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RÉPERTOIRE MÉDICAL:

REVUE DES JOURNAUX.

De l'utilité de l'emploi de la digitale dans la fièvre typhoïde. Wunderlich, dès 1862, a préconisé l'emploi de la digitale dans la fièvre typhoïde, et l'on connaît généralement l'influence de ce médicament sur la température et la fréquence du pouls dans cette affection. Le docteur Hankel, dans son étude, compare et discute les résultats dé quatre-vingts cas de typhus entérique, observés à la clinique de Wunderlich. Chacun des symptômes est analysé à part, et leur étude comparative dans les cas traités par la digitale et ceux dans lesquels le médicament n'a pas été donné est très-instructive.

La digitale a été administrée sous forme d'infusé de feuilles, soit 1gr,25 à 2 grammes de feuilles de digitale pour 180grammes d'eau pour un jour; la médication était interrompue lorsque la fréquence du pouls tombait.

Le résultat le plus important et le plus net de l'usage de la digitale chez les typhiques est la diminution de la fièvre pendant plusieurs jours, puis l'abaissement de la pression du pouls pendant plusieurs semaines. La digitale est donc indiquée dans les cas où la température du soir s'élève à 40°,5 en même temps qu'il n'y a le matin que de faibles rémissions, et aussi dans les cas où le pouls marque 120 et plus, enfin de préférence dans le second septénaire (Wunderlich). La digitale diminue le délire, aussi est-elle indiquée toutes les fois que du délire coïncide avec l'élévation de la température et du pouls.

Lorsque le pouls est très-petit, la digitale lui donne de l'ampleur; l'albuminurie, la maladie de Bright ne sont pas une contre-indication de la digitale. On ne doit pas craindre que le collapsus survienne par le traitement, celui-ci peut être employé chez les sujets anémiques et déprimés. La digitale ne favorise pas les hémorrhagies et peut être employée alors même que des hémorrhagies se sont produites antérieurement, si elles n'ont pas été profuses. Le catarrhe gastrique est augmenté par la digitale; cependant il ne constitue pas le plus souvent une contre-indication.

La durée de la maladie semble prolongée par la digitale: aussi peut-on, d'une manière générale, réserver cette médication aux cas dans lesquels la fièvre, la fréquence ou la petitesse du pouls, ou des symptômes cérébraux, peuvent inspirer quelque crainte. (Archiv der Heilkunde, 3e Heft, avril 1869.)

Cancer de la langue; hémorrhagies; bons effets de la ligature de l'artère linguale. L'idée, mise en avant par Harvey, de chercher à obtenir la résolution de certaines tumeurs en liant les vaisseaux artériels qui vont alimenter la partie où elles siégent, gagne tous les jours du terrain dans la pratique. On devra en particulier à M. Demarquay non pas d'avoir appliqué le premier cette méthode au traitement du cancer de la langue, car d'autres l'avaient fait avant lui, mais de l'avoir vulgarisée; ce chirurgien en est, en effet, à sa neuvième opération de ce genre.

Le 24 janvier dernier, se présentait à la maison municipale de santé un garçon de recette, âgé de quarante ans, d'habitudes régulières, n'usant ni d'alcool ni de tabac, et qui, sans antécédent d'affections malignes dans sa famille, est atteint à la langue d'une ulcération donnant lieu depuis cinq semaines à des hémorrhagies répétées et abondantes.

L'examen de la bouche fait reconnaître l'existence d'une tumeur qui, apparue il y a un an, s'est développée progressivement; consistante, mal limitée, semblant renfermer un noyau central dur, elle occupe surtout le côté droit de la langue et déborde la ligue médiane. L'isthme du gosier est en partie obturé et la deglutition ne peut s'opérer normalement; celle des aliments solides est impossible, et le malade, réduit à vivre de bouillons et de soupes, s'affaiblit par suite de cette alimentation insuffisante autant que par les hémorrhagies. Celles-ci, trèsfréquentes, proviennent indubitablement des vaisseaux profonds, et se font jour par l'ulcération dont il a été question ci-dessus, laquelle, située au côté droit de la face inférieure de l'organe, n'est que l'embouchure d'une

fistule profonde de 3 à 4 centimètres dirigée obliquement de dehors en dedans vers la base de la langue et vers la ligne médiane; cette ulcération sécrète sans cesse un pus d'une fétidité extrême.

M. Demarquay diagnostique une tumeur cancéreuse de la langue; et ne cherchant qu'à obtenir la désinfection des parties, à enrayer le mal et à en arrêter les progrès, il se décide pour la ligature de l'artère linguale correspondante.

Cette opération est faite le 29 janvier; en la pratiquant, le chirurgien rencontre un ganglion suspect qu'il a soin d'extirper. Dès le lendemain, la tumeur commence à s'affaisser; vingtquatre heures plus tard, elle se circonscrit; l'empâtement qui l'entourait a disparu; on ne sent plus sous le doigt qu'un noyau de la grosseur d'une petite noisette. Le malade sent sa bouche plus libre et comme dégagée, et, chose remarquable, le pus sécrété par l'ulcération à perdu toute odeur.

Malheureusement on put craindre un moment que ces heureux résultats ne fussent sérieusement compromis. A la suite probablement d'un refroidissement auquel le malade eut l'imprudence de s'exposer, le cou se tuméfia, la langue reprit le volume qu'elle avait avant la ligature, la déglutition devint impossible et il survint des accès de suffocation. Toutefois cet état alarmant s'amenda peu à peu, et le 19 février l'incision pratiquée pour l'opération était cicatrisée, l'appétit et les forces étaient revenues, la tumeur

atro

phiée demeurait stationnaire, à peine l'ulcération donnait - elle quelques gouttes de pus, et tout irait pour le mieux si des douleurs névralgiques faciales intermittentes, qui ont débuté avec le cancer, ne continuaient à tourmenter le malade. (Union méd., 1869, no 71.)

Ovariotomie suivie de succès chez une enfant de douze ans. M. Guyon a communiqué à la Société de chirurgie, le 26 mai dernier, au nom de M. le docteur Jouon, de Nantes, une observation d'ovariotomie qui se distingue de toutes celles publiées jusqu'ici par un certain nombre de circonstances insolites, et notamment par l'âge de la malade.

Il s'agit d'une petite fille de douze ans et demi, non menstruée, qui porait depuis dix-huit mois une tumeur abdominale devenue énorme dans les

derniers temps, et qui l'avait réduite au dernier degré de la faiblesse et de la maigreur. Le ventre avait le volume d'une grossesse gémellaire à terme; il était mat et fluctuant partout, excepté dans l'hypochondre gauche où les intestins avaient été refoulés. Le jeune âge de l'enfant, l'absence de tout signe de puberté, l'impossibilité d'isoler le foie d'avec la tumeur, firent hésiter le diagnostic entre un kyste de l'ovaire et une tumeur hydatique du foie. Le diagnostic ne devint évident que lorsque le kyste, ayant été ouvert par la cautérisation suivant la méthode de Récamier, donna issue à une grande quantité de sérosité trèsalbumineuse, et que l'on eut constaté à l'aide de la sonde que la cavité ouverte était limitée par de nombreuses bosselures assez fermes. Diagnostic : kystes multiloculaires avec fibromes.

L'ovariotomie est résolue et pratiquée le 15 mars 1869. Chloroformisation préalable, incision de 15 centimètres, détachement de très-fortes adhérences du kyste avec la paroi abdominale au niveau de l'application du caustique; plusieurs ponctions avec le gros trocart sans résultat. Pendant les efforts d'extraction, rupture et évacuation de deux grands kystes placés à la partie postérieure de la tumeur; extraction de la masse entière munie d'un pédicule long et grêle partant du ligament large gauche; application du clamp et section du pédicule; dissection de l'épiploon, sur lequel deux ligatures sont appliquées; toilette du péritoine; suture entortillée intéressant 1 centimètre du péritoine de chaque côté; réunion obtenue avec peine en raison de l'épaisseur du péritoine. A la suite de l'opération, vomissements très-fréquents pendant trente-six heures ; finalement, guérison complète par deuxième intention en quarante-six jours.

La tumeur était formée de trois grands kystes dont les parois présentaient des bosselures fermes constituées par du tissu conjonctif très peu vasculaire; son poids total, solides et liquides, était de 20 livres. (Union méd.)

Chorée traitée par le bromure de potassium. M. Gallard fait la communication suivante :

Tout le monde connaît la merveilleuse action thérapeutique du bromure de potassium dans le traitement de l'é

pilepsie. Mais on ne connalt pas bien encore l'action du bromure de potassium dans le traitement de la chorée. C'est à M Gubler, je crois, que l'on doit attribuer les premières expériences faites à ce sujet. Il y a dans la chorée une série d'accidents toute spéciale, qui constitue la chorée grave, dont la terminaison est souvent fatale Ces accidents consistent surtout, comme on sait, dans une agitation excessive des malades; c'est dans un cas de cette nature que j'ai pu obtenir des effets vraiment remarquables du bromure de potassium.

Il s'agit d'un jeune homme de quatorze ans et demi, qui est entré le 10 février dernier dans mon service, pour une chorée rhumatismale. Il avait êté traité trois semaines auparavant, à l'Hôtel-Dieu, pour des rhumatismes. Cet enfant était mal nourri, mal logé, maltraité de toutes les façons, quand il fut atteint d'un rhumatisme aigu, qui détermina son admission à l'HôtelDieu. Il ne tarda pas à guérir et fut envoyé en convalescence, le 21 janvier dernier, à Vincennes. Pendant les premiers jours, on ne remarqua rien de particulier, si ce n'est une certaine agitation; il avait déjà cassé plusieurs objets. Cependant on ne tarda pas à le trouver agité de mouvements choréiques, plus intenses du côté gauche que du côté droit, comme cela a lieu ordinairement. Ses jambes étaient embarrassées. On lui fit prendre des bains sulfureux. Il y fut tellement agité, qu'on ne voulut pas le garder plus longtemps à Vincennes, et c'est alors qu'il entra dans mon service, le 10 février. Il était tellement agité, qu'on fut obligé de le porter à bras dans la salle, car il ne pouvait même pas tenir sur un brancard; il avait avec cela une grande appréhension, et il pleurait. Cependant Son intelligence était assez nette, et il put lui-même nous fournir les renseignements qui font le sujet de cette observation.

Je commençai par lui prescrire un bain sulfureux et de l'alimentation. Son agitation dans le bain fut telle, qu'on fut obligé de le sortir et de le reporter dans son lit. Le lendemain, je fis recommencer les mêmes tentatives, et elles furent suivies du même insuccès. Il ne dormit pas du tout dans les deux nuits qui s'écoulèrent dans cet intervalle, et même dans la nuit du 12 au 13 février, il se jeta cinq fois en bas de son lit. Enfin, le 13 février au matin, nous lui trouvâmes des rougeurs

aux coudes et au sacrum. Je commençai à m'inquiéter sérieusement. J'avoue que je n'osai pas employer l'opium, car j'ai vu des accidents dans la chorée, à la suite de l'administration de l'opium à haute dose, et l'opium pouvait être ici fort dangereux. J'hésitai aussi pour le tartre stibié. Bref, je me décidai pour le chloroforme. Le lendemain, je trouvai mon malade amaigri, et il y avait à peine trois jours qu'il était entré dns mon service. Ce fut alors le 14 février, que je prescrivis un gramme de bromure de potassium. Il commença à sommeiller, il fit même dans la nuit des sommes de trois quarts d'heure, et il put manger, non pas encore luimême, mais on put le faire manger, ce qui avait été impossible jusque-là. Le lendemain, je doublai la dose de bromure de potassium; je le fis lever, il put se tenir debout quelque temps; je recommandai alors certains exercices gymnastiques, tels que la marche en cadence, etc., etc. Je les lui fis faire d'abord avec une grande réserve, et même, les premiers jours, ces exercices furent naturellement très-irréguliers. Le bromure de potassium fut porté à 3 grammes.

Dès le sixième jour de traitement par le bromure de potassium, c'est-àdire le 20 février, il a pu descendre seul l'escalier de trois étages, aller dans la cour faire quelques exercices, et remonter ses trois étages. A dater de ce moment, l'amélioration était telle, qu'il n'y avait plus le moindre danger de mort. Je portai jusqu'à 4 grammes le bromure.

Dès le 27, c'est-à-dire après treize jours de traitement, la sensibilité était revenue; il mangeait seul. Je recommençai à ordonner des bains sulfureux; il s'y trouva bien et n'y eut plus d'agitation. Ce fut le 7 mars que je supprimai le bromure de potassium. Il pouvait déjà aider la sœur dans la salle. J'ordonnai à ce moment une préparation d'oxalate de fer à 10 centigrammes. Cependant il n'avait pas encore retrouvé la parfaite coordination de ses mouvements. C'est à partir de ce moment que j'esssayai de le faire écrire, et voici les différents spécimens de son écriture depuis ce moment jusqu'à celui de sa complète guérison. (M. Gallard fait passer ces spécimens sous les yeux de ses collègues.) On peut voir quelle notable différence il y a entre les premiers et les suivants. A partir du 20 mars donc, nous pouvions le considérer comme

guéri. Le traitement a duré quarantequatre jours, ce qui est assez court relativement, puisqu'en moyenne, la chorée dure de cinquante à quatrevingts jours.

C'est moins sur le traitement de la chorée en elle-même, que sur l'action rapide du bromure de potassium que j'ai voulu attirer votre attention, et c'est surtout à ce point de vue que cette observation m'a paru assez intéressante pour que je crusse devoir vous la communiquer.

Nouveau succédané de la quinine. La liste déjà si longue des antipériodiques continue à s'accroître, et le fait est qu'en présence d'affections aussi communes et fréquentes que les fièvres intermittentes, les occasions ne manquent pas d'en expérimenter de nouveaux. Le prix élevé de la quinine, sa rareté, son défaut même dans certains lieux, ses falsifications, ses insuccès en font trop souvent une nécessité, et jusqu'à ce que le mystère de l'intermittence soit dévoilé et que l'on puisse classer d'après cela les moyens si divers em21 Fièvres quotidiennes.

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tierces simples. doubles.

quartes..... irrégulières..

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ployés pour la combattre avec plus ou moins de succès, il faut bien se contenter de les enregistrer à la suite les uns des autres. Il s'agit aujourd'hui d'un nouvel alcaloïde, la bussine, extrait des feuilles et des racines du buis (buxus sempervirens), par M. Pavia, chimiste italien, et expérimenté en grand et avec succès contre les fièvres palustres de tous les types par sept médecins différents dont voici les rapports:

Docteur Tibaldi : 59 cas, 22 hommes et 37 femmes, de 4 à 71 ans, présentant les différents types de fièvres : quotidienne, tierce, simple, double et quarte. 46 guérisons, dont 4 après récidive; 9 insuccès guéris par le sulfate de quinine.

Docteur Buzzoni : 57 cas, 32 hommes et 23 femmes, de 2 mois à 75 ans. 43 guérisons et 14 insuccès, dont 6 chez les femmes.

Docteur Vitali: 64 cas, comprenant 6 observations du docteur Tiraboschi, 12 du docteur Anelli et 6 du docteur Senna; en tout, 52 succès et 12 insuccès, se divisant ainsi suivant le type pyrexique :

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C'est donc un total de 608 cas, donnant 535 succès contre 75 insuccès, c'est à-dire une proportion de plus de 75 pour 100 de guérisons, presque celle du spécifique, évaluée à 80 pour 100. On ne saurait se montrer plus exigeant pour un succédané, d'autant moins que plusieurs cas rebelles à la bussine l'ont été de même ensuite au sulfate de quinine, et que d'autres réfractaires à celui-ci ont cédé à la bussine. Il convient donc de ne pas négliger, en France, la fabrication ni l'essai de ce nouveau produit chimique, dont la préparation se trouve exposée en détail dans le Bulletino farmaceutico de mai et décembre 1868.

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Employé à la dose de 1 gramme en potion durant l'apyrexie, le sulfate de bussine a suffi le plus souvent à prévenir l'accès suivant, sinon à en diminuer l'intensité et la durée; rarement il s'en manifestait d'autres quand cette préparation devait agir, et ce n'est que très - exceptionnellement qu'une seconde dose divisée en pilules a été donnée consécutivement par M. Mazzolini. M. Albani, après l'avoir vu réussir dans une décoction de racine de columbo, croit qu'il serait plus actif sous cette forme; mais l'amertume extrême du médicament ne permet guère de l'adopter.

Aucun accident sérieux n'est résulté

de ces tentatives. Des troubles intestinaux, comme pesanteur d'estomac, pyrosis, soif ardente, quelquefois vomissements et diarrhée, montrent pourtant que l'emploi de ce médicament doit être prudent et réservé. Il se manifeste aussi des vertiges, des bourdonnements d'oreille; et en l'expérimentant sur lui-même, le docteur Mazzolini en a éprouvé une excitation analogue à celle du café et du thé sur le sommeil. (Ann. univ. di medicina, fév., et Union méd. 1869, no 69.)

Tétanos traumatique; traitement par la fève de Calabar; guérison. Charretier, âgé de vingt-quatre ans, blessé au poignet droit par l'ardillon d'une boucle, qui avait pénétré d'environ un quart de pouce; la plaie s'était rapidement cicatrisée, mais il était resté de la roideur avec flexion de la main sur l'avant-bras.

Le 30 décembre dernier, douze jours après l'accident, ayant été exposé au froid durant plusieurs heures, le blessé ressentit, en rentrant, une vive douleur au siége de la blessure. Le lendemain, cette douleur ainsi que la roideur du poignet avaient augmenté, et de plus il était survenu une toux qui s'accompagnait de douleur au niveau des cartilages costaux. Le docteur Macarthur, en le visitant le 2 janvier, constata, outre ces symptômes encore augmentés, un commencement de tension tétanique des muscles du cou et de la mâchoire. Il commença par purger le malade avec une prise de jalap et de calomel, se proposant de le soumettre ensuite au traitement par l'extrait de fève de Calabar, médicament qui ne put être administré de suite parce qu'il fallut le faire venir d'Edimbourg.

Le 5 janvier, les symptômes du tétanos sont complétement développés : trismus, rire sardonique, difliculté d'articuler la voix, qui est sourde et gutturale; douleur le long des côtes et vers les dernières vertèbres dorsales avec opisthotonos, à un degré d'ailleurs médiocre, mais devenant trèsprononcé si l'on vient à toucher un des points douloureux; rigidité des muscles abdominaux et en général de tous les muscles du corps; respiration difficile, toux spasmodique. Le pouls est à 88, les bruits du cœur normaux. L'appétit est conservé, mais ne peut être satisfait en raison d'un élat convulsif du pharynx qui gêne la dé

glutition. Prescription: un huitieme de grain d'extrait de feve de Calabar toutes les heures.

Les 6 et 7 janvier, l'état est à peu près le même; le médicament est bien supporté, et le malade dit se sentir mieux un quart d'heure environ après chaque dose. La quantité en est portée à un sixième de grain par heure le 6, et à un quart de grain le 7. Le soir de ce dernier jour, le pouls, de 80, 84, monte à 120.

Le 8. la langue, qui est couverte d'un enduit épais, peut être sortie de la bouche un peu mieux que les jours précédents; mais une contraction soudaine des muscles de la màchoire y occasionne une plaie par morsure. Opisthotonos prononcé. Sueurs profuses. Soif vive. Gargouillements dans la gorge, causés par la présence de mucosités filandreuses, dont le malade se débarrasse de temps à autre par un effort qui tient à la fois de l'action de souffler et de l'éternument. Pouls à 100, le matin. Demi-grain d'extrait toutes les heures et demie. Le soir, le pouls est tombé à 92; les pupilles sont très-contractées. La mère du malade remarque qu'il a passé une journée un peu meilleure, qu'il a pu dormir un peu à plusieurs reprises, les spasmes, toujours très-intenses quand ils reviennent, étant moins fréquents et ne revenant plus qu'à intervalles de dix minutes à un quart d'heure.

Le 9, vives douleurs dans la poitrine et dans le dos; beaucoup de malaise dans l'estomac. Pouls à 100. Trois gouttes d'acide hydrocyanique dilué toutes les quatre heures, et demigrain d'extrait de fève de Calabar toutes les deux heures. Mieux le soir.

Le 10, pouls tombé à 80, mou. Le malade se trouve très-fatigué par les mucosités gutturales, dont il a grand peine à se débarrasser. Suppression de l'acide hydrocyanique; continuation de l'extrait, demi-grain toutes les deux heures. Pupilles toujours fortement contractées.

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