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Contre le Mont opposite étendu (le versant opposé)
Presque aussi haut qu'il était descendu. (!!!)
N'a-t-on pas vu cette boule (!) massive

Se rebondir d'une force excessive
Vers l'autre Mont? et avoir écrasés
Ses villageois en hauts lieux accasés?
Et si le son est hideux et horrible,
Le souflement est bien aussi terrible,
Quand les tronçons des gros sapin branchus,
Déracinés, du seul vent en sont chus

Or advient-il que ces Alpes chenues

A l'œil lointain ont semblance de vues....

Un voyage d'études géographiques dans le Maroc occidental 1921

Le voyage d'études dans le Maroc occidental, entrepris par le professeur Sv. Murbeck et par moi, et dont on m'a prié de faire un compte rendu, avait pour objet essentiel la géographie botanique. Mais il va sans dire que j'ai fait un certain nombre d'observations dans d'autres domaines de la géographie 1.

Sans aucun doute, les premiers mois de l'année sont les mois les plus favorables pour un voyage d'études de géographie botanique dans la Meseta marocaine. Mais comme nous espérions aussi visiter le Haut-Atlas, où le point culminant de la période de végétation se rencontre pendant l'été, nous n'avons entrepris notre voyage qu'un peu plus tard. Le professeur Murbeck était à Marrakech seulement au milieu de mars; pour ma part je n'arrivai dans cette ville qu'un mois après.

Notre espoir de pouvoir visiter le Haut-Atlas n'a pas été déçu. Grâce à l'obligeance et à l'amabilité des autorités françaises, tant à Rabat qu'à Marrakech, nous avons pu quitter cette dernière ville au bout de quelques jours et nous avons pu prendre notre course vers la haute chaîne neigeuse du sud.

La première étape nous mena jusqu'à la casbah Oumenast, où le caïd nous ménagea la plus charmante hospitalité. Immédiatement au sud de cet endroit, le blé et les champs de céréales deviennent de plus en plus rares et font place de plus en plus

1. Sur notre voyage nous avons actuellement à l'impression les travaux suivants : Svante Murbeck, Contributions à la connaissance de la flore du Maroc. I. Pteridophytes-Léguminoses. Avec 12 planches et trois figures dans le texte. Acta Univ tis Lund, 1922. John Frödin, Géographie physique de l'ouest du Maroc, in Geografiska Annaler, Stockholm, 1922. John Frödin, Västra Marockos Kulturzoner, in Ymer, 1922, Stockholm, 1922.

LA GÉOGRAPHIE. T. XXXIX 1923,

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2. MASSIF DANS LE HAUT-ATLAS, AU SUD DE L'OUED AMISMIZ. DANS LA VALLÉE CULTURES EN TERRASSES.

au steppe. Comme nous avons pu le constater plus tard, la dominante de cette partie orientale de la plaine de Marrakech est éminemment l'association de Zizyphus Lotus. Mais au sud d'Oumenast cette association diminue quelque peu et se trouve remplacée par une association d'Acacia gumifera (v. fig. 1) qui se trouve en touffes éparpillées sur un vaste espace des deux côtés de l'oued Nfis. Selon Cosson cette espèce est endémique au Maroc et on la rencontre surtout dans la plaine qui borde la côte.

Le steppe d'acacia s'arrête à 15 kilomètres au nord d'Amismiz. Plus on s'approche de l'Atlas, et plus augmentent de ce fait les possibilités d'irrigation, plus augmente la surface des champs cultivés. En même temps les bosquets d'oliviers deviennent plus nombreux et plus étendus.

A Amismiz, où nous avons été très aimablement reçus par le califa, nous avons fait un assez long séjour. De là nous avons étudié la pente nord de l'Atlas et j'ai fait en outre une excursion à Imin Tala, à Anerni et dans la région du Djebel Erdouz. Les vallées ont ici une population très dense. Les villages sont placés d'habitude au fond de la vallée, entourés de bosquets d'oliviers et de noyers, et les champs cultivés sont en terrasse sur les pentes (v. fig. 2.). Cà et là se dresse une casbah comme un nid d'aigle sur un pic.

D'Amismiz, nous avons fait route le long du pied nord du Haut-Atlas. Les plaines que nous avons traversées portaient, il est vrai, des touffes de la plante caractéristique du steppe, des touffes de Zizyphus Lotus; mais ici cependant la végétation herbeuse était si abondante qu'on peut à bon droit parler de prairie. Après avoir atteint la vallée de l'oued Nfis, nous la suivîmes dans la direction du sud à travers le pays montagneux jusqu'à la casbah de Tagadirt n'Bourd (v. fig. 3) où nous nous arrêtâmes quelques jours. La vallée du Nfis dans cette section est assez étroite et la population y est clairsemée. C'est à peine si on y aperçoit quelque terrain cultivé.

De cet endroit nous nous sommes dirigés vers l'est et nous avons traversé Ouirgane, où l'on construisait une route à travers la montagne, un de ces admirables travaux que les autorités françaises ont déjà commencés pour ouvrir la grande région montagneuse à la civilisation. Notre route nous conduisit ensuite au pied de la bordure méridionale du plateau de Kik,

jusqu'à la vallée de l'oued Ait Ali, où nous reçûmes l'accueil

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3. LA KASBAH TAGARDIT N'BOURD DANS LA VALLÉE DE NFIS. LE VERSANT DE LA VALLÉE EST REVÊTU D'UNE FORÊT CLAIRSEMÉE DE Quercus Ilex.

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le plus aimable chez les deux anciens califas d'Asni. Un orchestre vint même jouer de la musique sous nos fenêtres.

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