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sauront comprendre qu'il est temps pour eux de se tenir en garde s'ils ne veulent voir éclater sur eux la tempête religieuse, et qui plus est, le brigandage révolutionnaire organisé contre la propriété et contre tous les éléments de l'ordre social. Que la situation de la Suisse éveille leur torpeur, se souvenant que pour eux tout est en péril, alors que l'édifice voisin est attaqué par la flamme!!

niste et révolutionnaire, elle avait ac- |
quis dans les cabinets étrangers; elle
pense peut-être sans inquiétude et peut
être même qu'en Europe l'on verra avec
quelque satisfaction l'holocauste qu'elle
offre au Moloch d'un philosophisme anti-
chrétien, au fond duquel fermente l'a-
narchie! Ah! si la France était, comme
Rome autrefois, régie par un sénat ca-
pable d'une politique à longue vue, il
s'écrierait sans doute : CAVEANT CON-
SULES! Malheureusement, en France,
consuls et sénat semblent également in-
intelligents de la situation et des dan-
gers de l'époque; mais les catholiques ardet.

Le comte d'HORRER.

Tunc tua res agitur paries cùm proximus

FOI ET LUMIÈRES.

CONSIDÉRATIONS SUR LES RAPPORTS ACTUELS DE LA SCIENCE ET DE LA CROYANCE, saivies du Réglement et du Discours d'ouverture de la Société Foi et lumières de Nancy; seconde édition comprenant quelques-uns des morceaux lus dans les séances de cette Académie chrétienne '.

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au

Ce principe éminemment chrétien de | Nous pourrions citer l'Institut religieux l'association a reçu, depuis quelques et littéraire d'Aix, l'Institut catholique années, en France, au sein du monde de Lyon, le Cercle catholique de la rue laïque, de nouvelles et importantes ap- de Grenelle; ceux qui viennent d'être plications. L'une des plus utiles qu'il pût fondés à Clermont, à Rennes, obtenir à notre époque était, sans con- Mans, etc. Hormis l'Académie de la tredit, la création de sociétés littérai- Religion, à Rome, qui possède l'antéres où la science vint, comme la charitériorité aussi bien que la primauté, la en d'autres œuvres, se purifier et s'ani- société Foi et Lumières de Nancy a été mer au foyer commun de la religion. Il la première de ces utiles réunions forn'y avait pas de service plus réel à ren-mées pour l'alliance des deux grands dre à la foi, que de former, en dehors de l'action proprement ecclésiastique, des centres intellectuels et moraux, où fussent encouragés, où s'éclairassent l'un l'autre, par des conversations doctes et paisibles, tous ceux qui joignent aux convictions catholiques le goût des lettres et l'amour de l'étude. Ainsi se sont établies, dans ces derniers temps, de studieuses réunions chrétiennes, espèces de salons sérieux, ou, si l'on veut, d'académies sans prétentions, qu'est venue peupler une classe d'hommes instruite et régénérée. Elles se développent et se multiplient chaque jour.

1 1 vol. in-8°, chez Waille, éditeur, rue Cassette,

6. Paris. Prix: 7 fr.

intérêts, dont elle a pris les noms pour devise. Elle est, croyons-nous, la seule qui ait une existence légale reconnue par le gouvernement. Conçue dès 1857 par un homme de foi vive et de science profonde, cette société a été l'origine ou du moins le premier symptôme du mouvement religieux qui travaille aujourd'hui les provinces de l'Est. Elle a groupé, en dépit des vieux restes de préjugés ou des nuances d'opinions, les hommes intelligents et sincèrement chrétiens, et préparé ainsi, sinon causé directement, la naissance des œuvres nombreuses qui distinguent parmi toutes les villes l'ancienne et charmante capitale de la Lorraine. De là est sortie, entre autres, grâce au dévouement ad

mirable de quelques jeunes gens d'élite, l'Espérance, défenseur éclairé des principes de liberté, de justice et d'honneur, précédée, du reste, dans cette carrière, à dix ans d'intervalle, par le Courrier lorrain, dù, si nos souvenirs sont exacts, à la même inspiration que Foi et Lumières.

Dès l'époque de sa constitution définitive, en 1839, la société avait publié le remarquable discours de son président, M. de Dumast, et des considérations sur les rapports actuels de la science et de la croyance. Ce sont ces dernières, complétées et devenues un volume, qu'elle vient de faire paraitre de nouveau, en y ajoutant, outre son règlement et le discours d'ouverture, quelques-uns des morceaux lus dans les séances ordinaires. Ceux-ci, intéressants par leur objet et le talent sérieux des auteurs, témoignent de l'autorité des membres de la société; ils sont un échantillon de leurs travaux intérieurs, et plusieurs d'entre eux méritent d'être signalés. Mais les Considérations forment toujours le morceau capital de la nouvelle publication; nous nous attacherons premièrement à les faire connaître.

Nous ne craignons pas de dire, tout d'abord, qu'elles nous ont paru l'une des œuvres les plus solides et les plus utiles de ces derniers temps. Elles présentent un résumé substantiel, clair et complet, bien qu'abrégé, des questions qui se rattachent aux rapports actuels de la religion et de la science. Laissant de côté les anciennes preuves qui se trouvent partout, elles réfutent, par les arguments découverts de nos jours, les objections récentes aussi de l'incrédulité. C'est donc un manuel d'apologétique chrétienne au 19° siècle, un vade mecum, où chacun peut trouver de quoi soutenir pertinemment la discussion contre les gens instruits, mais imbus de préjugés contre les bavards impies qui s'arrogent le ton doctoral, sans avoir le premier mot de la science, et même contre les savants. Les prêtres, qui ont peu de temps et de ressources; les hommes du monde, à qui manquerait surtout le courage, ne peuvent se procurer et lire tous les écrits où se trouvent

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rectifiées les erreurs modernes, cercle mouvant, toujours le même au fond, mais sans cesse renouvelé dans ses apparences. Le travail de la société Foi et Lumières leur tiendra lieu d'un grand nombre de livres que peu de personnes ont à leur disposition. Et les eùt-on entre les mains, eût-on la patience de les lire, la force manquerait à plusieurs pour en coordonner les résultats; tandis que dans les Considérations tout est à sa place, enchaîné et déduit avec un ordre qui facilite l'intelligence des choses et les fortifie en même temps. La société n'a pas voulu donner une simple compilation; elle a fait autre chose qu'entasser une masse de témoignages assemblés de toutes parts; en se les assimilant et les mêlant aux produits de sa propre pensée, elle leur a imprimé l'unité par fusion, elle leur a communiqué organisme, chaleur et vie. Un autre service important dont nous la louerons, c'est d'avoir apporté une extrême sincérité dans le choix de ses moyens. Les raisons probantes ont été contrôlées avec soin, et l'on a écarté toutes celles qui pouvaient paraitre contestables à des esprits difficiles. Il ne faudrait pas, en effet, exposer les soldats de la vérité catholique à voir se briser dans leurs mains les armes dont on les aurait munis.

Après avoir montré l'utilité de ce travail, nous devons esquisser sa forme et ses dispositions. Il se compose d'un texte divisé en paragraphes, appuyé de notes nombreuses, et suivi d'appendices, dont quelques-uns sont des monographies complètes. Les points capitaux sont la matière du texte; les explications ou citations, l'objet de notes; les spécialités et détails, le sujet des appendices. On voit tout de suite que ce plan entraîne un grave inconvénient, qui résulte, du reste, de la nature eliemême du travail; c'est qu'il ne peut être lu; il a besoin d'être étudié. L'auteur remarque que les Considérations, pour qu'on les choisisse bien et qu'on en tire un profit réel, exigent au moins trois lectures: la première, toute déchiquetée, interrompue à chaque ligne par le besoin de consulter les notes; la seconde, coupée par des suspensions,

moins fréquentes, mais plus longues, I pied, la totalité des précieux docu

puisqu'il faut y intercaler l'étude des appendices; la troisième, qui, permet tant de suivre enfin le texte d'un bout à l'autre, commence seulement à faire embrasser l'ensemble de la pensée. Encore est-il évident que sans une révision du tout, sans une quatrième lecture, ultérieurement faite à loisir, bien des choses échappent toujours, et que l'on ne pourra pas se flatter de posséder pleinement sa matière. Le consciencieux auteur ne cherche pas à dissimuJer, au début de la route, la difficulté | du chemin. Il sait qu'il ne fait pas une de ces brochures éphémères que l'on parcourt des yeux, mais un ouvrage durable, classique, si je puis ainsi parler, auquel on revient sans cesse, et que l'on finit par posséder de mémoire. Il excuse, d'ailleurs, ce défaut par une raison qui efface et fait oublier le désagrément de la forme.

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ments que chacun trouvera renfermés, à la tête du présent volume, en deux cent quarante-quatre pages.

La pensée mère des Considérations est la peinture du mouvement de descente et du mouvement d'ascension des croyances religieuses; elle comprend deux esquisses parallèles, le 18° siècle et le 19° siècle. Le livre s'ouvre donc par un portrait de Voltaire, symbole de la première de ces époques, dont il résume en lui tout l'esprit. Ce portrait, neuf et fini, n'est point flatté. Il est sévère, mais juste; c'est la nature prise sur le fait, la vérité nue, horrible, tracée d'une main ferme, impartiale. On ne peut pas dire à l'auteur, comme l'un des interlocuteurs des Soirées de Saint-Pétersbourg, Citoyen, voyons le pouls! Après chaque épithète, chaque assertion, sont accumulés au bas de la page des faits, des textes, des extraits de lettres de Voltaire lui-même; de ces lettres que ses amis ont cru publier pour ajouter à sa gloire, et dont les recueils s'augmentent chaque jour pour sa honte. Les personnes qui ont vu dans ce tableau du fanatisme et de la passion, ou celles qui l'ont pris pour un épisode au moins inopportun, se sont également trompées. Elles n'ont pas fait attention à la place qu'il occupe en tête du volume. A lui seul, il caractérise tout le 48° siècle, dans celui qui en est le plus complet représentant. Nous insistons sur cette idée, parce que nous avons entendu des lecteurs distraits ou malintentionnés, blâmer comme inutile ou méchante cette peinture énergique et fidèle. La méprise, du reste, était grossière, puisque l'auteur avait dit, dans un appendice de la première édition: « Après tout, qu'avons-nous voulu? accumuler sur un homme des malédictions même équitables? le couvrir, comme

Pour éviter la triplicité de classement, il eût fallu sacrifier la brièveté de l'ouvrage, par conséquent son bon marché. Certes, dit le président de Foi et Lumières, au lieu de ces renvois perpétuels qui, signalant au passage sur la route de l'objet principal, des centaines d'objets secondaires, mais les séparant du premier, loin de chercher à les y fondre, — s'attachent à circonscrire celui-ci, et le tiennent dégagé pour le mener promptement à conclusion, il aurait été sans contredit bien plus commode aux lecteurs que, de la même façon dont on broche des fleurs dans un fond, on n'eût formé de l'essentiel et des accessoires qu'un seul tissu. A la rigueur, et, sauf exception pour les simples indications bibliographiques, la chose était possible; mais elle ne l'était qu'avec une forme d'écrit radicalement différente, conçue d'une tout autre manière, et qui demandait d'immenses développements. En renon-individu, d'injurieuses épithètes? et çant à la méthode des annotations et des coupures, méthode sautillante, nous l'avouons, dont l'avantage ne consiste point en agrément, -il eût fallu plus que tripler l'étendue de l'ouvrage. Quatre épais in-octavo n'eussent pas été de trop pour soutenir, dans le système d'une rédaction homogène et de plain

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cela parce qu'il les a méritées et qu'on les lui donne trop peu? - Nullement. Un projet si mesquin ne siérait ni à la grandeur du majestueux ordre d'idées dont s'occupe cette brochure, ni aux sentiments charitables qui animent des chrétiens sincères. La haine que leur inspire le péché, ils ne l'étendent point

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tianisme a fait de nos jours des pas immenses, et si nous voyons luire enfin, à travers des nuages encore bien noirs, le retour d'une clarté longtemps disparue, il n'en faut pas conclure que les fidèles puissent se reposer. L'ère de révolte effrénée contre Dieu, la fièvre criminelle d'impiété dont Luther donna le signal, et qui bouillonne encore depuis trois siècles, aura son terme, assez prochainement peut-être; mais ce terme ne sera autre que l'âge mûr des peuples européens, et la vérité devra être défendue avec des armes nouvelles, proportionnées aux nouvelles forces qu'elle aura à vaincre. Plus que jamais la lutte est devenue virile, et c'est par des études viriles que l'athlète chrétien doit s'y préparer.

Le volume dont nous parlons a pour but, comme nous l'avons dit déjà, de lui en fournir les éléments. Parcourant les divers ordres des connaissances humaines, l'auteur fait voir la convergence des études modernes vers la foi: la divine sincérité des livres saints établie par les sciences naturelles, par l'examen des traditions et des monuments anciens ou de l'état actuel de la Judée, qui réalise les malédictions des prophètes; le bien produit par le mouvement du saint-simonisme et du fourriérisme, lesquels ont démasqué le monstre du panthéisme et préparé chez plusieurs les voies à la foi, en déblayant

aux pécheurs; la vengeance la plus évidemment juste, ils la laissent encore au Très-Haut. - Voltaire donc, dans tout ceci, n'a été pour nous qu'un type, et rien de plus. En épousant les préjugés, les passions, les habitudes de son temps; en les concentrant autour de lui et en lui; en se faisant leur champion, leur avocat, leur poëte; en les exprimant au degré le plus intense - et par ses actes durant quatre-vingts-ans, et par sa plume merveilleuse, qui les fera vivre dans tous les âges, il en est devenu la personnification parfaite. C'est comme tel que nous avions à l'examiner. Et ailleurs : «Voltaire, aujourd'hui, devant la science intelligente, n'est plus un homme, mais un peuple, mais une époque, mais un ensemble d'idées... Après avoir indiqué, dans ce morceau, quel était, à l'époque de la révolution, l'état déplorable de la religion, proclamée responsable de mille horreurs dont on lui imputait la cause, jugée en outre ridicule, puis inutile ou nuisible, puis enfin positivement fausse, l'auteur, pour arriver au temps présent, la montre se relevant de ses ruines. Reconnue d'abord innocente par une persuasion qui s'établit et se consolide peu à peu, sous la Convention et le Directoire, la religion catholique commença, vers l'époque du Consulat, à être réputée non-seulement innocente, mais poétiquement belle; et déjà, sur la fin de l'Empire, personne ne lui contes-le terrain du 18° siècle; l'histoire, avec tait ce double titre. Sous les deux règnes qui suivirent, le résultat progressif des études fut de prouver, en outre, qu'elle était utile au genre humain. Enfin, depuis la Révolution de juillet, ceux qui continuent à s'occuper de ces matières ne se bornent plus à la considérer comme innocente, comme belle ou comme utile (ces trois qualités lui deviennent acquises), mais ils se mettent sérieusement à l'examiner en tant que vraie...; ce dernier point leur paraissant, avec raison, le seul essentiel à constater. Ainsi la question, replacée presque d'hier seulement sur ses bases réelles, se présente maintenant d'une manière dont elle n'avait plus guère été posée dans les esprits depuis un demi-siècle. » Toutefois, si la justification du chris

ses deux sœurs, l'exégèse et l'archéologie, réhabilitant tour à tour les époques, les institutions, les hommes flétris par l'école philosophique et protestante. Ensuite il énumère les conversions multipliées qui ont eu lieu, depuis le commencement du siècle, parmi les hommes d'élite de tous les partis; puis il peint la crise du protestantisme, et il termine par des considérations génėrales sur les pensées encourageantes qui doivent résulter de tous ces faits:

Ce sont là, certes, des conquêtes; il y a là du chemin parcouru, du terrain regagné. Et si, après tant d'arguments repoussés, il en reste encore à détruire,... eh bien! chrétiens, acceptonsen la tâche. Quand nos prédécesseurs ont tant fait, ne ferions-nous rien à

Tel est l'ordre de ce livre, court, mais fort, qui renferme en peu de mots une multitude d'idées, groupées et développées avec un art infini. Nous étions disposé à lui adresser humblement un léger reproche au point de vue de la forme; mais en y réfléchissant mieux, nous avons reconnu que la longueur des périodes tenait à la nécessité d'offrir en un seul coup d'œil, des pensées accumulées avec une sorte d'exubérance, et que ce style rapide et saccadé a l'avantage de faire défiler, pour ainsi dire, au pas accéléré, devant le lecteur, les choses passées en revue.

notre tour! Chaque siècle doit prendre | ser chez eux cette délicatesse naturelle sa part dans ce travail de réfutation de qui se plaisait à sentir reposer sur de l'erreur, bien qu'il n'appartienne à au- bien moindres assurances son dévouecun siècle d'en finir avec les disputeurs ment plus spontané, plus téméraire, impies.... pour ainsi dire. Car s'il est heureux, en un sens, que l'adhésion aux vérités chrétiennes soit rendue facile jusqu'à ne réclamer désormais des néophytes qu'un très-modique effort de volonté..., les autres toutefois, qui possèdent déjà des choses du ciel un peu de connaissance et d'amour, ne sauraient guère voir sans quelque ombre de mélancolie s'ouvrir un chemin terre à terre, une voie presque démonstrative, qui restreint si fort l'exercice du courage d'esprit et la | carrière du sacrifice intellectuel. En se rappelant ce mot du Sauveur: Heureux ceux qui auront cru sans avoir vu, le vétéran catholique regrettera toujours un peu les nuages moins éclaircis qui rendaient sa foi plus méritoire ; et souvent il sera tenté de dire à Dieu, comme sur le ton d'un doux reproche: << Seigneur, vos témoignages vraiment nous sont devenus trop croyables. » Testimonia tua, Domine, credibilia facta sunt NIMIS.

Nous ne saurions donc trop recommander cet ouvrage, qui contient réelment ce que tout chrétien doit savoir pour se rendre compte de sa croyance, la défendre au besoin, et s'y attacher de plus en plus, en la voyant si belle et si vraie. Il y a dans ce retour de la science, dans cet hommage souvent involontaire rendu par elle à la foi, quelque chose de consolant, et qui doit nous donner un redoublement de courage; car nous y trouvons l'assurance | que jamais il ne faut désespérer, et qu'au bout de son chemin, quelque long qu'il soit, l'erreur finit toujours par reconnaître la vérité. Ce faisceau de preuves et de témoignages, cette évidence presque démontrée du christianisme, inspirent à l'auteur une sorte d'effroi en même temps qu'un élan de reconnaissance : « Puissions-nous, ditil à la fin de son dernier appendice, puissions-nous, de plus en plus fidèles, croître en ardeur dans notre apostolat, en voyant combien le Seigneur se dévoile, et comme il redouble ses appels à la génération qui vient. Quel sujet d'encouragement pour d'impuissants ouvriers, rarement payés de réussite, que le surcroît de clartés religieuses, offert sans eux et à si peu de frais aux investigateurs modernes! Non que ce bonheur, qui, dans l'intérêt d'autrui, fait tressaillir de joie les serviteurs du Très-Haut, ne vienne légèrement frois

Les Considérations sont suivies du Règlement de la Société catholique nancéienne pour l'alliance de la foi et des lumières, approuvé par le gouvernement. Il pourrait servir de modèle pour la fondation de sociétés semblables dans les villes qui renferment un nombre suffisant d'hommes instruits et chrétiens. A Nancy, on a réuni deux choses également utiles: une certaine existence académique qui se révèle par des séances, des lectures publiques et des travaux communs; puis un cabinet de lecture constamment ouvert, où l'on trouve une bibliothèque, des journaux, des conversations libres et ininterrompues qui peuvent avoir beaucoup de charmes, parce qu'elles ont lieu entre gens de connaissance. Nos cercles parisiens, où l'on ne rencontre que par hasard un ami au milieu de confrères nombreux et inconnus, n'offrent pas la même facilité de causerie.

Le discours d'ouverture, prononcé dans la séance d'inauguration du 25 juil. let 1858, expose éloquemment l'histoire de l'œuvre, son but, les moyens de l'at

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