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traces d'inflammation du côté de la cornée. Application de six sangsues à la tempe gauche en continuant le collyre.

Le 16 août, la maladie a encore fait des progrès et s'est étendue à la cornée; il existe de la photophobie. Je prescrivis, pendant trois jours de suite calomel 10 centigrammes, à diviser en dix paquets. Un toutes les heures.

:

Le 19 août, la taie ancienne a fait place à une ulcération avec persistance de tous les phénomènes inflammatoires que nous avions constaté les jours précédents. Continuation du calomel, collyre

avec:

Borax..

Eau distillée.

40 centigrammes.
20 grammes.

Le 21 août, l'ulcération est plus profonde qu'elle n'était les jours précédents, la cornée est moins transparente, et il existe un peu de pus dans la chambre intérieure de l'œil.

Je fis faire une nouvelle application de sangsues et prescrivis :

Calomel.......

Poudre de polygala de Virginie.

Sucre pulvérisé...

50 centigrammes.

A diviser en dix-huit paquets. En prendre six par jour.

4 grammes.

4

Le 23 août, l'hypopion ayant augmenté et menaçant d'arriver jusqu'à la pupille pour, de là, passer dans la chambre postérieure de l'œil, ce qui nous aurait amené les plus graves accidents, je proposai à P*** de lui faire la paracentèse de la cornée, opération à laquelle lui et sa femme s'opposèrent.

Jusqu'au 26 août, la quantité de pus n'augmenta pas, mais des douleurs périorbitaires se firent sentir à cette époque; la photobie qui, jusqu'à ce moment, n'avait été que peu intense, devint excessive, et je me trouvai en présence d'une iritis. Je ne voulus pas faire des instillations d'atropine, craignant, par la dilatation de la pupille, le passage du pus dans la chambre postérieure, mais je n'en prescrivis pas moins quelques frictions avec l'onguent mercuriel belladoné autour de l'orbite, ainsi qu'un petit vésicatoire volant avec 1 centigramme de chlorhydrate de morphine répété tous les jours jusqu'à parfaite guérison du vésicatoire.

Le 29 août, douleurs toujours excessives, photophobie intense, pas d'augmentation de l'hypopion.

Le 30 août, je prescrivis un vésicatoire à la nuque, et je le fis

panser avec de la pommade au garou, puis je revins de nouveau au calomel à doses fractionnées.

Je n'eus aucune amélioration les jours suivants; au contraire, le pus augmentant et craignant de plus en plus la perte de l'œil, je fis comprendre au malade et à la famille l'état grave de P*** et la nécessité de l'opération, ce à quoi ils se décidèrent.

Le 7 septembre, aidé de mon confrère le docteur Besnard, chirurgien de l'Hôtel-Dieu de Saumur, je pratiquai, dans la partie la plus déclive, la paracentèse de la cornée. Il ne sortit qu'une partie du pus épanché dans la chambre antérieure de l'œil, le reste étant trop concret pour s'écouler à l'extérieur. J'appliquai ensuite, sur chacun des deux yeux, de la charpie, deux compresses triangulaires avec un bandeau légèrement compressif.

Dès le lendemain, 8 septembre, le mieux s'était fait remarquer chez notre malade, auquel je lavai l'œil avec un peu d'eau tiède. Le pus s'écoula peu à peu par la plaie, et enfin, le 15 septembre, nous n'avions plus trace de pus dans la chambre antérieure.

Nous fîmes, dès lors, tous les jours des instillations d'atropine dans l'œil, et, comme il existait encore quelques douleurs périorbitaires, nous fimes faire, matin et soir, au pourtour de l'orbite, des frictions avec le liniment suivant :

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Les douleurs se calmèrent peu à peu, la photophobie devint de moins en moins intense, mais la pupille resta toujours dans un état d'atrésie assez considérable, quelques synéchies postérieures s'opposant à l'action des mydriatiques.

Le 23 septembre, la rougeur de la conjonctive oculo-palpébrale diminue, mais l'ulcération de la cornée persiste. Pour activer sa cicatrisation, matin et soir, on insuffle dans l'œil du calomel finement pulvérisé.

Le 3 octobre, l'œil est revenu à son état normal; l'ulcération est moins profonde que les jours précédents.

Le 14 octobre, elle est en pleine voie de cicatrisation. Nous faisons porter au malade des lunettes à coquilles, afin d'éviter l'action de l'air sur l'œil.

Le 21 octobre, le malade vient en se promenant à Saumur; il y voit assez bien, et la cicatrisation est presque complète,

Nous avons revu cet homme, depuis cette époque, dans les premiers jours de janvier 1869; il porte, vers la partie centrale et externe de la cornée, une taie assez large qui obstrue la moitié de la pupille et rend la vision trouble. Quand il vient à regarder du côté gauche, il ne voit que du brouillard et est dans l'impossibilité de distinguer les personnes qui sont de ce côté. Il voit au contraire parfaitement tout ce qui se trouve à sa droite; aussi, quand il marche ou cherche à voir quelque chose, il porte toujours la tête tournée vers l'épaule gauche.

Pour rendre à cet homme la vision aussi complète que possible, il faudrait pratiquer une iridectomie à la partie interne et un peu supérieure de l'œil gauche; mais les mauvaises conditions de santé et d'hygiène dans lesquelles il se trouve, la crainte d'accidents inflammatoires à la suite de cette opération, et peut-être la perte de l'œil, car l'œil droit est complétement perdu, sont autant de raisons qui me font ajourner cette opération.

Dr Georges BOUCHARD de Saumur,
Ancien interne des hôpitaux de Paris.

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Thérapeutique chirurgicale.

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