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riences nombreuses que la théorie de M. Mialhe est au moins insuffisante.

Nous renvoyons au Journal de médecine de Bordeaux ceux qui voudraient connaître les détails des expériences, et nous signalerons seulement les conclusions.

Les carbonates alcalins sont les principaux décomposants du calomel; en présence des liquides alcalins, les corps gras dissolvent l'oxyde de mercure provenant de la décomposition du calomel; les chlorures alcalins en dissolution, même concentrée, ne produisent qu'une décomposition comparativement insignifiante du calomel.

S'il est vrai, comme l'a indiqué M. Mialhe, que le chlorure mercureux, sous l'influence des chlorures alcalins, à la température de l'organisme, donne toujours une quantité plus ou moins grande de sublimé corrosif, il serait erroné de soutenir avec lui que c'est à cette transformation partielle que le calomel doit ses propriétés médicales. En réalité, une faible partie du calomel ingéré peut être dissoute dans l'estomac en présence des liquides acides qui contiennent du sel marin, mais la principale, la plus considérable décomposition du calomel a certainement lieu au contact des liquides intestinaux alcalins. Alors interviennent les corps gras. Une longue série d'expériences ont démontré à M. Jeannel que, dans les liquides mixtes composés d'eau, de bicarbonate alcalin et d'huile grasse, une très-notable proportion d'oxyde de mercure provenant du calomel décomposé passe en dissolution dans les corps gras; cet oxyde perd alors l'énergie de ses affinités chimiques et peut être émulsionné et absorbé sans produire aucune irritation locale. La théorie de M. Jeannel explique pourquoi l'action du calomel est tardive et généralement inoffensive.

Cette action est presque nulle tant que le médicament reste dans l'estomac en contact avec les liquides acides et légèrement chlorurés; elle se prononce dès que le médicament est parvenu dans l'intestin, où réagit un liquide alcalin donnant naissance à du bichlorure; mais là interviennent à la fois l'albumine et les corps gras, qui atténuent ou annullent l'action irritante du sel mercuriel soluble et de l'oxyde résultant de la décomposition du calomel. Le mercure est absorbé sous la forme d'albuminate ou

de sel gras. (Journal de médecine de Bordeaux, février 1869.)

Contracture permanente du membre supérieur droit, datant de quatre ans, guérie par des injections sous-cutanées d'atropine. Mile C***, âgée de vingt ans, brune, d'une santé délicate, vint au mois de mai 1867 demander les soins de M. le docteur Desprez. Après différentes manifestations de rhumatisme articulaire, elle avait été prise quatre ans auparavant de douleurs dans l'articulation scapulo-humérale droite et dans le membre correspondant, douleurs qui s'étaient calmées au bout de quelque temps, mais en laissant une contracture des plus prononcées. Plusieurs médecins distingués avaient été consultés, mais tous les moyens mis en œuvre étaient restés sans résultat.

Au moment où M. Desprez vit la malade pour la première fois, le bras était fortement appliqué contre la poitrine, l'avant-bras fléchi à angle droit, et les doigts portés leur maximum de flexion, laissant voir leur empreinte sur la face palmaire de la main. Le tendon des muscles pectoraux, qui s'insère sur l'humérus, formait un bord rigide inflexible. Les moindres mouvements que l'on voulait imprimer au membre étaient très-douloureux; il fallait faire un effort considérable et soutenu pour arriver à écarter le bras du tronc de quelques centimètres; des douleurs vives se faisaient alors sentir dans tout le membre et arrachaient des cris à la patiente. Il n'y avait aux articulations ni épanchement de liquide ni déformation autre que celle résultant d'une flexion exagérée et prolongée; il y avait de l'atrophie du membre, mais qui ne paraissait être que le produit de la douleur et du manque d'exercice.

Pensant que la cause de ces accidents devait avoir pour siége principal tout ou partie du plexus brachial et agissait ainsi sur tous les muscles fléchisseurs, notre confrère fit choix de la belladone comme du moyen qui lui paraissait le plus efficace pour faire disparaître l'élément douleur en même temps que la contracture. Il l'employa d'abord sous forme de limineni sur le membre et surtout sur sa face interne, là où la peau plus fine se prête le mieux à l'absorption, se proposant, si la chose était nécessaire, d'employer

le sommeil chloroformique pour faire l'extension forcée du membre.

Les frictions amenèrent au bout de quelque temps une assez importante amélioration. Mais, dans le but d'obtenir de la belladone tout le résultat possible, M. Desprez se décida à administrer en injections sous-cutanées l'alcaloïde de cette plante; il fit en conséquence préparer une solution de sulfate neutre d'atropine, 5 centigrammes, pour eau distillée, 20 grammes. Une première injection fut faite avec 25 gouttes de cette solution sur la face antérieure du grand pectoral; il y eut à la suite quelques signes légers d'intoxication, vertiges, dilatation des pupilles; trois jours après, amélioration notable, muscles moins rigides, douleur moins vive quand on essayait d'écarter le bras. Une nouvelle injection fut pratiquée avec 30 gouttes au même point, puis trois autres avec 55 gouttes à la partie interne el inférieure du bras; chacune d'elles fut suivie d'une amélioration de plus en plus prononcée, tellement qu'après la cinquième la guérison fut complète. Depuis, les mouvements sont revenus complétement, l'atrophie a disparu, et la santé générale, avec l'aide de l'iodure de fer, du quinquina et d'un bon régime, s'est beaucoup améliorée. (Bull. méd. de l'Aisne, 1868, 1er trim.)

De l'emploi de l'acide phénique dans la pratique chirurgicale. Depuis que l'acide phénique, ou carbolique des Anglais, est devenu à la mode, on en use et l'on en abuse en lui attribuant des propriétés impossibles, car elles s'excluent réciproquement. Il acquiert surtout ces propriétés merveilleuses entre les mains des Anglais, qui en sont engoués. Ils l'ont ainsi vanté tout récemment comme antipériodique contre les fièvres épidémiques mal caractérisées qui depuis trois ans déciment l'ile Maurice, et qui paraissent tenir bien plus du typhus, de la fièvre pernicieuse et du relapsing fever que de l'intermittente simple. D'autres en ont fait un antisyphilitique, ce qui va être un nouvel argument pour les trèsrares négateurs de l'action spécifique du mercure Comment concilier deux propriétés si distinctes ? Mais il est à présumer qu'une analyse très-sévère des faits les réduirait tout simplement à son action antiseptique, la seule jus

qu'ici qui soit à peu près incontestable.

C'est à ce titre que le professeur Lister (de Glasgow) l'a introduit en chirurgie et en a fait le préventif par excellence de la suppuration des plaies et de toutes les suites graves et dangereuses qui peuvent en être la conséquence. En le plaçant entre la plaie et l'air extérieur, qui, selon lui, provoque la suppuration par les germes organiques nombreux qu'il contient, il prétend éviter cette complication en les détruisant. De là son huile phéniquée dont il imbibe des linges qu'il place sur l'endroit des abcès, des tumeurs à ouvrir, et qu'il traverse avec l'instrument aussi préalablement trempé dans ce mélange. Il en recouvre également les plaies qu'il lave avec de l'eau phéniquée au vingtième et il en imbibe les fils à ligature. Enfin une espèce de diachylon phéniqué lui sert à recouvrir les plaies et à intercepter l'air extérieur.

Cette méthode fait beaucoup de bruit en Angleterre, autant pour elle que contre elle. On cite à l'appui quelques succès étonnants de la résection du poignet, d'extraction d'un corps étranger volumineux du genou et une fracture avec plaie et ouverture de l'articulation tibio-tarsienne. Mais ce sont là des exceptions que toutes les méthodes chirurgicales peuvent revendiquer. D'une manière plus générale, on dit qu'elle change les frac tures compliquées en fractures simples par l'absence de suppuration, que les pansements n'exhalent pas d'odeur et ne contiennent pas de pus, que la réunion par première intention est la règle, et que depuis dix-huit mois on ne voit ainsi dans les salles de M. Lister ni érysipele, ni infection purulente, ni pourriture d'hôpital. (Journal de méd. et chir. prat., janvier.)

A entendre les fauteurs de cette méthode, elle serait antiseptique par excellence. Mais voici la réponse catégorique et péremptoire qui vient de leur être faite. Des rapports annuels de l'infirmerie même où M. Lister obtient de si brillants succès, il résulte que, de 1860 à 1862 inclusivement, c'est-à-dire avant l'emploi de la méthode, sur 126 amputations de cuisse, de jambe, de bras et de l'avant-bras, il y eut 41 décès, soit 1: 5, tandis que sur 73 pratiquées en 1867 et 1868, c'est-à-dire depuis qu'elle est employée à profusion, la mortalité a été de 30, soit 1: 2 1/2.

Les fractures compliquées donnent des résultats encore plus défavorables. Sur 114 cas traités dans la première période, il y a eu 26 décès ou 1:41/2; sur 59 survenus en 1868 et traitées par ce moyen il y a eu 20 décès, c'est-à-dire plus de 1: 3. (Med. Times, mars.)

On ne peut mieux contredire la souveraine efficacité d'une méthode que d'opposer ainsi une statistique en règle à quelques exemples exceptionnels, des allégations vagues.

Une

Tumeur cancéreuse guérie avec le suc gastrique. femme de cinquante-deux ans entra à l'hôpital de Lodi le 15 janvier 1868, dans le service de chirurgie du docteur Tansini, pour une tumeur de la région temporale gauche dont l'origine remonte à 1864. Dure et indolore au début, elle s'accrut, devint sensible et s'ulcéra en saignant au moindre choc ou attouchement au point de donner lieu à d'abondantes hémorrhagies.

A l'examen, cette femme est amaigrie et d'un aspect vieillot. Sa peau est ridée, terreuse, rugueuse. Reglée à vingt ans, elle eessa de l'être à quarante et fut sans cesse maladive et mé norrhéïque. Sa tumeur, du volume d'un gros œuf de dinde, occupe toute la région temporale, ulcérée à sa face interne avec écoulement d'un ichor exhalant l'odeur spécifique du cancer. Son immobilité fait soupçonner la dégénérescence de l'os sousjacent. De faciles et abondantes hémorrhagies obligent de recourir aux astringents de toute sorte pour les arrêter. Deux ganglions dégénérés, durs et gros comme une feve, s'observent au-devant de l'oreille correspondante et à l'angle maxillaire.

Après deux consultations des médecins et chirurgiens de l'hôpital sur l'opportunité de l'amputation, la crainte de rencontrer des adhérences avec le temporal et la dégénérescence des ganglions voisins, autant que l'éloignement de la malade pour cette opération, la firent repousser, et cette femme allait être congédiée lorsque le célèbre physiologiste Lussana, étant venu dans le service le 4 février, suggéra l'application du suc gastrique sur la plaie comme propre à digérer et absorber cette tumeur. Le conseil fut accepté, et M. Lussana fournit lui-même le suc gastrique pro

venant de la fistule stomacale d'un chien.

Une première application eut lieu le 12 février sur toute la surface ulcérée au moyen d'un pinceau doux. Une légère ardeur s'ensuivit, ainsi qu'une hémorrhagie qui nécessita l'application de charpie. Enlevé le lendemain, ce pansement n'avait opéré aucun changement sensible. Il fut renouvelé le 14 et le 16; mais le suc gastrique avait fusé en abondance, et il s'ensuivit aussitôt un vaste érysipele fébrile qui suivit son cours ordinaire.

Le 21, la tumeur était réduite de moitié; le ganglion de l'oreille était disparu et celui de l'angle maxillaire abcédé. Néanmoins une quatrième application fut faite, et des phénomènes de gastricisme survinrent. L'abcès s'ouvrit le 24, et la tumeur continua à diminuer de jour en jour, tellement que le 1er mars, à la surprise de tous les témoins de cette expérience, elle était réduite à une plaie plane recouverte de granulations rosées, sans trace des deux glandes existant audessous. Des cautérisations régularisèrent la plaie, et le 19 mars la malade quitta l'hôpital parfaitement débarrassée de sa tumeur et dans un état général très-satisfaisant. (Gaz. med. Lombarda, 20 février.)

Sulfite de soude dans la syphilis. Le docteur S.-J. Radcliffe, de Washington, rapporte, dans le Medical and surgical Reporter, qu'il a employé les sulfites et les hyposulfites dans la syphilis, et que les résultats obtenus lui ont paru dignes d'être portés à la connaissance de ses confrères, afin de les engager à contrôler ses expériences. Il a d'abord administré ces médicaments dans les cas de syphilis secondaire ou tertiaire ; mais plus récemment il a également prescrit les sulfites et les hyposu!fites dans la syphilis primitive, après un court traitement mercuriel et avec un avantage marqué. Dans les cas de syphilis secondaire déja ancienne, et dans ceux caractérisés par le passage de la deuxième à la troisième période, avec manifestations locales consécutives au chancre primitif, telles qu'uleérations phagédéniques, affec tions de la bouche, du pharynx ou des cavités nasales, il à vu, sous l'influence de l'usage interne et externe de ces agents, les parties arriver plus vite et bien à une guérison solide, l'état cachectique disparaître, et par

suite les malades reprendre de bonne heure et gaieté et confiance; dans la première période, les symptômes primitifs diminuer d'intensité, le chancre se cicatrisant, les éruptions cutanées se limitant comme étendue et comme durée. Il estime également que les ganglions lymphatiques se prennent moins fréquemment et_arrivent plus rarement à suppurer. Dans aucun cas il n'a failli à obtenir quelque bénéfice.

Notre confrère donne la préférence au sulfite de soude, dont il fait prendre 1 à 2 drachmes par jour en trois ou quatre doses, pendant un temps indéfini ou jusqu'à ce qu'une modification favorable se manifeste et en prenant pour guide la marche de chaque cas particulier. Ordinairement dans l'espace de huit jours au plus il se produit quelque action, et alors l'administration du médicament doit être continuée. A l'extérieur, il emploie le sulfite sous forme de simple solution aqueuse ou dans un mélange d'eau ou de glycérine, soit en lotions, soit en gargarisme, quand il y a des ulcérations de la bouche ou de la gorge. Il va de soi d'ailleurs qu'il faut recourir en même temps à toute espèce de moyens propres à améliorer et à fortifier l'ensemble de la constitution. (British med. Journ., 10 bct. 1868.)

la

L'eau de chaux dans maladie de Bright. Kuchenmeister conseille d'employer comme diurétique l'eau de chaux dans la ma→ ladie de Bright, à cause de la propriété qu'elle a de dissoudre la protéine; c'est du moins dans le but de faire dissoudre les infiltrations protéiniformes des reins qu'il a administré, pendant une épidémie de scarlatine, soit une solution de chaux caustique, soit des sels solubles de chaux auxquels il suppose la même action thérapeutique.

Kuchenmeister commence par 3 à 6 grammes du médicament dans 120 grammes d'eau à prendre dans du lait et par cuillerée toutes les trois heures. Sous l'influence de cette médication, il vit la quantité des urines s'élever de 30 grammes à 120 le premier jour, à 180 grammes le second. à 300 le troisième, à 420 le quatrième, à 690 le cinquième, à 710 le sixième et à 1020 le septième.

Quelques légères hémorrhagiés nécessitent quelquefois un temps d'arrêt

dans la médication; mais la quantité de l'albumine diminue dans l'urine, pendant que parait augmenter le nombre des cylindres fibrineux et épi théliaux.

Les succès de l'eau de chaux sont éclatants dans l'anasarque, mais moins brillants contre les hydropisies des cavités. (OEster. Zeitschrift f. pr. Heilkunde, 1868.)

Emploi du sodium contre les effets du mercure. On sait combien le maniement continu du mercure exerce une influence fâcheuse sur la santé des ouvriers qui s'occupent de l'étamage des glaces et des miroirs. D'après des observations récentes, ce métal serait moins nuisible par ses vapeurs que par sa poussière. Or une découverte de M. W. Crookes a permis de constater qu'on peut s'opposer à l'action des poussières de mercure en y ajoutant environ un demi pour 100 de sodium.

La dépense pour l'acquisition de ce sodium se trouve, assure-t-on, couverte par une moindre pulvérisation du mercure, et l'on ne peut que conseiller aux miroitiers et aux fabricants de glace d'essayer de travailler avec du mercure additionné de sodium, afin de constater la réalité de cette découverte. (Le Technologiste, archives des progrès de l'industrié française. déc. 1868.)

Du curare et de son emploi thérapeutique, M. du Cazal, dans sa these soutenue à Strasbourg, a étudié les propriétés toxiques et l'emploi thérapeutique du curare. En présence de ces maladies terribles, qui sont, comme la rage, au-dessus des ressources de l'art, ou qui le plus souvent résistent à ses efforts, comme le tétanos et l'épilepsie, la science a cherché des moyens parmi les substances les plus actives, même pärmi les poisons d'origine inconnue préparés par les nations sauvages. Le curare, par son action particulière sur le système nerveux, dont il analyse les fonctions, détruisant la motilité pour laisser ses autres propriétés intactes, devait attirer l'attention et donner l'espoir d'un remède souverain contre des névroses caractérisées par le désordre du système excitomoteur.

Les expériences de MM. Voisin et Liouville ont ouvert la voie dans la quelle M. du Cazal est entré par un

travail remarquable qui résout diverses questions et qui devra être consulté par tous ceux qui tenteront encore d'expérimenter cette redoutable substance. Le résultat thérapeutique a été nul, comme le constate le président de la thèse, M. Hirtz; l'auteur n'enregistre point de succès dû à l'action du curare, et cependant ce travail a rendu un service à la science; il précise les procédés d'injection et les règles à suivre dans l'emploi de ce médicament; il indique les moyens d'éviter les accidents locaux et les difficultés de l'application; il établit pratiquement que la partie active du poison réside dans sa solution aqueuse. Le résultat négatif offre, à divers points de vue, un intérêt réel. Il montre que le curare n'est pas une ressource contre les maladies de longue durée; que cette substance, si elle a un avenir médical, doit être réservée pour les cas extrêmes où, comme dans la rage, le péril est actuel et la mort jusqu'ici inévitable.

Les essais thérapeutiques ont été faits sous la direction et dans le service de M. le professeur Hirtz sur des malades atteints d'épilepsie. Le curare a été employé exclusivement en injections hypodermiques au moyen de la seringue de Pravaz; les températures ont été prises, les urines ont été analysées chaque jour. Les doses ont été de 1 à 5 centigrammes, el exceptionnellement de 6 et de 7 centigrammes; l'apparition du glucose dans l'urine a donné preuve de l'absorption du remède; quelques légers symptômes d'intoxication curarique, éblouissements, céphalalgie, vertiges, lassitude générale, ont paru, sans au

cune lésion grave de l'appareil locomoteur. L'état pathologique pour lequel le moyen était expérimenté n'a pas été modifié; les attaques d'épilepsie n'ont élé ni plus ni moins fréquentes. Le traitement était désagréable et pénible pour les malades, qui demandaient à y renoncer.

La conclusion de M. du Cazal est que le curare ne deviendra jamais un agent thérapeutique usuel. C'est une substance chère et que, même à un prix élevé, il n'est pas toujours possible de se procurer; fabriquée par des peuples divers, cette substance doit présenter une grande variété dans sa composition. Il faut employer, pour la méthode hypodermique, une solution filtrée qui se trouble facilement et qui doit être filtrée de nouveau tous les deux ou trois jours, sous peine de voir se former des abcès à chaque point d'injection. Le danger, d'ailleurs, est toujours là, et malgré les tâtonnements de la prudence. qui sait si on ne dépassera pas la limite qui sépare la dose tolérable de la dose mortelle. Mais si le curare n'est pas appelé à entrer dans la pratique usuelle pour un traitement à longue échéance, peut-être, dans les cas désespérés des névroses convulsives, cette substance rendra-t-elle des services.

Ce travail a atteint un but utile en mettant en évidence un fait négatif et en dissipant une illusion. Comme résultat acquis, il précise le mode d'administration du médicament et apprend à en diminuer les inconvénients, et montre sous quelle forme d'un emploi facile le curare conserve toute son activité. (Gaz. méd. de Strasbourg.)

TRAVAUX ACADÉMIQUES.

Une nouvelle pince œsophagienne. MM. Robert et Collin présentent à l'Académie une nouvelle pince œsophagienne représentée fig. 1.

La moitié du bec placée à la partie concave reste fixe pendant les manœuvres pour faciliter la préhension, les plus grands mouvements écartent à peine les branches vers les anneaux.

Fig. 2. Nouvelles pinces pour extraire les corps étrangers de l'urethre.

Ainsi que l'indique le dessin, les branches se déplacent à peine pour obtenir le plus grand écartement des

mors, les manoeuvres sont donc trèsfaciles à exécuter dans l'urethre.

Cet instrument peut remplacer avantageusement la pince de Hunter. MM. Robert et Collin font aussi sur ce modèle des pinces pour aller jusque dans la vessie.

Fig. 3. Nouvelle pince pour extraire les fausses membranes dans la trachéotomie.

Il est inutile de retirer les canules pour extraire les fausses membranes, la courbure de cette pince permet de la faire passer par les plus petites canules; son bec s'ouvre et saisit tou

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