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L'Ouvrage, dont le prix est de 20 francs, se trouve aussi.

A LEIPSIC

Chez M. F-A. Brockhaus.

A VIENNE

Chez MM. Gerold et Cie.

A LONDRES

Chez MM. Trübner et Cie, 60, Paternoster row.
Chez MM. William et Norgate, 14, Henrietta Street,
Covent garden.

IMPRIMÉ A VIENNE (Autriche). IMPRIMERIE DE LA COUR ET DE LETAT.

AVERTISSEMENT DE L'AUTEUR.

L'ouvrage que je présente aujourd'hui au public se rapporte, comme on le voit par le titre, à des règles de position qui tiennent lieu des inflexions grammaticales et qui, bien comprises, peuvent singulièrement faciliter l'intelligence des livres chinois écrits en Kou-wen ou style antique. Ce n'est point, à proprement parler, une grammaire chinoise complète dans toutes ses parties; c'est seulement un supplément considérable à toutes celles qui ont paru jusqu'à ce jour. Les étudiants et les personnes avancées que j'ai eus en vue en la composant, possèdent nécessairement une ou plusieurs des grammaires les plus répandues. Je me trouve ainsi dispensé de traiter de certaines parties tout à fait élémentaires, telles que des 214 clefs ou radicaux, de la prononciation, des quatre tons, des signes de pluralité, des genres, des noms propres, des noms de nombre, des pronoms, des conjonctions, etc. Le docteur Marshman a publié, en 1814, à Sérampore, un ouvrage de 556 pages in-4°, qu'il a intitulé trop modeste

Le titre chinois Han-wen-tchi-nan signifie: la Boussole de la langue chinoise. L'expression Tchi-nan, boussole, est familière aux Chinois qui l'emploient pour désigner un ouvrage didactique qui peut servir de guide aux étudiants. Il existe un Recueil de dialogues intitulé: Monggou-tchi-nan, la Boussole de la langue mongole.

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ment: Elements of Chinese grammar. "C'est à lui que revient le mérite d'avoir émis le premier cette idée capitale : The whole of Chinese grammar depends on position." Malheureusement, ce savant n'a pas su la démontrer. Il l'a noyée dans des dissertations prolixes où il s'est plu à raconter les faits historiques qui se rapportent à chaque citation, et en se livrant à des comparaisons oiseuses du Chinois avec le Sanscrit et l'Hébreu, il a oublié de mettre en lumière cette excellente observation à l'aide d'un nombre suffisant d'exemples, puisés aux meilleures sources et fidèlement traduits.

Dès le commencement de mes études (décembre 1823), j'avais été frappé des ressources qu'offre la connaissance des règles de position. Le principe énoncé pour la première fois par Marshman, fut pour moi comme un trait de lumière qui m'ouvrit les yeux et me permit de commencer, au bout de trois mois d'étude, ma traduction latine du philosophe Mengtseu qui, depuis sa publication (1826), est devenue un manuel nécessaire pour toutes les personnes qui, en Europe et même en Chine, ont voulu, avant la publication des excellentes versions anglaises du docteur James Legge, étudier seules et sans maître la langue chinoise.

Dans le cours de mon enseignement, qui date de 1832, j'ai constamment tâché d'enseigner les règles de position à mes disciples dont plusieurs se sont fait connaître honorablement par d'estimables traductions, et par de savants Mémoires puisés aux sources chinoises.

On trouvera, pages 71 et 153, l'exposé des motifs qui m'ont décidé à ajouter à ma Syntaxe, des Monographies, c'està-dire des descriptions particulières, aussi complètes que possible, des mots qui jouent un rôle important dans la langue chinoise, et un supplément à ces Monographies, emprunté à

un savant lettre qui fut, en 1798. président d'un des six ministères. J'ai eru devoir joindre aux Monographies une table fort étendue des Idiotismes qu'on ne peut réduire aux règles de la grammaire.

J'ai terminé cet ouvrage par un nombre considérable de Fables, de Légendes et d'Apologues, traduits du Sanserit en Chinois entre le 5me et le Sme siècle de notre ère. Ces morceaux ont déjà paru en français, en 1839, dans un Recueil intitulé Les Avadanas ou Paraboles, dont les derniers exemplaires sont en ma possession. Ne pouvant les publier ici en totalité, j'ai recueilli les pièces qui m'ont paru les plus intéressantes, j'en ai découpé le texte chinois en phrases de 20, 30, 40 mots, et conformément au système que j'ai suivi dans ma syntaxe, dans les premières Monographies et les Idiotismes, j'ai inséré, à côté des signes traduits mot à mot, des numéros d'ordre répétés à gauche de leur prononciation. De cette façon, toute personne instruite, même étrangère au Chinois, pourra suivre seule, pas à pas, la construction et l'interprétation du texte, comme si un maitre ou un sinologue exercé lui indiquait du doigt la forme, le son et le sens de chaque caractère chinois. Je ne crois pas exagérer l'importance de ce dernier travail où l'explication mot à mot est extrêmement claire et facile, en exprimant l'espoir qu'il pourra contribuer dans une large mesure aux progrès des jeunes gens qui voudront étudier particulièrement le style antique qui embrasse toute la partie savante de la littérature chinoise.

Je ne terminerai pas cette préface sans parler d'une question qui me laisse une certaine inquiétude, quoiqu'elle soit de nature à me faire obtenir l'indulgence des meilleurs juges. J'ai été heureux de puiser largement dans le savant travail d'un habile lettré pour rédiger la partie que j'ai appelée: Supplé

ment aux Monographies (page 154-231). Mais ma position était bien différente de la sienne. Il avait sous la main les nombreux ouvrages auxquels il empruntait ses exemples, et il connaissait le sujet de chaque fragment d'où il les tirait. Moi, au contraire, privé de cette précieuse ressource, j'ai dû prendre les passages tels quels, sans pouvoir deviner quels faits ou quelles idées les précédaient où les suivaient, de sorte que dans les quatre cents exemples cités (à l'exception de ceux des quatre livres classiques, du Chou-king, du Chi-king et des trois commentaires du Tch un-thsieou), j'ai pu quelquefois, peut-être souvent, commettre quelque erreur d'interprétation. Que les sinologues compétents se mettent à ma place, et disent, la main sur la conscience, s'ils auraient mieux réussi que moi à saisir toujours la penséé d'auteurs dont ils n'auraient pas eu les textes sous les yeux. Si un philologue avait à traduire quatre cents passages latins ou grecs, pris au hasard dans des textes dont la source ne serait pas indiquée, se flatterait-il de les comprendre, tout en profitant de l'incomparable secours qu'offrent, en latin et en grec, les flexions grammaticales dont les signes chinois sont complètement dépourvus ?

La situation délicate où je me trouvais, et la crainte d'affirmer trop positivement l'interprétation des textes cités, m'ont seules empêché de joindre aux signes chinois et à leurs prononciations des chiffres indiquant leur mutuelle correspondance, ainsi que je l'ai fait dans les quatre autres parties de mon livre.

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