Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

des Historiens arméniens, car l'éditeur nous fait espérer de voir livrer à l'impression les compléments dans le cours du semestre actuel.

En attendant, votre Commission des travaux littéraires tâche de réparer, pour le tome II des Historiens arabes, interrompu depuis longues années déjà par la mort de M. QUATREMERE, l'inconvénient de ce défaut d'un plan concerté et arrêté d'avance, au moins dans les grandes lignes. Ce plan, elle vous le soumettra bientôt pour le second volume et pour la suite, et elle vous proposera du même coup un nouvel éditeur choisi dans votre sein, qui s'est chargé de le préparer.

Grâce à la marche adoptée depuis la reprise des Historiens grecs des croisades, cette section du Recueil continue de suivre son cours avec une régularité satisfaisante. M. MILLER a conduit l'impression du volume, divisé en deux parties, qui comprendra la totalité, jusqu'à la cent-quatrième feuille tirée ou bonne à tirer. et la copie ne fait pas défaut, Notre confrère, M. ALEXANDRE, reprendra bientôt la part qui lui est dévolue dans la tâche commune.

Je passe à celles de vos publications qui ont pour objet notre histoire nationale proprement dite. Votre grand Recueil des Historiens des Gaules et de la France est toujours un modèle pour les autres. Les deux éditeurs, MM. de WAILLY et DELISLE, après avoir achevé le tome XXIIe qui vous fut présenté il n'y a pas deux ans, se sont remis à l'œuvre aussitôt. Le 14 septembre dernier, ils faisaient adopter le plan détaillé du XXIIIa, envoyaient une première livraison de copie, et ce nouveau volume est aujourd'hui sous presse, comptant déjà douze feuilles imprimées. C'est le commencement de la célèbre chronique de Primat sur le règne de saint Louis, traduite par J. de Vignay, et dont nous devons la découverte à M. Paul Meyer, qui, sous la salutaire discipline de ses maîtres, succédait naguère au si regrettable Teulet, comme auxiliaire de leurs travaux, et que viennent de nous enlever les Archives de l'Empire. Puisse-t-il y trouver la compensation de ce qu'il perd auprès de nous!

Quant au Recueil, toujours en préparation, des Chartes et diplômes non imprimés, dont la direction est confiée à M. L. DELISLE, la collection des copies des chartes antérieures à l'an 1480 s'est accrue de 680 pièces nouvelles : 450 que M. Siméon Luce a recueillies dans divers dépôts de la Gironde et des Pyrénées-Orientales; 212 que le même et zélé auxiliaire a transcrites dans la première partie du cartulaire de Lérins; 318 que M. Paul de Fleury a extraites des différents fonds des archives de la Haute-Marne.

L'impression du tome VII et dernier de la Table des diplômes et actes imprimés, qu'il sera donné à notre confrère M. LABOULAYE d'achever, nous en avons la confiance, a repris une activité nécessaire. Si quatorze feuilles seulement sont tirées, six sont en composition, et quatorze feuilles de copie viennent d'être transmises à l'imprimerie.

Quant au Gallia Christiana, dont le tome XVI se poursuit sous vos auspices, par les soins de M. HAURÉAU, je rappelle que le second fascicule de ce tome, contenant la fin du diocèse de Grenoble et les diocèses de Valence et de Genève, vous a été présenté récemment. La copie du troisième fascicule est, en partie, livrée à l'impression et s'imprime. Ce nouveau fascicule, l'avant-dernier du volume, comprendra les évêchés de Die et de Viviers, ainsi qu'une partie de l'évêché de Saint-Jean de Mau

rienne.

Le même et énergique éditeur, fidèle en tout aux exemples de M. VICTOR LE CLERC, m'a remis les trente-trois premières feuilles tirées du tome XXV de l'Histoire littéraire de la France, et j'ai pu envoyer chez MM. Didot les

feuilles 34 et 35 revêtues du visa pour l'impression. Les feuilles 36 et 37 sont en ce moment soumises à la correction des commissaires de l'Académie, et la copie est presque entièrement en état. Déjà la Commission s'occupe de la rédaction du tome XXVI. Le tome XXV se terminera à l'année 1308. Le plus célèbre des écrivains morts dans les premières années du XIVe siècle est Jean Duns Scott, le docteur Subtil, dont la doctrine téméraire a été scrupuleusement analysée par M. E. RENAN. M. P. PARIS fournira au mêine volume une notice étendue sur les chansons de geste du commencement du siècle qui en vit le prompt et irrémédiable déclin.

Telle est, Messieurs, la situation satisfaisante à bien des égards, mais sous des réserves que je serais heureux de n'avoir plus à faire, de nos grandes collections historiques, diplomatiques, littéraires, dotées libéralement par l'Etat. J'en viens à d'autres Recueils, la plupart fondés par vous, où coopèrent des savants étrangers à l'Académie, et dont la direction se partage entre votre Commission des travaux littéraires et votre secrétaire perpétuel, de concert, pour vos Mémoires, avec la Commission dite d'impression.

La publication du recueil des Notices et Extraits des manuscrits, que vous avez hérité de l'ancienne Académie, vers la fin de son existence glorieuse, est aujourd'hui, je puis le dire, à jour. Le tome XXI est sur le point d'être complété par la publication de sa partie orientale, et par la fin de cette œuvre longue et épineuse, la traduction des Prolegomenes d'IbnKhaldoun, qui n'attend plus qu'une table spéciale, jugée indispensable, dont l'impression s'avance. Nous devrons cette traduction faite en français, avec des notes où le texte arabe est rectifié et élucidé sur bien des points, à notre savant confrère M. DE SLANE.

En même temps s'imprime, avec une égale activité, pour former la seconde partie du tome XXII du même recueil, le travail d'un jeune savant, d'un philologue d'une capacité déjà éprouvée et d'un nom qui nous est cher, M. Thurot, sur les manuscrits de nos grammairiens du moyen âge. Sept feuilles vont être tirées, quarante placards sont en composition, et les trois cents pages de copie qui doivent terminer le volume ont été déposées à l'Imprimerie impériale.

Les deux nouveaux volumes, depuis longtemps déjà sous presse, des Mémoires des savants étrangers à l'Académie marchent avec une lenteur qui s'explique, sans se justifier complétement, par la nature des travaux qui les forment. L'un est la première partie du Syllabaire assyrien, par M. Ménant, qui occupera le tome VII tout entier de la première série du Recueil; l'autre, non moins important dans son genre (quoique plus court), est le mémoire sur les Inscriptions inédites de Delphes, par M. C. Wescher. Le Syllabaire assyrien, œuvre laborieuse autant que dispendieuse, ne compte encore que vingt-deux feuilles tirées et deux bonnes à tirer; la vingt-cinquième, en première épreuve depuis le 23 novembre dernier, ne peut être corrigée efficacement, dit l'auteur, que lorsque la suite de la liste des signes sera composée. Cette liste formerait les feuilles 26, 27, 28. Espérons qu'elle nous conduira à la moitié de ce premier volume.

Quant au mémoire de M. Wescher, la partie imprimée en bonnes feuilles ou en épreuves ne comprend encore que les treize premières feuilles, plus deux planches d'inscriptions. J'ai lieu de penser que l'auteur d'une part, l'Imprimerie impériale de l'autre, tiendront compte de mes observations réitérées pour accélérer l'exécution de ce travail entièrement rédigé d'ailleurs, qui arrête tous ceux qui doivent le suivre dans un volume dont les matériaux, je l'ai déjà dit il y a six mois, sont sous ma main.

Je n'ai plus qu'un mot à ajouter, Messieurs, mais un mot grave, puis

qu'il s'agit de vos propres Mémoires, et que je suis plus particulièrement responsable de la marche régulière du recueil si justement estimé qui les renferme, y compris l'Histoire des actes de votre vie académique, écrite d'époque en époque. Pour celle-ci, retardée par diverses causes qui nè tiennent ni à ma volonté, ni à l'emploi de mon temps, entièrement consacré à l'Académie qui le sait, si elle est restée en apparence quelque peu stationnaire, en réalité elle a fait un grand pas. Non-seulement la copie a été envoyée à l'impression jusqu'à la fin du volume, mais, à partir des treize feuilles tirées depuis longtemps, tout est aujourd'hui en épreuves et n'attend plus que la correction, sauf certaines vérifications qui ne m'arrêteront plus.

Quant à vos Mémoires, dont le XXVIe tome, première partie, pourra paraître, j'ai tout lieu de le croire, avant l'expiration du premier semestre de cette année 1867, l'impression en a été entravée aussi par des causes d'un autre genre; mais ces difficultés sont aujourd'hui levées; la mise en pages, arrêtée après le tirage des dix premières feuilles, est reprise; à l'heure qu'il est, onze feuilles nouvelles vont être tirées après correction déjà faite, et huit placards en épreuves également corrigées prendront place à la suite. Trois mémoires lus deux fois devant l'Académie, et pour lesquels les formalités préalables à l'impression sont en voie d'accomplissement, termineront cette première partie du tome XXVI. Elle sera d'un intérêt aussi varié que sérieusement scientifique, et des planches, qui sont par ellesmêmes des documents d'un haut prix, accompagneront le texte du

volume.

Je vous demande la permission, en terminant ce long rapport, de remettre au suivant de vous faire connaître les mesures qui seront prises, sur ma proposition, par la Commission des travaux littéraires, toujours si zélée pour tous vos intérêts, afin d'arriver à résoudre deux difficultés plus fâcheuses que toutes les autres, qui ne doivent point tenir indéfiniment en échec le complément de deux de nos collections. L'une concerne la bonne exécution de la Table de la seconde série de vos Mémoires, destinée à former le tome XXII si retardé de votre recueil; l'autre menace plus que jamais de paralyser la partie française, restée de si bonne heure en chemin, de la Table orientale des quatorze premiers tomes des Notices et Extraits des manuscrits. »>

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL Soumet à la sanction de l'Académie deux propositions qui ont été adoptées par la Commission des travaux littéraires, le 29 décembre 1865, et dont la suite àvait été suspendue jusqu'à la conclusion définitive des mesures prises pour la publication et la distribution des Papyrus grecs de l'Égypte, faisant partie du Recueil des notices et extraits des manuscrits. La première proposition est de réunir en un volume et de déposer dans la bibliothèque de l'Institut tous les papiers provenant de feu M. LETRONNE qui ont servi à la publication, l'intention de sa famille, déclarée par M. BRUNET DE PRESLE, principal éditeur des Papyrus, étant que ces papiers deviennent la propriété de l'Institut. Cette proposition est adoptée et la famille de M. LETRONNE

sera remerciée au nom de l'Académie. La seconde proposition est que le Papyrus appartenant à feu M. JOMARD, qui a été publié dans le même recueil, et que sa famille a donné également à l'Académie, avec divers fragments d'autres papyrus contenus dans une boîte, soit, ainsi que ces fragments, remis à l'Administration du Musée du Louvre, pour être joints aux originaux qui ont été la base des fac-simile et des transcriptions dont se compose le recueil. Cette mesure aurait le même but que celles qui ont été prises en diverses occasions par l'Académie pour des documents analogues qui lui appartenaient, à savoir de placer ces documents plus ou moins précieux là où ils pouvaient compléter une suite et être mis plus utilement à la portée des savants et du public instruit. Cette proposition est adoptée, comme la précédente; la famille de M. JOMARD en sera informée et de nouveau remerciée au nom de l'Académie. Quant aux mesures d'exécution, l'Académie les remet à la diligence de son Secrétaire perpétuel.

M. EGGER commence la seconde lecture de son mémoire sur les fragments inédits de l'orateur Hypéride.

M. VINCENT Communique une lettre de M. l'abbé Cochet, correspondant de l'Académie, l'informant de la découverte à Bellencombre, aux environs de Dieppe, dans les démolitions de la vieille église datant du XI ou XIIe siècle, mais avec des remaniements modernes, de plusieurs vases engagés dans le mur intérieur et qualifiés d'acoustiques. La gravure d'un de ces vases mise sous les yeux de l'Académie porte la date de 1742, ce qui réduit singulièrement l'importance de la découverte.

M. LE PRÉSIDENT continue la lecture du mémoire de M. Cotheraux sur la chronologie de Diodore de Sicile.

[blocks in formation]

1o Il est fait hommage, au nom de M. Lepsius, correspondant de l'Académie, à Berlin, de la première partie de l'ouvrage intitulé: « Das bilingue Dekret von Canopus in der Original-grosse mit Uebersetzung und Erklärung beider Texte. » Cette première partie comprend, après une introduction de l'auteur, le texte grec (avec une traduction), le texte hiéroglyphique (avec une transcription et une traduction interlinéaire) et huit planches d'une belle exécution (Berlin, 1866, gr. in-4°).

:

2o M. G. D'Eichthal, par une lettre dont il est donné lecture, fait hommage, au nom de l'auteur, M. Nicolaïdes, de l'île de Crète, de l'ouvrage intitulé « Topographie et plan stratégique de l'Iliade » (1 vol. in-8°, accompagné d'une carte, Paris 1867). Cet ouvrage est précédé d'une préface de M. D'Eichthal, qui en fait ressortir avec intérêt et élévation, le caractère, la portée, les mérites, surtout à l'heure présente.

[ocr errors][merged small]

5o FORUM VOCONII devant le congrès scientifique de France, par M. Rossi (Toulon, 1866, in-8°), avec une lettre de l'auteur, datée du 12 janv. 1867 et par laquelle est demandée l'admission au concours de cette même année. Renvoi au concours de 1868.

Séance du vendredi 25.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPÉRIER.

M. le Secrétaire informe l'Académie que la lettre par lui adressée à M. Bernardo Quaranta, correspondant à Naples, pour le remercier en son nom de l'envoi de ses derniers mémoires, vient de lui être renvoyée par la poste avec cette mention trop significative à la suscription: Morto.

M. Bruel, archiviste-paléographe, par une lettre du 19 janvier, annonce qu'il retire la demande formée par lui en date du 9 (et qui n'est point parvenue) pour la place vacante d'auxiliaire attaché aux travaux de l'Académie.

M. L. Fallue écrit au Secrétaire perpétuel, le 24 janvier, qu'un tumulus gaulois vient d'être découvert sur le territoire d'Argenteuil et qu'il l'a visité. La notice qu'il a rédigée à ce sujet, et dont il envoie une copie, ayant été déjà publiée dans les journaux, il n'y est pas donné d'autre suite.

M. RENAN demande et obtient la parole pour faire en son nom, et au nom de MM. DE SAULCY, DE LONGPERIER, et WADDINGTON, à l'Académie une proposition motivée et développée, tendant à la publication, sous ses auspices, d'un Corpus inscriptionum semiticaANNÉE 1867.

« ZurückWeiter »