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» sont point compris dans les degrés prohibés, » et n'en sont pas moins contraires à la loi ex» presse de Dieu; mais, pour le moment, je ne » demande pas d'avantage, etc. » Sa motion fait maintenant partie de la nouvelle loi.

Nous ne pouvons mieux terminer cet ouvrage que par cette grande leçon donnée par lord Ellenborough à la chambre des paires, et qui, dans les circonstances où nous nous trouvons, est applicable à tous les gouvernements. « Je suis affligé d'entendre parler de la cérémonie du mariage comme d'un acte purement civil. J'espère que vos seigneuries se donneront de garde, en ne » la considérant que sous ce point de vue, d'ôter

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au sexe le plus faible ce frein religieux qui > est', après tout, une des meilleures garanties › de leur vertu et le plus sûr fondement du bon> heur de la société civile, parce qu'il l'est en

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effet de celui de la société domestique. Qu'aurait dit le noble lord, s'il avait cru et professé avec l'Eglise catholique que le mariage a été élevé par le Sauveur du monde à la dignité de

sacrement?

FIN.

DISSERTATION

SUR LES FAUSSES DÉCRÉTALES.

Pour faire connaître à nos lecteurs les fausses décrétales dont il est si souvent question dans l'ouvrage précédent et les mettre à même d'apprécier à sa juste valeur l'influence qu'on leur a attribuée dans le gouvernement de l'Eglise, nous examinerons successivement les trois questions suivantes.

1.° Que sait-on de positif touchant le véritable auteur de la collection des fausses décrétales connue sous le nom d'Isidorus mercator, et que contient-elle de particulier qui la distingue des autres collections de canons?

2.° Quel but l'auteur s'est-il proposé en la bliant?

pu

3. Est-il vrai qu'elle ait introduit dans l'Eglise un nouveau droit ecclésiastique?

S I.

Les décrétales sont des épîtres des papes adressées à des évêques et quelquefois même à de

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simples particuliers, pour décider des points de discipline, et qu'on mettait au rang des canons. Anciennement les originaux, ou les copies authentiques des conciles, des décrétales des des canons, papes et d'autres monuments ecclésiastiques de quelque importance, étaient déposés dans les bibliothèques, dans les archives de chaque Eglise où l'on allait les consulter au besoin. C'est ainsi qu'une décrétale adressée à un évêque, devenait peu à peu commune à toutes les autres Eglises . Rufin doutait qu'Anastase I eût écrit à Jean de Jérusalem; saint Jérôme pour toute réponse le renvoie aux archives de l'Eglise romaine 2.

Ce ne fut qu'après le concile général de Nicée, que parut dans l'Eglise latine un recueil de canons, lequel contenait ceux de ce concile et de celui de Sardique, qu'on regardait à Rome et dans plusieurs autres églises comme une suite de celui de Nicée. Saint Innocent I, dans son épître VII au clergé et au peuple de Constantinople, leur mande que, « pour ce qui concerne l'observation des canons, » on doit s'en tenir à ceux de Nicée. Ce sont les » seuls que l'Eglise catholique doit reconnaître et

(1) Constantius in præfat. ad Epist. Romanor. Pontif. n. 44. edit. Paris. 1724.

(2) Adv. Ruff. lib. 3, tom. 2. oper.

» observer . » Et dans son épître à Théophile d'Alexandrie, il lui déclare nettement que l'Eglise romaine n'en admet point d'autre; alium canonem romana non admittit Ecclesia 2. On avait cependant déjà traduit en latin tout le code des canons de l'Eglise grecque, qui comprenait les canons attribués aux apôtres, et ceux des conciles de Nicée, d'Ancyre, de Néocésarée, de Gangres, d'Antioche, de Laodicée, de Constantinople, d'Ephèse et de Chalcédoine, outre les canons extraits des épîtres de saint Basile; mais il n'avait aucun caractère d'authenticité.

Denys le Petit, qui florissait à Rome au commencement du sixième siècle, publia une autre version de ces canons, plus fidèle que l'ancienne, et qui devint célèbre. Il y en joignit cent trentehuit de l'Eglise d'Afrique, et un recueil des décrétales des papes, depuis saint Sirice jusqu'à Anastase II mort en 498.

Il ne paraît pas cependant que l'Eglise romaine ait adopté d'abord ce nouveau code et l'ait revêtu du sceau de son autorité, quoiqu'elle ait permis d'en faire usage. Elle n'en avait pas besoin pour régler sa discipline, car « elle avait jusqu'au hui

(1) Constant. oper. citat. tom. 1. col. 799.

(2) Ibid. col. 790,

»tième siècle, dit Fleury, conservé si constam>>ment la tradition de la discipline apostolique,

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qu'elle n'avait presque pas eu besoin de faire

>> aucun règlement pour se réformer; et ce que les papes en avaient écrit, était pour l'instruction des autres églises 1. »>

En 787 le pape Adrien I donna à Charlemagne, lorsque ce prince vint pour la première fois à Rome, la collection de Denys le Petit, à laquelle on avait ajouté quelques autres canons. Quoique çe pontife ne fût point l'auteur de ces additions, le recueil ne laissa point de paraître sous son nom, et il acquit une si grande autorité dans l'Eglise d'Occident', qu'il ne fut plus connu que sous la dénomination de code des canons.

Long-temps auparavant, saint Isidore de Séville avait donné à l'Espagne une précieuse collection de canons et de décrétales, qui comprenait outre les conciles grecs, ceux d'Afrique, des Gaules et d'Espagne. Dans la seconde partie se trouvaient les décrétales authentiques des papes, savoir les deux épîtres de saint Damase à Paulin d'Antioche, puis celles de saint Sirice et des autres papes suivants jusqu'à saint Grégoire le Grand, contemporain de saint Isidore. Ce grand prélat, morten 636,

(1) Instit. au droit eccl. 1. part. ch. 1.

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