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Héroïques, épîtres et toutes les élégies amoureuses d'Ovide. A Cologne, chez Pierre Marteau; 2 vol., 1703.

Héros (les) de la France sortant de la barque de Caron, s'entretenant avec MM. de Louvois, Colbert et Seignelay. A Cologne,

chez Pierre Marteau; in-12, 1693.

Heureux (1) esclave, ou relation des avantures du sieur de la Martinière comment il fut pris par les corsaires de Barbarie et délivré. Nouvelle. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1692, 1697, 1698.

Heureux (l') page, nouvelle galante. A Cologne, chez P. Marteau, 1687.

Histoire abrégée de la naissance et du progrez du Kouakérisme avec celle de ses dogmes. A Cologne, chez Pierre Marteau; à la Sphère, 1692.

Histoire amoureuse des Gaules, par R. de Bussy Rabutin. A Cologne, chez Pierre Marteau, in-12, 1696. Ou Amours des dames illustres de France, sous le règne de Louis XIV (1708); 2 vol. in-12 s. d., in-12 1708, 1716, 1722.

Histoire abrégée de la paix de l'Eglise. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1697, 1698.

Histoire amoureuse et badine du congrès et de la ville d'Utrecht, en plusieurs lettres écrites par le domestique d'un des plénipotentiaires à un de ses amis. A Liège, chez Jacob-le-Doux ; pet. in-12, s. d. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1714.

Histoire de Charles IX, par le sieur A. Varillas. A Cologne, chez Pierre Marteau; à la Sphère, 2 vol. 1684, 2 vol. 1686.

Histoire (l') de Filipe Emanuel de Loraine, duc de Mercœur, dédiée à Sa Majesté Apostolique. A Cologne, chez Pierre Marteau; à la Sphère, 1689, 1697.

Histoire de la décadence de la France prouvée par sa conduite. A Cologne, par Pierre Marteau; 1687.

Histoire de la démence de la France. A Cologne, chez Pierre Marteau; 1687.

Histoire de la République de Venise par Baptiste Nani, trad. de l'italien par l'abbé Tallemant et par Paulin de Masclari, gentilhomme français, mort réfugié en Hollande. A Cologne, chez Pierre Marteau; 4 vol. in-12, 1682.

LES BIBLIOPHILES DU CONSEIL MUNICIPAL

Parmi les nombreux démêlés qui existent entre l'État et la ville de Paris, l'un des plus curieux et des moins connus est celui qui a surgi entre eux depuis 1885, à propos de l'ancienne bibliothèque de la Ville, dite de la Commune.

Ce fut M. Lamouroux, conseiller municipal, qui, dans un rapport sur la bibliothèque et le musée historique actuels de la Ville, exhuma et signala, comme entaché d'illégalité au premier chef, un arrêté du Directoire du 27 ventôse an VII, mettant à la disposition de l'Institut national l'ancienne bibliothèque de la Ville, dite alors de la Commune, dénomination qui ne laisse pas que de paraître singulière aujourd'hui !

Suivant M. Lamouroux et ses collègues, l'arrêté directorial constituait une véritable spoliation. En conséquence des pourparlers furent aussitôt engagés avec l'Etat, qui ne paraît nullement disposé à faire restituer les livres provenant de cette ancienne collection, aujourd'hui dispersés dans divers dépôts publics. De son côté, les représentants de la Ville maintiennent leurs prétentions, et sont résolus de s'adresser aux tribunaux, si l'Etat refuse d'obtempérer à leurs exigences.

Pour bien comprendre l'état de la question, quelques détails historiques sont indispensables.

I

La première idée de la création d'une bibliothèque publique de la Ville de Paris, spécialement consacrée à

remonte à 1742, et l'honneur en revient à un conseiller de la Ville nommé Baizé. Propriétaire d'une maison située rue Saint-Antoine, il y avait réuni une nombreuse collection de documents manuscrits et imprimés, d'estampes, de cartes et plans relatifs à l'histoire, aux établissements, à la topographie et aux monuments de Paris. Dans le même local, il fonda, avec plusieurs de ses collègues, sous le patronage du prévôt des marchands et des échevins, une conférence dont les procès-verbaux originaux sont perdus, mais qui sont résumés dans un travail du secrétaire de cette conférence, rommé Brallet, travail récemment découvert et publié.

L'un des membres de cette conférence était Antoine Moriau, procureur du Roi près la juridiction de l'Hôtel de Ville. Ce magistrat, riche et zélé bibliophile, acheta toutes les collections de Baizé, et les installa dans l'ancien hôtel d'Angoulême, rue Pavée, où il était locataire du chancelier de Lamoignon. Moriau légua ces collections à la Ville par son testament des 11 et 14 mai 1759, conçu dans les termes suivants :

« Je supplie MM. les prévôts des marchands et échevins, de vouloir bien agréer et accepter le don et legs que je fais à la ville de Paris de ma bibliothèque, des manuscrits, du recueil des pièces fugitives; de toutes les cartes, estampes, dessins, des médaillers et médailles, le tout sans aucune exception ni reserve, ayant toujours souhaité qu'il y eût à Paris une bibliothèque publique, comme il y en a une à la ville de Lyon.... Pour ce qui concerne une grande quantité de registres et de portefeuilles, de pièces détachées, et un grand nombre de comptes que j'ai fait copier, mon intention expresse est que tout passe dans la bibliothèque, sans en pouvoir sortir par vente ou autre

ment. »

On peut prévoir que, si le procès s'engage, le débat principal portera sur l'interprétation de cette clause,

sens restrictif; et celui de la Ville, qu'elle doit, au contraire, s'appliquer à l'ensemble du legs, à fortiori.

Le bureau de la Ville s'empressa naturellement d'accepter le legs généreux d'Antoine Moriau, et cette bibliothèque fut ouverte au public en 1763 à l'hôtel d'Angoulême, dans l'appartement même du testateur, tout à côté de l'hôtel Carnavalet, qu'occupe la nouvelle bibliothèque

de la Ville.

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Appréciant toute l'utilité d'une telle fondation, la municipalité acheta successivement, pour augmenter ce premier fonds la bibliothèque très considérable de Bonamy, premier bibliothécaire et historiographe de la Ville; celle de l'avocat Touvier, et la collection de cartes, plans et travaux topographiques laissée par l'abbé de Lagrive, géographe de la Ville. Cette bibliothèque s'enrichit encore des dons généreux de l'abbé de Livry, et du prévôt des marchands Le Peletier de Mortefontaine.

Sur ces entrefaites, le chancelier de Lamoignon, propriétaire de l'hôtel d'Angoulême, étant venu à mourir, la bibliothèque dut être transportée ailleurs. Par les soins du prévôt des marchands la Michodière, — celui dont une rue de Paris porte le nom, le personnel et l'organisation primitive furent conservés, et la bibliothèque installée dans le local de la bibliothèque des Jésuites du couvent de la rue Saint-Antoine, dont les livres avaient été confisqués et vendus lors de la suppression de l'Ordre. Ce local fut pris à bail aux Génovéfains de la Culture Sainte-Catherine, qui avaient succédé dans ce couvent aux Révérends Pères expulsés.

II

Seize ans plus tard, les événements de 1789 firent passer la bibliothèque municipale du ressort de la Prévôté des marchands dans les attributions du maire de Paris. Ce fut alors qu'elle prit le nom de bibliothèque de la Com

remonte à 1742, et l'honneur en revient à un conseiller de la Ville nommé Baizé. Propriétaire d'une maison située rue Saint-Antoine, il y avait réuni une nombreuse collection de documents manuscrits et imprimés, d'estampes, de cartes et plans relatifs à l'histoire, aux établissements, à la topographie et aux monuments de Paris. Dans le même local, il fonda, avec plusieurs de ses collègues, sous le patronage du prévôt des marchands et des échevins, une conférence dont les procès-verbaux originaux sont perdus, mais qui sont résumés dans un travail du secrétaire de cette conférence, nommé Brallet, travail récemment découvert et publié.

L'un des membres de cette conférence était Antoine Moriau, procureur du Roi près la juridiction de l'Hôtel de Ville. Ce magistrat, riche et zélé bibliophile, acheta toutes les collections de Baizé, et les installa dans l'ancien hôtel d'Angoulême, rue Pavée, où il était locataire du chancelier de Lamoignon. Moriau légua ces collections à la Ville par son testament des 11 et 14 mai 1759, conçu dans les termes suivants :

<«< Je supplie MM. les prévôts des marchands et échevins, de vouloir bien agréer et accepter le don et legs que je fais à la ville de Paris de ma bibliothèque, des manuscrits, du recueil des pièces fugitives; de toutes les cartes, estampes, dessins, des médaillers et médailles, le tout sans aucune exception ni reserve, ayant toujours souhaité qu'il y eût à Paris une bibliothèque publique, comme il y en a une à la ville de Lyon.... Pour ce qui concerne une grande quantité de registres et de portefeuilles, de pièces détachées, et un grand nombre de comptes que j'ai fait copier, mon intention expresse est que tout passe dans la bibliothèque, sans en pouvoir sortir par vente ou autre

ment. »

On peut prévoir que, si le procès s'engage, le débat principal portera sur l'interprétation de cette clause,

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