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ressources considérables offertes par la prestation des populations intéressées, prestation que volontairement cette même population peut accroître si elle sait qu'elle sera employée à des travaux qui lui sont directement utiles; nous avons pu nous en rendre compte par plusieurs cas. Ce n'est pas la place de mentionner ces multiples travaux d'utilisation des eaux; mais il en est un qui aurait une grande importance et qui ne présente pas pour sa réalisation de difficultés spéciales. Nous voulons parler du « canal des Pharaons » qui avait été exécuté par les Romains (?) et dont il reste plusieurs vestiges, notamment un barrage sur le Nahr Ehrer qui peut servir encore actuellement après quelques réparations.

Grâce à ce qu'il reste de cet ouvrage, on pourra se rendre compte de l'effet de sa retenue. A cet effet, il ne faudra pas obturer par un mur en maçonnerie l'ouverture pratiquée dans le barrage, mais prévoir la pose de poutrelles en fer ou en bois qui assureront une étanchéité relative, mais suffisante. L'effet de cette retenue sera considérable, ce pays étant à peu près plat. La canalisation dérivée du barrage alimentera en eau d'hiver et d'été, 10 villages et supprimera pour 3 d'entre eux l'obligation de maintenir des dérivations coûteuses, fonctionnant mal parce que établies défectueusement.

Dans ce cas spécial, point n'est besoin des études coûteuses et des relevés cadastraux que nous jugeons indispensables dans les régions précédemment mentionnées. Ce travail, malgré son importance peut être effectué en grande partie par la prestation. Les ouvrages qu'il nécessite sont principalement le barrage, des passages pour quatre oueds, qui ne sont en eau que pendant trois mois de l'année. De simples digues à défaut d'aqueduc ou de siphon seront peut-être suffisantes.

Sans insister autrement sur ce travail, il est de ceux dont l'effet sur les populations serait des plus heureux; celles-ci travaillent depuis deux ans à des pistes et des routes dont l'utilité ne leur apparaît pas immédiate; elles payent des impôts qui constituent, prétendent-elles, le principal du budget des recettes de Damas, il nous paraît qu'il serait de bonne politique d'entreprendre quelques travaux qui les touchent d'aussi près que les travaux d'hydraulique agricole, surtout quand ces travaux ne demandent qu'une faible participation du gouvernement et doivent être laissés en grande partie à la charge des intéressés.

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le sujet en parlant des grottes du calcaire du Liban et de la possibilité chaque fois que ces grottes étaient le chemin d'un cours d'eau,

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17. LES CHUTES DE BEIT EL MAT. ANCIENNE DAPHNÉ DES ROMAINS.

ANTIOCHE.

d'en obturer la sortie pour constituer la grotte elle-même en réservoir. C'est en effet, le seul système, qui ne sera pas pratique dans chaque cas, comme il est facile de le prévoir, dans des terrains aussi perméables que le sont les calcaires du Liban.

LA GÉOGRAPHIE.

T. XXXIX,

1923.

40

Quant à constituer dans le fond des vallées des barrages d'une grande hauteur, destinés à accumuler les eaux, il n'y faut pas penser.

La hauteur des barrages, leur coût et les dangers qui en résulteront, ne seront pas en rapport avec les résultats à en attendre. Enfin, le colmatage du fond d'un ravin, véritable passoire comme l'est tout le Liban, nécessitera un temps et des moyens que nous ne pourrions préciser.

Les conditions dans lesquelles on se trouve dans les plateaux de l'est sont bien différentes; le barrage d'Homs et le lac qu'il provoque constituent le plus bel exemple que les anciens nous ont laissé. Il est encore efficace, opérant; il est possible d'en observer les effets. Au nord d'Homs, dans le pays des Tcherkess, nous avons constaté l'existence de ruisseaux donnant plus de 300 litres à la seconde en fin d'août qu'il serait aisé de barrer; de même dans le pays de Selimieh; dans cet ordre d'idées tout est à faire.

Dans le Hauran, nous avons prôné la construction du « canal des Pharaons », qui comprend la réfection du barrage de Déli : la retenue de ce barrage sera d'au moins 2 kilomètres, elle constitue la partie, la plus intéressante de cette affaire; sans égaler l'importance du barrage de Homs, elle pourra lui être comparée. Il faut souhaiter très vivement la réalisation de cette œuvre essentiellement utile.

G. CARLE,

ingénieur du Génie rural chargé de mission en Syrie.

MOUVEMENT GÉOGRAPHIQUE

EUROPE

Le port de Bordeaux. Bordeaux doit à sa position géographique d'être le port colonial de la France. Jadis le commerce avec « les îles » fut la raison de sa prospérité et la perte de Saint-Domingue fut une des causes de son déclin. Actuellement, il a sur ses concurrents de l'Atlantique, l'avantage marqué d'être le port le plus rapproché de notre domaine africain: Maroc, Sénégal, Côte d'Ivoire, Dahomey, Cameroun et Congo. En outre, il est particulièrement bien placé par rapport à Colomb, la porte d'entrée du Canal de Panama : Hambourg est à 5071 milles anglais, Anvers à 4 850 milles, le Havre à 4 607 milles, Bordeaux-Pauillac à 4 565 milles. Il est par excellence, l'étape entre l'Europe Centrale et les contrées du Pacifique, via Panama.

Comme tous les ports fluviaux, il a sur les ports côtiers l'avantage de pouvoir allonger ses quais le long des rives du fleuve et une possibilité de développement industriel dans les plaines limitrophes. Pour donner à Marseille la place demandée par l'armement, on a dû construire le port Mirabeau et aménager les étangs de Caronte et de Berre, tandis qu'en pleine guerre on a pu construire le long de la Garonne 2 500 mètres de quai. Semblablement, la fonction industrielle de Marseille a peine à trouver la place qui lui est nécessaire, tandis que les usines se sont multipliées entre les appontements de Bassens et les collines de Florac et qu'elles ont de grandes possibilités de développement au large des nouveaux quais.

Par contre, l'accès des grands navires est particulièrement délicat. De Verdon à Bordeaux, dans l'état actuel, le chenal permet seulement en tout temps la montée des navires calant 7 m. 50 et l'on a dû entreprendre la construction d'un canal spécial, débouchant dans la Garonne dans la fosse dite de Grattequina pour permettre la circulation de navires de 8 m. 50 de tirant d'eau.

Enfin, les Bordelais ont songé à lutter contre Vigo et Lisbonne

1. A. Loisy, Le rôle économique du port de Bordeaux. Thèse Paris. Sirey et Bordeaux, librairie du Sud-Ouest, 1922, in-8, 311+ Iv p., 1 carte h. t. Voir XXV-XXIX, Bibl. géogr., 1915-1919, n° 516 et La Géographie, janvier 1922, Bibliographie, no 55.

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