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826 Desrais (C. L.). Médaillon pour un portrait avec attributs divers; en dessous, une frise représentant l'attaque de la Bastille. 120 fr.

A la plume et lavis d'encre de Chine.

840 École Française du xvIIe siècle. Le jeu du roi, - Le jeu de la reine. Composition dans un cartouche ornementé, pour éventails des dames et demoiselles de la cour. A la plume.

- 200 fr.

878 Maréchal. L'Observatoire, deux vues différentes.— Fontaine de Jean Goujon au Luxembourg. Le Luxembourg. Quatre dessins à la plume et lavis de bistre.

882 Nanteuil (Robert.). Portrait de Louis XIV. Aux crayons de couleur et lavis.

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290 fr.

215 fr.

886 Oppenor (G.-M.). Modèle de cheminée monumentale. 230 fr.

A la sanguine.

888 Ouvrié (Justin) et Bonhommé. Costumes et cérémonies qui ont eu lieu au mariage de S. A. R. le duc d'Orléans avec la princesse Hélène de Mecklembourg. 280 fr.

Trente-six dessins à la plume et aquarelle.

899 Slodtz. Bal à l'occasion du mariage de Monseigneur le Dauphin. 107 fr.

A la plume et lavis d'encre de Chine.

891 Prieur. Écussons. Lustres. Torchères.

et frises d'ornements, etc. 2,725 fr.

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Quarante-deux dessins à la plume et lavis, rehaussés de couleur, sur fond teinté. Pourront être divisés en plusieurs lots.

893 Ranson. Panneau décoratif en largeur. 200 fr.

A la plume et lavis d'aquarelle.

896 Riesener. Secrétaire à table en bois d'acajou, dont les panneaux seront fournis en bois peint en forme de frise antique représentant des figures, sera orné de légers bronze doré d'or moulu, pour ce la some de 3,600 liv. Riesener. 185 fr. Dessins très curieux à la plume et lavis de bistre; en bas est l'inscription rapportée ci-dessus.

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900 Taylor (Le baron). Sous ce numéro, il sera vendu six portefeuilles de dessins et croquis, par Dauzats, Ciceri, Mayer, Jorand, Laurens, Chapuy, Viollet-le-Duc et autres artistes ayant travaillé aux ouvrages du baron Taylor: Voyages pittoresques et romantiques de l'ancienne France, et: La Syrie, l'Égypte, la Palestine et la Judée.

911 Scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Treize pièces de différentes grandeurs.

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Superbes miniatures, sous forme d'initiales historiées, provenant d'un antiphonaire du quinzième siècle. L'art florentin y brille de tout son éclat. Elles sont l'œuvre de plusieurs artistes. Quelques-unes de ces compositions ont la valeur de petits. tableaux, par leur belle ordonannce, par la correction du dessin, l'expression des physionomies et l'harmonie du coloris. Voici l'indication des sujets: 10 Moïse, et plusieurs personnages; 2o Dieu parlant à David (?); 3o la Naissance de la sainte Vierge; 4o Jésus calmant la fureur des flots; - 50 la Résurection; 6° l'Ange fermant le Saint-Sépulcre; -7° les Saintes Femmes au tombeau du Christ; 8° l'Ascension; 9° la Descente du Saint-Esprit; -10° les Apôtres enseignant aux Gentils ; — 11° l'Assomption de la Vierge; 12° la Sainte Trinité et six Apôtres ; 13° une Procession. Les initiales elles-mèmes offrent un grand intérêt au point de vue décoratif. Elles sont sur fond or.

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1,071 fr.

RACONTARS

D'UN

VIEUX COLLECTIONNEUR

Heureux hommes que les collectionneurs! ils ont toujours à leur portée des sources de jouissances exquises, livres incomparables, faïences de Delft ou de Rouen, tableaux de maîtres, dessins originaux, autographes choisis; sans sortir de leur home, ils cheminent à travers les espaces et les temps, toujours actifs et toujours reposés, évitant l'ennui par la variété et goûtant au milieu de toutes ces délices le plus doux et le plus personnel des bonheurs, celui de se dire : Tout cela est à moi.

C'est un de ces aimables curieux, un des plus aimables,

M. Charles Cousin, vice-président de la Société des Amis des livres, qui nous initie à ses joies, qui nous ouvre un coin de son paradis, de son grenier, comme il l'appelle, mais grenier rempli des plus rares merveilles et qui ferait envie à plus d'un palais. Car M. Cousin n'est point de ces amateurs qui cachent leurs trésors; il montre ce qu'il a, il veut que les autres en jouissent comme lui, et c'est pour cela qu'il vient de publier son magnifique livre, les Racontars illustrés d'un vieux collectionneur. L'auteur aime à parler de lui-même, mais il met dans cette autobiographie tant de bonhomie et de sincérité, à la façon de Montaigne, son écrivain favori, qu'on ne songe pas à lui reprocher cet égotisme; son moi n'a rien de haïssable; tout au contraire, il se traite avec un tel excès de sans façon qu'il se donne le nom de Toqué. Toqué peut-être, mais toqué de toutes les belles et bonnes choses, des curiosités uniques, de l'art sous toutes ses formes, depuis le livre rarissime jusqu'à l'introuvable bibelot. Du reste, en se mettant en scène, M. Cousin y met aussi ses amis, et ils sont, comme tout ce qu'il collectionne, de premier choix. Leurs lettres sont reproduites autographiquement; on rencontre à côté d'un aimable billet du duc d'Aumale, offrant l'hospitalité de Chantilly à Stop (le chien préféré de M. Cousin), une très intéressante lettre de M. Paillet qui vient de «< passer un bon moment à visiter le Grenier », quelques lignes de Léon Gozlan et de Gérard de Nerval, de Gavarni et d'Edmond About, de bien d'autres encore.

Mais entrons dans le Grenier; voici l'admirable bannette en faïence de Rouen, un des joyaux de la collection; un très poétique tableau de Van Marcke, paysage et animaux ; une assiette italienne du seizième siècle; une pendule Louis XV; la Cavalcade chinoise en Delft doré; une très belle coupe d'accouchée, faïence italienne du seizième siècle; un grand plat de Lille en camaïeu bleu ; Une jeune fille, de Mlle Mayer, l'élève et plus tard la maîtresse de

expressif tableau d'un des maîtres les plus rares, les Joyeux convives de Dirks Hals; une délicieuse gouache de Baudouin, Rose et Colas; enfin les reliures, sur lesquelles on comprendra que nous insistions de préférence. D'abord un chef-d'œuvre de Padeloup, une mosaïque de maroquin citron, vert et rouge à compartiments dorés avec fleurs, revêtant un exemplaire de l'édition du Régent de Daphnis et Chloé (1718); un tout petit et charmant livre en maroquin rouge avec dorure à petits fers de Le Gascon, portant au milieu des plats le chiffre bien connu de Habert de Montmaur; un superbe échantillon de la reliure du seizième siècle, datée 1562, à compartiments dorés, genre Grolier, d'une extrême richesse, sur un manuscrit des statuts de l'ordre de Saint-Michel, avec cette devise dans l'ovale du milieu: De die in diem salutare meum; encore deux reliures à petits fers de Le Gascon, l'une sur les Lettres de M. de La Chambre, avec une riche dorure au pointillé, l'autre sur les Charactères des passions du même auteur, à beaux compartiments; une singulière reliure du seizième siècle en argent ciselé avec des cigognes pour fermoirs, ce qui laisse supposer qu'elle est de provenance strasbourgeoise, enfin la « Suitte d'estampes gravées par Madame la Marquise de Pompadour d'après les pierres gravées de Guay, graveur du Roy», ornée d'une très originale reliure de Padeloup en maroquin brun, dos et plats décorés de fleurs en mosaïque, rehaussées de dentelles d'or et d'argent «< un des bouquins que le Toqué regrettera le plus quand il se décidera à mourir de rire ».

Ce voyage à travers tant de richesses est semé d'anecdotes piquantes, comme il est naturel de la part d'un homme qui a beaucoup vu et beaucoup retenu. Entre autres choses, M. Cousin nous raconte comment il faillit être le principal artisan d'une révolution qui tendait à renverser le trop fameux roi Bomba et à lui substituer son frère cadet, le prince de Capoue; il raconte encore la

:

de la Commune; le dénouement vaut la peine d'être cité en entier « Après la reddition à l'armée de Versailles du fort de Vincennes, le chef du détachement qui venait d'en prendre possession fit défiler devant lui d'abord les défenseurs du fort, puis les prisonniers qu'y avait envoyés la Commune. Le superbe uniforme et la belle tenue de l'excommandant de la gare du Nord attirèrent naturellement son attention.

« Votre nom? » demanda-t-il au prisonnier.

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Bagration.
Vous dites?

Prince Bagration.

་་ Un Russe, au service de la Commune. Très bien, qu'on le fusille.

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Mais, Monsieur, » lui avait répondu, avec un calme parfait, le condamné, « voulez-vous me permettre de faire attester par une personne digne de foi que, si vous me trouvez ici, c'est parce que j'ai pris, dans le poste que j'occupais, la défense de l'ordre ?

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Soit >> répliqua l'officier, «vous avez quatre heures de répit. Je vais vous donner un homme pour aller cher

cher votre témoin. >>

<«< Et cet homme, après m'avoir fait le récit qu'on vient de lire, me tendit un billet de deux lignes, écrit au crayon d'une main ferme :

<«< Citoyen Cousin,

« Je vais être fusillé, si vous ne venez immédiatement témoigner en ma faveur. »

<< Courons! » m'écriai-je et j'allais partir pour Vincennes, lorsque le porteur du billet m'arrêta.

Inutile, Monsieur. Au moment où j'allais quitter le fort, le chef du détachement s'est ravisé, et j'ai vu fusiller le commandant. Il est mort en brave. »

Pauvre Bagration! >>

Dirons-nous quelques mots de l'Enfer, car ce paradis

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