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Cancer étendu du sein guéri rapidement avec l'acide acétique et la créosote. (Ippocratico, 15 septembre 1868.)

Nouvelle méthode d'extraction linéaire de la cataracte, par le docteur Scundi. (Giorn. Ital. d'ophthalmologie, juillet 1868.)

Coccyodinie guérie par une opération. (Il Siglo medico, no 769.)

Considérations sur l'extension continue et les douleurs dans la coxalgie, par Hennequin. (Arch. de méd., décembre 1868.)

Résultats des désarticulations et des résections de la hanche pratiquées pendant la guerre d'Amérique dans l'armée confédérée, par P. Good. (Gaz. hebd., octobre 1868.)

De l'emploi des injections sous-cutanées de morphine dans les luxations, par Zhierfelder, (Ztschrf. med. chir., N. F.. VII, 4.)

Nouveau procédé d'iridectomie par l'excision scléroticale, par le docteur Romus y Linam (El Siglo medico, no 764.)

Nouveau procédé opératoire pour la cure du staphylôme de l'iris et de la cornée, par de Luca. (Giorn. Ital. d'ophthalmologie.)

De l'emploi du curare contre le tétanos traumatique, par Perim. (Gazetta Lomb., 20.)

Guérison d'un cas de tétanos au moyen de l'injection hypodermique du curare, par le docteur Capozzi. (II Morgagni, Xe année.)

Trois cas de tétanos, par le docteur Beo Cotti. (Imparziale, 1er septembre 1868). Cas d'hémorrhagie de tétanos consécutif à l'incision du col de la matrice, par Nott. (Americal Journal, N. S., CXI.)

Traitement du tétanos traumatique par le vin à haute dose, par Kock. (Wurt. Cor. B., 38, 22.)

Considérations sur le traitement du tétanos, par Lauriac. (Th. de Strasbourg, n° 91.)

Du traitement de l'ophthalmie purulente, par George Lawson. (The Practitionner, décembre 1868.)

Extirpation et guérison d'un polype fibreux de la matrice du poids de 55 onces,
par le docteur Ramon de la Vega. (El Siglo medica, 16 août 1868.)
Du traitement des plaies veineuses, par Aron. (Th. de Strasbourg, 120.)
Traitement des plaies; suites d'amputation par les irrigations continues, par
Hugues Walton. (Medical Times, novembre 1868.)

Du traitement de la retroflexion utérine par la soudure du col de la matrice avec la paroi postérieure du vagin, par Richelot. (Union médicale, mai 1868.) Du traitement des plaies par l'aspiration pneumatique, par le docteur Maisonsonneuve. (The Practitionner, no 1, 1868.)

De la trachéotomie dans le traitement du croup, par Courteneuve. (Th. de Paris, 242.

Sur la thérapeutique des affections de l'oreille moyenne et particulièrement de la cavité tympanique, par Weher. (Mon. Schr. f. Ohrenheilk, II, 6.) Des effets obtenus de la rupture des cicatrices de la membrane du tympan obtenue par la pression de l'air, par Politzer. (Wienn med. Press, IV, 1.) Exstrophie vésicale guérie par opération, par M. Grandjean. (Th. de Strasbourg, 112.)

Chimie et Pharmacie.

De l'action physiologique du bouillon, par Kemmerich. (Arch. für Physiologie, 1.)

Expériences sur la valeur thérapeutique de la soupe de Liebig sur les nourrissons, par Reiter. (Bayer, arztt Intel. Bl.)

Sur la narcéine, par Kersch. (Memorab., XIII.)

Sur le curare des nègres africains, par Beigel (Berl. Klin. Wihnehr, V, 33.) Sur la valeur thérapeutique du peroxyde d'hydrogène et de l'éther ozonisé, par W. Richardson. (Medical Times, 19 décembre 1868.)

Etude sur la nicotine. par Jullien. (Th. de Paris, 254.)

Notes sur le phénate de quinine, par Samuel Purdon. (Novembre 1868.)

De la relation qui existe entre la secrétion de l'acile phosphorique et les variations de température sous l'influence du système nerveux, par E. Fox. (British Medical, 21 novembre 1868.)

Des purgatifs minéraux, par Remond. (Th. de Paris, no 280.)

Toxicologie.

De l'action toxique du chloroforme, par Mac Elroy. (Phil. and surg. Reporter.) Leçon clinique sur un cas de mort par le chloroforme, par Bilroth. (Med. Times, 241, novembre 1868.)

De l'emploi de l'alcool à haute dose dans l'empoisonnement par les champignous; note de M. Poulet. (Science pour tous, 10 octobre 1868.)

Cas d'empoisonnement par l'acide nitrique, par Herrmann. (Petersb. Med. Ztschr. XIV.)

Empoisonnement par l'atropine; bons effets de l'injection hypodermique de morphine, par Horing. (Wurt. Corr. Bl.)

Cas d'empoisonnement par l'arsenic, par Roth. (Arch. de Virchow, 44, 1.) Influence de la respiration artificielle sur les contractions qui se produisent dans l'empoisonnement par la brucine, la nicotine, la picrotoxine et là cáféine, par Uspensky. (Arch. für Anat. et Physiol., 4.)

Cas d'empoisonnement par la coloquinte, par Meymott Tidy. Medical Press, 23 décembre 1868)

Cas d'empoisonnement par l'oxyde de carbone, par Baur. (Wurtemb Corr. Bl.) Cas d'empoisonnement par un liniment laudanisé, par Ch. Finlay. (The Lancet, 21 novembre 1868.)

Cas d'empoisonnement par la morphine chez un enfant de dix semaines, par Wurth (Deutsche Ztschr f. St. A. K)

Empoisonnement par le sulfate de morphine guéri par les injections hypodermiques de sulfate d'atropine, par Morphit. (Med. and. surg. Report, XVIII, 25.)

Phénomènes extraordinaires dans un cas d'empoisonnement par la morphine, par Reynolds. (Phil. Med. and surg. Reporter.)

Deux cas d'empoisonnement par l'opium, par Radcliffe. (Lancet, 15 septembre 1868.)

Cas d'empoisonnements chroniques dus à la nicotine, par Schotten. (Virchows Archiv. XLIV.)

Empoisonnement par le nitrate de baryte, par Meymott Tidy. (Medical Press, 25 novembre 1868.)

Empoisonnement par la titro-glycérine, par Panthel. (Memorabilien, XIII.) Cas de mort à la suite de l'usage prolongé du sulfate de magnésie à dose purgative, par Ayres. (Med. and surg Reporter, XIX.)

Empoisonnement par le tabac dù à l'usage de la chique et de la priše, par Vander Weyde. (Med. and surg. Report., XVIII, 18.)

RÉPERTOIRE MEDICAL.

REVUE DES JOURNAUX.

De l'emploi de la digitale dans le traitement de la pneumonië, La digitale est, dans la pneumonie, suivant le DocteurRonySaucerotte, un des meilleurs moyens d'abattre la fièvre et de refréner les symptomes menaçants qui résultent de son intensité. Si elle est un antipyrétique moins actif que la véra/rine, elle est aussi plus inoffensive et plus facile à manier. En comparant son action à celle de la saignée dans le traitement de la pneumonie, on doit reconnaître que celle-ci agit plus promptement et

peut à ce titre remplir seule une urgente indication, mais que ses effets sont souvent peu durables. La digitale a donc sur elle l'inconvénient d'agir plus tardivement, mais elle a une action soutenue, physiologiquementidentique chez presque tous les malades. Elle est hyposthénisante comme la saignée, avec le bénéfice de la spoliation sanguine en moins. L'émétique à des effets physiologiques variables suivant les individus et partant une action thérapeutique inégale. La digitale a une action uniforme, et quand on l'em

ploie avec certaines précautions, l'intolérance est un fait rare. Enfin avec elle on apprécie rigoureusement, numériquement, l'action du remède par le nombre des pulsations.

La digitale répond aux indications qui se présentent généralement dans le traitement de la pneumonie franche, au premier comme au second degré dé la maladie. Elle est utilement prescrite quand la réaction fébrile est intense, quand la maladie a un aspect franchement inflammatoire. Il y a avantage à l'administrer d'emblée à une dose élevée, proportionnée toutefois à l'âge et à la constitution du malade. Quand on la prescrit à faibles doses ou qu'on interrompt trop tôt son administration, on perd le bénéfice du remède dont l'action n'est pas toujours immédiate. Chez un homme adulte, dans des conditions moyennes, la dose de i gramme est convenable et doit être donnée pendant un ou deux jours; le ralentissement du pouls, lorsqu'il commence à s'opérer, indique la nécessité de diminuer la quantité du médicament.

L'âge ou le sexe ne constitue point de contre-indications à l'emploi de la digitale, et nous avons trouvé profit à la donner depuis dix jusqu'à soixantehuit ans; ils nécessitent seulement des modifications dans les doses.

La digitale doit convenir au même degré dans les variétés de pneumonie où il est prudent de s'abstenir de la saignée générale, telles que la pneumonie des ivrognes, la pneumonie thyphoïde. On doit à priori la regarder comme contre-indiquée dans le traitement de la pneumonie bilieuse.

Il ne faut point cependant conclure de tout ceci que la digitale réponde à toutes les indications qui peuvent se présenter dans le cours d'une pneumonie. Elle ne peut remplacer les saignées locales employées contre le point de côté, l'opium prescrit dans certains cas pour calmer la toux. Après elle, les toniques, les excitants, les révulsifs même peuvent trouver leur place.

Ce travail des plus intéressants est basé sur trente-cinq observations de pneumonies recueillies chez des militaires, par conséquent des gens vigoureux. Il est terminé par deux tableaux importants contenant, l'un l'action des médicaments chez les trente-cinq malades, et l'autre indiquant le tracé gra phique du pouls.

Si tous les médecins des hôpitaux de province publiaient souvent de pareils travaux, la thérapeutique des maladies

serait promptement élucidée. (Gaz. méd.)

Cancer étendu du sein guéri rapidement avec l'acide acétique et là créosote. Le docteur Marzuttini publie l'observation suivante :

Marie Cossi, âgée de cinquantecinq ans, est atteinte depuis huit ans d'une tumeur dure occupant toute la mamelle gauche. Pendant six ans, la tumeur resta indolente, puis survinrent des élancements, la peau rougit, la tumeur devint plus dure, s'ulcéra en forme de sinuosité profonde. Au moment de l'examen la malade avait une teinte jaune-paille, était amaigrie. La tumeur était le siége de douleurs lancinantes et d'hémorrhagies peu intenses. L'ulcération partageait le sein en deux moitiés; elle était sangui. nolente, avec des bords relevés, durs, allant presque jusqu'au muscle pectoral: les ganglions de l'aisselle étaient engorgés. Le docteur Marzuttini prescrivit à la malade l'application de charpie trempée dans le mélange suivant: Acide acétique concentré, 15 grammes; créosote, 58,50; eau distillée.450. La charpie devait être mouillée quatre à cinq fois par jour.

Le traitement ful suivi pendant six semaines, au bout de ce temps la malade revint voir le médecin qui constata avec une grande surprise la cicatrisation complète du cancer et un changement total dans l'état général; le teint était devenu naturel, l'appétit était revenu et les glandes axillaires avaient beaucoup perdu de leur volume. (Ippocratico, 15 septembre 1868.)

Emploi thérapeutique dë l'huile d'olive. Au dernier meeting de la Société harvéienné de Londres, le docteur Ramskile a préconisé l'action thérapeutique de l'huile d'olive. 11 a présenté un mémoire dans lequel il relate deux cas de goutte dont la forme et surtout la période étaient éminemment appropriées à ce genre de médication. Dans un de ces cas, le malade était sujet à des accès relativement aigus, paraissant à des intervalles très-courts, et ne donnant lieu à aucun espoir d'une convalescence prochaine ou éloignée. Le second cas représentait une catégorie de malades chez lesquels tout symptôme aigu a disparu depuis longtemps, tandis qu'il persiste des douleurs vagues dans les jointures, avec un peu de roi

deur ou de difficulté dans les mouvements. Dans les deux cas on avait vainement épuisé tous les toniques, tandis que, d'autre part, l'huile de foie de morue ne pouvait être tolérée par les malades. La nutrition se faisait mal et les malades maigrissaient rapidement. L'emploi de l'huile d'olive a fait merveille. Le docteur Ramskile attribue à cette substance une action à la fois nutritive et médicamenteuse. Il l'administre dans les intervalles des accès, ou du moins en l'absence de la fièvre, et commence par une cuillerée à café. L'apparition de nausées ou de la diarrhée indique que la dose est trop forte; mais l'adjonction de quel ques gouttes d'éther sulfurique dans un véhicule quelconque facilite l'assimilation de l'huile. Celle-ci doit être pure et de bonne qualité. Le docteur Ramskile considère l'huile d'olive comme un précieux succédané de l'huile de foie de morue dans les cas d'intoxication saturnine, d'épilepsie jointe à une cachexie profonde et d'atrophie de Cruveilhier. (British medical et Gaz. médicale.)

Influence de la bile sur les sels de quinine. Un mélange de bile et d'une solution de sulfate de quinine donne lieu à une décomposi-tion rapide et réciproque; il se forme du sulfate de soude et du glycocholate de quinine, avec excès d'acide glycocholique libre. Le glycocholate de quinine se présente sous forme d'une masse résineuse, dense, insoluble à froid dans l'eau et les acides dilués, soluble dans l'ammoniaque et l'alcool. Ce sel se dissout difficilement dans une solution de potasse caustique; une double combinaison résulte de l'action prolongée de l'alcali. Si on porte jusqu'à l'ébullition un mélange de glycocholate de quinine et d'un acide concentré, surtout l'acide sulfurique, la quinine se sépare, et il semble qu'il se forme de l'acide coloïdique. Cette quinine est un peu différente de la quinine ordinaire; en faisant réagir une solution saturée d'acétate de plomb sur une solution de glycocholate de quinine, l'alcaloïde se sépare rapidement et il se forme un précipité de plomb, tandis que l'acétate de quinine reste en solution.

Les sels de quinine peuvent être absorbés par l'estomac; s'ils passent dans l'intestin, ils sont perdus, à cause de la combinaison insoluble qui a lieu par leur mélange avec la bile. (Gior

nale di medicina, farmacia militare et Arch. med. belges, oct. 1868.)

De quelques circonstances qui peuvent rendre offensif l'usage des vases d'étain. M. le docteur Delahaye, de Séez (Orne), observa en 1866 et 1867, pendant les fortes chaleurs, chez plusieurs vieillards d'un hospice, tous les symptômes propres à l'intoxication saturnine. Il chercha dans toute la mai son la cause de ces accidents et finit par porter ses regards sur les chopines d'étain dans lesquelles ces malades (tous vieux buveurs) déposaient leur cidre et l'y conservaient pendant la chaleur pour se désaltérer à volonté dans la journée L'analyse chimique prouva que le cidre des tonneaux était parfaitement pur, tandis que les réactifs décélèrent quelques parcelles de plomb dans le liquide provenant de la même source, et qui avait séjourné toute la journée dans des vases d'étain.

M. Delahaye conclut de ces faits, dont il donne un exposé succinct : 1o que dans certains cas, le plomb qui fait partie de l'alliage servant à la composition des vases d'étain peut communiquer des propriétés toxiques aux liquides contenus dans ces vases; 2o que ce phénomène est favorisé par la chaleur qui acidifie ces liquides, par les habitudes alcooliques et peut-être par l'âge des consommateurs; 5° que dans les cas d'intoxication dont il s'agit, le mélange de soufre et de miel préconisé par M. Lutz est un médicament précieux, et que le café, comme mode d'alimentation, est un excellent moyen de soutenir les forces et de combattre la prostration funeste qui s'observe chez plusieurs de ces malades. (Journal de méd. et de chir. pratiques.)

Anurie prolongée. Les cas de suppression de la sécrétion urinaire. comme dans le choléra, et persistant pendant des semaines et des mois, ne sont pas fréquents; la rareté en égale la gravité. Dès qu'il n'y a pas émission d'urine ni que le cathétérisme n'en trouve pas dans son réservoir, c'est que les reins n'en sécrètent pas. c'est qu'ils sont malades ou altérés, et alors on peut être justement effrayé de ce que vont produire, répandus et renfermés dans l'organisme, tous ces produits excrémentitiels dont un seul, l'urée, suffit à l'empoisonner. Aussi la mort arrive-t-elle ordinairement, et

ce n'est que par exception que la santé n'en est pas altérée comme dans le fait suivant :

Une femme de vingt-sept ans, mariée sans enfants, atteinte d'aménorrhée et de leucorrhée depuis cinq mois, consulte le docteur Gallina pour n'avoir pas uriné depuis vingt-quatre heures. Le cathëtérisme ne lui donne que quelques gouttes d'un liquide Couleur café noir. Il n'en apparut pas davantage les huits jours suivants. Application de sangsues au périnée, el nitrate d'urée à l'intérieur; bains tièdes jusqu'au vingt-cinquième jour. N'obtenant pas de résultat, la malade alla consulter le docteur Albertini à l'hôpital de Milan, qui, après un examen minutieux, de deux heures, ne trouva absolument aucune lésion expliquant ce défaut de sécrétion prolongée d'urine ni aucune altération en résultant. La santé générale n'en souffrait nullement. Le professeur Rodolf, de Brescia, appelé en consultation. pensa que cette suppression était due à l'aménorrhée. Des emménagogues furent administrés, et les règles apparurent. En même temps, 600 grammes d'urine furent extraits par le cathétérisme le quarante-troisième jour de la suppression, puis l'émission normale reprit son cours sans que la santé ait souffert. (Gaz. med. Lombarda et Union méd., 1868, no 155.)

Cas d'empoisonnement par un bain arsenical. On connaît toutes les discussions, tous les doutes, toutes les hésitations qu'a suscités la question de l'absorption ou de la nonabsorption des liquides dans le bain, question si facile et si simple en apparence, et qui cependant a exigé, pour arriver à une solution définitive, des expériences nombreuses et répétées. Le fait suivant, communiqué à la Société de médecine pratique par M. le docteur Dupuy (de Frenelle), malgré quelques petites lacunes regrettables, qu'il a eu soin de signaler lui-même, apporte un nouvel appoint aux témoignages irrécusables qui établissent la réalité de l'absorption.

Voici cette observation qui présente d'ailleurs par elle-même un grand intérêt.

assez

Le 7 septembre dernier, dit M. Dupuy, je fus consulté par une de mes clientes, âgée de vingt-six ans, d'une santé généralement bonne, atteinte actuellement de lèpre vulgaire, mais

sans aucune souffrance ni malaise notable.

Comme complément de traitement, je lui prescrivis des bains d'arséniate de soude, à 12 grammes par bain, dose qui m'est familière.

Le soir du même jour, sans avoir usé d'aucun médicament, elle commença son traitement par un bain arsenical tempéré, où elle resta une heure tout au plus, de sept à huit heures. A buit heures et demie, elle dina de fort bon appétit, puis se coucha et lut assez tranquillement dans son lit jusqu'à onze heures. A peine était-elle endormie depuis un instant, qu'elle s'éveilla dans une agitation croissante qui la tourmentait et qui s'accompagna bientôt de chaleur générale et d'oppression. Vers cinq heures du matin elle eut des douleurs aiguës d'estomac avec anorexie anxieuse.

Elle se leva en éprouvant de légers troubles dans la vue et de l'incertitude dans la marche. A peine fut-elle descendue dans la rue que l'anxiété, la douleur épigastrique et le vertige lui firent demander secours.

On la mena dans une pharmacie voisine où elle eut une syncope qui dura environ un quart d'heure. Reconduite chez elle, où je fus aussitôt appelé, je la trouvai dans un grand état de souffrance et d'anxiété. De vives douleurs d'estomac revenaient par crises à huit ou dix minutes d'intervalle. Elle avait mal au cœur, toutefois sans effort de vomissements. Les membres étaient engourdis et présentaient une notable diminution de la sensibilité.

En proie à des vertiges incessants. elle éprouvait de la roideur et de la constriction du cou. La pression épigastrique était intolérable. La peau chaude, mordicante, semblait excitée et plus colorée que de coutume.

Le pouls était régulier, apyrétique et de force moyenne. La langue n'offrait rien de particulier. Une petite selle normale avait eu lieu le matin.

Il ne restait pas de doute que cet ensemble de symptômes ne fût le résultat d'une intoxication arsenicale occasionnée par le bain de la veille, quoique jamais je n'eusse rien observé de semblable dans les cas assez nombreux où j'en avais prescrit à la même dose.

Afin d'enlever toutes les parcelles de la substance toxique qui pouvaient être déposées sur la peau, je prescri

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