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OFFICIOSITÉ. Obligeance, désir d'obliger. « Le tout assaisonné d'une franchise, d'une civilité, d'une officiosité... » II, 191.

OFFRE. Masc. « J'y ai vu avec plaisir que mes offres et ceux de M. Perrault vous y avoient trouvé sensible... >> II, 438.

ORATRICES. « Les éloquentes oratrices. » II,

II, 479. ORBE. Orbis ; cercle. « Maître universel de l'orbe des sciences... « I, 735.

ORIGINAL DE... Origo; première source, origine. « Celui que j'imaginois qui fût original de cette nouvelle me l'a fort désavouée. » I, 736.

P

PALLIATIF. Adj. « Plaies sans remède, pour lesquelles il n'y a point de cure non pas même, s'il faut ainsi parler, palliative. » II, 9.

PAMER. Activ. Causer un grand plaisir à quelqu'un. « Je vous puis dire que je la pámai... » I, 463.

panégyriquer. « Le dessein de louer et panégyriquer l'Académie ne me revient pas... » I, 407.

PANNE. Étoffe. « Les hommes y ont repris la panne... » I, 262.

PANTOMIME. Acteur ne s'exprimant que par gestes. « Le seigneur Panglotiste (Bouchard), à vous dire le vrai, est un courtisan romain qui fait le pantomime... » I, 469. PAPEGER. « Vous savez qu'il est sujet papable (le cardinal Bentivoglio), et qu'il papège avec apparence de succès. » I, 517. I, 529.

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PARANYMPHE. Panégyrique et auteur d'un panégyrique. « Vous-même, Monsieur, êtes votre paranymphe, et,

PARAPHRASTE.

« Le nouveau paraphraste du Laudate. »

Godeau. I, 199. Id., I, 429.

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PARAPHRASTIQUE. En forme de paraphrase. «< Elles sont toutes paraphrastiques. » II, 790.

PARASITERIE. « Le dégoût qu'elle vous donnera de sa parasiterie sera tempéré par l'air dont il la traitera... » I, 304.

...

PARENTAGE. « Ses parties n'ayant échappé qu'à la condamnation aux dépens à cause du parentage. I, 428. PARER de... Protéger, défendre contre... « Je ne suis pas assez puissant pour le remettre bien avec le sieur de Gomberville et le parer de sa férocité. » I, 382. PARERGUE. Пápeрyov; hors-d'œuvre, digression. « J'attendois du blâme et non pas des louanges du parergue les bons ou mauvais mots du cavalier

dernier sur

Marin... » II, 220.

PARTEMENT. Départ. « Depuis votre partement de Paris... »

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...

I, 601. De ne vous avoir point écrit depuis votre partement de Paris. » I, 642. « Je vous suis très obligé de l'avis de votre partement de ballot de livres... » II, 221.

PARTICULARISER. « Si toutefois Mr Godefroy désire parti

culariser la vie du grand comte de Dunois... » II, 53. PARTIES. Qualités. « Les plus ignorans des excellentes parties de notre ami pensent que ce soit une route nouvelle pour parvenir aux prélatures... » I, 193.

PARTISANE. «Elle est votre admiratrice et votre partisane. » I, 628.

PASQUINADE. « C'est même une espèce de louange que ces pasquinades pour ceux qu'ils attaquent... » II, 524. PASSIONNER. Act. Désirer ardemment. « Qui y donne le

sement... » I, » I, 461. - «Pardonnez cette tirade à un homme qui passionne la gloire de votre langue... >> II, 764.

PATAVINITÉ. L'ensemble des admirateurs de Tite-Live. << Nous mettrons M' de Thou au lieu de Mr Tite-Live, quand toute la patavinité s'en devroit plaindre... » I, 224. PEAU. Prov. Ne pas tenir dans sa peau. « Hier et aujour

d'hui, il a vu (Vaugelas) Son Eminence qui l'a caressé et accueilli en telle sorte qu'il ne tient pas dans sa peau. » I, 377.

PÉCUNIEUX. Pecuniosus; riche. « Des deux partis... celui qui aura le dernier quart d'écu sera le victorieux, et la France et la Hollande ont la mine d'être les plus pécunieuses. » II, 459.

PÉDAIRE ou Pédanée; Judex pedaneus, juge de village, qui n'a pas de siège et juge debout. « Vous jugez de votre grotesque juge (l'abbé de Marolles) bien plus sainement qu'il ne fait de vous. C'est un juge de village et audessous des pedaires ou pedanées qui n'opinoient pas seulement du bonnet. » II, 211.

PÉDESTRE. Pedestris; au fig., familier, sans façon. « Style pédestre et vulgaire avec lequel j'ai toujours traité avec vous... » I, 690.

PEIGNÉ. Au fig. « Je ne vous le ferai pourtant pas peigné

ni ambitieux (son remercîment), comme il le faudroit. faire à ces pauvres et faméliques de gloire. » II, 185. PELAUDER, Battre, étriller. « M. le marquis de Rambouillet. a été un peu pelaudé sur son succès (le succès du duc de Weimar), qu'il a peine à croire... » I, 347. PERGRÉCATION. Pergræcari; vivre à la grecque, mener joyeuse vie. «Des compotations et des pergrécations qui nuiroient à votre santé. » II, 304.

A TRAVERS LES PAPIERS DE HUET

DOCUMENTS LITTÉRAIRES INÉDITS PUBLIÉS

AVEC UNE INTRODUCTION ET DES NOTES

PAR

LEON G. PELISSIER

« Il me serait facile », dit Huet à la fin de ses Mémoires, « de tirer de mon magasin littéraire des charretées de documents et de lettres »... « Il se pourrait même, ajoutet-il sans fausse honte, qu'il fut de quelque intérêt pour la littérature de ne pas laisser tout cela disparaître (1) ».

Dans les portefeuilles de l'évêque d'Avranches venaient en effet s'entasser avec les lourdes et longues correspondances d'érudits, les galants billets des grandes dames, légers de style et parfois de pensée, les lettres amicales et polies des poètes, des prélats, des grands seigneurs. Les petits vers de Mademoiselle de Scudéry s'y mêlent à la belle prose de Bossuet; les grandes lignes illisibles des Mortemar et des Harcourt y font bon ménage avec les écritures serrées et menues de Justel ou de Bochart. Il n'est pas un lettré de marque, dans la seconde moitié du xvi° siècle, il n'est pas un fait important de son histoire littéraire, qui n'ait laissé quelque trace dans ce trésor si longtemps fermé.

La singulière fortune qu'ont eue les papiers de Huet! L'histoire en est à faire et mérite d'être faite. Je la résume en quelques mots ils furent conservés près d'un siècle dans sa famille, mais avec des aventures, car une partie vint s'échouer à Caen. En 1842, leur possesseur, M. de

Rancogne, les vendit à Guillaume Libri; ce trop ingénieux inspecteur des bibliothèques en fit d'abord le commerce de détail, puis les céda, avec le reste de sa collection, à lord Ashburnham (1). La nécropole d'Ashburnham Place les déroba longtemps à tous les curieux. Ils n'ont revu le jour qu'en 1882. Le gouvernement italien, après l'enquête du savant historien Villari, les racheta avec la majeure partie du fonds Libri, dont bien des numéros avaient été empruntés à ses collections. La bibliothèque Laurentienne est un asile digne de leur gloire. Les quatorze portefeuilles, bien humbles et bien abîmés, qui renferment plusieurs milliers de documents presque tous autographes et signés y sont provisoirement logés au fond de cette admirable salle des Plutei où le travail est si aimable et l'érudition si séduisante.

Quand j'allai m'en enquérir, au mois de juillet 1887, je fus reçu à la Laurentienne avec la courtoisie la plus exquise. Le respectable abbé Anziani, trahissant peut-être ses devoirs stricts de bibliothécaire au profit de ses devoirs larges de savant, me confia ces richesses, non reliées, non classées, non foliotées, non inventoriées, dans les enveloppes de papier gris crayonnées d'indications trompeuses où Libri les avait livrées à lord Ashburnham. Le premier depuis tant d'années, j'ai fouillé ces portefeuilles et examiné, lu, analysé ces autographes. C'était alors, que je crois, le meilleur moment pour les étudier. Bientôt sans doute, ils seront classés, mis en ordre; ils formeront des livres, des livres reliés, avec des tables, où l'on trouvera peut-être du premier coup ce que l'on y cherchera. Ce sera le plus grand profit de la science, d'accord, mais le moindre plaisir des curieux. On n'y aura plus ces bonnes fortunes

(1) Pour le détail de toute cette histoire, voir: Libri, Lettre à M. de Falloux, contenant le récit d'une odieuse persécution, Paris, 1848; Léopold Delisle, Notice sur les manuscrits du fond Libri; Villari, Inventaire sommaire des manuscrits de la collection Ashburnham parvenus à la Laurentienne, et son rap

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