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négligée. Néanmoins, j'ai eu la place d'honneur auprès de Madame la duchesse de Narbonne, qui devait partir le lendemain pour Naples et à laquelle le ministre m'a fortement recommandé. Aussi m'a-t-elle bien engagé à aller la voir à mon passage. Elle m'a beaucoup parlé de ma modestie et m'a assuré que c'était le cachet du talent. Jugez si c'est flatteur... »

Un autographe du Poussin a été payé 125 francs.

Une bibliothèque de pierre. Cette fantaisie bizarre et probablement unique de la nature vient d'être signalée pour la première fois, dans la région des sources du fleuve Orange (Afrique australe), par un explorateur anglais, M. Farini. Plusieurs fragments de rochers, par suite d'érosions multipliées dans les mêmes sens, ont pris la forme de livres, format éléphant-in-folio s'il en fut jamais; les uns posés à plat, les autres debout. La plus curieuse de ces sculptures représente deux volumes accolés qui semblent les deux tomes d'un même ouvrage. Ils sont posés de champ, et appuyés contre une sorte de pilier sur le bord d'une des cascades. L'imitation porte même sur la reliure! On distingue nettement le dos de la couverture; et, jusqu'à la saillie des plats sur la tranche, aussi nette que si le couteau d'un Bauzonnet Titan y avait passé. D'après la proportion des figures humaines dans la gravure qui représente ces livres de poids » les deux volumes reliés, qui ne sont pas les plus gros de la collection, seraient encore hauts de 12 à 13 mètres, et larges à proportion. La gravure anglaise qui représente cette bibliothèque d'un Gargantua africain a été reproduite dans le Tour du monde, 2o semestre de 1886, page 368.

La Bibliothèque du Parlement à Brisbane (Australie). Brisbane fut d'abord une simple colonie pénale. Son nom lui vient de sir Thomas Brisbane, gouverneur de l'Australie, qui envoya de Sydney, en 1825, les premiers convicts, sur l'emplacement qu'occupe actuellement la ville. En 1842, cette région de l'Australie fut ouverte à l'émigration libre, mais l'existence propre de Brisbane ne date que de 1860, époque où les vastes territoires qui forment actuellement le Queensland, dont la superficie égale celle de treize de nos départements réunis, se séparèrent politiquement de la Nouvelle-Galles du Sud, et prirent Brisbane pour capitale. Cette ville comptait déjà 40,000 âmes en 1884, et son annuaire n'indiquait pas moins de 56 hôtels et 32 restaurants (E. Cotteau,

Brisbane possède dejà un grand nombre d'édifices publics, dont les plus remarquables sont une Eglise catholique, la Poste, et le Palais de la Législature, qui renferme un petit Musée très intéressant et une bibliothèque déjà très nombreuse, dont le conservateur est M. Denis O'Donovan. Il a habité Paris, où il a laissé de nombreux amis. Fixé depuis plusieurs années à Brisbane, il a entrepris et mené à bonne fin une entreprise qui lui fait le plus grand honneur ; — un catalogue raisonné de la bibliothèque qui lui est confiée. Ce Catalogue, conçu sur un plan tout à fait nouveau (?), est, dit-on, un chef-d'œuvre de patience et de conscience.

Toutes ces villes nouvelles des régions australiennes sont pourvues de bibliothèques, dont l'importance s'accroît rapidement. Celle de Launceston, la seconde ville de la Tasmanie, comptait déjà 10,500 volumes en 1884, et celle de la capitale, Hobart, est naturellement bien plus considérable encore.

CATALOGUE

DES

IMPRESSIONS FRANÇAISES

PORTANT L'ADRESSE

A COLOGNE, CHEZ PIERRE DU MARTEAU

PAR

LÉONCE JANMART DE BROUILLANT

AVANT PROPOS

Aux yeux du public la rédaction d'un catalogue de livres se trouvant sur les tablettes d'une bibliothèque est chose aisée. Mais quand il s'agit de dresser un « Catalogue Officinal », soit une liste complète de toutes les productions dues à un imprimeur, il faut l'avouer, c'est là un travail d'une immense difficulté. Il n'y aura pas lieu de vous étonner, Lecteur, en apprenant qu'il m'a fallu employer cinq années et lire plusieurs milliers de Catalogues pour arriver à composer le présent Catalogue. En effet, cette collection d'ouvrages présente un caractère exceptionnel. Tous portent au frontispice le nom de : Pierre du Marteau et l'adresse: A Cologne; mais le nom n'est qu'un masque et l'adresse est fictive.

Ces deux points, nous les avons prouvés dans notre livre: L'État de la liberté de la Presse en France aux xvi1o et xvio siècles. Histoire de Pierre du Marteau, Im

primeur à Cologne [xvio-xvi° siècles], ouvrage dédié à Messieurs les membres de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de France. Gr. in-4°, Quantin, 1888.

Il paraîtra étonnant qu'il ait fallu parcourir près de onze mille catalogues pour rassembler cinq cent deux numéros. J'y ai été cependant amené tout naturellement. La majeure partie des ouvrages portant l'adresse Pierre du Marteau sont des pamphlets et des œuvres érotiques froissant la conscience des prudes; d'un côté les victimes de la raillerie, de l'autre les défenseurs de la chasteté se donnèrent le mot pour détruire ces productions.

Peu d'exemplaires, on le conçoit, sortaient sains et saufs de cette guerre impitoyable. Ils trouvaient, ces malheureux échappés, un refuge dans une bibliothèque dont le propriétaire n'osait porter leur titre au catalogue, de peur, en révélant leur existence, de les exposer à une perte certaine. Quand, même, le propriétaire s'était décidé à l'inscrire, il me fallait avoir la bonne fortune de rencontrer ledit catalogue.

On le voit, je n'ai pu arriver à donner cette liste qui, j'en suis convaincu, est loin d'être complète, qu'à la suite de longues et minutieuses recherches.

Quatre méthodes s'offraient à moi pour dresser le catalogue La première, d'après le nom de l'auteur. La seconde, d'après la matière traitée dans les ouvrages, c'està-dire dans l'ordre systématique. La troisième, d'après le mot principal du titre, c'est-à-dire d'après l'ordre alphabétique. La quatrième, d'après la date d'impression des ouvrages, c'est-à-dire dans l'ordre chronologique.

J'ai choisi la troisième méthode pour les motifs suivants. La première méthode présentait un double inconvénient : d'abord, les ouvrages de la collection portant le nom de l'auteur sont de rares exceptions; ensuite, ceux qui ont un nom ne représentent pas celui du véritable auteur, mais bien un pseudonyme, comme l'adresse Pierre du Marteau.

gories: 1) Les livres portant le véritable nom de l'auteur; 2) Ceux ayant un nom fantaisiste; 3) Les anonymes.

Pour ce qui concerne la seconde, j'aurais été contraint de faire trop de subdivisions, ce qui aurait pu être cause d'un embrouillement.

Je n'ai pas pris la quatrième pour cette raison : les ouvrages avec le masque de Pierre du Marteau ont fort souvent été réimprimés. J'aurais donc dû répéter le titre du même ouvrage toutes les fois qu'il avait été réédité.

La méthode adoptée est des plus avantageuses. Elle permet à l'écrivain de vérifier très rapidement si l'ouvrage qu'il désire fait partie de la collection.

J'espère, par la publication de ce catalogue, avoir rendu service aux travailleurs, en leur évitant dorénavant de longues recherches; au bibliophile qui se déciderait à réunir une collection complète, en lui fournissant un guide; enfin, à tous les hommes d'étude.

Par la même occasion, j'engage toute personne qui a composé un travail spécial sur n'importe quelle matière littéraire ou historique, à imiter mon exemple en publiant les documents dont il s'est servi.

A

Abbé (l') en belle humeur, nouvelle galante. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1702, 1703, 1704, 1705, 1709, 1724, 1734, 1737.

Abrégé de l'histoire de l'empire d'Allemagne, son origine, ses révolutions avec les vies succinctes de tous ses empereurs jusqu'à présent, par J.-B. de Rocoles. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1679, 1681.

Abrégé de Politique, par le sieur D. A Cologne, chez Pierre du Marteau; 1686.

Abrégé des avantures d'Achille, prince de Numidie. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1682.

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