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UNIV. OF MICH

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Organisation et départ. - Deux colonnes, parties l'une de la Mauritanie, l'autre de l'Algérie, devaient marcher simultanément à la rencontre l'une de l'autre en se donnant rendez-vous pour le 25 décembre 1920 dans le Hank, au point d'eau d'ElMzerreb signalé par des informateurs. Commandant de la colonne algérienne je devais, en cas de jonction, passer au détachement de Mauritanie et effectuer la traversée complète du Sahara occidental d'Alger à Dakar. Ma mission particulière consistait à dresser une carte générale au moyen de mes travaux personnels et des archives des postes qui devaient m'être communiquées 1.

1. Il n'est peut-être pas inutile d'indiquer sommairement la genèse de cette mission et la part qui revient à chacun dans la mise sur pied du projet, la partie la plus ingrate d'une exploration.

L'idée de joindre le Sud-Algérien et la Mauritanie est aussi vieille que l'occupation de ces oasis. Toute la question se réduisait à choisir le moment favorable et à présenter un projet suffisamment précis pour intéresser les autorités. Or, peu de temps après l'armistice, je pus obtenir, au Ministère, des Colonies, une audience du Gouverneur général de l'Afrique occidentale auquel je présentais un projet qui avait préalablement reçu l'approbation de LA GÉOGRAPHIE. T. XXXIX, 1923. 1

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Je quittai Alger le 29 octobre 1920; je gagnai rapidement le Sud oranais, puis Beni-Abbès siège de mon commandement au Sahara. Tous les approvisionnements nécessaires y avaient été rassemblés par mes soins et un gros convoi de ravitaillement put être aussitôt acheminé sur Tabelbala, dernier poste français dans le sud-ouest. Je quittai ce poste le 1er décembre suivi d'un convoi plus léger qui portait seulement des vivres. En dix jours nous traversâmes sans incident l'immense désert de sable de l'Iguidi et atteignîmes, le 11 décembre, le point d'eau de Boubout que j'avais choisi comme base de départ avancée. Le même jour, exact au rendez-vous, arrivait le peloton de la compagnie saharienne de Touat-Gourara qui devait participer à l'expédition.

En trente-six heures tout fut prêt (chameaux abreuvés, vivres distribués aux hommes pour quarante-cinq jours, guerbas remplies d'eau, convoi de ravitaillement à vide renvoyé vers le nord) et la colonne constituée.

La composition était la suivante :

Commandant la mission (capitaine Augiéras) 1er Peloton méhariste (Saoura) capitaine Ressot

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(Saoura) sous-lieutenant Bougrat.
(Touat) lieutenant Gierzynski

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fusils : 154

Outre les officiers, les Européens étaient : les maréchaux des logis, Pehau, Beauville et Duballe et le brigadier Barbanceys.

la Société de Géographie. M. Merlin s'y intéressa et promit de s'en occuper, ce qui était la condition primordiale de réussite. Ce fut mon ami, M. Paul Marty, directeur des Affaires musulmanes de l'Afrique occidentale, qui fut chargé à Dakar d'étudier toutes les questions de détails (financières et autres). I sut répondre à toutes les objections, modifia quelque peu mon projet initial pour le rendre plus facilement acceptable et fut le véritable organisateur de la jonction projetée.

Du côté de la Mauritanie la direction de l'opération revenait au Commandant du cercle le plus avancé le cercle de l'Adrar. Or, c'était alors le commandant Lauzanne, officier particulièrement désigné par ses travaux antérieurs, qui se rallia sans hésiter à mes projets de jonction, les appuya de toutes ses forces et obtint l'adhésion du lieutenant-colonel Malafosse, commandant les troupes de Mauritanie, et du gouverneur de cette colonie, M. Gaden. La partie était gagnée.

C'est alors que le projet, complètement mis au point à Dakar, fut soumis par M. Merlin au Gouverneur général de l'Algérie qui promit son concours, et, finalement, me laissa partir.

J'adresse mes remerciements à tous ceux qui ont participé à l'organisation, ainsi qu'à tous les officiers et fonctionnaires de l'Afrique Occidentale qui m'ont accueilli comme un des leurs.

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