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L'OFFICE

DE LA

SAINTE VIERGE

TRADUIT EN FRANÇOIS, TANT EN vers qu'en proSE AVEC LES SEPT PSAUMES PÉNITENTIAUX, LES VÊPRES

ET COMPLIES DU DIMANCHE

ET TOUS LES HYMNES DU BRÉVIAIRE ROMAIN

PAR P. CORNEILLE

1670

NOTICE.

CORNEILLE a publié en 1670 un volume contenant le texte latin et la traduction en prose et en vers: 1o de l'Office de la sainte Vierge, 2o des sept Psaumes pénitentiaux, 3° des Vépres et complies du dimanche, 4° deux séries d'extraits de sa version de l'Imitation, intitulées Instructions chrétiennes et Prières chrétiennes, 5° la traduction de tous les Hymnes du Bréviaire romain. Ce volume a paru avec le titre que nous venons de reproduire exactement sur le feuillet qui précède. Les exemplaires que nous avons vus ont pour adresse: A Paris, chez Robert Ballard, seul Imprimeur du Roy, pour la Musique, ruë S. Iean de Beauvais, au Mont Parnasse. On doit en rencontrer aussi qui portent les noms des autres libraires qui ont eu part à la cession que Corneille fit de son privilége, ainsi que nous le verrons tout à l'heure. Après l'adresse vient la date M.DC.LXX, et la mention : « Avec Approbation des Docteurs, et Privilege du Roy. » On lit dans ce privilége : « Nostre cher et bien amé PIERRE CORNEILLE, nous a fait remontrer qu'il a traduit en vers François un livre qu'il desireroit faire imprimer et donner au public, sous le titre de l'Office de la sainte Vierge, les sept Pseaumes, et les Hymnes de l'Eglise traduits en Vers François. » On peut, d'après ces paroles, être tenté de croire que la traduction en vers est seule de Corneille; mais on voit en lisant les approbations des docteurs, que la version en prose lui est également attribuée. La Permission et Approbation de Monsieur le Grand Vicaire est ainsi conçue : « On peut imprimer et donner au Public l'Office de la sainte Vierge, les sept Pseaumes de la Pénitence, Vespres et Complies du Dimanche, et les Hymnes du Breviaire Romain, traduits et mis en Vers François par Monsieur Corneille; toutes Versions

et Poësies susdites ne contenant rien qui ne soit conforme au Texte, qui ne soit digne de la grandeur du sujet, et capable d'augmenter la dévotion des Fidelles. Fait à Paris ce 25. jour d'Octobre 1669.

« G. De la Brunetiere, Vic. Général. »

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L'Approbation de Monsieur Loisel.... Curé de S. Iean en Gréve est encore plus significative : « Vous trouverez, dit-il, dans cette production de Pieté, une lettre qui ne tuë point, mais qui vivifie. Les paroles de l'Escriture et de l'Eglise, qui y sont traduites mot à mot, y conservent toute leur force, et la Poësie qui les accompagne pas à pas, ne leur fait perdre, ny le prix ny le poids de leurs matiéres, ny de leurs mystéres.» La troisième approbation, qui est donnée par le curé de SaintLaurens, et qui rend d'ailleurs un éclatant témoignage « à l'excellence de cet ouvrage et au mérite de cet Autheur si célébre, » est moins explicite au sujet de la question qui nous occupe en ce moment; mais les passages qui précèdent suffisent pour montrer qu'on regardait Corneille comme l'auteur des deux traductions. Une seule chose pourrait faire hésiter à les attribuer l'une et l'autre à la même plume : ce sont quelques différences, du reste fort rares, qu'on peut remarquer entre le sens adopté dans la prose et celui que rendent les vers (voyez, par exemple, ci-après, p. 178 et 179, le verset 3 du psaume cxix).

Le privilége est suivi de la cession de Corneille « au Sieur Ballard, les Sieurs Ioly, de Luyne, et Billaine, Marchands Libraires à Paris, pour cette impression seulement, suivant l'accord fait entr'eux. »

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Enfin vient cette mention : « Achevé d'imprimer pour la prémiére fois le 15. jour de lanvier mil six cens septante. »

Il faut remarquer, en lisant cette date, qu'un temps assez considérable s'était écoulé entre la composition de l'ouvrage et l'achèvement de l'impression. En effet, l'approbation du grand vicaire que nous avons reproduite est du 25 octobre 1669, ce qui fait supposer que Corneille avait achevé son travail dès la fin de septembre.

de sept

feuillets

Le volume, de format in-12, se compose non chiffrés, de cinq cent vingt-huit pages et de deux feuillets contenant le privilege. Il renferme douze gravures, dont plu

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