de

Palestine. Fouilles archéologiques. Un projet international recherches archéologiques de l'ancienne Cité de David, sur le mont Ophel, situé immédiatement au sud des murs actuels de Jérusalem, est en voie de réalisation. Toutes les nations sont conviées à participer à ces recherches La localisation précise de ce site a provoqué déjà plusieurs expéditions archéologiques : 1o celle du Dr Bliss, en 1893; 2o du capitaine Parker en 1909, et 3° la plus importante, celle de M. Weill en 1913-1914. Si la localisation exacte est maintenant établie, de vastes aires restent encore à explorer, notamment l'ensemble de la citadelle de Jébus (nom primitif de Jérusalem, selon la Bible), le palais de David et les tombes des rois de Juda. Les fouilles seront l'objet de réglementations spéciales. Le rôle de l'administration et du Bureau international consistera à concilier les intérêts des propriétaires des régions qui seront fouillées, de coordonner les efforts et de sauvegarder les vestiges mis à jour.

Expédition au Tibet. - MM. Enrique Hayden et César Cosson sont arrivés en octobre à Calcutta, de retour d'une expédition de sept mois et demi au Tibet. Ils avaient établi à Lhassa, capitale du Tibet, leur centre d'expéditions. C'est de là qu'ils partirent vers le nord, à Dangra, Yum et au lac Selling; ils traversèrent également une région inhospitalière située à 5000 mètres environ au-dessus du niveau de la mer. Là seulement, ils rencontrèrent quelques tribus nomades. Au cours d'une autre exploration à Dakpo au sud-est, ils trouvèrent une contrée plus agréable, avec des vallées cultivées et des collines entourées de végétation luxuriante. Le temps fut mauvais au cours de ce voyage et les explorateurs eurent beaucoup à souffrir des pluies abondantes et des brouillards épais, cependant non accompagnés de « moussons ». Ces brumes, selon Hayden, sont dues à l'évaporation intense de plusieurs lacs du nord du Tibet. A Lhassa, les conditions climatériques furent favorables.

Les explorateurs furent cordialement reçus par le Gouvernement du Tibet et par les habitants des régions traversées. M. Hayden, qui, en 1904, visita Lhassa, a trouvé peu de changement dans la ville sainte. Les routes y conduisant sont encore très rudimentaires. Cependant le télégraphe et le téléphone ont été introduits déjà en certaines régions. Il a noté aussi quelques changements dans les coutumes.

L'expédition de la

Expédition au Tibet chinois. Percy Sladen Trust » aux montagnes du Tibet chinois, composée du professeur J. W. Gregory et de M. C. J. Gregory, son fils, vient de revenir après un voyage couronné de succès. L'objet principal de l'expédition était l'étude de la structure géologique des régions montagneuses de la Chine, pouvant éclairer celle des relations des montagnes du sud-ouest avec celles de l'Himalaya et du sud-est de l'Asie.. L'expédition quitta Bhamo, sur l'Irraouadi dans le nord de la Birmanie, le 7 mai. Elle franchit les montagnes frontières du « Treaty Port », de Tengyuen, où les serviteurs indiens furent renvoyés. Une équipe chinoise et des muletiers furent engagés. Les autorités chinoises accordèrent à l'expédition l'autorisation de gagner Likiang-fu, quartier général administratif situé sur les frontières du Tibet chinois. L'expédition atteignit Likiang-fu par une route traversant une des aires encore non cartographiées du Yunnan.

A Likiang-fu on apprit que des ordres reçus de la capitale de la province interdisaient à l'expédition de se diriger plus au nord; finalement elle partit. De Likiang-fu elle traversa les vallées du Yang-tsé-kiang et du Mékong. Les recherches dans la vallée supérieure de la Salween furent impossibles, ce district ayant été réduit à la famine par des pluies automnales excessives. Le retour de la caravane, qu'on avait laissé s'avancer vers le nord le long de la frontière orientale du Mékong, s'effectua par marches forcées, et à rations réduites. A Atuntze l'expédition visita les montagnes situées entre le Mékong et le Yangtsé-kiang, le glacier de Bei-ma-shan. Le retour s'effectua par Likiang-fu pour atteindre la ville de Tali-fu. De là, par la route principale de commerce à travers le Yunnan, elle rejoignit le point de départ à Bhamo. Les résultats acquis indiquent que, tandis que la structure fondamentale de la région est due à des mouvements herccyniens du paléozoïque supérieur, l'aire s'est trouvée affectée par une série de soulèvements, qui, aussi bien par leur direction que par leur date, appar

tiennent à un prolongement du système himalayen dans le sud-ouest de la Chine. Des collections botaniques et zoologiques ont éré recueillies. La plupart d'entre elles sont étudiées au << Natural History Museum » de Londres et à 'Indian Museum » de Calcutta. (Extrait de Nature, 25 nov. 1922.)

AFRIQUE

Afrique Occidentale. Une mission d'études. M. Mangin, fils du directeur du Muséum d'Histoire naturelle, vient de s'embarquer à Bordeaux sur le Tchad, pour accomplir une mission d'études des bois dans toute l'Afrique Occidentale française et surtout à la Côte-d'Ivoire. Il étudiera le régime administratif, l'inventaire et l'exploitation. (Dép. Col.)

Afrique du Sud. Le Dr F. E. Wright, du laboratoire de la « Carnegie Institution de Washington, vient de rentrer après une année passée dans l'Afrique du Sud, où en compagnie de MM. Daly, Palache et Molengraaf, il a poursuivi des recherches géologiques et pétrologiques.

Expédition scientifique en Erythrée. MM. Cav. Corni, le Dr Guido, Calciati, le Dr Cesare, membre de la Société de Géographie, et Luigi Bracciani, vont entreprendre une expédition en Erythrée, dans la région de Cunama, entre les rivières Gasc et Setit. Ils se proposent d'atteindre Barenti par les voies ordinaires, puis se dirigeant vers le sud-sud-ouest, et traversant le Gase près de son confluent avec le torrent Dazé, exploreront méthodiquement les pentes de l'Accoccinini et du Grenfit. De là, ils se dirigeront vers l'est en descendant ou en suivant le cours du Gasc jusqu'à « la plaine argileuse plantée d'accacias bas» ainsi que la désignent vaguement les cartes existantes. Ils exploreront la plaine Gullui, et atteindront le Setit en traversant les plaines Boli, Lavena et Tallasula, très peu connues aussi et sillonnées par quelques torrents intermittents. Du Setit, ils rejoindront le Gasc, par un nouvel itinéraire, puis descendront ce fleuve jusqu'à Cassala (Soudan anglo-égyptien). Le but principal du voyage est de recueillir des collections et de poursuivre des recherches scientifiques.

Maroc (région du Sousse). MM. Ch. Alluaud, conservateur du Muséum de Rabat, et R. Marie, professeur de botanique à la Faculté des Sciences d'Alger, ont été chargés par l'Institut scientifique chérifien d'une mission ayant pour but l'exploration de la région du Sousse au point de vue scientifique et botanique. On trouvera sur les premiers résultats de cette mission quelques renseignements dans le Bulletin de la Société des Sciences naturelles du Maroc, 1er sept. 1922.

La mission de délimitation Gendarme. La mission de délimitation commandée par le major Gendarme, est arrivée, fin octobre, au Tanganyka, après avoir traversé le Congo de l'ouest à l'est. Du Tanganyka, elle est partie pour commencer immédiatement les travaux de délimitation du Ruanda-Urundi. Une mission anglaise travaille avec nos officiers. Les travaux de délimitation dureront une année environ. (Extrait du Mouvement Géographique, 10 déc. 1922.)

Sahara. M. Conrad Kilian, chargé de Mission scientifique gratuite au Sahara central, par le Ministre de l'Instruction publique, est rentré récemment. Malgré de nombreuses difficultés survenues en cours de route et en particulier malgré un isolement accidentel de plusieurs mois en pays Targui, ce jeune explorateur du Hoggar a pu réaliser une randonnée de plus de 4 000 kilomètres, soit à pied, soit à chameau, dans des régions très mal connues, rarement parcourues ou mème complètement inexplorées, rapportant de nombreux documents géologiques et géographiques.

Son itinéraire fut le suivant :

Touggourt-Ouargla-Hassi el Khollal-Gassi touil-Tanezrouft-Fort FlattersTahihahout-Oued Iskaouen-In Ebeggui-Gara Houlan-Abankor Tin Ed'nessTisent-Plaine de l'Amadror-Oued In Sakan-Massif du Tellert'ba (2100 m.) Oued Inouaouen Tala Mallet-Idelès-Irhafock-Mont Tahat-Tamanr'asset-Oued In Ferdjan (campement de l'Amenokal)-Mont Tahat-Mont Ilaman (3000 m.).

Oued Arrou-In Amdjel-Mont Touferett-Massif du Briri-Aguelman TararaMont Intakoulemout-Oued Martoutick-Oued Aor-Aïn In Abeggui-Oued In Takoufi-Hende-riqui-Gara Ti Djenoun (2 470 m.). Ens Iguelmamen-EdjelehAmguid-Tounourt-Oued Arami-Oued Tigamain en Tisita-Tahihaout-AmguidHiraouen-Amguid-Möngar Tir-Oued Tiounkenin-Aguelman Afelanfelah-Oued Khanget el Hadid-Oued Tilia-Oued Abadra-Aïn Redjem-Tidjoubar-Foggaret el Arab-In Salah-Inifel-Ouargla-Touggourt.

L'itinéraire traverse ou borde en particulier les régions des Tassilis, de l'Edjéré, de l'Anahel, de l'Annaggir, de l'Arreschoum, de l'Atakor et de la Koudia du Hoggar, du Tifedest, de l'Oudan et du Mouydir.

Au cours de cette longue exploration M. C. Kilian a fait d'importantes observations scientifiques.

Les plissements de la partie cristalline du Massif central saharien étaient considérés comme étant du même âge que les Calédonides; en réalité les Saharides sont d'âge encore plus ancien. On admettait que le cours de l'Igharghar, d'une longueur considérable, traversait le Hammada de Tinghert; et on expliquait par son rôle l'accumulation des sables du Grand Erg oriental En réalité l'Igharghar, sans traverser ce massif, irait se jeter d'après M. Kilian dans la dépression de El Djoua, près de Fort-Flatters. L'origine des sables du Grand Erg oriental est donc remise en question, etc.

De très nombreuses photographies rapportées par l'explorateur seront, espérons-le, publiées dans les Mémoires scientifiques qu'il prépare sur ses décou vertes.

La modestie est une qualité. Mais celle de M. Kilian est en passe de laisser ignorer complètement au grand public un succès qui fait grand honneur à notre pays et que La Géographie tient à mentionner.

AMÉRIQUE

Cuba. Une mission cubaine, placée sous la direction de M. Planas, ingénieur, auquel seront adjoints deux ou trois collaborateurs désignés par la Chambre de Commerce de l'île de Cuba, quittera La Havane au début de 1923 et débarquera en Espagne, où elle séjournera environ un mois. Elle visitera ensuite le Portugal, la France, la Belgique (où son séjour sera de trois semaines), puis les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, la Suisse et l'Italie. Dans ces différents pays, elle organisera des conférences qui auront pour objet de faire connaître les ressources de Cuba. Elle exhibera en outre des films cinématographiques reproduisant les diverses manifestations de la vie économique et sociale de la République. (Extrait des Renseignements Commerciaux. Société Royale belge de Géographie, 1922, no 7.)

BIBLIOGRAPHIE

S. REIZLER, Bibliothécaire de la Société.

Cent quatre-vingt-dix numéros : noo 1 à 190. Partie générale 1-50. Physique terrestre, Météorologie : 1-9; Géologie, Orographie, Morphologie: 10-14; Hydrographie, Océanographie: 15-20; Géogr. botan, et zool. : 21-23; Géogr. politique : 24-26; Géogr. économique : 27-36; Colonisation : 37-45; Enseignement, varia, alpinisme : 46-50. Partie régionale 1. EUROPE: France, Pologne, Tchécoslovaquie, Pays scandinaves, Russie, Pays balkaniques, Italie (51-86). ASIE Généralités, Asie Centrale, Chine, Japon, Asie Mineure, Syrie, Arménie, Indes, Indochine (87-131). OCÉANIE. PACIFIQUE (133-138). AFRIQUE: Maroc, Sahara, Lybie, Afrique de l'Ouest, Afrique équatoriale, Afrique du Nord-Est, Madacascar (139-175). AMÉRIQUE DU NORD (176-179).

Atlas. Cartes. Plans. Documents photographiques: 180-190.

1.

2.

I. Ouvrages et Périodiques.

PHYSIQUE TERRESTRE. MÉTÉOROLOGIE.

BERTHOUD (A.). Les nouvelles conceptions de la matière et de l'atome. Paris, Octave Doin, 1923, in-8°, VIII+ 314 p. (Encyclopédie scientifique publiée sous la direction du D' Toulouse. Bibliothèque d'histoire et de philosophie des sciences). Homm. de l'éditeur.

EREDIA (Prof. FILIPPO). [Articles divers]. Homm. de l'auteur.

Sul soleggiamento a Mogadiscio (Extr. de Boll. d'Informazioni, 1918, no 2-12, 11 p.). — Il clima di Zuara (ibid., oct. 1922, 19 p.). Il clima di Zauia (Tripolitania) (ibid., anno VII, no 16, 12 p.). Il clima di Cirene (ibid., 1920, no 7-9, 22 p.). Sul clima del Garian (ibid., 1921, no 3-4, 29 p.). Sul clima di Cussabat (ibid., 1921, no 7-8, 17 p.). Contributo al clima

di Orfella (ibid., 1921, no 9-10, 11 p.). Il clima di Misurata (ibid., 1922, no 2, 8 p.). — Il clima di Er-Regima (Cirenaica) (ibid., 1922, no 4, 13 p.). Le abbondanti pioggie del settembre 1920 sul Veneto orientale (Extr. de Annali del Consiglio superiore delle Acque, 1921, fasc. II, 24 p., 9 fig.). Sugli strumenti adoperati pvr la misura delle precipitatzioni atmosferiche (ibid.) 1922, fasc. I, 24 p. 16 fig.). Sul calcolo delle precipitazioni acquce normali nella loro ripartizione annuale (ibid., fasc. II-III, 10 p., 1 pl. h. t.). La distribuzione della temperatura sulle pendici dell'Etna (Extr. de Reconditi della R. Ac. dei Lincei, cl. di sc. fisiche, mat. e nat., vol. XXVIII, ser. 5a, 2o sem., 1919, 5 p., 1 fig.). Sulle correnti aeree concomitanti a determinate 1. Voir aussi : Allemagne, 4, 16; Angleterre, 6, 35; Pays-Bas, 16; Espagne, 16, 33; Belgique, 21; Philippines, 21, 34; Indes néerlandaises, 34; Canaries, 28; Argentine, 5, 28, 35; Brésil, 7, 21; Chili, 21, 28; Terre de Feu, 81; Venezuela, 5.

3.

disposizioni barometriche secondo le osservazioni aerologiche di Catania (ibid., vol. XXXI, ser. 5a, 1er sem., 1922, p. 366-370). La distribuzione dei giorni piovosi a seconda la quantità di precipitazione nelle Puglie (Extr. des Nuovi Annali del Min, per l'Agricoltura, no 2, 31 déc. 1921, p. 271-276). Sulla precipitazione acquea normale annuale a Tripoli (Extr. de L'Agricoltura Coloniale, 1921, no 8, 8 p.). Sulla temperatura media del suolo (Extr. de Meteorologia Pratica, 1921, mars-avril, 8 p., 1 fig.). Boschi e precipitazioni acquee (ibid., 1922, no 1, 5 p.). Le medie normali della quantità di pioggia in Italia (Estratto del Giornal del Genio Civile. Anno LVI, 1918, 8 p.).

HORWITZ (L.). Fluctuations particulières des principaux facteurs climatiques en Europe dans la seconde moitié du XIXe siècle (Bull. S. Vaudoise Sc. nat. (53), no 199, 1920.

Dans sa Note du 1er décembre 1915 à la même Société, M. Horwitz avait étudié : La variabilité régionale des précipitations. Il étudie cette fois la variabilité régionale de la pression, en utilisant les données de 26 stations européennes (1851-1900) et celle de la température. PAUL GIRARDIN.

4.

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A signaler K. LANGBECK. Die regionalen Besonderheiten der Gewitterentstehung in Norddeutschland (257-263). HILDING KÖHLER. Eine quantische Verteilung von Materie in der Atmosphäre (263-267). HANZLIK (ST.). Temperatur und Windgeschwindigkeitsänderungen in den warmen und kalten Zyklonen (p. 232-236).

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Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society. London, in-8°. Vol. XLVII (oct. 1922), no 204. A signaler: Y. EDMUND CLARK, HENRY B. ADAMES et IVAN D. MARGARY. Report on the phenological observations in the British Islands, from december 1920 to november 1921 (293-327, 3 fig.). L. F. RICHARDSON, A. WAGNER et R. DRETZIUS. An observational test of the geostrophic approximation in the stratosphere (328-341, 2 fig.). C. K. M. DOUGLAS. Observations of upper cloud drift as an aid to research and to weather forecasting (342-356). J. S. DINES. Note on the effect of a coast line on precipitation (357-362. 3 fig.). G. R. HAY. Arrangements for supplying information to pilots flying on the London-Continental air routes (365-370, 1 fig.).

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A signaler W. BRENNECKE et G. SCHOTT. « Die Atlantische Vertikalizirkulation ». Eine Entgegnung auf die Abhandlung von A. Merz und G. Wüst (277-288). ALFRED MERZ. Temperaturschichtung und Vertikalzirkulation im Südatlantischen Ozean nach den Challenger » und « Gazelle » Beobachtungen (288-300).