Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

DE

PUBLICATIONS NOUVELLES

- VICOMTE A. DE BIZEMONT.

Bibliographie nobiliaire de la Lorraine. Nancy, A. Crépin-Leblond, imprimeuréditeur, 21, rue Saint-Dizier, (passage du Casino), 1897, in-8 de 2 ff. et 86 pp.

Les ouvrages sur la noblesse ont été publiés en très grand nombre, mais M. le vicomte de Bizemont fait très judicieusement remarquer que leur consultation doit être soumise à une certaine réserve en raison des erreurs qui se glissent inévitablement dans des travaux embrassant un champ trop vaste; la vérification des titres est, en pareil cas, presque impossible et les auteurs se sont trop souvent contentés de renseignements communiqués par les familles intéressées, renseignements qui ne présentent pas toujours des garanties suffisantes.

Lorsque l'on tente une recherche sur un personnage que l'on sait être originaire de telle ou telle province, de tel ou tel département ou de telle ou telle ville, le nobiliaire spécial à cette province, ce département, cette ville sera certainement consulté avec plus de fruit qu'un autre ouvrage plus général; mais ces nobiliaires spéciaux sont souvent peu connus des étrangers à la région et quelquefois même de ceux qui en sont originaires; de plus, tous n'ont pas une valeur égale, beaucoup ne fournissent que des renseignements erronés ou douteux et c'est pour ce motif que M. le vicomte de Bizemont a entrepris de donner, pour la noblesse lorraine, une bibliographie des ouvrages l'intéressant, en ayant bien soin de désigner l'ivraie qui doit être séparée du bon grain.

Avant d'entrer dans son sujet, l'auteur fournit quelques explications nécessaires à l'intelligence de son travail; il s'agit d'un petit aperçu historique sur la noblesse lorraine et sur les particularités qui la distinguent de celle des pays voisins. Ces préliminaires sont ainsi divisés : 1o De l'ancienne Chevalerie; 2o des Écuyers; 3o De certains Gentilshommes; 4o des Anoblis; 5o Noblesse lorraine en dehors du Duché; 60 Des chapitres nobles et 70 Des

Quant à la bibliographie qui vient après et qui comprend 363 numéros sans compter les numéros bis, elle est également divisée en trois sections Section A: Ouvrages généraux imprimés classés par ordre de date de la publication. Section B: Monographies imprimées suivant l'ordre alphabétique des noms de famille. Section C Manuscrits classés par collections.

L'érudit héraldiste a écarté volontairement de son travail toutes les généalogies concernant la maison ducale de Lorraine ; « leur nombre, écrit-il, est si considérable qu'elles suffiraient à faire l'objet d'une bibliographie spéciale. La politique a inspiré leur établissement plus que la science héraldique; elles sont donc plutôt du domaine de l'histoire ».

L'exemple donné par M. le vicomte de Bizemont mérite d'être suivi par les bibliographes-héraldistes provinciaux; car ce n'est qu'avec ces bibliographies spéciales, jointes les unes aux autres, que nous finirons par avoir une bibliographie complète et sérieuse de tous les ouvrages relatifs au blason et à la noblesse.

GEORGES VICAIRE.

[ocr errors]

- PAUL BERGMANS. Les Imprimeurs belges à l'Étranger. Liste géographique des imprimeurs et libraires belges établis à l'Étranger, depuis les origines de l'imprimerie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, accompagnée d'une carte et de fac-similés. Gand, Camille Vyt, libraire, 1, rue des Régnesses, 1897, in-8 de 78 pp. et 1 f. (4 fr.).

Dans ce nouveau travail qui fait suite aux Analectes belgiques et qui les complète, M. Paul Bergmans a dressé une liste des typographes ou des libraires belges qui se sont établis à l'étranger depuis les origines de l'imprimerie jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Cette liste est dressée par ordre alphabétique des noms de ville où se sont installés ces artisans du livre; elle permet de constater que les Belges ont largement contribué à la diffusion de l'art typographique en Europe.

En ce qui concerne la France, voici la liste sommaire des imprimeurs ou libraires qui sont venus des provinces méridionales des Pays-Bas pour y exercer leur art ou leur métier :

Arras Guillaume Rivière ou de la Rivière (1591-1634).

Douai Jacques Boscard (1563-1578); Louis de Winde (1564-1576); Louis Elzevier (1575-1579); Balthazar Bellère père et fils (1590-1694); Jean Bogard (1600-1634); Pierre Borremans (1604-1606); Denis Hudsebaut (1640).

Lille Antoine Tack (1595); Guillaume Stroobant (1596-1598); Simon de Neufville (1623-1625); Jean-Chrysostome Malte (1677-1710).

Lyon Guillaume Le Roy (1473-1494); Thomas Guerin (1553); JeanFrançois de Los Rios (1766-1794).

Paris: Pierre de Keysere (1473-1509); Josse Badius (1500-1534); Josse Horenweghe (1505); Jean Meganc (1505); Jean Waterloes (1505-1519); Georges Biermant (1511); Robert de Keysere (1512); Jean Badius (frère de Josse) (1517-1533); Louis Cyaneus (1526-1546); Chrétien Wechel (1528-1550); Jean Loys, dit Tiletan (1535-1547); Jacques Bogard (15411548); Christophe Plantin (1567-1616); Michel van Lochem (1625-1643); Philippe-Joseph de Neny (1789-1807).

Saint-Omer

1619).

François Bellet (1602-1609); Charles Boscard (1610

[blocks in formation]

Valenciennes Jehan de Liège (vers 1500); Jehan Vervliet (1610-1634).

:

M. Paul Bergmans a fait suivre les noms des typographes qu'il cite de notices qu'il a voulues très brèves, mais qui néanmoins nous fournissent d'intéressants et utiles renseignements. Il a aussi reproduit çà et là des marques typographiques et des spécimens de caractères, de même qu'une carte des établissements des imprimeurs belges à l'étranger. Deux tables des noms d'imprimeurs, l'une alphabétique, l'autre chronologique, terminent la publication. La contribution que notre savant confrère vient d'apporter à l'histoire de la typographie en Allemagne, en Angleterre, en Autriche, en Espagne, en France, en Italie, etc., est extraite du tome LXX du Messager des sciences historiques de Belgique et forme un tirage à part d'une exécution très soignée. G. V.

Les Entrées solennelles à Paris des Rois et Reines de France, des Souverains et Princes étrangers, ambassadeurs, etc. Bibliographie sommaire par PAUL LE VAYER, conservateur du Musée Carnavalet. Paris, imprimerie nationale, MDCCCXCVI, pet. in-fol. de 1 f. blanc, 47 pp. et 1 f. blanc.

Les « Entrées » et les « Fêtes » sont actuellement fort en hon

disposition, pour les renseigner, que des catalogues de collections publiques ou particulières, comme le catalogue de l'histoire, à la Bibliothèque nationale, ou celui du cabinet de M. Ruggieri.

La bibliographie sommaire dressée par M. Paul Le Vayer leur sera désormais un guide fort utile, pour Paris bien entendu, malgré certaines lacunes que l'on y constate et dont il ne serait pas juste, je crois, de rendre l'auteur tout à fait responsable. Je me suis laissé dire, en effet, que l'érudit conservateur du Musée Carnavalet n'avait pas eu ses coudées franches pour la rédaction de son travail, qu'un cadre lui avait été imposé et que même, pressé par le temps, il avait dû, quoiqu'à regret, renoncer à pousser son œuvre au point où il aurait souhaité la conduire.

Le travail de M. Le Vayer comporte deux divisions principales: l'auteur a cité d'abord les documents manuscrits, et ensuite les documents imprimés; chacune de ces deux divisions est, elle-même, subdivisée en généralités et en entrées particulières; le tout est rédigé suivant l'ordre chronologique, siècle par siècle pour les imprimés.

Les documents relatifs au XIXe siècle me paraissent en nombre restreint, surtout en ce qui concerne le second Empire, qui n'est représenté que par trois articles relatifs au voyage de la Reine d'Angleterre en France, en 1855.

L'entrée de Napoléon III au palais des Tuileries, le 2 décembre 1852, son mariage, la naissance et le baptême du Prince Impérial ont donné lieu à des cérémonies et à des fêtes officielles qui devaient nécessairement figurer dans une bibliographie des entrées de souverains à Paris, alors même que la relation de ces cérémonies n'auraient fait l'objet que de placards; ce sont des faits que chacun peut juger à sa manière, mais qui n'en demeurent pas moins des faits historiques. Cette abstention à l'égard d'une époque pourrait sembler un parti pris que le bibliographe homme paisible et calme, généralement indifférent ou étranger à la politique – doit toujours ignorer, son rôle étant, en somme, d'enregistrer et son seul souci, de traiter le plus complètement possible le sujet qu'il s'est imposé.

M. Le Vayer n'a pas seulement mentionné dans son intéressante bibliographie les entrées ou fêtes formant des publications isolées; il a fait mieux, il a dépouillé des ouvrages comme le Cérémonial françois de Godefroy, Froissart, la Chronique de Charles VII, le Journal d'un bourgeois de Paris, d'autres recueils encore contenant des relations d'entrées, de fêtes, de tournois, de joutes, etc.

Généralités, 38 pour les Entrées particulières; pour les imprimés, le nombre des Généralités citées est de 11 et celui des Entrées particulières de 363. Ce sont, on le voit, des chiffres respectables. G. V.

- ANDRÉ LE GLAY. Les Origines historiques de l'alliance franco-russe. Première série depuis les origines jusqu'au traité d'Amsterdam (1717). Paris, Honoré Champion, libraire, 9, quai Voltaire, 1897, pet. in-8 carré de 302 pp. et 1 f.

Je me reprocherais d'être en retard comme je le suis avec M. André Le Glay si ce retard ne m'avait amené à parler de son livre au moment même où la France vient de consacrer par la signature d'un traité son alliance avec la Russie.

L'étude de M. Le Glay, quoique rétrospective, est aujourd'hui toute d'actualité; elle n'est, du reste, que la première série d'un ouvrage qui doit en comporter plusieurs, et dans laquelle on verra résumé « comme en une Genèse de l'Alliance franco-russe, l'ensemble des notions d'histoire diplomatique puisées aux sources les plus sûres et les plus autorisées. »

Les relations historiques de nos deux pays remontent au mariage d'Henri Ier, Roi de France, avec Anne de Russie, célébré à Reims le 14 mai 1049. Puis, quatre siècles plus tard, s'établirent les premières relations commerciales entre la France et la Russie. Ce fut un armateur dieppois, Jehan Sauvage, qui, en 1586, équipa un navire, fit voile vers la Mer Blanche et aborda à Arkhangel. Le gouverneur de cette ville qui venait de se fonder leur offrit une cordiale hospitalité. Le voyage de Jehan Sauvage, nous dit M. Le Glay, devait porter des fruits, car l'année suivante, le Tsar Féodor Ivanovitch consentait à ouvrir le havre de Kholmogory au commerce français par un traité qu'il fit avec des marchands parisiens.

Sous Henri IV, qui s'intéressait beaucoup aux choses de la Moscovie, les rapports entre les deux royaumes deviennent plus étroits et le Roi ordonne à l'un de ses anciens compagnons d'armes, le capitaine Jacques Margeret, qui s'était rendu en Russie, d'écrire et de publier la relation de son voyage. Le livre parut en 1607, chez Mathieu Guillemot, sous le titre de Estat de l'Empire de Russie et Grand Duché de Moscovie, avec ce qui s'y est passé de mémorable et tragique depuis l'an 1590 jusques en septembre

« ZurückWeiter »