mot-à-mot: 1hio nourrir, 2tchi eux (les pois sons) 3tch'i étang, au lieu de: hio-tch'i les nourrir,yuteh'i dans l'étang. (Mencius, liv. II, pag. 43.) 5 6 7 ''A''.'Emot-à-mot: prince demeurer-nord-mer-sujet-demeurer-midi-mer, au lieu de kiun votre majesté, 2tch'ou demeure, yuà, (sur les bords de), 1haï la mer, 3pe du nord; 3tch'in le sujet (moi, je) ❝tch'ou demeure, yu à, sur les bords de, shaï la mer, 'nan du midi. 1 2 Lao-tseu, chap. 54: mot-à-mot: 'cultiver-"cela3maison, au lieu de: 'sieou s'il cultive, tchi cela, s'il le cultive (le Tao) -yu dans, 3kia dans sa maison, sa famille. La même tournure se trouve employée cinq fois dans ce passage: s'il cultive le Tao (dans) son corps (en lui-même), (dans) sa famille, (dans) son village, (dans) le royaume, (dans) l'empire. Heureusement, les commentateurs de Lao-tseu ont rétabli la préposition yudans, devant les cinq locatifs corps, maison, village, royaume, empire. Instrumental. L'instrumental s'exprime de deux manières: 1° par position; 2o au moyen de la préposition i, qui, verbalement, signifie uti (se servir de). Dans le premier cas, le mot qui est considéré comme l'instrument, le moyen par lequel on fait une chose, se place avant un verbe actif ou passif. 1 Instrumental devant un verbe acetif. 萬“臂”报仇收 ***‡ • 1Wan, pi avec sa maiu, 3so frappa, khicou 6 8 mou, nom d'homme, (et) souï brisa, khi-cheou sa tête. 5 'F / F E 'F' seu vous, “yo-1hou 欲"手 "天 “下’平 voulez-vous (hou signe d'interrogation) que, cheou avec la main, youan je tire (de l'eau), que je sauve, thien-hia l'empire (qui sc noie), c.-à-d. qui penche vers sa ruine? Instrumental devant un verbe passif. 雖為火困 1souï quoique (les chauves-souris), ho par le feu, k'ouen fussenttourmentées. 3 5 6 7 '^&ík' ^' (si quelqu'un) 'jin, si un homme, yu est-employé-comme-domestique (asservi), 3eul et, Atch'i s'il rougit, wei d'être, jin par un homme, 'yu employėcomme-domestique (asservi). Mencius, chap. Kong-sun-tch'eou. En mandchou: niyalma de par un homme, takóraboumbime étant employé, takóramboure de pour le fait d'être employé, giroutchi si (quelqu'un) rougit. C.-à-d. si un homme est employé par un autre et en rougit, ou rougit d'être employé par un autre. 12 1 4 5 7 10 '天作孽'獼 ̊可違自^作 "孽 自作孽"不"可 nie les malheurs, 'thien par le ciel, tso faits, causés, 1ycou encore, kho on peut, wei les éviter; nie (après) les malheurs, 'tseu par nous-mêmes, tso faits (les malheurs que nous nous sommes attirés), 10pou-kho nous ne pouvons, houo vivre. La seconde manière de marquer l'instrumental est de faire précéder de i (se servir, avec) ou des signes yu, yu Fet hou le mot qui exprime l'instrument, le moyen qu'on emploie pour faire une chose. avee, thing un bâton, 'yu ou (avec), jin une épée. 12 道之以政齊以刑.民免"而"無之 tao-tchi si vous le gouvernez, 3i par, 'tching les loix, 'thsi si vous le maintenez dans le devoir, i par, hing les châtiments, *min le peuple, mien échappera, eul et "wou n'aura pas, 2tch'i à rougir. '數之以'王命。"取賂"而還。 '80t-tchi il le réprimanda, si par, 5ming l'ordre, wang de l'empereur, thsiu prit, lou les présents-corrupteurs (bribes), seul et, hoan s'en retourna. Quelquefois le signe i, marque de l'instrumental, se postpose, c.-à-d. se place après le mot qui est considéré comme l'instrument, le moyen. Cette postposition de i qu'aucune grammaire n'a indiquée jusqu'ici, peut causer, si l'on ne sait pas la reconnaître, de grandes difficultés. Exemples: 3 'b''thsicou-i le vin-par, le vin-avee (avee le vin), 3tch'ing accomplir, li les rites. En mandchou: noure i vin-avec (avec du vin), dorolo be les rites (be marque d'accusatif), changgaboure faire accomplir. 2 3 4 5 6 8 10 '人"之"所 ‘忌。其“氣’焰"以"取“之 380 ce que, 1jin les hommes, 2tchi particule relative, 4ki craignent, 5khi-khi de leur caractère, "yen-8i la violence-par (par la violence de leur caractère), 9thsiu-1otchi ils prennent cela (ils se l'attirent). 4 5 ́ ́ » ' E1te-2i la vertu-par (par la vertu), sjeou je soumets, tchong-koue le royaume central, le royaume du milieu. 1 3 'F Y l ' & '[ 3hing-i les châtiments-par (par les châtiments), weï j'en impose, 4sse-i aux quatre peuples barbares. Souvent, et c'est une difficulté sérieuse, les auteurs chinois se contentent d'employer le mot pour mettre au cas instrumental un mot précédent, ou qui se trouve dans une phrase précédente. 6 7 8 Exemples.'ye c'était, tuo un sabre, 3p'ao précieux, 2tchi du, lou royaume de Lou, A1‡ kong-'tseu le prince, si avec (ce sabre) cha-10tchi, 9x 10 le tua. Il tua Na, prince du royaume de Kin. 1 2 E # 7 1 2 thsou-tseu le prince de Thsou, 3sse-1tchi lui donna, skin de l'or. É m $ phy: 9Ź 10 m "G11ki-1eul peu de temps après, shoeï-tchi il s'en 11 12 13 III 14 repentit, 10eul et, 11yu-12tchi avec lui, 13ming il fit alliance. "B ' " " " youe il (lui) dit: 15wou-chou ne 血以 fondez pas, ping des armes, 16; avec (cet or). " " " *pf 19kou c'est pourquoi, 2o; avec (cet or), 21tchou il fondit, 22san trois, 23tchong cloches; c'est-à-dire : n'achetez pas, avec cet or, du métal pour fabriquer des armes. C'est pourquoi avec cet or, il se procura du métal pour fondre trois cloches. ''AZ'ñ1houan-kong le prince Houan-kong, tchao le fit venir, eul et 5i (par ce moyen, la pendaison) "cha-tchi le tua. Plus haut, il avait été question de pendre. L'explication du rôle de i (ici et plus haut) ne se trouve nulle part. On peut en dire autant des deux i suivants. La routine ferait traduire yo-i par désirer de, et tsiang-i par être sur le point de. 3 5 '«'»'§1‡ƒ¡ 'yo ils voulurent, 2i par (ce moyen), 3tcho se soumettre, i aux barbares, tong de l'est. En mandchou: ereni par là, dergi ba i du pays oriental, aiman de aux barbares, dakhabouki sekhe ils voulurent se soumettre. 1 ‘將以求霸。“不“亦難”乎 tsiung s'il veut, i par (là, par la conduite mentionnée plus haut), khicou chercher à, 1pa devenir-le-chef-des-reguli, 5pou-shou ne sera-ce pas, i également, nan difficile? Les signes yu et hou marquent aussi l'instrumental, 2 3 comme je l'ai dit plus haut. ' ' ' 'Ê ®✯ ®\ 3tche ceux qui, 1tch'i gouvernent, jin les hommes, 1sse sont nourris, Syu par, jin les (autres) hommes. Meng-tseu offre un exemple de hou employé comme mar que de l'instrumental. ' 8 ki-pao après nous avoir rassasiés, 3i par, te sa vertu, 5pao il nous a rassasiés, hou par, jin l'humanité, i et la justice. (Chap. Kao-tseu, première part. I. § XVII. ADJECTIF. La règle de position ne s'applique aux adjectifs que dans un cas fort rare et d'une importance particulière, qui sera exposé plus bas avec tous les développements nécessaires. L'adjectif se place avant le nom qu'il qualifie. Ainsi l'on dit: Kien-kia 堅甲 solidae loricae; Li-ping 利兵 acutae lanceae. On ne pourrait transposer ces adjectifs, sans en faire des verbes neutres. En effet les mots kia-kien signifieraient: loricae sunt-solidae, et ping-li, lanceae sunt-acutae. Les Chinois forment des adjectifs tantôt en ajoutant tehe jin-tche, l'humain, à un substantif: jin humanité; celui qui est doué d'humanité; tantôt en associant un substantif à un autre, par exemple le mot jin humanité, au mot kiun prince, dont la réunionjin-kiun signifie : humanitate praeditus princeps. Dans la même position, on voit souvent un nom de matière, par exemple chi pierre, thiefer, kinor, cuivre, remplir pour ainsi dire le rôle de l'adjectif. On chi-jin lapideus homo, lapidea statua; Thie thong mien La reum vas; ferreus vultus (un air dur), thong-kou cupreum tympanum. kin-tsun, au Les adjectifs ont, comme je l'ai dit plus haut, une place déterminée et précèdent les substantifs qu'ils qualifient. Mais si un adjectif suit le substantif auquel il se rapporte, et termine un membre de phrase, il devient, par position, un verbe neutre. Exemple: jin-chen-ye l'homme est vertueux. Mais cet usage est soumis à une exception très-importante que personne n'avait signalée avant moi. Je crois devoir faire un extrait du Simple Exposé, ouvrage qui, comme le précédent, est rempli d'observations grammaticales entièrement neuves. Il y a des épithètes monosyllabes qui vont ensemble et dont les éléments ont une place invariable, comme to-chao nom breux, et peu nombreux, kao-hia haut et bas, hao-taï 向 bon et mauvais,thsing-teho pur, impur. On ne dirait pas en chinois kao thsing peu-nombreux et nombreux ; hia bas et haut, tai-hao mauvais et bon; cho impur et pur. Il y a aussi des expressions dissyllabiques qu'on associe ensemble et dont on ne pourrait transposer les éléments, comme in-yang 'B, le principe 'in (femelle) et le principe yang (mâle), 'ji-2youcï '¦ le soleil et la lune. Toutes les fois que deux épithètes dont la position est constante (comme pur impurthsing-cho) se rapportent à deux substantifs dont on ne peut intervertir l'ordre, les écrivains chinois, dérogeant à l'usage ordinaire, font rapporter le premier adjectif (devenu verbe neutre par position) au second substantif, et le second (devenu également verbe neutre) au premier substantif. 1 Voyez les Exercices Pratiques, pag. 225-228 et le Simple Exposé pag. 106-111. Librairie de Maisonneuve, No. 15 quai Voltaire. |