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médicale à la Faculté de médecine de Montpellier, etc. Paris, chez J. B. Baillière et fils, 1869, in-8° de vi1-646 Dans une introduction qui occupe cinquante pages. pages, le savant auteur examine, au point de vue théorique, s'il peut et s'il doit y avoir des maladies anciennes qui s'éteignent et des maladies qui naissent tout à coup au milieu de circonstances particulières. Sans doute la théorie peut fournir quelques bons arguments pour la solution du problème posé dans toute sa généralité; mais, comme le remarque M. Anglada lui-même, la question se réduit en définitive à une question de textes; là où s'arrêtent les textes là aussi s'arrête l'histoire authentique. Après les textes commencent les conjectures plus ou moins probables. La maladie, comme la mort, est née avec l'homme, et l'on pourrait légitimement admettre d'abord que les espèces essentielles des maladies sont coexistantes de l'humanité, puisqu'elles résultent de l'organisation et des mouvements mêmes de la vie, et, second lieu, que les formes, en même temps que le degré d'intensité, peuvent se modifier en raison de la diversité des influences. Quoi qu'il en soit, M. Anglada étudie successivement les grandes épidémies de peste, de variole, de rougeole, de scarlatine, de feu sacré ou feu saint Antoine, de suette anglaise, de syphilis, enfin de choléra; il n'est pas traité de la fièvre jaune, ce qui est peut-être regrettable. L'auteur considère plusieurs de ces maladies comme éteintes; par exemple, la peste d'Athènes et la peste antonine (deux manifestations, selon lui, d'une même maladie), la suette anglaise, et, si nous ne nous trompons, la peste noire, qui est cependant la vraie peste. Parmi les maladies nouvelles sont rangés presque tous les genres d'épidémies dont la liste a été donnée plus haut. Il est encore plus facile de dire, au moins pour plusieurs des maladies épidémiques, si elles sont éteintes que de prouver qu'elles sont nouvelles; en effet, pour les maladies prétendues nouvelles, on est presque toujours en droit de reculer ou du moins d'ajourner la solution, dans l'espérance qu'on découvrira quelques textes anciens inconnus, comme cela a eu lieu précisément pour la peste proprement dite, ou peste à bubons. Quant aux maladies qu'on croit éteintes, la vérification est moins malaisée, puisque l'extinction aurait eu lieu à une époque plus voisine de la nôtre, et que nous possédons, par conséquent, plus de moyens de contrôle. Historiquement, le choléra est, jusqu'à présent, une des maladies qu'on peut regarder avec le plus de certitude comme nouvelles; mais on ne pourrait pas être aussi affirmatif pour l'extinction absolue d'aucune des maladies qu'on regarde comme ayant disparu de la scène pathologique. S'il est permis, en un sujet aussi compliqué, de n'être pas toujours d'accord avec M. le professeur Anglada, on ne saurait du moins se refuser à reconnaître dans l'important volume que nous signalons une érudition étendue, une bonne foi parfaite, un juge. ment droit, et l'éloignement pour les conclusions hasardées. C'est un livre qui fait grand honneur à l'École de Montpellier; c'est en même temps une énergique protestation contre le discrédit où sont tombées les recherches historiques parmi le plus grand nombre des médecins français.

Les sciences et la philosophie; essais de critique philosophique et religieuse, par Th. Henri Martin, doyen de la Faculté des lettres de Rennes. Paris, imprimerie de Pillet, librairie de Didier et Ci, 1869, in-12 de XXIII-512 Le savant doyen pages. de la Faculté des lettres de Rennes étudie et discute à fond dans cet ouvrage les plus hautes vérités de l'ordre philosophique et religieux, et les plus importantes théories métaphysiques ou scientifiques qui puissent être agitées dans les polémiques contemporaines: La science et les sciences; la science physiologique et l'hypothèse matérialiste; l'hétérogénie et l'origine de la vie sur la terre; l'âme et la vie du corps; Dieu, le monde et l'infini mathématique; les superstitions dangereuses pour

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la science et leurs rapports avec les systèmes de la philosophie moderne tels sont les titres des six essais réunis dans ce volume. Trois de ces morceaux, le premier, le cinquième et le sixième, offrent une rédaction nouvelle de mémoires publiés séparément à diverses époques, mais qui, inspirés par une même pensée et modifiés pour leur destination nouvelle, se lient naturellement entre eux et aux trois autres études qui sont inédites et ont été composées récemment. Après une introduction où il expose la pensée conciliante qui a inspiré ces essais, plus critiques que dogmatiques, l'auteur traite, dans le premier, la question la plus générale, celle des rapports des sciences entre elles et avec la philosophie. Dans le second et le troisième, il montre, à l'aide d'une dialectique vigoureuse, que le spiritualisme n'a rien à craindre ni des progrès de la physiologie expérimentale, ni des hypothèses récentes sur l'origine des animaux, de l'homme et des races humaines. Un appendice inédit au troisième essai forme un intéressant chapitre sur l'hétérogénie et la fameuse théorie de Darwin. M. Martin consacre le quatrième mémoire à l'examen de la question, mal posée selon lui, et si vivement débattue depuis quelques années, entre l'animisme, le vitalisme et l'organicisme. Il s'attache à indiquer les bases d'une conciliation possible des trois opinions divergentes. Le dernier essai est une étude piquante sur les superstitions de notre temps. Dans toutes les parties de ce savant ouvrage, l'auteur se montre très au courant du mouvement scientifique, en même temps qu'il y fait preuve d'une érudition philosophique remarquable. On doit le louer aussi de sa modération constante à l'égard des personnes, lors même qu'il combat avec énergie des systèmes qu'il juge erronés et fu

nestes.

Histoire de Léonard de Vinci, par Arsène Houssaye. Paris, imprimerie de Simon Raçon, librairie de Didier et C, 1869, in-8° de 490 pages, avec portrait. Une connaissance approfondie du sujet traité, un sentiment très-vif de l'art et de brillantes qualités de style recommandent ce nouvel ouvrage de M. Arsène Houssaye, comme ceux qu'il a précédemment consacrés aux peintres français du xvIII° siècle et à l'école flamande. Après des considérations générales sur l'histoire de l'art jusqu'au xv° siècle, l'ingénieux écrivain retrace d'une façon intéressante tout ce qu'on sait de la vie de Léonard de Vinci en s'appuyant sur des témoignages contemporains, et en contrôlant parfois les opinions des historiens à l'aide de ses propres recherches. Cette biographie, où respire un ardent enthousiasme pour le caractère et le génie du maître, nous fait connaître la jeunesse de Léonard de Vinci, ses travaux à Florence, à Milan et à Rome, sa rivalité avec Michel-Ange, son voyage en France, son séjour à Amboise et les circonstances de sa mort, arrivée au château du Cloux ou du Clos Lucé, près d'Amboise, le 2 mai 1519. Une tradition, recueillie par Vasari, répétée par d'autres, et maintenant contestée, veut que Léonard soit mort dans les bras de François I. M. Arsène Houssaye, qui autrefois avait combattu cette tradition, donne aujourd'hui de fort bonnes raisons pour l'admettre. Nous croyons avec lui qu'on n'est pas autorisé à la rejeter, à moins de prouver que le roi François I" ne pouvait être à Amboise le jour de la mort du Vinci, et cette preuve n'a point été faite. Un chapitre additionnel, qui n'est pas le moins important du livre, rend compte des fouilles entreprises par M. Arsène Houssaye et exécutées sous ses yeux, en 1863, dans le jardin du château d'Amboise pour retrouver le tombeau oublié de Léonard de Vinci. Ces fouilles, dirigées sur l'emplacement de l'ancienne église détruite de Saint-Florentin, où ce peintre illustre avait choisi sa sépulture, ont amené la découverte d'un squelette, près duquel on trouva un débris de dalle tumulaire portant ces fragments de mots : EO DUS VINC, inscription qui peut être facile

ment restituée ainsi : LEONARDVS VINCIVS. Cette heureuse découverte désignait naturellement la place du monument que le Gouvernement se propose d'élever à la mémoire de Léonard de Vinci. L'auteur nous apprend que ce monument sera prochainement érigé. La seconde partie du livre contient une savante appréciation des œuvres peintes et des œuvres écrites du grand artiste florentin. On y distinguera particulièrement une étude très-développée du célèbre tableau de la Cène, peint à l'huile, de 1495 à 1498, sur le mur du réfectoire du couvent delle Grazie de Milan. Dans un appendice placé à la fin du volume, on trouve un catalogue raisonné de tous les ouvrages conservés ou perdus, de Léonard de Vinci, et l'indication bibliographique des historiens et des critiques que l'auteur a consultés pour son travail. Sainte Cécile, poëme tragique, par le comte de Ségur. Paris, imprimerie de Simon Raçon, librairie d'Ambroise Bray, 1869, in-12 de 201 pages. — C'est en effet un poëme tragique plutôt qu'une tragédie, que M. de Ségur a consacré à la noble et touchante figure de sainte Cécile. Celle des trois unités dont il est le plus difficile de se passer, comme le remarque l'auteur, l'unité d'action y fait défaut, puisque l'œuvre renferme, dans ses quatre actes, deux actions successives et distinctes, les noces ou la conversion de Valérien, et le martyre de la sainte. Les deux autres unités, au contraire, ont été scrupuleusement respectées sans trop d'invraisemblance. La scène s'ouvre, au palais de Valérien, par des chœurs de femmes païennes et chrétiennes. L'intérêt du premier acte réside principalement dans un très-beau dialogue où Cécile, le soir de ses noces, apprend à Valérien, son époux, qu'elle est consacrée au Christ et l'engage à se faire chrétien. Le second acte nous montre Valérien néophyte marchant à la mort accompagné de son frère Tiburce, qu'il vient de convertir à son tour; le troisième nous fait entendre le récit du martyre des deux frères et l'interrogatoire de Cécile, au supplice de laquelle nous assistons au quatrième acte. M. de Ségur a respecté, sur tous les points essentiels, la verité historique, et il s'est attaché à reproduire exactement la physionomie de sainte Cécile, telle que nous la font connaître les actes de son martyre. Les beaux vers du poète, s'ils ne nous font pas retrouver la vigueur et les incomparables élans de Polyeucte, expriment avec une grâce, une élévation et une noblesse constantes, les généreux sentiments, l'ardente foi, le virginal amour et le saint enthousiasme des deux époux martyrs; on ne les lira pas sans une sympathique émotion.

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Velleda, poème, par Mme Auguste Penquer. Paris, imprimerie de Claye, librairie de Didier et C, 1869, in-8° de IV-394 pages. -M Auguste Penquer a tenté une œuvre hardie en reprenant, pour le développer en douze chants, un court épisode tracé de main de maître par Châteaubriand. Elle se privait ainsi de l'attrait puissant de la nouveauté du sujet, et elle pouvait craindre pour son poëme de redoutables souvenirs. Elle nous apprend dans son avant-propos, comment le nom de Velléda, prématurément prononcé devant la jeune armoricaine, a fait naître en elle l'idée du poëme, et comment cette idée a grandi dans son esprit. « L'illustre auteur des Martyrs, dit-elle, adorateur fervent de la poésie rhythmée, avait dù rèver ce poëme en vers. Je ne suis ici que son instrument et son ouvrier.» Elle indique très-bien elle-même de quelle façon elle s'en est inspirée et ce qu'elle a voulu ajouter à l'inspiration première. « J'ai pris son moule, j'ai fondu le même métal, seulement j'y ai mêlé un peu d'argile. J'ai voulu mettre dans la passion l'attendrissement..., dans l'humanité la faiblesse... Tacite a nommé la divinité, Châteaubriand a révélé la prêtresse ; j'ai mis la femme dans la prêtresse et la divinité. (P. IV.) C'est bien en effet la passion, une passion éloquente et attendrie, que M Penquer a su répandre dans tout son poëme. Une grande puissance dans

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l'expression des sentiments humains, la vigueur ou la grâce des tableaux font de Velleda une œuvre d'une valeur au-dessus de l'ordinaire et lui assignent un rang distingué dans la poésie contemporaine. On goûtera particulièrement sans doute les scènes où Velléda se plaint et s'irrite des dédains d'Eudore et celles où le cœur de ce dernier est déchiré par la lutte entre la passion et le devoir. Ces beautés feront facilement pardonner des endroits un peu faibles et des négligences de versification. A l'imitation d'un grand nombre de poëtes modernes, l'auteur a trop fréquemment recours à l'enjambement et oublie souvent les lois de la césure. On peut aussi reprocher à M Penquer les développements excessifs qu'elle a donnés à son sujet. Le lecteur, charmé par l'intérêt du poëme, ne remarquera pas sans doute les inadvertances qu'on pourrait relever dans les notes placées à la fin du volume. Par exemple, le nom de Velléda, vierge inspirée des Germains, et non prêtresse celtique, ne peut s'expliquer par le breton Uhelded (hauteur, sublimité). Irmensul était une divinité saxonne et non gauloise. Enfin Tacite ne dit point, comme on l'avait prétendu d'après une fausse lecture, que les Germains, avant le combat, entonnaient le bardit, mais qu'ils poussaient des clameurs confuses, barritus.

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Anciennes et nouvelles poésies, par Ludovic de Vauzelles, conseiller à la Cour impériale d'Orléans. Paris, imprimerie de Lahure, librairie d'Amyot, 1869, in-8° de 290 pages. M. de Vauzelles a été un poëte précoce; dès l'âge de quatorze ans il s'essayait à rimer, et à quinze ans il publiait un petit recueil sous le titre de Quelques vers d'un écolier. Il les réimprime en tête de ce volume, et on pourra juger que ces premières inspirations d'une muse enfantine n'étaient pas sans mérite et sans grâce. Dix ans plus tard, il faisait paraître d'autres poésies, qui forment, après avoir été retouchées, le second livre du nouveau recueil. On trouvera dans les deux autres livres une soixantaine de pièces inédites et un dithyrambe sur Jeanne d'Arc, déjà publié ailleurs. Ces petits poëmes ont les sujets les plus divers: souvenirs intimes, impressions de voyages, tableaux de genre, descriptions, portraits, élégies. Parfois on y trouve des morceaux de plus longue haleine, comme Héro et Léandre et la trahison de d'Amaral, fragment dramatique. Il s'est glissé dans le recueil plus d'une pièce faible, mais on y rencontre beaucoup de vers heureux, de jolis tableaux, des pensées fines et délicates, et les amis de la poésie ne liront pas ce volume sans un véritable plaisir. L'auteur a déjà fait paraître deux tragédies, Alceste et Polyxène, une vie de Jacques, comte de Vintimille, conseiller au parlement de Bourgogne au xvi° siècle, et un drame en prose: Marc de Vintimille, ou les chevaliers de Rhodes.

Noms propres anciens et modernes; études d'onomatologie comparée, par Robert Mowat. Paris, imprimerie d'Adolphe Lainé, librairies de A. Franck et de Didier et C, 1869, in-8° de 60 pages. Ce recueil se compose de plusieurs études inté ressantes, déjà publiées en grande partie, soit dans la Revue archéologique, soit dans les Mémoires de la Société de linguistique de Paris. La première a pour objet les noms propres latins en atius et en onius, que l'auteur fait dériver pour la plupart de dénominations topographiques. Dans la seconde, il examine la signification attribuée aux noms d'hommes Sarmentius, Projectus, Stercorius, et se refuse à y voir, avec M. Edm. Le Blant, des termes de mépris infligés par les païens aux premiers chrétiens, et acceptés par ceux-ci. Il nous donne, en troisième lieu, une dissertation étendue et remarquable par les résultats nouveaux qu'elle apporte, sur « l'élément « africain dans l'onomastique latine. » Le quatrième et dernier mémoire traite de la déformation des noms propres dans les langues modernes, surtout dans les langues romanes, par les deux procédés de l'aphérèse et de l'apocope. Un catalogue de

noms déformés par l'aphérèse et une table des noms expliqués ou cités termine le volume. M. Robert Mowat a fait preuve, dans ces études, d'un grand sens philologique. Les vues qu'il y développe, appuyées sur de nombreux exemples, rendent la lecture de son travail fort utile à ceux qu'intéressent l'histoire des langues et la grammaire comparée.

Ethnogénie gauloise, ou mémoires critiques sur l'origine et la parenté des Cimmériens, des Cimbres, des Ombres, des Belges, des Ligures et des anciens Celtes, par Roget, baron de Belloguet. Troisième partie. Preuves intellectuelles. Le génie gaulois; caractère national, druidisme, institutions, industrie, etc. Paris, imprimerie de V. Goupy, librairie de Maisonneuve et C, 1869, in-8° de XIV-546 pages. - Ce volume est le troisième du grand ouvrage que M. de Belloguet a consacré à l'étude des origines de l'ancienne Gaule. Nous avons annoncé en leur temps les deux autres. Le premier, paru en 1858, contenait, sous le nom de Glossaire gaulois, les mots donnés comme celtiques par les auteurs anciens et les inscriptions gauloises connues jusqu'alors. Les mots du glossaire, méthodiquement classés d'après leur provenance, étaient accompagnés d'une discussion philologique d'où résultait, avec une grande évidence, la parenté, déjà reconnue depuis longtemps d'ailleurs, de l'ancienne langue de nos pères avec les idiomes néo-celtiques d'Irlande, d'Écosse, de Galles et de notre Bretagne. Il en ressortait encore la preuve que cette langue était la mème, au fond, dans les diverses parties de la Gaule, l'Aquitaine ibérique exceptée, sans exclure toutefois sa division possible en deux grands dialectes, division signalée par César, et à laquelle correspondrait la séparation actuelle des langues celtiques en branche gaélique et en branche bretonne ou kymrique. Le second volume, Types gaulois et celto-bretons, arrivait aux mêmes conclusions par des considérations anthropologiques. L'auteur y montrait l'impossibilité d'attribuer à deux variétés d'une seule et même race les hommes de petite taille, à la tête ronde, aux cheveux bruns, et les Celtes proprement dits, au grand corps blanc, au crâne allongé, à la blonde chevelure. Il y présentait des vues nouvelles et ingénieuses sur les races préceltiques de l'Europe occidentale. Le troisième volume, que M. de Belloguet vient de nous donner, et qui porte pour sous-titre le Génie gaulois, est celui des trois qui offre l'intérêt le plus général, et où l'auteur a fait preuve de plus grandes qualités de science et de critique. On ne s'étonnera pas que l'œuvre entière lui ait coûté dix-sept années d'études et de travail, comme il nous l'apprend lui-même. Tous les témoignages si souvent contradictoires des écrivains grecs et latins sur nos ancêtres y sont reproduits, discutés et éclairés par les renseignements trop rares que nous fournissent l'épigraphie gauloise et gallo-romaine, la numismatique et l'archéologie. M. de Belloguet étudie, dans la première section, le caractère national et les facultés intellectuelles des Gaulois; dans la seconde, leurs mœurs et coutumes privées. Ces chapitres sont d'un grand intérêt, et les jugements de l'auteur semblent, en général, parfaitement établis. Nous croyons cependant qu'il restera des doutes dans l'esprit du lecteur sur les solutions quelque peu confuses et contradictoires qu'il donne à cette question délicate: «Quelle part, dans le caractère et dans les a facultés intellectuelles des Gaulois, peut-on rapporter à leur origine celtique, et quelle autre à leurs ancêtres Ligures ?» La quatrième et la cinquième section, les plus importantes de tout le livre, ont pour objet les institutions et croyances religieuses des Gaulois; le druidisme, ses dogmes, ses Dieux et ses rites. M. de Belloguet a profondément creusé son sujet; nous ne pouvons qu'indiquer ses principales conclusions: le druidisme n'existait pas encore dans la Gaule au départ des colonies qui s'établirent dans la Cisalpine et sur le Danube, mais il est plus ancien que l'éta

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