Anthologie satyrique: répertoire des meilleures poésies et chansons joyeuses parues en français depuis Clément Marot jusqu'à nos jours, Band 5

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Imprimé par les presses de la Société, 1878
 

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Seite 209 - Son œil tout pénitent ne pleure qu'eau bénite. Enfin, c'est un exemple, en ce siècle tortu, D'amour, de charité, d'honneur, et de vertu. Pour béate partout le peuple la renomme ; Et la gazette même a déjà dit, à Rome, La voyant aimer Dieu , et la chair maîtriser, Qu'on n'attend que sa mort pour la canoniser.
Seite 166 - JE viens revoir l'asile où ma jeunesse De la misère a subi les leçons. J'avais vingt ans, une folle maîtresse, De francs amis et l'amour des chansons. Bravant le monde et les sots et les sages, Sans avenir, riche de mon printemps, Leste et joyeux je montais six e"tages.
Seite 270 - J'en ai vu de toutes les formes, Grands, petits, minces, gros, médiocres, énormes; Mesdames et Messieurs, comment les voulez-vous? On fait partout d'un cœur tout ce qu'on en veut faire, On le prend, on le donne, on l'achète, on le vend; II s'élève, il s'abaisse, il s'ouvre, il se resserre ; C'est un merveilleux instrument. J'en jouais bien dans ma jeunesse; Moins bien pourtant que ma maîtresse.
Seite 137 - Les pièces de son armure, Et sa blonde chevelure, Prend un trait, un trait vainqueur, Qu'il me lance au fond du cœur. Voilà, dit-il, pour ta peine.
Seite 167 - J'ai su depuis qui payait sa toilette. Dans un grenier, qu'on est bien à vingt ans ! A table un jour, jour de grande richesse, De mes amis les voix brillaient en chœur, Quand jusqu'ici monte un cri d'allégresse : A Marengo, Bonaparte est vainqueur. Le canon gronde ; un autre chant commence ; Nous célébrons tant de faits éclatans.
Seite 208 - LA fameuse Macette , à la cour si connue , Qui s'est aux lieux d'honneur en crédit maintenue , Et qui , depuis dix ans, jusqu'en ses derniers jours, A soutenu le prix en l'escrime d'amours, Lasse enfin de servir au peuple de quintaine...
Seite 167 - Que d'un coup d'aile a fustigés le temps. Vingt fois pour vous j'ai mis ma montre en gage. Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans ! Lisette ici doit surtout...
Seite 44 - L'aquilon souffle, et vos toits sont brûlés ; Et quand la terre est enfin refroidie, Le soc languit sous des bras mutilés. Près de la borne où chaque état commence, Aucun épi n'est pur de sang humain. Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main. " Des potentats, dans vos cités en flammes, Osent du bout de leur sceptre insolent Marquer, compter et recompter les âmes, Que leur adjuge un triomphe sanglant. Faibles troupeaux, vous passez sans défense D'un joug pesant sous un...
Seite 82 - Contons; mais contons bien, c'est le point principal. C'est tout; à cela près, censeurs, je vous conseille De dormir comme moi sur l'une et l'autre oreille. Censurez, tant qu'il vous plaira. Méchants vers et phrases méchantes : Mais pour bons tours, laissez-les là, Ce sont choses indifférentes; Je n'y vois rien de périlleux. Les mères, les maris, me prendront aux cheveux Pour dix ou douze contes bleus?
Seite 180 - Le voilà, lui dit l'Amour même, Qui soudain parut à ses yeux. Venge-toi ; punis, si tu l'oses. Interdite à ce prompt retour, Elle prit un bouquet de roses Pour donner le fouet à l'Amour.

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