Abbildungen der Seite
PDF
EPUB
[ocr errors]

orientales, l'histoire de l'Inde, les relations diplomatiques entretenues à diverses époques par les princes de l'Asie entre eux ou avec les Européens, &c. Le second tome sera consacré tout entier à des observations paléographiques, philosophiques et littéraires sur les écritures et le langage des Chinois; le troisième et le quatrième se composeront d'extraits et de fragmens relatifs à la littérature, à la géographie et à la biographie. Quelques-uns des articles du tome 1.er ont paru dans notre journal même et sont connus de nos lecteurs, sauf toutefois les additions et les modifications que l'auteur y a faites en les rapprochant: tels sont les articles relatifs à la mission des Baptistes dans l'Inde, à l'Asia polyglotta de M. Klaproth, à la Grammaire turque de M. Jaubert. Deux autres morceaux présentent l'analyse de deux mémoires insérés parmi ceux de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, l'un sur la vie et les opinions de Lao-tseu; l'autre, sur les relations politiques des rois de France avec les empereurs Mongols; mémoires d'un très-grand intérêt, et dont nous avons exposé les résultats ci-dessus, pages 562-565 du présent cahier. Mais une grande partie du premier volume des Mélanges est composée d'articles qui n'avoient point été publiés encore. Nous citerons particulièrement celui qui est intitulé Uranographie mongole, pag. 212-239, et qui contient l'explication des noms que les Mongols ont appliqués dans leurs planisphères à 366 constellations. De ces noms, 28 sont ceux des 28 maisons de la lune dans le zodiaque ; ceux-là sont empruntés des Hindous: les autres, savoir, ceux des constellations extrazodiacales, traduisent des dénominations chinoises. Nous n'entrons point ici dans de plus longs détails, parce qu'il sera rendu un compte particulier de ces Mélanges dans nos prochains cahiers.

NOTA. On peut s'adresser à la librairie de MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers; et à Londres, n.o 30. Soho-Square, pour se procurer les divers ouvrages annoncés dans le Journal des Savans. Il faut affranchir les lettres et le prix présumé des ouvrages.

TABLE.

Histoire naturelle du genre humain, par J. J. Virey. ( Article de
M. Abel-Rémusat.).....

Les Médailles orientales, tant anciennes que modernes, du cabinet de
M. William Marsden. (Article de M. Silvestre de Sacy.)....
Traité élémentaire de minéralogie, par F. S. Beudant, (Second Art.
de M. Chevreul.)..

Fragmens de Ménandre et de Philémon, &c.; traduits par M. Raoul-
Rochette. (Article de M. Raynouard ).....

Histoire et Mémoires de l'Institut royal de France, Académie des
inscriptions et belles-lettres; tome VII. (Article de M. Daunou.).
Nouvelles littéraires.

FIN DE LA TABLE.

[blocks in formation]
[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Le prix de l'abonnement au Journal des Savans est de 36 francs par an et de 40 fr. par la poste, hors de Paris. On s'abonne chez MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers, et à Londres, n.o 30 Soho-Square. Il faut affranchir les lettres et l'argent.

Les livres nouvEAUX, les lettres, avis, mémoires, &c., qui peuvent concerner LA RÉDACTION de ce journal, doivent être adressés au bureau du Journal des Savans, à Paris, rue de Ménil-montant, n.o 22.

[merged small][ocr errors]

JOURNAL

DES SAVANS.

OCTOBRE 1825.

Histoire de ReNÉ D'ANJOU, roi de Naples, duc de Lorraine et comte de Provence, par M. le vicomte F. de VilleneuveBargemon. Paris, 1825, 3 vol. in-8.°, chez J. J. Blaise, libraire-éditeur, rue Férou-Saint-Sulpice, n.° 24.

RENÉ D'ANJOU est du petit nombre des princes dont la mémoire,

toujours chère aux pays qu'ils avoient gouvernés, se conserve religieusement d'âge en âge, pour apprendre aux bons rois qu'ils peuvent compter sur la reconnoissance de la postérité.

L'histoire de France, celles de Provence, de Lorraine, d'Anjou, celle des royaumes de Naples et de Sicile, et d'autres histoires de

Dddd 2

l'époque, nous apprennent suffisamment les faits guerriers et politiques, la vie publique de René; mais elles ne donnent pas assez de renseignemens sur les vertus privées, les qualités personnelles, et, si j'ose le dire, sur l'intérieur de famille d'un prince qui mérita de ses peuples et de ses contemporains le surnom de BON, que la postérité lui a conservé comme un titre aussi juste qu'honorable.

C'étoit donc une idée heureuse que celle d'écrire l'histoire particulière de René d'Anjou. M. F. de Villeneuve-Bargemon a rempli une lacune de notre littérature historique; il a bien conçu son sujet, et il a exécuté son plan avec autant de zèle que d'intelligence.

Il s'est borné à indiquer les faits de l'histoire publique, qui étoient déjà très-connus, et il a mis ses soins à rassembler les anecdotes, les circonstances spéciales, les détails de mœurs, qui permettent de juger les opinions et les usages du siècle où ce prince a vécu, pour mieux apprécier le prince lui-même.

J'imiterai l'auteur, et je choisirai dans son ouvrage les actions, les coutumes ou les événemens qui me paroîtront dignes de l'attention ou de la curiosité des personnes qui connoissent déjà l'histoire guerrière et politique de René d'Anjou, dont j'ai précédemment eu l'occasion de présenter un précis dans ce Journal (1).

Le règne du roi René, qui comprend de 1437 à 1480, c'est-àdire, près d'un demi-siècle, est digne des regards de l'observateur. Les comtés d'Anjou et de Provence, le duché de Lorraine, alors séparés de la France, et gouvernés par un prince qui conservoit et même rétablissoit les vertus, les opinions, les moeurs chevaleresques, présentent une époque caractéristique dont je tâcherai de faire connoître quelques traits principaux.

Dans la jeunesse du roi René, et avant que Louis XI montât sur le trône, il existoit encore dans la noblesse française le desir de se signaler dans les tournois; les guerres nationales, qui avoient si longtemps exigé que nos guerriers se mesurassent avec les Anglais, peuvent être regardées comme une des causes qui avoient maintenu l'habitude de ces exercices militaires et chevaleresques: la présence des dames excitoit à des succès dont il falloit ensuite soutenir la renommée dans les combats sanglans qui avoient lieu si souvent contre les ennemis de la France.

René, plus qu'un autre prince, par son caractère et par ses opinions, aima les faits d'armes, tout l'appareil et le prestige de

(1) Cahier de juillet 1821, p. 417 et suiv.

« ZurückWeiter »