supplément que de nouvelles trouvailles nous permettront de rédiger unjour, nous croyons intéressant de mettre en lumière un certain nombre de contrats passés entre des astrologues troyens et les imprimeurs ou les éditeurs qui publiaient leurs prédictions. Ces actes proviennent de minutiers locaux explorés par nous, tâche laborieuse, mais que payait largement le résultat obtenu. Pourquoi faut-il que les exigences du labeur quotidien nous l'aient fait interrompre si tôt ! Le 13 mars 1616, PIERRE VARLET, « me escrivain juré à Troyes, professeur de mathématiques, géométrie et arithmétique », s'engage envers Jean Berthier, imprimeur, à fournir pendant huit ans, à partir de 1617 et à raison de 10 livres par an, la copie d'un almanach sous son nom, qu'il devra au préalable « faire veoir et faire permettre d'imprimer par messieurs d'églize et de la justice ». Minutes Tripault. (1) Émile Socard, Étude sur les Almanachs et les Calendriers de Troyes (1497-1881), Mém, de la Soc. Acad. de l'Aube, 1881, et tirage à part formant Le 21 décembre 1618, Loys DE LA GALLÈRE, imprimeur à Troyes (1), promet à Pierre Sourdet, imprimeur-libraire, pour dix ans à partir de 1620, une copie qu'il s'engage à ne communiquer à aucun autre qu'à Sourdet et que celui-ci ne pourra rétrocéder. Il est spécifié que le titre portera ces mots : «<< Composé et calculé par Me Loys de la Galere, astrologue champenois », avec la figure et portrait dudit de la Gallère, que Sourdet fera tailler et graver à ses frais. L'astrologue recevra 18 l. les cinq premières années et 20 1. les cinq autres. Min. Thevignon. A la même époque, florissait PIERRE PATRIS, dit DE LARRIVEY, compagnon imprimeur, neveu du chanoine troyen PIERRE DE LARRIVEY, auteur des Comédies facétieuses, qui l'aurait même précédé dans l'art des prédictions. En effet, le 24 juillet 1620, Pierre Patris cède à Jean Oudot l'aîné, imprimeur et libraire, moyennant 108 l., six années de copies d'almanachs, allant de 1621 à 1626, faites et composées, ditil, par son oncle, nommé ci-devant Claude Morel, et trouvées chez lui. Ces almanachs devront être imprimés et distribués au nom du feu chanoine, et Patris s'engage à les faire approuver par l'autorité ecclésiastique. — Min. Thevignon. Un peu plus tard (11 octobre 1621), Pierre Patris promet de livrer dans huit jours à Claude Briden, libraire, « une copie de centuries ou presages en vers composez par deffunct Me Pierre de La Rivey cy-devant nommé Me Claude Morel (2) et encor une coppie d'autres centuries ou presages (1) Loys de la Gallère n'était sans doute que compagnon; vers la même époque, existait un Antoine de la Gallère, qui paraît être son frère et dont, malgré son titre de m' imprimeur, on n'a aucune preuve d'exercice. (Arch. de l'Aube.) (2) Les biographes du chanoine Larrivey sont muets sur ses talents prophétiques. Peut-être l'attribution que lui fait son neveu de certaines Centuries n'était-elle qu'un moyen d'intéresser davantage le public et les éditeurs à ses propres élucubrations. Remarquons toutefois que Grosley, dans ses Mémoires historiques sur Troyes (I, p. 419), dit avoir vu, peints de bonne main, les portraits des deux Pierre l'Arrivey, tenant chacun un compas et environnés de sphères, d'astrolabes et de quarts de cercle. Mais à cela on peut encore opposer une note de Simon de Troyes, conservée à la Bibliothèque de cette ville, n° 3169 des manuscrits, d'après laquelle Pierre Larrivey aurait eu non-seulement un neveu, mais aussi un arrière-neveu : l'un astrologue, l'autre tireur d'horoscopes. |