Bibliothèque universelle et revue suisse, Band 40

Cover
Marc Auguste Pictet, Charles Pictet de Rochemont, Frédéric Guillaume baron Maurice
Bureau de la Bibliothèque universelle, 1888
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 251 - L'amour vainqueur et la vie opportune, Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur Et leur chanson se mêle au clair de lune, Au calme clair de lune triste et beau, Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres Et sangloter d'extase les jets d'eau, Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Seite 254 - Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux spectres ont évoqué le passé. — Te souvient-il de notre extase ancienne? — Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne? — Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom? Toujours vois-tu mon âme en rêve? — Non. — Ah ! les beaux jours de bonheur indicible Où nous joignions nos bouches ! — C'est possible.
Seite 248 - De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise: Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint.
Seite 251 - Votre âme est un paysage choisi Que vont charmant masques et bergamasques, Jouant du luth, et dansant, et quasi Tristes sous leurs déguisements fantasques. Tout en chantant sur le mode mineur L'amour vainqueur et la vie opportune, Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur, Et leur chanson se mêle au clair de lune, Au calme clair de lune triste et beau Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres Et sangloter d'extase les jets d'eau, Les grands jets d'eau...
Seite 245 - Oui, l'œuvre sort plus belle D'une forme au travail Rebelle, Vers, marbre, onyx, émail. Point de contraintes fausses ! Mais que pour marcher droit Tu chausses, Muse, un cothurne étroit ! Fi du rythme commode, Comme un soulier trop grand, Du mode Que tout pied quitte et prend...
Seite 254 - UANS le vieux parc solitaire et glacé, Deux formes ont tout à l'heure passé. Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, Et l'on entend à peine leurs paroles.
Seite 383 - Quel besoin si pressant avez-vous de rimer? Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer ? Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre , Ce n'est qu'aux malheureux qui composent pour vivre. Croyez-moi. Résistez à vos tentations, Dérobez au public ces occupations, Et n'allez point quitter, de quoi que l'on vous somme, Le nom que, dans la cour*, vous avez d'honnête homme*.
Seite 244 - CHANSON D'AUTOMNE Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure ; Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
Seite 250 - L'ombre éteignit mes yeux, un cri vint à ma bouche, Et mon vieux cœur est mort dans un frisson farouche. Alors le chevalier Malheur s'est rapproché, Il a mis pied à terre et sa main m'a touché. Son doigt ganté de fer entra dans ma blessure, Tandis qu'il attestait sa Loi d'une voix dure.
Seite 75 - LE laboureur m'a dit en songe : Fais ton pain, Je ne te nourris plus, gratte la terre et sème. Le tisserand m'a dit: Fais tes habits toi-même. Et le maçon m'a dit : Prends la truelle en main.

Bibliografische Informationen