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analogie avec celle produite par l'huile de croton tiglium ; il est soluble dans l'alcool et l'éther, et rougit le papier de tournesol préalablement mouillé à l'eau distillée. Exposé à une température un peu élevée, il se volatilise en partie en répandant une vapeur blanchâtre; la partie nou volatilisée s'était légèrement brunie et épaissie; un papier de tournesol mouillé et plongé dans la vapeur n'a point changé. Enfin, d'après l'ensemble de ses propriétés physiques, cette matière huileuse se rapproche des huiles fixes, elle perd en partie son odeur de ranci par le temps. C'est à ce principe que les jeunes pousses de houblon doivent leur légère âcreté.

A en juger d'après l'examen auquel je me suis livré, ces deux derniers produits paraissent être de nature acide; je regrette de ne pas en avoir obtenu suffisamment pour bien les étudier. En attendant, je me contenterai de signaler sous le nom de matière résineuse la substance solide, et sous celui de matière huileuse la substance liquide.

D'après ce que nous avons vu jusqu'ici, nous pouvons admettre dans les jeunes pousses de houblon la présence des corps suivants :

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ANALYSE

DE CALCULS TROUVÉS DANS LA PROSTATE,

Et remis à M. Ernest BARRUEL par M. BONNAMY, prosecteur de M. le professeur CRUVEILHIER.

Ces calculs sont en grand nombre, les plus gros présentent environ 1 centigramme, leur surface est polyédrique, ils offrent cela de remarquable qu'exposés à l'air, de transparents qu'ils étaient, ils se ternissent et se réduisent en poussière.

Après avoir pulvérisé ces calculs, on en a pesé í déci gramme qu'on a introduit dans un matras avec de l'eau distillée, on a fait chauffer pendant quelque temps, puis on a filtré; la liqueur filtrée a été évaporée à une douce chaleur, le résidu est à peine sensible, il est jaunâtre; rougit sensiblement le papier bleu de tournesol. Ce résidu est soluble dans l'acide nitrique, la matière évaporée jusqu'à siccité, laisse uu résidu jaune citron; cette matière jaune traitée par la potasse, devient rougeâtre, puis presque violette.

On a pesé un autre décigramme que l'on a traité par l'alcool: la liqueur alcoolique a été évaporée à une douce chaleur, le résidu qui est à peine sensible a présenté les mêmes caractères que la solution aqueuse.

Enfin on en a pris encore 1 décigramme, on l'a incinéré dans une petite capsule de platine, la matière s'est charbonnée, puis est devenue grisâtre, elle avait perdu par l'incinération 2 centigrammes; il y avait donc en matière terreuse 8 centigrammes. Cette matière terreuse fait une légère effervescence en se dissolvant dans l'acide chlorhydrique. Cette matière

terreuse est composée de beaucoup de phosphate et de carbonate de chaux.

D'après ces expériences, les calculs examinés par nous semblent contenir la même matière que les calculs examinés par M. Laugier; mais ses caractères basés sur l'action de l'acide azotique et de la potasse, ne me semblent pas appartenir seulement à l'oxide xanthique. L'on sait très bien que toutes les matières azotées traitées par l'acide azotique donnent naissance à un acide peu connu, l'acide nitro-picrique, qui en se combinant avec la potasse, donne un sel dont la solution concentrée est presque rouge de sang. Nous avons voulu nous assurer si le mucus nasal, la salive, les ongles, l'albumine et les cheveux ne présenteraient pas la même pro. priété.

Pour cela, nous avons pris du mucus nasal desséché, nous l'avons mis en contact à froid avec de l'eau distillée; puis on a filtré; il est passé à la filtration une liqueur transparente, qui a donné des traces très sensibles d'acidité après son évaporation, et qui traitée par l'acide azotique et une évaporation ménagée jusqu'à siccité, a pris une belle couleur jaune qui est devenue presque rouge de sang par la potasse.

La partie insoluble du mucus traitée par l'acide azotique a présenté les mêmes, caractères seulement avec une bien plus grande intensité; les cheveux, les ongles, la salive, ont offert les mêmes caractères, mais l'albumine est la substance qui les a présentés de la manière la plus tranchée.

D'après ces expériences, l'oxide xanthique ne doit, selon nous, être regardé que comme du mucus ou de l'albumine, si l'on admet avec certains auteurs que son caractère distinctif soit sa coloration en jaune par l'acide azotique, et la coloration en rouge de cette matière jaune par la potasse.

E, BARRUEL.

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PROCÉDÉ DAGUERRE.

On a une planche de cuivre plaquée d'argent que l'on décape soigneusement avec de l'acide nitrique étendu d'eau, ce décapage a pour but de bien débarrasser la surface de l'argent de toutes les matières étrangères qui auraient pu s'y fixer, et de rendre même cette surface plus unie. On procède ensuite à plusieurs opérations que M. Daguerre indique, et que je séparerai, afin de les expliquer d'une manière plus claire.

Première opération. On soumet le plaqué du côté de l'argent dans une boîte fermée, et à l'abri de toute lumière, à l'action des vapeurs d'iode produites par un peu de ce corps simple, que l'on aurait placé d'avance dans le fond de la boîte, et qu'on échauffe légèrement; cette vapeur avant que d'arriver vers la surface de l'argent, passe au travers d'une gaze fine et légère, qui la tamise et la répand uniformément sur la surface du métal; cet iode se combine avec l'argent, et forme avec lui une couche légère d'iodure d'argent, couche extrêmement mince, puisque dans les tableaux présentés par M. Daguerre elle n'équivalait qu'à un millionième de millimètre d'épaisseur.

Deuxième opération. Cette plaque est ensuite transportée, sans subir l'action de la lumière, dans la chambre obscure, au foyer de laquelle elle est placée; la lumière agit alors sur l'iodure d'argent, celui-ci est totalement décomposé dans les points frappés par les rayons lumineux; ne l'est qu'en partie dans les endroits qui quoique dans l'ombre, sont cependant éclairés par la lumière réfléchie; enfin reste intact dans les parties tout à fait dans l'ombre; dans cette décomposition

l'iodure d'argent est changé en argent réduit qui n'a ni la couleur ni l'éclat métallique de l'argent ordinaire à cause de son extrême division.

Troisième opération. La planche est ensuite soumise à l'action lente des vapeurs mercurielles, seulement excitées par une température de 75 degrés centigrades; le mercure s'unit alors à l'argent réduit, forme un amalgame d'argent, tandis qu'il est sans action sur l'iodure du même métal: il se forme donc dans les parties qui ont été frappées par la lumière un amalgame d'argent qui est blanc, et qui est d'autant moins mêlé d'iodure d'argent que les parties ont été plus éclairées: là commence à apparaître le dessin dans lequel les ombres sont marquées par plus ou moins d'iodure d'argent, suivant leur intensité.

L'opération réussit mieux suivant M. Daguerre, lorsque la plaque reçoit les vapeurs de mercure sous un angle de 45° que si elle était placée parallèlement à la surface du mercure; je pense que dans ce cas l'action est purement mécanique, et que si elle ne réussit pas dans la supposition du parallélisme, c'est que les vapeurs de mercure qui sont extrêmement lourdes, et qui d'ailleurs n'ont pas de courant, resteraient stagnantes, et se combineraient bien plus difficilement; tandis que sous un angle de 45o, la vapeur glisse contre la surface du plaqué, et s'y combine bien plus facilement puisqu'elle est renouvelée plus vite.

Quatrième opération. On plonge ensuite le dessin dans une solution d'hyposulfite de soude; alors le plaquéagit comme le ferait un élément de la pile de Volta, et décompose une partie de l'eau de la solution; l'hydrogène de cette eau se porte sur l'iode, forme de l'acide iodhydrique, tandis que l'oxigène est absorbé par une portion d'hyposulfite de soude qui passe à l'état de sulfite de la même base; l'acide iodhy

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