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teurs latins. Plusieurs autres modifications de détail ont été introduites par l'auteur; elles sont nettement indiquées dans la préface: aussi nous n'y insisterons pas. Comme toutes les grammaires, celle-ci comprend le nom et les accessoires du nom, le verbe, et, de plus, une bonne table des verbes irréguliers avec leurs parfaits et leurs participes parfaits ou supins. La syntaxe est la partie la plus développée et la plus neuve.

ANGLETERRE.

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Some account of the irish manuscript deposited by the President de Robien in the public library of Rennes; by James Henthorn Todd. Dublin, librairie de Hodges et Smith, 1868, in-8° de 18 pages. M. le D' Todd, qui s'est acquis par ses ouvrages une grande et légitime réputation dans la science des antiquités irlandaises, a profité d'un récent voyage en France pour étudier un manuscrit irlandais conservé à la bibliothèque de Rennes. Les Bénédictins avaient décrit, dans le Nouveau traité de Diplomatique, tome III, un manuscrit irlandais appartenant alors à M. de Robien, président au parlement de Bretagne, et ce livre avait été identifié par M. Champollion Figeac (Paléographie universelle, t. IV) avec un manuscrit irlan dais de la Bibliothèque impériale de Paris. M. Todd, qui a décrit ce dernier il y a quelques années, dans les Proceedings of the Royal Irish Academy, vol. III, s'est assuré que le volume dont ont parlé les Bénédictins se trouve à la bibliothèque de Rennes, à laquelle M. de Robien laissa par testament tous ses livres. Il complète et rectifie les indications du Nouveau traité de Diplomatique sur ce livre et donne des extraits du texte irlandais avec traduction anglaise. Le manuscrit de Rennes est de plusieurs mains et ne remonte pas plus haut que la fin du xv° siècle. Il contient d'abord divers traités religieux, dont quelques-uns se retrouvent dans le manuscrit de Paris, puis une traduction irlandaise des fameux voyages de Mandeville, datée de 1472, et, par conséquent, antérieure à la plus ancienne édition imprimée, c'està-dire à la version italienne de Pietro di Cornero (Milan, 1480). La publication de cette traduction inédite aurait l'avantage de fournir de précieuses additions aux dictionnaires irlandais. On trouve encore dans ce manuscrit une liste des chefs des principaux clans de l'Irlande en 1472, et une vie de saint Colman, fils de Luachan, qui n'a pas été connue de l'hagiographe Colgan et paraît ne point exister en Irlande.

TABLE.

Annales de l'école normale supérieure, publiées sous les auspices du ministre de
Finstruction publique, par M. L. Pasteur, membre de l'Institut. (Article de
M. Bertrand.). . .

Les honnêtes gens sous Néron. (Article de M. Beulé.).......

Philosophie religieuse de Lévi-ben-Gerson, par Isidore Weil, rabbin. (Article de
M. Ad. Franck.)........

Le Mahabharata, par M. Hippolyte Fauche.

Pages.

129

140

Fragments du Mahabharata, par

157

171

188

M. Th. Pavie. (14° article de M. Barthélemy Saint-Hilaire.).. Nouvelles littéraires....

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

AVRIL 1869.

LE SENTIMENt religieux en grèce.

(Le sentiment religieux en Grèce, d'Homère à Eschyle, par M. Jules Girard, in-8°, Hachette, 1869.)

M. Girard est un des membres de l'école d'Athènes qui ont le plus vivement goûté la Grèce et qui sont restés le plus fidèles aux impressions de leur jeunesse. Sa carrière est le développement suivi et logique de ses premières prédilections. Il a aimé la littérature grecque, chéri l'Attique et admiré le génie athénien. Ses thèses, ses mémoires, ses livres, ses cours à l'Ecole normale et à la Sorbonne sont l'expression d'un même sentiment et un perpétuel hommage aux lettres grecques. Au début, pour se conformer au programme tracé par l'Académie des inscriptions et belles-lettres, M. Girard avait exploré l'Ile d'Eubée 1, dressé sa topographie, décrit son aspect et ses ruines, signalé et fait dessiner un temple primitif du mont Ocha. Ensuite il écrivit, en latin, une monographie sur Mégare, où il appréciait surtout le génie mégarien (De Megarensium ingenio). Mais il ne se trouva vraiment heureux qu'au milieu d'Athènes et en face de sujets attiques. Ses études sur l'orateur Lysias2 montrent avec quelle intuition, quel tact, quelle émotion sobre, mais juste, il s'appliquait à ces études préférées. Ses propres pensées et

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Archives des missions scientifiques, t. II, p. 635. — Des caractères de l'atticisme chez Lysias, in-8°.

teurs latins. Plusieurs autres modifications de détail ont été introduites par l'auteur;
elles sont nettement indiquées dans la préface: aussi nous n'y insisterons pas.
Comme toutes les grammaires, celle-ci comprend le nom et les accessoires du nom,
le verbe, et, de plus, une bonne table des verbes irréguliers avec leurs parfaits et
leurs participes parfaits ou supins. La syntaxe est la partie la plus développée et la
plus neuve.

ANGLETERRE.

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Some account of the irish manuscript deposited by the President de Robien in the
public library of Rennes; by James Henthorn Todd. Dublin, librairie de Hodges.
et Smith, 1868, in-8° de 18 pages. M. le Dr Todd, qui s'est acquis par ses
ouvrages une grande et légitime réputation dans la science des antiquités irlandaises,
a profité d'un récent voyage en France pour étudier un manuscrit irlandais con-
servé à la bibliothèque de Rennes. Les Bénédictins avaient décrit, dans le Nouveau
traité de Diplomatique, tome III, un manuscrit irlandais appartenant alors à M. de
Robien, président au parlement de Bretagne, et ce livre avait été identifié par
M. Champollion Figeac (Paléographie universelle, t. IV) avec un manuscrit irlan-
dais de la Bibliothèque impériale de Paris. M. Todd, qui a décrit ce dernier il y a
quelques années, dans les Proceedings of the Royal Irish Academy, vol. III, s'est
assuré que le volume dont ont parlé les Bénédictins se trouve à la bibliothèque de
Rennes, à laquelle M. de Robien laissa par testament tous ses livres. Il complète et
rectifie les indications du Nouveau traité de Diplomatique sur ce livre et donne des
extraits du texte irlandais avec traduction anglaise. Le manuscrit de Rennes est de
plusieurs mains et ne remonte pas plus haut que la fin du xv siècle. Il contient
d'abord divers traités religieux, dont quelques-uns se retrouvent dans le manuscrit
de Paris, puis une traduction irlandaise des fameux voyages de Mandeville, datée
de 1472, et, par conséquent, antérieure à la plus ancienne édition imprimée, c'est-
à-dire à la version italienne de Pietro di Cornero (Milan, 1480). La publication de
cette traduction inédite aurait l'avantage de fournir de précieuses additions aux
dictionnaires irlandais. On trouve encore dans ce manuscrit une liste des chefs des
principaux clans de l'Irlande en 1472, et une vie de saint Colman, fils de Luachan,
qui n'a pas été connue de l'hagiographe Colgan et paraît ne point exister en
Irlande.

TABLE.

Annales de l'école normale supérieure, publiées sous les auspices du ministre de
l'instruction publique, par M. L. Pasteur, membre de l'Institut. (Article de
M. Bertrand.)..

Pages.

129

Les honnêtes gens sous Néron. (Article de M. Beulé.)..

Le Mahabharata, par M. Hippolyte Fauche. Fragments du Mahâbhârata, par
M. Th. Pavie. (14° article de M. Barthélemy Saint-Hilaire.)....
Nouvelles littéraires...

Philosophie religieuse de Lévi-ben-Gerson, par Isidore Weil, rabbin. (Article de
M. Ad. Franck.)..

140

157

171

188

FIN DE LA TABLE.

DES SAVANTS.

AVRIL 1869.

LE SENTIMEnt religieux EN GRÈCE.

(Le sentiment religieux en Grèce, d'Homère à Eschyle, par M. Jules Girard, in-8°, Hachette, 1869.)

M. Girard est un des membres de l'école d'Athènes qui ont le plus vivement goûté la Grèce et qui sont restés le plus fidèles aux impressions de leur jeunesse. Sa carrière est le développement suivi et logique de ses premières prédilections. Il a aimé la littérature grecque, chéri l'Attique et admiré le génie athénien. Ses thèses, ses mémoires, ses livres, ses cours à l'Ecole normale et à la Sorbonne sont l'expression d'un même sentiment et un perpétuel hommage aux lettres grecques. Au début, pour se conformer au programme tracé par l'Académie des inscriptions et belles-lettres, M. Girard avait exploré l'Ile d'Eubée 1, dressé sa topographie, décrit son aspect et ses ruines, signalé et fait dessiner un temple primitif du mont Ocha. Ensuite il écrivit, en latin, une monographie sur Mégare, où il appréciait surtout le génie mégarien (De Megarensium ingenio). Mais il ne se trouva vraiment heureux qu'au milieu d'Athènes et en face de sujets attiques. Ses études sur l'orateur Lysias montrent avec quelle intuition, quel tact, quelle émotion sobre, mais juste, il s'appliquait à ces études préférées. Ses propres pensées et

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son style en recevaient un reflet plus d'un bon juge y a trouvé un parfum d'atticisme. Tantôt M. Girard racontait un procès de corruption chez les Athéniens, tantôt il cherchait à reconstituer la figure d'Hypéride. La grande image de Thucydide le frappait à son tour, et le volume qu'il lui consacrait était couronné par l'Académie française dans un de ses plus beaux concours.

Aujourd'hui c'est encore un Athénien, le poëte Eschyle, qui reste le point culminant d'un livre que publie M. Girard : c'est le génie attique qui occupe la plus grande place dans le mouvement religieux que M. Girard analyse et qui enfanta la tragédie grecque. Suivre le sentiment religieux en Grèce, d'Homère à Eschyle, l'étudier dans son développement moral et dans son caractère dramatique, est une tâche difficile, neuve sur beaucoup de points. Les rapports de la tragédie naissante avec la religion ont excité déjà l'attention des critiques, de Boeckh, de Welcker, de Godefroi Hermann en Allemagne, aussi bien que de M. Patin en France. La disposition religieuse des esprits au siècle de Pisistrate et l'influence du dithyrambe ou de l'enthousiasme bachique ont été retracées par Ottfried Müller dans sa brillante Histoire de la littérature grecque1. Ce que veut M. Girard, c'est établir le lien de ces idées avec le passé, en déterminer plus nettement la nature propre ainsi que le rapport avec le drame d'Eschyle, et arriver plus près qu'on ne l'a fait avant lui d'une véritable interprétation philosophique de ce drame.

Pour analyser un si vaste ensemble de conceptions morales et religieuses, il n'a pas fallu moins d'un volume de six cents pages, où l'au teur n'a pu ni éviter les abstractions, ni trouver l'unité, constituée à l'aide de limites rigoureuses. Il est évident que le mouvement avait commencé avant Homère et qu'il se continue après Eschyle. M. Girard le prend au moment de son éclat, et certains lecteurs, avec cette inquiétude naturelle à tout esprit qui réfléchit, en chercheront peut être les origines et en regarderont la décadence. Il est équitable, cependant, d'accepter le thème d'un écrivain, de s'enfermer avec lui dans le champ qu'il a choisi, pour le comprendre, le juger et constater son originalité. C'est déjà beaucoup d'apporter aujourd'hui quelque chose de nouveau: or le livre tout entier éveille en nous une abondance d'idées nouvelles, nous fait pénétrer dans des replis ignorés ou négligés du génie grec, et cela avec une élévation d'idées, une richesse d'aperçus, une vigueur de style, qui développent au plus haut point le sentiment littéraire. Par là, la por

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