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CHANDE PORTE INTERIEURE DE LEOLISE DE CLUNET lu ei costume crimaire

qu'ils n'étaient plus nécessités par les nouveaux usages. II y avait seulement, à gauche de la porte d'entrée, une table de pierre, de quatre pieds de long sur deux pieds et demi de large, conservant assez la forme d'un petit autel son emploi paraissait ignoré. Seulement les mères et les nourrices avaient conservé la superstitieuse habitude d'y apporter leurs enfans, afin de les empêcher de pleurer. Elles nommaient cette table la table de St.-Criard, et tous les efforts du monastère n'avaient pu déraciner cette crédulité populaire.

Au fond du vestibule se présentait le portail véritable et primitif de la basilique : ce portail, devenu intérieur, avait 20 pieds de hauteur et 16 de largeur. Ses jambages étaient décorés de huit colonnes, quatre de chaque côté, dont les intervalles étaient remplis par des ornemens riches et variés: trois étaient d'un seul bloc. La première était taillée en réseau, la deuxième en vis, la troisième chargée de rosaces placées dans les cannelures, la quatrième nue et sans ornemens. Les battans de la porte avaient été recouverts de peintures. C'est au-dessus de cette porte qu'était placée cette énorme pierre, que St. Hugues avait pu seul soulever et placer mystérieusement pendant la nuit.

Cette fameuse pierre servait d'imposte à tout le portail; elle était d'un seul bloc de trois pieds d'épaisseur: 23 figures y avaient été taillées en relief. Les ouvriers qui construisaient l'église avaient remarqué au milieu d'eux un homme merveilleux qui les surveillait sans cesse, travaillait avec eux, et ne partageait jamais leur nourriture; ils ne doutaient pas que ce fût un ange qui présidait à l'édification de la maison de Dieu; mais d'autres croyaient y reconnaître St. Hugues lui-même, qui ne quittait les ouvriers qu'à l'heure des repas, ou bien pour les exercices du chœur.

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