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richeffes, il écrit à fon difciple: La cupidité eft la racine de tous les maux; et quelques uns en étant possédés, se font égarés de la foi. a)

III.

Que ces égaremens font devenus communs de nos jours! Qu'il y arrive fouvent que la dépravation des oeuvres conduise à la perte de la foi: et qu'ainfi l'homme fe trouve tout entier, et presque fans aucune reffource, fous la puiffance des ténèbres!

On a vu des hommes qui, après avoir avoir été éclairés de la lumiere divine, rendus participans du Saint Efprit, nourris de la fainte parole de Dieu, et des merveilles du fiècle avenir, b) ont entierement fecoué le joug de la Religion: on en a vu même qui ne fe bornant pas à abandonner cette Religion fainte, ont porté le délire jusqu'à f'en déclarer les ennemis, jusqu'à concevoir contre elle une haine implacable.

Mais quelle eft pour l'ordinaire la caufe de ces fcandaleufes apoftafies? Que leur cause eft honteufe! Qu'elle eft ignominieufe! Qu'elle eft flétriffante! Et fi ceux qui ont fait des chutes fi lamentables, vouloient y réflechir de bonne foi, comment pourroient-ils f'empêcher de rougir d'eux mêmes? C'est parcequ'ils ont voulu affouvir

a) 1 Tim. VII. 10. b) Hebr. VI. 4. S、

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les convoitifes les plus baffes et les plus aviliffantes, qu'ils font devenus apoftats: c'eft dans la fange des vices et des crimes que la raifon elle même condamne, qu'ils ont éteint le flambeau de la foi. Leur cœur a été corrompu, avant que leur efprit fut aveuglé. Des iniquités accumulées les ont fait tomber dans l'endurciffement, et leur ame endurcie n'a plus voulu fe foumettre à la parole de Dieu: elle a renoncé à croire. Ils ont abandonné la Religion; quelques uns même en font venus jusqu'à la hair: parcequ'elle condamne des habitudes criminelles, qu'ils n'ont pas eu le courage de détruire; parcequ'ils n'ont pu fupporter la fainteté de fa morale; parceque fes menaces les importunoient; ils fe font jettés dans l'abyme de l'incrédulité, afin de n'avoir plus aucun frein, afin de fe délivrer des inquiétudes qui les pourfuivoient au milieu de leurs désordres, afin de l'affranchir de toute crainte. Mais dequoi leur fervira d'avoir ainfi cherché à f'affranchir de la crainte d'un Dieu infiniment jufte, qui ne laiffe impunis, ni les erreurs volontaires, ni les crimes: lorsqu'il leur faudra comparoitre devant le fouverain juge, qui leur demandera un compte rigoureux, et de leur foi, et de leurs oeuvres? Hélas! f'ils ne rentrent en eux mêmes, que de titres de condamnation ne porteront-ils as à ce redoutable tribunal!

Déplorons le fort de ces infortunés; prions- pour eux; conjurons le Prince des Pasteurs de les ramener au bercail: a) et pour éviter nous mêmes les maux affreux qu'attirent et l'incrédulité, et la ftérilité de la foi: obéiffons entierement à l'Evangile; foumettons lui fans réserve notre efprit, par la croyance de tous fes dogmes: foumettons lui fans réferve notre volonté, par l'accomplissement de tous fes préceptes. PRIERE.

Auteur et rémunérateur de la foi, adorable Jéfus, qui avez fouffert la croix en méprifant l'ignominie, et qui êtes maintenant affis à la droite du throne de Dieu: b) nous vous en conjurons par le fang que vous avez répandu pour notre falut: faites nous la grace de croire fermement et inviolablement toutes les vérités que vous avez révélées, et que la fainte Eglife nous propofe en votre nom; ne permettez pas que nous ayons le malheur de nous laiffer jamais emporter à des doctrines étrangeres. <) Vous avez les paroles de la vie éternelle. d) Non, nous ne fuivrons jamais d'autre maitre que vous. e) Nous déteftons tout ce qu'oppose à vos divins enfeignemens une

a) 1 Petr. V. 4. c) ibid. XIII, 9. XXIII. 10.

Joan. X. 16. b) Hebr. XII. 2.
d) Joan. VI. 6. 9.
d) Joan. VI. 6. 9. e) Matth.

doctrine qui porte fauffement le nom de fcience; a) nous ne fuivrons point ces efprits d'erreur; b) c'eft vous feul que nous fuivrons, vous qui êtes la voie, la vérité, et la vie. <) Si les myftères que vous nous ordonnez de croire font au deffus de notre raifon, que peut-il y avoir de plus raisonnable, que de réduire en fervitude nos esprits fi foibles et fi bornés, pour les foumettre à votre obéiffance: d) puisque c'eft les foumettre à la fageffe infinie, à la lumiere incréée, à la vérité éternelle ?

Mais ce feroit peu de vous foumettre. ainfi nos efprits par la foi: nous avons encore un autre devoir indifpenfable à remplir, celui d'obferver votre loi fainte et fans tache; ) cette foi même qui eft un don fi précieux, nous rend plus coupables, quand nos mœurs ne lui font point conformes. Aidez donc notre foibleffe, o bonté infinie! Apprenez nous à faire votre volonté : puisque vous êtes notre Dieu. f) Imprimez à nos cœurs un penchant falutaire, qui les porte à garder vos préceptes: faites nous marcher dans les fentiers de vos commandemens: g) afin qu'étant par votre grace fideles à accomplir tout ce qu'il vous a plu

b) ibid. IV. 1.

a) 1 Tim. VI. 20. XIV. 6. d) 2 Cor. X. 5. f) ibid. CXLII, v. 10.

V. 35. 36.

c) Joan..

e) Pf. XVIII. v. S. g) ibid. CXVIII.

de nous ordonner, nous prouvions constamment la pureté de notre foi, par la bonté de nos œuvres.

ARTICLE IX.

LA FETE DE LA PRESENTATION DE NOTRESEIGNEUR AU TEMPLE, ET DE LA PURIFI. CATION DE LA SAINTE VIERGE!

Réflexions.

I.

Comme tous les fils premiers nés des descendans de Jacob étoient felon la loi de Moyfe confacrés au Seigneur, lui appartenoient d'une maniere fpéciale, et devoient être rachetés: a) Jéfus Chrift, Fils de David felon la chair, b) et premier né de Marie, fe foumet à cette difpofition de la loi; et montre encore par ce trait d'obéiffance la vérité de ce qu'il a dit enfuite à fes Apôtres: Ne penfez pas que je fois venu détruire la loi, ou les Prophetes; je ne fuis point venu les détruire: mais les accomplir. d)

Exod. XIII. 13. 14. 15. c) Matth. I. 25.

b) Rom. I. 3..

d) ibid. V.

17.

*

S. Joan. Chryf. Serm. de fide, fpe, et charitate: Serm. de fide et lege naturæ. Hom. I!. in Epift. ad Philem. Hom. VII. in Epift. ad Hebr. et adv, vi. tuper. vit. Monaft.

S. Bern. in Cant. Serm. XXV.

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