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mination et aux rapports de l'encéphale dans ces quatre classes, et à la détermination du système nerveux des invertébrés.

Dans le premier chapitre de la première partie, M. Serres examine la formation de la moelle épinière et de l'encéphale chez les embryons des oiseaux. On s'est beaucoup occupé de l'incubation de l'oeuf: mais, dit l'auteur, au milieu de l'ensemble imposant des faits produits par ces travaux, on cherche en vain quelques notions suivies sur la formation de la moelle épinière et du cerveau. Les observateurs ont éprouvé de grandes difficultés que M. Serres s'est attaché à surmonter pour répondre à la question proposée par l'académie des sciences. Quelques physiciens ont assuré avoir vu les premiers vestiges de la moelle épinière avant la vingtième heure de l'incubation; M. Serres a aperçu le foetus bien formé à la vingt-deuxième heure; il a suivi la marche de l'incubation de l'œuf d'une poule dans toute sa durée de vingt-un jours, terme généralement fixé, quoiqu'il s'étende quelquefois davantage, comme nous en avons la preuve. M. Serres observe que l'incubation peut rester stationnaire trois ou quatre jours, ce qui dépend sans doute, tantôt de la poule, tantôt de la température, tantôt d'autres circonstances. Ces recherches sur les œufs de poule, il les a faites sur ceux de la dinde, de l'oie, &c., et a trouvé les mêmes métamorphoses, avec quelques différences produites par la durée de l'incubation.

Les anatomistes se sont peu exercés sur l'incubation de l'œuf des reptiles; on compte parmi eux, dit M. Serres, Swammerdam, Hochstetter, Hemmet et du Trochet. Celui-ci a rendu évidente l'analogie entre les enveloppes des vivipares et celles des ovipares. M. Serres croit qu'aucun anatomiste n'a dirigé encore ses recherches sur le développement de l'encéphale et de la moelle épinière du têtard, produit d'un œuf de la grenouille; il s'est donc vu obligé de recourir à ses propres observations. Cette tâche, qui est l'objet du deuxième chapitre, lui paroît plus difficile à cause de la petitesse de l'œuf de l'embryon. Un examen aussi suivi que celui de l'œuf de la poule, lui a fourni des remarques curieuses: il en rapporte une, c'est qu'à une certaine époque la queue du têtard disparoît, ce qu'on savoit déjà, ainsi que la moelle épinière et tous les nerfs qui s'y rendoient.

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Arrivé au troisième chapitre, l'auteur rend compte de la formation de la moelle épinière et de l'encéphale chez les mammifères.

Il est question, dans le quatrième, de l'encéphale des poissons, considéré dans l'état permanent embryonnaire des reptiles, des oiseaux et des mammifères: l'auteur y détermine cet organe dans cette classe par sa comparaison avec celui des embryons des trois classes supérieures.

Avant de pouvoir faire entrer les poissons en parallèle avec les oiseaux, les reptiles et les mammifères, il a fallu que l'auteur reconnût d'abord les élémens qui composent la structure de leur cerveau. L'encéphale des poissons, le plus simple en apparence, est, selon lui, le plus compliqué et même inextricable, 1.° parce qu'il présente une variété infinie, non-seulement de famille à famille, mais de genre à genre, d'espèce à espèce: c'est une métamorphose continuelle; 2.° parce qu'on a choisi l'animal adulte pour comparaison. Pour trouver la solution du problème, M. Serres déclare qu'il s'écarte de la route des autres anatomistes: au lieu de les suivre dans toutes leurs déterminations et suppositions, il va droit au but, prenant la nature pour guide et choisissant ses exemples sur des poissons osseux et cartilagineux, marchant du simple au composé, d'après les procédés analytiques les plus sévères. C'est aux anatomistes qui liront son ouvrage à juger s'il tient ce qu'il promet. Nous ne le suivrons pas dans la manière dont il expose ses recherches, dans les conséquences qu'il en tire.

La deuxième partie a pour objet l'anatomie comparative, appliquée à la détermination et aux rapports de l'encéphale dans les quatre classes des vertébrés, et à la détermination du système nerveux des invertébrés.

Avant de décrire les nerfs et tout ce qui les concerne, M. Serres établit des considérations générales sur ce qui a été fait et sur ce qu'if a cru devoir faire pour parvenir à la découverte de la vérité: il croyoit la trouver dans l'examen de la moelle épinière et de l'encéphale des jeunes embryons. Persuadé que leur ténuité les déroboit à la vue simple, il fit usage de la loupe et du microscope; il ne fut pas plus heureux: ces parties lui parurent dépourvues de nerfs; mais, en suivant tous ceux de la tête et du tronc, il vit qu'il n'y avoit pas de communication entre ces organes et la moelle épinière et l'encéphale.

On avoit prétendu que les animaux se développoient du centre à la circonférence: de là on croyoit que les nerfs devoient procéder de la moelle épinière et du cerveau, aux parties excentriques du corps. M. Serres assure qu'au contraire ils se développent de la circonférence au centre. D'après ce principe, il réfute l'opinion de MM. Gall et Spurzheim sur la nutrition primitive des nerfs par la matière grise de la moelle épinière et de l'encéphale: cette nutrition, dit-il, est imaginaire, puisque les deux ordres d'organes ne sont pas primitivement en communication l'un avec l'autre. Cette communication n'existant pas aussi dans les invertébrés, leurs nerfs ne doivent pas non plus tirer leur origine de la moelle épinière et du cerveau. Pour que l'opinion de MM. Gall et Spurzheim fût admissible, il faudroit

supposer que la matière grise de la moelle épinière et du cerveau en formât les couches extérieures, tandis que c'est la matière blanche.

On trouve, à la fin du deuxième chapitre de cette deuxième partie, des rapports des nerfs olfactifs et de la vision, comparés entre eux, chez les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les poissons, comme il y en a à la fin du premier pour représenter les dimensions du nerf olfactif dans les différentes classes d'animaux.

Au troisième chapitre, il s'agit du nerf trijumeau, considéré dans ses rapports avec les organes des sens; dans le quatrième, du nerf facial; et dans le cinquième, de l'application de la névrologie au nerf pneumato-gastrique, dit accessoire de Willis, ou grand sympathique, et d'autres congénères. Ces cinq chapitres offrent les tableaux des dimensions des nerfs, et de leurs rapports dans les quatre classes.

Le sixième chapitre traite de trois choses, savoir: 1.o des lois du système nerveux; 2.° de la structure de ce système; 3.° de l'influence du système sanguin sur le système nerveux.

En résumé, M. Serres a présenté dans tous leurs détails les lois fondamentales du système nerveux ; il a fait voir que toutes les parties de ce système se forment de dehors en dedans et marchent de la circonférence au centre de l'animal. De cette loi première il en fait dériver de secondaires; elles sont au nombre de deux, la loi de symétrie et celle de conjugaison. D'après la première, toutes les parties du système nerveux doivent être doubles; d'après l'autre, elles doivent toutes se réunir, s'engrener et se confondre sur l'axe central du système, pour donner naissance aux parties uniques que l'on rencontre dans les animaux vertébrés. C'est à ces deux principes généraux que l'auteur rattache tous les faits contenus dans son ouvrage. Čette marche est celle qu'il a suivie dans son travail sur l'ostéologie. L'ouvrage est accompagné d'un atlas lithographié, de format petit in-folio, lequel représente trois cents figures: un second volume ne doit pas long-temps se faire attendre.

Par l'exposé que nous avons fait de ce que contient le premier volume, on peut juger qu'il est le fruit de recherches très-savantes, qui supposent dans l'auteur une grande sagacité pour scruter la nature et en tirer des observations applicables au développement de la phy-. siologie peu connue de quatre classes d'animaux.

TESSIER.

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT ROYAL DE FRANCE,

ACADÉMIES ET SOCIÉTÉS LITTÉRAIRES.

PROGRAMME des prix proposés par l'académie royale des sciences (1) pour les années 1826 et 1827. I. PRIX DE PHYSIQUE pour l'année 1827. Présenter l'histoire générale et comparée de la circulation du sang dans les quatre classes d'animaux vertébrés, avant et après la naissance, et à différens ages. Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs. Il sera decerné dans la séance publique du premier lundi du mois de juin 1827. Les mémoires devront être remis au secrétariat de l'Institut avant le 1. janvier 1827. Ce terme est de rigueur.

II. PRIX DE MATHÉMATIQUES pour l'année 1826. Méthode pour le calcul des perturbations du mouvement elliptique des comètes, appliquée à la détermination du prochain retour de la comète de 1759, et au mouvement de celle qui a été observée en 1805, 1819 et 1822. L'Académie a jugé qu'il était important d'appeler l'attention des géomètres et des astronomes sur la théorie des perturbations des comètes, afin de donner lieu à un nouvel examen des méthodes connues, et à deux applications principales dont les élémens sont très-differens, et qui offrent Pune et l'autre beaucoup d'intérêt. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs,

III. PRIX DE MATHÉMATIQUES pour l'année 1824; remis au concours pour l'année 1826. L'Académie considère la théorie de la chaleur comme une des questions les plus importantes auxquelles on ait appliqué les sciences mathématiques: cette théorie a déjà été l'objet de plusieurs prix décernés, et les pièces que l'Académie a couronnées ont beaucoup contribué à perfectionner cette branche de la physique mathématique. L'Académie avait proposé la question suivante, pour objet du prix de mathématiques qu'elle devait décerner dans la séance de juin 1824: 1.0 Déterminer, par des expériences multipliées, la densité qu'acquièrent les liquides, et spécialement le mercure, l'eau, l'alcool, et l'éther sulfurique, par des compressions équivalentes au poids de plusieurs atmosphères; 2. Mesurer les effets de la chaleur produits par ces compressions. Aucune des pièces envoyées au concours n'ayant obtenu le prix, l'Académie propose de nouveau le même sujet pour l'année 1826, Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs.

IV. PRIX FONDÉ PAR FEU M. ALHUMBERT, proposé en 1824 pour l'année 1825, et remis au concours pour l'année 1826. L'Académie avait proposé pour sujet de ce prix: De comparer anatomiquement la structure d'un poisson et celle d'un reptile; les deux espèces au choix des concurrens. Les intentions de l'Académie n'ayant point été remplies, le même sujet a été reproduit

(1) Nous ferons connoître, dans le cahier de juin, les prix décernés en 1826 par l'Académie des sciences, et les autres détails de sa séance publique annuelle,

pour l'année 1825, avec cette modification, que les concurrens pourroient se borner à comparer un ou plusieurs des divers systèmes d'organes. La commission nommée pour l'examen des pièces du concours a reconnu que celle qui a pour titre, Mémoire sur la myologie des poissons, comparée à celle des reptiles, des oiseaux et des mammifères, offre, à la vérité, beaucoup d'intérêt, mais qu'elle ne répond pas entièrement aux vues de l'Académie. En conséquence, le même sujet est présenté de nouveau pour l'année 1826. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 450 francs.

V. L'Académie a proposé, en 1824, pour le sujet de prix qu'elle décernera en 1826, la question suivante : Décrire avec précision les changemens qu'éprouve la circulation du sang chez les grenouilles dans leurs différentes métamorphoses. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 300 francs.

VI. PRIX DE PHYSIOLOGIE EXPÉRIMENTALE, fondé par M. de Montyon. L'Académie adjugera une médaille d'or de la valeur de 895 francs à l'ouvrage imprimé ou manuscrit qui lui aura été adressé d'ici au 1er janvier 1826, et qui fui paroîtra avoir le plus contribué aux progrès de la physiologie expérimentale.

VII. PRIX DE MÉCANIQUE, fondé par M. de Montyon. Médaille d'or de la valeur de soo francs, qui sera décernée dans la séance publique du premier lundi de juin 1826. On n'admettra au concours que les machines dont la description, ou les plans ou modèles suffisamment détaillés, auront été soumis à l'Académie, soit isolément, soit dans quelque ouvrage imprimé transmis à l'Académie avant le 1. janvier 1826.

VIII. Conformément au testament de feu M. le baron Auget de Montyon, et aux ordonnances royales du 29 juillet 1821 et du 2 juin 1824, la somme annuelle résultant du legs dudit sieur baron de Montyon pour récompenser les perfectionnemens de la médecine et de la chirurgie, sera employée, pour moitié, en un ou plusieurs prix à décerner par l'Académie royale des sciences à l'auteur ou aux auteurs des ouvrages ou des découvertes qui, ayant pour objet le traitement d'une maladie interne, seront jugés les plus utiles à l'art de guérir; et l'autre moitié, en un ou plusieurs prix à décerner par la même Académie à l'auteur ou aux auteurs des ouvrages ou découvertes qui, ayant eu pour objet le traitement d'une maladie externe, seront également jugés les plus utiles à l'art de guérir.

IX. La somme annuelle provenant du legs fait par le même testateur en faveur de ceux qui auront trouvé les moyens de rendre un art ou un métier moins insalubre, sera également employée en un ou plusieurs prix à décerner par l'Académie aux ouvrages ou découvertes qui auront paru dans l'année sur les objets les plus utiles et les plus propres à concourir au but que s'est proposé le testateur. Les concurrens sont invités à adresser leurs ouvrages, leurs mémoires, et, s'il y a lieu, les modèles de leurs machines ou de leurs appareils, francs de port, au secrétariat de l'Institut, avant le 1er février 1826.

X. PRIX D'ASTRONOMIE. La médaille fondée par M. de Lalande, pour être donnée annuellement à la personne qui, en France ou ailleurs (les membres de l'Institut exceptés), aura fait l'observation la plus intéressante ou le mémoire le plus utile aux progrès de l'astronomie, sera décernée dans la séance publique du premier lundi de juin 1826. Cette médaille d'or sera de la valeur de 635 francs.

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