Poésies par Madame Amable Tastu

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I. Tastu, imprimeur, 1826 - 344 Seiten
 

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Seite 97 - C'en est fait ;" en vain je l'appelle, Adieu ! ... Salut, sa sœur nouvelle, Salut ! quels dons chargent ta main ? Quel bien nous apporte ton aile ? Quels beaux jours dorment dans ton sein ? Que dis-je ! à mon âme tremblante Ne révèle point tes secrets : D'espoir, de jeunesse, d'attraits Aujourd'hui tu parais brillante ; Et ta course insensible et lente Peut-être amène les regrets ! Ainsi chaque soleil se lève Témoin de nos vœux insensés ; Ainsi toujours son cours s'achève En entraînant...
Seite 224 - N'a cy de moi que la moitié; Une part te reste, elle est tienne; Je la fie à ton amitié Pour que de l'autre il te souvienne.
Seite 96 - II n'en est pas un seul, peut-être, Que ma voix daignât rappeler... Mais des ans la fuite m'étonne; Leurs adieux oppressent mon cœur. Je dis : « C'est encore une fleur Que l'âge enlève à ma couronne, Et livre au torrent destructeur; C'est une ombre ajoutée à l'ombrç Qui déjà s'étend sur mes jours, Un printemps retranché du nombre De ceux dont je verrai le cours!
Seite 96 - Ma pensée erre, fugitive, Des jours passés aux jours présents. Ma vue, au hasard arrêtée, Longtemps de la flamme agitée Suit les caprices éclatants, Ou s'attache à l'acier mobile Qui compte sur l'émail fragile Les pas silencieux du temps. Un pas encore, encore une heure, Et l'année aura sans retour Atteint sa dernière demeure: L'aiguille aura fini son tour.
Seite 126 - Ce feu sacré, renfermé dans ton âme, S'y consumait loin des profanes yeux ; Comme l'encens offert dans les saints lieux, Quelques parfums ont seuls trahi sa flamme. D'un art heureux tu connus la douceur, Sans t'égarer sur les pas de la gloire ; Jouis en paix d'une telle mémoire ; Femme, crois-moi, je conduis au bonheur. LA MOURANTE.
Seite 18 - Dès que le roi du jour sur son empire a lui, On oublie à la fois les astres qu'il efface, On ne voit plus que lui. Toi, fille de la nuit, quand les ombres fidèles, Des champs aériens rembrunissent l'azur, Sans éclipser tes sœurs, tu répands auprès d'elles, Un feu tranquille et pur. Une gloire semblable est la seule où j'aspire; C'est d'un pareil destin que mon cœur est jaloux. Ah ! dans la nuit des ans, laisse briller ma lyre De rayons aussi doux.
Seite 124 - Je puis forcer la gloire à tenir sa promesse ; Recueillis pour mon fils, ses lauriers seront doux Oui, je veux à ses pas aplanir la carrière, A son nom, jeune encore, offrir l'appui du mien. Pour le conduire au but y toucher la première, Et tenter l'avenir pour assurer le sien.
Seite 96 - Ou s'attache à l'acier mobile Qui compte sur l'émail fragile Les pas silencieux du temps. Un pas encore, encore une heure, Et l'année aura sans retour Atteint sa dernière demeure ; L'aiguille aura fini son tour. Pourquoi, de mon regard avide, La poursuivre ainsi tristement, Quand je ne puis d'un seul moment Retarder sa marche rapide ? Du temps qui vient de s'écouler, Si quelques jours pouvaient renaître...
Seite 122 - Dans cette vie obscure, à mes regards voilée, Quel destin m'est promis? à quoi suis-je appelée? Avide d'un espoir qu'à peine j'entrevois, Mon cœur voudrait franchir plus de jours à la fois! Si la nuit règne aux cieux...
Seite 39 - ENTRE mes doigts guide ce lin docile, Pour mon enfant tourne, léger fuseau; Seul, tu soutiens sa vie encor débile; Tourne sans bruit auprès de son berceau. Les entends-tu, chaste Reine des anges, Ces tintemens de l'airain solennel?

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