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Soir. Pouls, 136; température, 40°,4; respiration, 36.
12 mars. Continuer la même potion.

Matin. Pouls, 132; température, 39°,7; respiration, 40.
Soir. Pouls, 132; température, 39°,6; respiration, 32.

13 mars. Oppression beaucoup moindre. Un peu d'affaissement. Le malade dort d'un sommeil tranquille. Les râles prennent un caractère plus gros; l'expectoration est muco-purulente. Pouls, 112; respiration, 28; température, 38 degrés. Pouls 72; respiration, 36; température, 39 degrés.

14 mars. A partir de ce moment, la température et le pouls tomhent rapidement. L'état général s'améliore de plus en plus, les phénomènes stethoscopiques s'amendent et aujourd'hui, 24 mars, le malade se lève toute la journée et ne conserve plus qu'un léger degré d'enrouement.

L'action du médicament, dans ce cas, ne diffèré pas notablement de ce que nous avons vu dans la précédente observation. Le pouls, la respiration et la température baissent simultanément avant qu'il y ait aucune nausée. Le seul point obscur consiste dans l'élévation subite de la température qui, à cinq heures un quart, monte subitement à 41 degrés pour retomber bientôt après.

Cette observation montre aussi la différence d'indication de deux moyens antipyrétiques puissants. Le jour où le danger est pressant, où la rapidité de la circulation et la gêne respiratoire menacent d'asphyxier le malade, on comprend qu'un moyen rapide de perturbation trouve son application. Puis, lorsque l'état général est amélioré, la digitale, avec son action plus sûre, mais plus longue à se faire sentir, viendra terminer la lutte. On peut observer une fois de plus ici que le vératrum agit beaucoup plus sur le pouls que sur la chaleur.

Ces deux observations fournissent un spécimen de l'application de la thermométrie à l'expérimentation thérapeutique. Impossible d'employer sérieusement le vératrum et la digitale si l'on n'a continuellement les yeux sur le thermomètre. Mais comme cette pratique exige du temps, de l'attention et de la précision, on aime mieux, trop souvent, se passer de moyens héroïques et précis pour s'endormir dans les bras de la routine.

RÉPERTOIRE MÉDICAL.

REVUE DES JOURNAUX.

Destruction des tumeurs par les injections de pepsine et des autres substances qui servent à la digestion. Le docteur de Castro, médecin à Alexandrie (Egypte), vient de publier sur ce sujet une note intéressante dans l'Imparziale dont nous donnons ici un aperçu aux lecteurs du Bulletin qui sont déjà au courant de la question, car notre journal avait publié un travail sur les injections de pepsine par les professeurs Thienh et Nusbaum (Bull. thérap., t. LXXII, année 1867).

Obs. La nommée Sethene, femme arabe, âgée de cinquante ans, est affectée depuis plus de deux ans d'une tumeur au sein droit qui a fini par s'ulcérer et produire une émaciation considérable. Le docteur de Castro fit l'extirpation du sein vers le milieu de mars 1868. Le mois de septembre suivant, apparition de deux tumeurs limitées, dures, bilobées, dans le creux axillaire, qui vers la fin d'octobre avaient acquis le volume d'une petite orange. Le docteur de Castro proposa à la malade des injections de pepsine il se servit à cet effet de pepsine amylacée acide, dont il mit 50 centigrammes dans 1gr,50 d'eau, et les injecta dans la tumeur inférieure à l'aide de la seringue de Pravaz modifiée par Lüer. Une seconde injection pratiquée quarante jours après. Cinq jours après l'opération, la lumeur inférieure avait diminué de moitié et il y avait un petit abcès que le chirurgien ouvrit. Au bout de vingt-trois jours le docteur de Castro fit une nouvelle injection; il en fit une autre et lorsqu'il revit la malade le 22 janvier, c'est-à-dire environ trois mois après la première injection, les tumeurs avaient diminué beaucoup de volume, la malade avait bon teint, ses forces étaient revenues et elle avait pu reprendre son métier très-fatigant.

En ce moment, dit le docteur de Castro, je soigne une couturière de Corfou, âgée de cinquante-six ans, et affectée d'un goitre depuis dix-huit ans. Le goltre avait 18 centimètres

dans son

diamètre transversal et 8 centimètres et demi dans son diamètre vertical. Le 10 janvier, première injection hypodermique de pepsine; le 15, seconde injection; le 22 janvier, le goltre avait diminué en largeur et ne mesurait plus que 7 centimètres et demi. La malade reste en observation.

L'un des rédacteurs de l'Imparziale, dans une note jointe à l'article du docteur de Castro, fait observer que des injections avec le suc gastrique avaient déjà été proposées dans le siècle dernier par Senebier, de Genève, traducteur des œuvres de Spallauzzani, qui avait imaginé de profiter de l'action dissolvante du suc gastrique dans le traitement des ulcères cancéreux, mais ces idées étaient entièrement oubliées. (L'Imparziale, 16 février 1869.)

De l'usage chirurgieal du sue gastrique. Le docteur Lussana, d'après l'instigation duquel le chirurgien Taurini avait employé le suc gastrique dans le cancer, recommande les précautions suivantes :

10 Le cancer doit être dépouillé d'épiderme et d'épithélium qui ne sont pas attaqués par le suc gastrique.

2o Le suc gastrique doit être fourni par un chien robuste, complétement remis de l'opération de la fistule stomacale, c'est-à-dire quelques semaines après l'établissement de cette fistule. Les canules métalliques dont on a l'habitude de se servir sont trèsmauvaises, il est bon d'essayer l'activité du suc gastrique par une digestion artificielle.

On dit qu'il faut, pour une quantité donnée de substance albuminoïde, une proportion de 20 à 40 fois plus grande de suc gastrique, mais un bon suc gastrique est capable de digérer un dixième de ces substances. Les injections hypodermiques de suc gastrique échouant dans le cancer, les ulcères syphilitiques sont promptement digérés et détergés en remplissant de suc gastrique l'excavation jusqu'aux bords.

Si le cancer de l'estomac n'est pas

digéré par le propre suc gastrique de l'estomac malade, c'est que le suc gastrique n'a plus ses propriétés physiologiques.

Emploi du sulfite de soude dans la cystite chronique. Les Archives médicales belges, février 1869, renferment la note suivante : «On sait depuis longtemps que les sels formés par l'acide sulfureux, pris à l'intérieur, ont la propriété de préserver l'urine normale de la fermentation putride. Partant de ce point, M. Willcoy a pensé que les sels dont il s'agit produiraient le même effet dans les cas de cystite chronique, où, par suite d'une abondante sécrétion de mucus, l'urine se putréfie avant de pouvoir être évacuée, et où les parois de la vessie restent en contact avec un liquide irritant, qui les empêche d'être ramenées à leur état normal. En conséquence, notre confrère anglais a mis en usage le sulfite de soude dans plusieurs cas de cystite chronique qu'il avait en traitement dans son service d'hôpital. Le succès a couronné cette tentative. L'urine, qui était très-alcaline et extrêmement fetide, chargée de pus, et qui pouvait très-difficilement être retenue pendant un quart d'heure, devint rapidement claire, acide, inodore, et put être conservée dans son réservoir pendant deux ou trois heures. Les acides minéraux avaient été employés avec peu de succès dans les mêmes cas, avant qu'on fit usage du sulfite de soude. »> (Union méd., 1869, no 47.)

Occlusion intestinale datant de trente-trois jours; entérotomie; guérison et rétablissement du cours des matiè res. Cette observation très-intéressante a été adressée à la Société de chirurgie par M. le docteur L. Thomas, de Tours. Nous la résumons le plus brièvement possible.

Le malade, instituteur à Eures (Indre-et-Loire), n'avait pas eu d'évacuations intestinales depuis trentetrois jours, malgré des lavements et des purgatifs énergiques plusieurs fois répétés, lorsque M. Thomas et M. le docteur Maugeret furent appelés auprès de lui par son médecin, M. Touchard, le 18 décembre dernier. Le ventre, énormément tuméfié, contrastail par son volume avec la maigreur excessive du reste du corps; à travers sa paroi amincie et distendue

on voyait se dessiner en relief les anses intestinales doublées de volume; les gaz en se déplaçant changeaient par instants la forme de l'abdomen, suivant que, se portant dans des points différents du canal intestinal, ils en distendaient davantage telle ou telle partie; dans ces moments il survenait de vives douleurs qui arrachaient des cris au malade. La face est grippée, le pouls petit, les forces considérablement affaiblies. La veille, il y avait eu des vomissements fécaloïdes. M. Touchard, avant l'apparition des accidents, alors qu'il n'y avait encore que la constipation, avait constaté qu'il n'y avait de tumeur appréciable en aucun point; de plus, l'absence d'hémorrhagie, l'intermittence des accidents éloignaient l'idée d'une lésion organique. Par le toucher rectal, M. Thomas s'assura que l'obstacle n'était pas accessible au doigt.

Comme il n'existait aucun signe de péritonite, M. L. Thomas proposa l'entérotomie, qui, acceptée par le malade, fut immédiatement pratiquée sans administration préalable de chloroforme.

Le côté droit fut incisé selon les règles jusqu'à l'intestin. Le cœcum énormément distendu s'étant présenté entre les lèvres de la plaie, fut ouvert et fixé à la paroi abdominale par six points de suture. Il en sortit une quantité considérable de matières, évaluée à environ 14 ou 15 livres. Soulagement immense à la suite et bon état; dès le 23 la perméabilité de l'intestin était rétablie.

Mais le 10 janvier, réapparition des accidents, l'obstacle cette fois siégeant à l'S iliaque, où des matières s'étaient accumulées. On parvint à en triompher en introduisant deux fois par jour la sonde œsophagienne par l'anus jusqu'au delà de l'obstacle et en injectant des lavements. Grâce à ce moyen, les selles se rétablirent; l'écoulement des matières par l'anus artificiel devint de jour en jour moins abondant et cessa bientôt presque complétement. Le 4 mars l'opéré vint à Tours se montrer à M. Thomas. L'anus artificiel n'était plus, à cette époque, qu'un pertuis étroit ne donnant lieu à aucun écoulement; par prudence, on le laissera subsister encore quelques mois.

Cette observation est un nouvel exemple montrant que le chirurgien peut intervenir avec succès, par l'en

térotomie, dans les cas d'occlusion intestinale, pourvu qu'il n'existe pas de péritonite. M. L. Thomas pense qu'en l'absence de signes et de renseignements pouvant faire connaître le siége de l'obstacle, l'entérotomie doit être pratiquée de préférence à droite, afin de rechercher le cœcum, qui se présentera entre les lèvres de l'incision dans le cas où l'arrêt a son siége dans le gros intestin. (Société de chirurgie, 28 avril 1869).

Encore les sévices du vésicatoire. A l'appui de la note sur ce sujet, publiée récemment par M. Fonssagrives dans la Gazette hebdomadaire et reproduite dans un de nos derniers fascicules, nous empruntons la brève mention du fait suivant à la clinique de M. Peter.

Un vieillard atteint de bronchopneumonie, auquel on avait appliqué un large vésicatoire sur la poitrine, a succombé... à la gravité de sa maladie sans doute, mais aussi, il faut le dire, à la grave complication de gangrene survenue sur la plaie du vésicatoire et d'un érysipele circonvoisin.

Le professeur ne voulant pas que ce fait soit perdu pour l'enseignement, en a pris occasion de rappeler cette règle générale, de n'appliquer qu'avec une grande circonspection des vésicatoires chez les vieillards, chez les enfants et chez les sujets cachectiques, et, lorsqu'il y a indication impérieuse de recourir à cette médication, d'éviter au moins les applications trop larges et surtout trop prolongées. Il importe dans ces circonstances de ne jamais laisser les vésicatoires assez longtemps pour qu'ils puissent léser le derme. M. Peter recommande particulièrement pour les enfants un procédé qu'il met habituellement en pratique, et qui consiste à surveiller de près l'action du vésicatoire, en le soulevant de temps en temps pour en constater les effets, et à l'enlever des qu'on commence à apercevoir la frisure de l'épiderme. Il suffit alors, après avoir ainsi enlevé l'emplâtre vésicant, de le remplacer par un cataplasme, pour voir se produire une sécrétion suffisamment abondante de sérosité et obtenir de la vésication tout l'effet qu'on en désire, sans avoir à en craindre les inconvénients.

Ce procédé, qui est employé par bon nombre de praticiens, n'est pas encore suffisamment connu, nous avons lieu de le penser. C'est pour

quoi nous saisissons cette occasion de le recommander à l'attention de ceux de nos confrères qui n'y auraient pas encore eu recours. (Gazette des hôpitaux, 1869, no 50.)

Deux cas de tétanos guéri par l'aconit, par Wunderlich.

1. Enfant de quatorze ans, atteint de tétanos traumatique à forme trèsdouloureuse. Le mal est caractérisé par l'opisthotonos, la contracture d'un grand nombre de muscles, particulièrement de ceux de la face, enfin par des convulsions réflexes spontanées et multiples. En même temps, sueur profuse et éruption miliaire confluente. Au début température presque normale (37°,4 à 58°,5) et exagération à peine appréciable de la fréquence du pouls. La plaie, point de départ de la maladie, n'offre rien de spécial. On administre la morphine à la dose de 1 à 5 centigrammes; on fait prendre des bains à 54 degrés. La plupart des symptômes s'atténuent, mais momentanément. L'aconit est administré (10 gouttes de teinture quatre fois par jour, ce qui équivaut, à la fin du traitement, à 24 grammes de teinture et à 2 grammes d'extrait). Durant la diminution des symptômes, température normale (37°2 à 37°5) et ralentissement du pouls, qui tombe audessous de la moyenne ordinaire.

II. Homme de trente ans, peu vigoureux, ayant les poumons malades. Tétanos spontané généralisé. Trismus et opisthotonos prononcés; en même temps contracture d'un grand nombre d'autres muscles; convulsions réflexes spontanées et multiples; éruption miliaire et sueur abondante; température à peine fébrile, 38°,3; pouls faiblement accéléré. Une pneumonie intercurrente ne modifie pas les convulsions; mais elle élève un peu la température, 38°,5 à 38°,6, et détermine un léger mouvement fébrile. La température tombe bientôt à 37°,7, et le pouls diminue de fréquence. La morphine, administrée à l'intérieur au début, et plus tard en injections, le chloroforme en frictions sur les parties convulsées et en embrocations sur le reste du corps, amènent une amélioration, mais seulement passagère. L'emploi de l'aconit change au contraire complétement l'état du malade: 5 gouttes administrées trois fois par jour, en tout 108,8 de teinture. Au début de l'amélioration et pen

dant sa durée, la température est normale (36°,8 à 37°,5); la fréquence du pouls est plutôt au-dessous de la moyenne.

Que penser quant à la réalité de l'influence de l'agent mis en œuvre, nous voulons dire de l'aconit, sur la guérison dans ces deux cas? La réponse n'est pas facile : car d'une part nous voyons le tétanos guérir à la suite de l'emploi de bien des moyens très-divers, opiacés, belladone, quinine, chloroforme, bains de vapeur, etc.; et d'autre part, ce que nous savons de la valeur de nos préparations d'aconit en France ne nous inspire qu'une médiocre confiance dans ce médicament, tel que nous l'avons à notre disposition. Toutefois, en tenant compte, comme il convient, de ce fait que dans ces cas l'amélioration a commencé à se montrer aussitôt après l'administration de l'aconit; tenant compte aussi des propriétés vénéneuses de cette plante, nous ne pouvons révoquer en doute qu'elle ne soit pourvue d'une action parfaitement réelle; reste à savoir si cette action est applicable avec avantage dans le tétanos. C'est ce que d'autres observations, basées sur l'emploi de préparations bien faites, pourront nous montrer plus tard. (Journal central de médecine de Berlin, et Union méd., 1869, n° 53.)

L'ergot de seigle eontre les anévrysmes internes. Fondé sur la propriété hémostatique de l'ergot de seigle par son action contractile sur la fibre musculaire, M. le professeur Langenbeck vient d'appliquer cet agent avec succès à la cure des anévrysmes internes, ainsi qu'il résulte d'un mémoire lu à la Société médicale de Berlin. Il s'agissait d'un anévrysme de la sous-clavière droite dont le malade, âgé de quarante-cinq ans, était atteint depuis 1864. Une opération n'étant pas indiquée à cette époque, le célèbre chirurgien se borna à l'application de quatre moxas sur la tumeur, afin d'y déterminer une suppuration prolongée. Une grande amélioration s'ensuivit, et les douleurs intenses du membre correspondant disparurent. Jusqu'au milieu de 1868, le malade put ainsi reprendre ses occupations, la tumeur étant diminuée de volume, indolente, mais toujours pulsatile. Mais elle augmenta rapidement durant les chaleurs de l'été,

les battements devinrent plus intenses et douloureux, et, au mois de janvier, le malade se représenta à l'hôpital. L'anévrysme avait repris sou volume primitif au-dessus de la clavicule, et les pulsations en étaient si fortes qu'il semblait prêt à se rompre sous la main. La douleur du bras droit était telle, qu'elle empêchait le sommeil depuis plusieurs mois. Le malade était oblige de se tenir sur son séant, incliné à droite, et la faiblesse de la main, tout atrophiée, l'empêchait d'écrire.

Le 6 janvier, M._Langenbeck fit une injection de 3 centigrammes d'extrait aqueux d'ergot de seigle sous la peau recouvrant la tumeur avec le mélange suivant:

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La diminution de la douleur fut telle que, un ou deux jours après, l'opéré dormait tranquillement. Tous les trois jours ces injections furent renouvelées en augmentant graduellement la dose du médicament jusqu'à 18 centigrammes, de manière que, au 17 février, 2 grammes avaient été employés. L'amélioration aussi était croissante, et le malade pouvait maintenant écrire une longue lettre. Quoique très-distincts encore, les battements étaient beaucoup plus faibles et moins étendus. Aucun effet général du médicament ne fut observé.

Entre autres considérations venant corroborer l'efficacité de ce nouvel emploi de l'ergotine, M. Langenbeck cite en post-scriptum le cas d'un charpentier de quarante-deux ans, admis le 16 février dans sa clinique pour une blessure de l'épaule gauche reçue deux jours avant. L'examen décela un anévrysme de la radiale droite à environ 3 centimètres audessus du poignet, que le blessé déclara avoir depuis vingt ans environ. La tumeur avait acquis graduellement le volume d'une noisette, et était le siége de battements. Le lendemain, 15 centigrammes de la solution précédente furent injectés sous la peau de la tumeur, et, dès le lendemain, elle était disparue complétement. A sa sortie, vingt-neuf jours après l'injection, la radiale était dans son état normal, sans que la flexion des doigts causât la projection, la saillie de la

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