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1905. Les Adenet, dits aussi Maillet, imprimeurs, libraires et relieurs à Troyes, à Lyon, à Paris et à Sens. Henri-Charles Huguier, imprimeur à Troyes et à Paris (extr. du Bulletin du Bibliophile).

1907. Sur des cartes géographiques typographiées [à Troyes]. Éditions troyennes des Petits métiers et Cris de Paris (extr. du Bulletin du Bibliophile).

1909. Un imprimeur troyen apocryphe; Jean Damian, 1568.

1911. Sur quelques impressions troyennes de la fin du xvre siècle. Les livres liturgiques et les livres d'église imprimés à Troyes pour d'autres diocèses.

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1912-1913. L'imprimerie à Troyes pendant la Ligue (extr. du Bulletin du Bibliophile).

En présence de recherches si méritoires, la Commission a cru pouvoir prendre 500 francs disponibles sur les arrérages du prix Brunet, pour récompenser l'activité féconde de M. Morin.

Après avoir épuisé nos ressources, c'est un devoir pour nous de proclamer la haute valeur de deux ouvrages, en leur accordant une mention très honorable. La Commission a témoigné jadis, d'une manière effective, sa reconnaissance à MM. Frédéric Lachèvre et Julien Baudrier; elle leur renouvelle aujourd'hui ses félicitations.

M. Frédéric Lachèvre vient de donner au public: Les Recueils collectifs de poésies libres et satiriques, publiés depuis 1600 jusqu'à la mort de Théophile (1626); Paris, 1914, in-4o, xvi et 599 p. (Le libertinage au XVII® siècle, IV). Dans ce nouveau volume, qui complète en quelque sorte les quatre volumes de sa Bibliographie des recueils collectifs de poésies publiés de 1597 à 1700, et auxquels a été attribuée en 1906 la meilleure part (2.000 fr.) du prix Brunet, M. Frédéric Lachèvre s'est appliqué à respecter l'honnêteté, fort souvent enfreinte par les auteurs

des poésies qu'il y a répertoriées. Conçu sur le même plan que les quatre précédents, exécuté avec le même soin, on retrouve dans ce nouveau volume les qualités de précision dans le détail et d'information exacte qui en font un répertoire des plus utiles pour l'histoire de la littérature. poétique du XVIIe siècle français.

La Bibliographie lyonnaise de M. le président Baudrier, continuée et publiée par son fils, M. Julien Baudrier, forme aujourd'hui onze gros volumes, publiés de 1895 à 1914. Le Président à la Cour d'appel de Lyon avait consacré tous les loisirs de sa carrière à fouiller les archives municipales et départementales, ainsi que les minutes des notaires pour relever toutes les mentions relatives aux imprimeurs et aux libraires de sa ville. Son fils, non content de faire connaître les détails biographiques extraits des actes publics et privés, y a joint la description minutieuse d'un grand nombre de livres imprimés à Lyon au xvie siècle. Des centaines de reproductions en facsimilé illustrent chaque volume et en rehaussent l'intérêt. Si les imprimés du XVe siècle commencent à être suffisamment décrits dans des publications françaises et étrangères, ceux du xvie sont encore connus d'une manière très défectueuse. Pour décrire les productions de l'industrie lyonnaise, M. Julien Baudrier en a cherché des exemplaires dans d'innombrables bibliothèques de France et de l'étranger. La publication constitue un travail de premier ordre qui fait le plus grand honneur à la science française. L'Académie lui a décerné, en 1900, la moitié du prix Brunet, et en 1912, le rapport de notre Commission lui a renouvelé l'expression de son estime.

Nous apprenons, au dernier moment, la mort de M. Julien Baudrier, encore en pleine activité, à l'âge de cinquante-quatre ans. C'est, pour la science bibliographique, une irréparable perte que notre Académie, comme les bibliophiles du monde entier, ressentira profondément.

Nous aurions désiré que ce savant désintéressé pût voir l'achèvement de son immense entreprise et reçût, avant de mourir, la récompense à laquelle songeaient beaucoup d'entre nous, le titre de correspondant de notre Académie; il en était bien digne! Quoi qu'il en soit, il occupera une place glorieuse dans l'histoire de l'érudition française.

SÉANCE DU 18 JUIN

PRÉSIDENCE DE M. ÉDOUARD CHAVANNES.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne lecture de la correspondance, qui comprend trois lettres de MM. Bel, Espérandieu et Louis. Morin, remerciant l'Académie pour les récompenses qu'elle leur a décernées.

M. Bel ajoute à sa lettre le renseignement suivant : « Quant à la somme qui m'est allouée, elle était d'avance destinée à soulager quelques-unes des misères provoquées par la guerre, et je compte bien l'employer entièrement à secourir momentanément des veuves et des orphelins. »

L'Académie ne peut que remercier M. Bel de l'emploi qu'il compte faire de cette somme.

Au nom de la Commission du prix Lantoine, M. MONCEAUX déclare qu'aucun ouvrage n'ayant été présenté au concours, il n'y a pas lieu de décerner le prix cette année-ci.

SÉANCE DU 25 JUIN

PRÉSIDENCE DE M. ÉDOUARD CHAVANNES.

Le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL donne lecture de la correspondance qui contient :

1o Une lettre de M. le Directeur de l'enseignement supérieur, transmettant à l'Académie l'ampliation d'un décret, en

date du 28 mai 1915, par lequel M. le Président de la République rapporte le décret en date du 19 novembre 1910 approuvant l'élection faite par l'Académie de M. Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff pour remplir la place d'associé étranger devenue vacante par suite du décès de M. Tobler. A partir de ce jour, la place de M. von Wilamowitz-Moellendorff est donc légalement vacante.

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2o Un télégramme du Président de l'Académie royale des Lincei (sciences morales et historiques), en réponse à l'adresse que nous avons votée à la date du 4 juin 1915. En voici la tra

duction :

« L'Académie des Lincei, dans la séance tenue aujourd'hui par la classe des sciences morales, échange avec émotion un fraternel salut, dans le sentiment d'un idéal commun, ayant pour objet le triomphe de la justice, l'union des aspirations vers

la liberté et les droits des nations. >>

<«< Rome, le 21 juin 1915. »

3o Une lettre du Dr Leuthreau, aide-major, sur une tombe que nos soldats ont trouvée en creusant des tranchées dans la péninsule de Gallipoli.

Cette lettre est renvoyée à M. Pottier.

4o Une lettre provenant du Cabinet du Gouverneur général de l'Algérie, demandant, pour la Bibliothèque du Gouvernement de l'Algérie, les suites des publications de l'Académie qui lui ont été accordées à diverses époques. Renvoi à la Commission

des travaux littéraires.

M. Marcel DIEULAFOY a la parole pour une communication :

«Avant de repartir pour le Maroc, je désire faire connaître à l'Académie le résultat des fouilles entreprises à Rabat sur le site aujourd'hui reconnu de la mosquée de Yakoub el Mansour. Bien que commencés depuis plus de neuf mois, les travaux sont loin d'être terminés, mais l'histoire de la construction et de la ruine de l'édifice a pu être reconstituée, le plan d'ensemble est relevé et, par ses dimensions uniques comme par ses dispositions inusitées, il présente un si grand intérêt que, même en l'état, la découverte constitue une contribution exceptionnelle à l'archéologie musulmane.

« Je dois ajouter que pendant la longue période où le chantier a été ouvert, mes occupations militaires ne m'eussent pas permis de les diriger, si Mme Dieulafoy ne m'eût prêté son précieux concours.

« La tour Hassan ou mieux la tour de Hassân commande de très haut la rive gauche et l'embouchure du Bou Regreg. Depuis de longues années, elle constituait, avec quelques pans d'un mur d'enceinte et de rares colonnes, la plupart décapitées, les seuls vestiges d'un édifice que l'on comprenait avoir été immense. Un épais manteau de terre couvrait les ruines, tandis que des figuiers, des cactus, des aloès gigantesques couronnaient des levées puissantes et divisaient le sol en parcelles où les habitants de Rabat cultivaient les céréales.

<«< D'une manière générale, on répétait que l'édifice avait été entrepris sur des dimensions si considérables qu'il n'avait pas été terminé, et que la tour Hassan, si elle eût été achevée, eût été, soit un minaret, soit un poste de guet.

« Je n'entrerai pas aujourd'hui dans le détail des fouilles; je ne ferai pas non plus le récit des découvertes qui ont permis de dégager les ruines du monument, de reconnaître sa destination, de fixer la date de sa construction et de déterminer l'époque probable et la cause certaine de sa ruine. Faute de temps, je n'ai pu préparer ni une monographie complète, ni rapporter les croquis de détail levés à mesure de l'avancement des travaux. Je demande donc à l'Académie de me faire crédit et de m'excuser si je me borne à résumer les points acquis.

« L'édifice dominé par la tour de Hassân était une mosquée. Elle avait été fondée par le dernier représentant de la dynastie des Almohades, Abou Yousouf Yakoub el Mansour bi Fadl Allah (580 à 595 de l'hégire, soit 1184 à 1199 de J.-C.). Je rappelle que ce sultan remporta la victoire d'Alarcos sur Alfonso VIII de Castille et qu'avant de retourner au Maroc, il avait fait construire à Séville le vieil Alcazar et la mosquée dont la Giralda était le minaret.

« La mosquée de Rabat fut bâtie très vite. Elle était livrée au culte sous le règne du premier successeur de Yakoub el Mansour, le Mérinide Abdel Hakk Nasir Elhakk. D'un passage d'Ibn Batouta, il ressort qu'elle existait encore en 1357, mais un

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