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Coupe AB.

Madaure. Basilique chrétienne du Sud.

(Plan dressé en 1914 par M. Joly, communiqné par M. Ballu.)

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UONDAM BEATUS

ETNVNC BEATIOR

ESANCTUS EPSPLACENTINUS BEMINCATO L I CAFLORENTER

XI TET NVN CETERNA LVCEIAMFRUITVR ICXIT ANNIS LXXX VI

[Hic jacet, q}uondam beatus

[in vita] et nunc beatior

[in mort]e, sanctus ep(i)s(copus) Placentinus. [Per or bem in catholica florenter

[vi]xil et nunc eterna luce jam fruitur. [Vicxit annis LXXXVI.

D'après la forme du chrisme, l'inscription date de la fin du Iv siècle ou de la première moitié du ve siècle. C'est l'épitaphe d'un évêque catholique in catolica florenter vixit (1. 4). Nous connaissons justement un évêque catholique de Madauros, du nom de Placentinus, qui vivait au commencement du ve siècle : il assista, en 411, comme son collègue schismatique, nommé Donatus, à la célèbre conférence de Carthage, qui aboutit à la condamnation de l'Église donatiste (Collat. Carthag., I, 126 : Placentinus, episcopus plebis Madaurensis). Étant donné ces concordances de nom, de lieu, de fonctions et de temps, on ne peut douter que l'inscription récemment découverte soit l'épitaphe du Placentinus qui était, en 411, évêque catholique de Madauros.

2. Mdaourouch, basilique du Sud. Bloc de grès, large de 058, haut de 0m 50, épais de 0m 23. Inscription de six lignes, en lettres irrégulières, qui varient de 0 025 à 0 035.

EREGRIN VS

PRES VITER
RELIGIONIS

KATOLICE

VIXITANIS

LX

m

[Peregrinus,

presviter

religionis

katolic(a)e,

vixit an(n)is LX.

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Épitaphe d'un prêtre, nommé Peregrinus. Noter la graphie presviter (presbyter), et la mention religionis catholicae : comme pour l'évêque Placentinus, les rédacteurs de l'épitaphe ont tenu à marquer que le prêtre Peregrinus appartenait à l'Église catholique, non à la communauté schismatique.

3. Mdaourouch, basilique du Sud. Dalle de calcaire, provenant du dallage; large de 0m 56, haute de 0m 67. Inscription de six lignes, au-dessous d'une croix monogrammatique, accostée de l'x et de l'o, enfermée dans un cercle. Lettres irrégulières et inégales, variant de 0025 à 0 m 045.

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A W

DONATIANVS PRS B
IN EXILIO PROFIDE CA
TO LICAhICA PVT C O L m AD
RELEGATVS RE CESS IT DIE
non AS A PRILES An GII K IN PA
CE UIXIT AnnIS XCVI

Donatianus pr(e)sb(iter),

in exilio pro fide ca

tolica hic aput Coloniam) Mad(aurensem)
relegatus, recessit die

nonas apriles an(no) VII K(arthaginis); in pa-
ce vixit annis XCVI.

Épitaphe d'un prêtre catholique, nommé Donatianus, qui avait été persécuté pour sa foi et relégué à Madauros, et qui y mourut in exilio pro fide catolica hic aput Coloniam Madaurensem relegatus (1, 2-4).

L'inscription paraît dater des premières années de la domination byzantine. A la fin de la ligne 5, malgré les difficultés que présente ici le déchiffrement, nous avons cru pouvoir lire an(no) VII K(arthaginis). L'ère visée à cet endroit est probablement la reprise de Carthage par les Byzantins en 534 ère dont l'on a déjà constaté l'emploi, non seulement sur des monnaies carthaginoises de Justinien, mais encore dans une inscription de Bône, et peut-être aussi dans une inscription de Youks (Aquae Caesaris, à l'Ouest de Theveste). En ce qui concerne la nouvelle épitaphe de Madauros, l'interprétation proposée s'accorde pleinement avec les données chronologiques fournies par les formules et par l'aspect du chrisme, qui nous reportent également au vre siècle. On a donc tout lieu de croire que le prêtre Donatianus est mort en l'an VII de la reprise de Carthage, soit en 540 de l'ère chrétienne. On ne saurait dire à la suite de quelle persécution ce prêtre catholique avait été relégué à Madauros, ni d'où il était

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