Heywood, l'un des plus anciens poètes dramatiques anglais, était surtout connu à la Cour comme bouffon ou diseur de bons mots (Jester), ce qui lui rapportait davantage que la poésie. Il avait été en grande faveur auprès de la reine Marie Tudor; mais, comme il passait pour catholique zélé, il jugea prudent de quitter l'Angleterre à l'avènement d'Elisabeth, Le plus rare de ses ouvrages est l'Araignée et le Moucheron, 1556, in-4°. Au frontispice, on voit le portrait en pied de l'auteur, avec un poignard à la ceinture, et, en tête de chacun des 77 chapitres du livre, l'effigie d'Heywood est répétée dans diverses attitudes, tantôt debout, tantôt assis devant un livre ouvert sur une table, près d'une fenêtre tapissée de toiles d'araignée.

Tycho Hoffmann, écrivain danois du xvin siècle, a rédigé le texte allemand d'un des plus beaux livres à figures qui aient été publiés à cette époque, le recueil des Portraits historiques des hommes illustres de Danemark, 1746, 6 parties en 2 vol. in-4°. Ces deux volumes sont ornés de gravures dues aux plus célèbres artistes français, anglais, hollandais et allemands du temps. On remarque que la grandeur et la qualité du papier varient dans les différentes parties; ce qui donne à penser qu'elles n'ont pas été imprimées de suite, ni peut-être dans la même ville. On doit trouver, à la fin du second volume, un supplément contenant les vies et les portraits de trois hommes. illustres de date plus récente, le grand chancelier Griffenfeld, et les marins Adeler et Tordenskiold. Il y a aussi une édition danoise de cet ouvrage avec des additions, mais dans laquelle les épreuves des gravures sont bien inférieures.

Frédéric-Charles Gottlob-Hirsching, laborieux écrivain allemand, mourut en 1800, dans sa 38me année. Peu

vrai qu'il ne faisait guère que compiler comme l'abbé Trublet, et se préoccupait moins de la qualité que de la quantité! Il y a toutefois des choses encore intéressantes pour les amateurs dans sa Description des principales bibliothèques de l'Allemagne (Erlang, 1786, 4 vol. in-8°). La même année il publia 6 vol. in-8° de Notices sur les tableaux et recueils d'estampes les plus curieux du même pays, qu'on peut aussi consulter utilement, mais avec précaution, car il allait trop vite en besogne pour ne pas commettre bien des erreurs. Il n'y a pas, je pense, un second exemple de travaux aussi considérables de ce genre, publiés par un jeune homme de vingt-cinq ans. Il avait ensuite entrepris un Dictionnaire des célébrités du xvIIIe siècle, et en avait déjà publié cinq gros volumes, comprenant la moitié des lettres de l'alphabet, quand il mourut, ou peutêtre en mourut. Ce dictionnaire a été continué et terminé par Ernesti et autres.

Hommel, professeur de droit civil, féodal, canonique, etc., à Leipzig, de 1750 à 1781, était un écrivain à la fois profond et spirituel, deux qualités qui vont rarement ensemble. On les trouve réunis au plus haut degré dans un de ses ouvrages, intitulé Litteratura juris, dont la première édition avait paru en 1761. Mais il vaut mieux avoir la seconde, totalement refondue et avec figures ajoutées (Leipzig, 1779, in-8°). Cet ouvrage aussi amusant qu'instructif est divisé en deux parties, l'une bibliographique, l'autre biographique. La première comprend des notices sur les ouvrages les plus importants dans les diverses branches de la jurisprudence, sur quelques livres du même genre, peu connus et dignes de l'être davantage, une curieuse notice historique sur les controverses qui s'étaient élevées depuis trois siècles entre les jurisconsultes, etc. Dans la partie biographique, il est question

Heywood, l'un des plus anciens poètes dramatiques anglais, était surtout connu à la Cour comme bouffon ou diseur de bons mots (Jester), ce qui lui rapportait davantage que la poésie. Il avait été en grande faveur auprès de la reine Marie Tudor; mais, comme il passait pour catholique zélé, il jugea prudent de quitter l'Angleterre à l'avènement d'Elisabeth, Le plus rare de ses ouvrages est l'Araignée et le Moucheron, 1556, in-4°. Au frontispice, on voit le portrait en pied de l'auteur, avec un poignard à la ceinture, et, en tête de chacun des 77 chapitres du livre, l'effigie d'Heywood est répétée dans diverses attitudes, tantôt debout, tantôt assis devant un livre ouvert sur une table, près d'une fenêtre tapissée de toiles d'araignée.

Tycho Hoffmann, écrivain danois du xvII° siècle, a rédigé le texte allemand d'un des plus beaux livres à figures qui aient été publiés à cette époque, le recueil des Portraits historiques des hommes illustres de Danemark, 1746, 6 parties en 2 vol. in-4°. Ces deux volumes sont ornés de gravures dues aux plus célèbres artistes français, anglais, hollandais et allemands du temps. On remarque que la grandeur et la qualité du papier varient dans les différentes parties; ce qui donne à penser qu'elles n'ont pas été imprimées de suite, ni peut-être dans la même ville. On doit trouver, à la fin du second volume, un supplément contenant les vies et les portraits de trois hommes illustres de date plus récente, le grand chancelier Griffenfeld, et les marins Adeler et Tordenskiold. Il y a aussi une édition danoise de cet ouvrage avec des additions, mais dans laquelle les épreuves des gravures sont bien inférieures.

Frédéric-Charles Gottlob-Hirsching, laborieux écrivain allemand, mourut en 1800, dans sa 38me année. Peu

vrai qu'il ne faisait guère que compiler comme l'abbé Trublet, et se préoccupait moins de la qualité que de la quantité! Il y a toutefois des choses encore intéressantes pour les amateurs dans sa Description des principales bibliothèques de l'Allemagne (Erlang, 1786, 4 vol. in-8°). La même année il publia 6 vol. in-8° de Notices sur les tableaux et recueils d'estampes les plus curieux du même pays, qu'on peut aussi consulter utilement, mais avec précaution, car il allait trop vite en besogne pour ne pas commettre bien des erreurs. Il n'y a pas, je pense, un second exemple de travaux aussi considérables de ce genre, publiés par un jeune homme de vingt-cinq ans. Il avait ensuite entrepris un Dictionnaire des célébrités du xvII° siècle, et en avait déjà publié cinq gros volumes, comprenant la moitié des lettres de l'alphabet, quand il mourut, ou peutêtre en mourut. Ce dictionnaire a été continué et terminé par Ernesti et autres.

Hommel, professeur de droit civil, féodal, canonique, etc., à Leipzig, de 1750 à 1781, était un écrivain à la fois profond et spirituel, deux qualités qui vont rarement ensemble. On les trouve réunis au plus haut degré dans un de ses ouvrages, intitulé Litteratura juris, dont la première édition avait paru en 1761. Mais il vaut mieux avoir la seconde, totalement refondue et avec figures ajoutées (Leipzig, 1779, in-8°). Cet ouvrage aussi amusant qu'instructif est divisé en deux parties, l'une bibliographique, l'autre biographique. La première comprend des notices sur les ouvrages les plus importants dans les diverses branches de la jurisprudence, sur quelques livres du même genre, peu connus et dignes de l'être davantage, une curieuse notice historique sur les controverses qui s'étaient élevées depuis trois siècles entre les jurisconsultes, etc. Dans la partie biographique, il est question

faire des vers, des femmes qui, par contre, se sont oubliées à faire de la jurisprudence, etc. C'est un pêle-mêle fort original de choses sérieuses et gaies, terminé par un tableau chronologique dans lequel les jurisconsultes sont classés à la date de leur mort, depuis 1408 jusqu'en 1760.

Litteratura juris mérite de passer au rang des livres d'amateur. On pourrait y joindre, comme complément, l'ouvrage du même auteur, intitulé Effigies jurisconsultorum in indicem redactæ, Leipzig, 1760, in-8°. C'est une table alphabétique de tous les jurisconsultes dont Hommel avait pu recueillir les portraits gravés, avec les indications du format, du graveur, et de la collection où ils se trouvent; et la description des médailles frappées en leur honneur.

y

Pierre de l'Hostal, écrivain béarnais du xvr° siècle, qui s'intitulait seigneur de Roquebonne, Sendos et Maucor, était un individu fort extravagant, sinon absolument fou, comme le prétend Bayle. On ne sait presque rien de sa vie, mais il est auteur de plusieurs ouvrages recherchés pour leur bizarrerie et leur rareté. En voici l'indication : Discours philosophiques..... Paris, 1579, in-8°; Le soldat français, id. 1604 et 1606, in-8°. Il conseille à Henri IV de recommencer la guerre avec l'Espagne pour lui reprendre toute la Navarre. Cet écrit, bourré de citations latines, fut tourné en ridicule dans deux écrits par un satirique qui avait adopté le pseudonyme de maître Guillaume, fou du Roi. L'un de ces écrits est intitulé: Réponse de Me Guillaume au Soldat français, faite en présence de Henri IV (1605); l'autre, l'Appointement de M.....e faict par Mathurine entre le Soldat français et maître Guillaume, in-12 s. d. L'Hostal riposta par deux pamphlets, publiés l'un et l'autre en 1606: la Victoire du Soldat français contre Me Guillaume, et l'Anti - Ther site.