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COMMISSION DE LA MÉDAILLE PAUL BLANCHET MM. Héron de Villefosse, Cagnat, Babelon, Paul Monceaux.

COMMISSION DE LA FONDATION DOURLANS MM. Cagnat, Chatelain, Haussoullier, Édouard Cuq.

M. Édouard Cuq termine la lecture de son travail intitulé : Une statistique de locaux affectés à l'habitation dans la Rome impériale, où il étudie un passage du Curiosum urbis Romæ relatif au dénombrement des insulæ et des domus dans les quatorze régions de Rome, à l'époque de Constantin.

Ce passage a donné lieu à une grave difficulté d'interprétation quant au sens du mot insula. M. Édouard Cuq discute les explications proposées par Dureau de La Malle, Preller et Richter. Il démontre que l'insula ne se confond pas avec la taberna, et qu'on ne peut la considérer ni comme une simple pièce habitable, ni comme un étage appartenant à un propriétaire différent de celui du rez-de-chaussée. Les Romains n'ont admis la division de la propriété des maisons que dans le sens vertical. Dans le sens horizontal, un tiers ne peut avoir qu'un droit de superficie ou de servitude. Le droit romain n'a pas consacré la propriété par étages, usitée seulement dans quelques provinces de l'Orient, et qui existe de nos jours dans certaines contrées de la France, où elle est réglementée par l'article 664 du Code civil, et dans plusieurs pays étrangers.

Pour résoudre le problème, M. Cuq recherche les diverses acceptions données au mot insula depuis l'époque où il désignait une maison isolée de tous les côtés, séparée des propriétés voisines conformément à la loi des Douze Tables. Au temps de Cicéron, le mot insula a été appliqué à la maison de rapport par opposition à la maison de maître (domus). Puis, dans la maison de rapport, on a distingué les locaux affectés à l'habitation et ceux qui sont destinés à un autre usage (boutiques, ateliers, bains, greniers). Les premiers comprennent un ensemble de pièces habitées par un nombre plus ou moins grand de personnes : ce sont des appartements isolés les uns des autres. La langue vulgaire. les appelle coenacula; la langue administrative leur donne sous l'Empire le nom d'insula. Sur les registres des magistrats, ils forment des unités distinctes.

M. Cuq détermine ensuite l'utilité que présentait pour l'administration de la ville de Rome la statistique des insulæ. Il y a sur ce point deux sources de renseignements: les papyrus grécoégyptiens de l'époque romaine, qui contiennent des statistiques analogues à celle que le Curiosum a conservée; les commentaires des jurisconsultes classiques, qui font connaître les mesures de police prises par les magistrats à l'égard de ceux qui habitent des appartements.

LIVRES OFFERTS

M. HOMOLLE présente, de la part de l'auteur, M. Gustave Mendel, conservateur des Musées impériaux ottomans, le tome III de son Catalogue des sculptures grecques, romaines et byzantines (Constantinople, 1914, in-8°).

SEANCE DU 8 JANVIER

PRÉSIDENCE DE M. ÉDOUARD CHAVANNES.

LE SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne lecture de la correspondance qui comprend :

1° Une lettre de l'Académie royale des Lincei de Rome, par laquelle le Secrétaire de cette Académie annonce que, vu l'insécurité des Postes, l'envoi des publications, Bulletins et Mémoires sera suspendu jusqu'à nouvel ordre, à moins que les Sociétés ou les personnes qui les reçoivent d'ordinaire ne lui écrivent pour demander, à leurs risques et périls, et sous leur propre responsabilité, la continuation du service.

L'Académie décide qu'il y a lieu de réclamer par lettre continuation de l'envoi.

2o Une lettre d'une dame anglaise, Miss Mary Brodrick, qui

envoie au Secrétaire perpétuel un chèque de 10 l. st., pour être affecté par lui à l'une des œuvres hospitalières de l'Académie, secours aux blessés ou à leurs femmes, etc.

L'Académie accepte le don et décide qu'une lettre sera écrite à Miss Brodrick, pour la remercier de sa générosité.

M. Maurice PROU, au nom de la Commission du prix Gobert, annonce le dépôt au Concours de 1915 des deux ouvrages sui

vants :

M. de Lespinasse, Le Nivernais et les Comtes de Nevers, 3 vol.

M. Maugis, Histoire du Parlement de Paris, de l'avènement des rois Valois à la mort d'Henri IV, 2 vol.

LE PRÉSIDENT rappelle à l'Académie qu'un mois s'est écoulé depuis la mort de M. Viollet et que six mois ont passé depuis celle de M. Perrot; il lui demande de déclarer s'il y lieu, pour elle, de procéder aux deux élections, ou de renvoyer à six mois, selon le règlement, la question de savoir s'il faut remplacer MM. Perrot et Viollet.

Par 26 voix contre une, l'Académie décide qu'il n'y a pas lieu à remplacement pour le moment. La question sera donc posée de nouveau dans six mois.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne le relevé en nombre des ouvrages présentés aux divers concours de l'Académie avant le 1er janvier 1915:

PRIX ORDINAIRE DU BUDGET (question proposée : Le genre épistolaire chez les Assyro-babyloniens depuis ses origines): un mémoire:

ANTIQUITÉS DE LA FRANCE: 10 concurrents;

Prix Allier de HAUTEROCHE (numismatique ancienne): pas de concurrent;

PRIX GOBERT 2 concurrents;

PRIX BORDIN (moyen âge ou Renaissance) : 4 concurrents;

PRIX EXTRAORDINAIRE BORDIN (Orient) : 4 concurrents;

PRIX SAINTOUR (Orient) : 4 concurrents;

PRIX BRUNET (bibliographie): 8 concurrents;

PRIX STANISLAS JULIEN (ouvrages relatifs à la Chine) : 1 concurrent;

PRIX JEAN REYNAUD 1 concurrent;

PRIX DE LA GRANGE : pas de concurrent;

PRIX DU DUC DE LOUBAT (fonds de secours): 1 candidat;

PRIX AUGUSTE PROST (ouvrages sur Metz ou sur les pays voisins) 1 concurrent;

PRIX DU BARON DE JOEST (destiné à une découverte ou à l'ouvrage le plus utile au bien public): pas de concurrent;

PRIX HONORÉ CHAVÉE (linguistique): 5 concurrents.

PRIX LANTOINE (une fois donné) à un travail sur Virgile (étude ou édition) : pas de concurrent.

L'Académie se forme en comité secret pour entendre la lecture du rapport du Secrétaire perpétuel sur les travaux des commissions de publication de l'Académie des inscriptions et belles-lettres pendant l'année 1914'.

APPENDICE

RAPPORT DU SECRÉTAIRE PERPETUEL DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS

ET BELLES-LETTRES SUR LES TRAVAUX DES COMMISSIONS DE PUBLI

CATION DE CETTE ACADÉMIE PENDANT LE SECOND SEMESTRE DE 1914; LU DANS LA SÉANCE DU 8 JANVIER 1915.

Messieurs et chers confrères,

La mort de votre Secrétaire perpétuel, M. Georges Perrot, et la maladie grave qui m'a rendu inutile pendant près de trois mois, se sont opposées à ce que l'état de vos publications fût établi pour le premier semestre de 1914. Le présent rapport 1. Voir ci-après.

comprendra donc le bilan de cette année entière, du 1er janvier au 31 décembre. Il n'y aurait pas eu d'inconvénients sérieux à ce retard, si les temps avaient été ordinaires, mais les événements qui ont rempli les six derniers mois ont bouleversé cruellement l'ordre de nos travaux et ralenti partout l'activité de notre Académie. Plus d'un de nos collaborateurs est au front de la bataille, et d'autres, sans avoir à souffrir personnellement de la guerre, ont été préoccupés trop douloureusement par le péril de la patrie et par celui des leurs pour apporter à nos recherches la liberté d'esprit qui leur convient. D'ailleurs les ateliers divers qui imprimaient pour nous ou sont fermés complètement ou out perdu la plus grande partie de leurs ouvriers appelés sous les drapeaux. Beaucoup des œuvres que nous avions entreprises restent donc en suspens, dans l'attente de leurs auteurs et de leurs artisans accoutumés.

Depuis que M. Perrot vous adressa son dernier rapport dans la séance du 18 janvier 1914, aucun volume n'a paru de nos Mémoires ni des Notices et extraits des manuscrits; mais le tome XII, 2o partie, des Mémoires des savants étrangers, ainsi que les tirages à part suivants, ont été publiés :

M. Collignon, Le consul Jean Giraud et sa relation de l'Attique au XVIIe siècle (t. XXXIX de nos Mémoires);

H. Omont, Recherches sur la bibliothèque de l'église cathédrale de Beauvais (t. XL de nos Mémoires);

J. Formigé, Remarques diverses sur les théâtres romains, à propos de ceux d'Arles et d'Orange (Mémoires des savants étrangers, t. XIII);

et nous avons expédié à l'Imprimerie nationale, en novembre dernier, pour être inséré dans le tome XI. de nos Mémoires, l'article de M. Prou qui est intitulé : Un diplôme faux de Charles le Chauve pour l'abbaye de Montier-en-Der. Il compte soixantetrois feuillets qui fourniront vingt-cinq à trente pages d'impres

sion.

Le tome XXXIV de l'Histoire littéraire de la France est prêt à paraître on en imprime les Additions et corrections, et pour peu que l'Imprimerie nationale apporte quelque diligence.

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