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M. le PRÉSIDENT rappelle que la séance qui devait avoir lieu vendredi 10 est avancée au mercredi 8 courant, à raison de la solennité du Vendredi-Saint.

Il donne ensuite communication d'une lettre par laquelle le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL HONORAIRE le prie d'excuser son absence à la séance d'aujourd'hui. Il est tout entier au malheur qui vient de frapper son confrère, M. HAURÉAU, dans la personne de son fils ; mais il se tiendra à la disposition de l'Académie mercredi prochain pour la lecture qu'il s'est engagé à faire.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL présente à l'Académie la première partie du tome xxIII de ses Mémoires comprenant l'Histoire de l'Académie et ses actes de l'an 1857 à l'an 1860. Un second supplément au Recueil des Mémoires de l'ancienne Académie, formé du grand Mémoire de FRERET sur l'origine des François, sera livré prochainement, pour prendre place, selon l'ordre adopté dans la 4re partie du tome xvi, à la suite de cette 1re partie du tome XXIII. Ce mémoire considérable est en 2e épreuve corrigée depuis assez longtemps, mais en exige une 3o.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL ne croit pouvoir mieux faire que de joindre immédiatement à cette présentation celle de l'ouvrage suivant de son confrère, M. DE SLANE: Ibn Khallikan's biographical Dictionary transl. from the arabic (Vol. 11, Paris, imprimé aux frais de la Société des traductions orientales pour la Grande-Bretagne et l'Irlande, 1868, grand in-4°), « ouvrage dont les deux premiers volumes datent déjà de 20 ans, et ont rendu les plus grands services à la connaissance de l'histoire et de la littérature de l'Orient. >>

M. DE SAULCY Communique à l'Académie une Note relative à la découverte récente faite à Mursens, près Cras (Lot), des restes d'une muraille gauloise construite en pierre et en bois et complétement analogue à la description que donne César des constructions des Gaulois à propos du siége de Bourges (lib. vii).

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL annonce que ce jour même a lieu la clôture de concours du prix Volney, pour lequel est parvenu un dernier ouvrage, intitulé Eléments de philologie ou Histoire comparée des langues, par J. Simonet (Paris, 1866, in-18). Renvoi à la

Commission, réserve faite de la question que peut soulever la date. Sont adressés à l'Académie :

1° Pour le concours des Antiquités nationales, en 1869, les deux thèses suivantes soutenues devant la Faculté des lettres de Paris, par M. Faugeron, professeur au lycée de Rennes, ancien élève de l'Ecole des Charles I. De fraternitate seu conloquiis inter filios et nepotes Hludowici Pii (842-884), Rhedonibus, 1868, in-8° (2 ex.); II. Les bénéfices et la vassalité au IXe siècle (Rennes, 1868, in-8°).

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2o A titre d'hommage, et par l'entremise de M. DE LA VILLEMARQUÉ, L'ALEXANDRIADE ou Chanson de geste d'Alexandre le Grand, épopée romane du XIIe siècle de Lambert le Court et Alexandre de Bernay, publiée pour la première fois en France, avec introduction, notes et glossaire, par F. Le Court de la Villethassetz et Eugène Talbot (Dinan et Paris, 1861, ⚫ in-12).

3o Manuel d'histoire ancienne de l'Orient jusqu'aux guerres médiques, par M. F. Lenormant, t. (Israélites, Egyptiens, Assyriens), Paris, 1868, in-12. « Le but que s'est proposé M. Lenormant dans cet ouvrage, dit en le présentant M. le SECRÉTAIRE PERPETUEL, but qu'il a complétement atteint dans la mesure qui lui était commandée, a été de mettre à la portée de la jeunesse de nos Ecoles les principaux résultats de l'érudition et de la critique modernes. On se permet de lui recommander, pour la suite de cette publication d'un intérêt sérieux, un soin de la forme, c'est-à-dire de la pureté du langage et de la correction du style, que réclame impérieusement la destination même qu'il a voulu lui donner. »

4° Guillaume de la Barre, roman d'aventure composé en 1318 par Arnaud Vidal de Castelnaudary, notice accompagnée d'un glossaire publié d'après le manuscrit unique appartenant à M. le Marquis de la Garde, par M. Paul Meyer (Paris, 1868, br. in-8°).

5° Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, etc., du département de la Marne (années 1865 et 1866), Chalons-sur-Marne, 2 vol. in-8°.

6o Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. vii, 2 livr., in-8°. 7° Annales de philosophie chrétienne : février 1868.

Sont analysées par M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL deux lettres dont les signataires entendent prendre date, devant l'Académie, pour des découvertes alléguées fort différentes l'une de l'autre. La première de ces lettres, de M. N. Rillieux, en date du 25 mars, ne vise à rien

moins qu'à retrouver dans les textes égyptiens l'histoire de visu de la formation de l'Atlantide, etc., etc. La seconde, de M. Gautier de Claubry, a un objet plus modeste, mais qui implique aussi ses difficultés et ses doutes; c'est l'examen de documents nouveaux qui tendraient à éclairer les suites du procès du surintendant Fouquet et les derniers temps de sa vie, son rapport, possible ou non, avec l'homme . au masque de fer, etc. M. Gautier de Claubry se propose de faire de ces questions le sujet d'une lecture prochaine qu'il priera l'Académie de vouloir bien autoriser.

M. Daux continue sa lecture, en communication, sur les ruines d'Utique et ses environs.

M. Benoist, professeur à la Faculté des lettres de Nancy, est admis à lire des Observations sur les vers 684-686 du 3o livre de l'Enéide.

Séance du mercredi 8.

PRÉSIDENCE DE M. REGNIER, VICE-PRÉSIDENT.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

Par un message, en date du 26 mars, M. l'amiral Ministre de la Marine et des Colonies, en transmettant au Secrétaire perpétuel la liste des volumes de Mémoires de l'Académie et des 2 séries des Mémoires des savants étrangers existant à la Bibliothèque du Ministère de la Marine et des Colonies, exprime le vœu que ces collections puissent être complétées et qu'en général, à l'avenir, la Bibliothèque de son ministère soit comprise parmi les établissements auxquels l'Académie concède ses publications. Renvoi à la Commission des travaux littéraires.

M. Gust. Fagniez, ancien élève-pensionnaire de l'Ecole des chartes, par une lettre du 7 avril, demande l'inscription de son nom sur la liste des candidats à la place d'auxiliaire devenue vacante par le décès de M. Le Brethon. Renvoi à la Commission des travaux littéraires.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

4° Par le ministère de l'Instruction publique, de la part du gouvernement belge: Recueil des ordonnances des Pays-Bas autrichiens: 3a série (1700-1794), t. II, contenant les ordonnances du 7 juillet 1706 au 31 oct. 1715, par M. Gachard, archiviste général du royaume (Bruxelles, 1867, gr. in-fol., avec la préface du premier volume à part).

2° Journal asiatique : janvier 1868.

3° Proces-verbaux de la Commission départementale des Antiquités de la Seine-Inférieure, t. 11 (4849-1866), Rouen, 1867, in-8°.

4o M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, de l'ouvrage intitulé : Les origines de l'histoire des procureurs et des avoués depuis le Ve siècle jusqu'au XV (422?—1483), suivies de notices sur quelques procureurs célèbres et de textes justificatifs, par M. Ch. Bataillard (Paris, 1868, in-8°).

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M. le SECRÉTAIRE PERPETUEL, de la part de M. Arnold MorelFatio, offre à l'Académie, pour la Commission du Corpus des inscriptions sémitiques, le moulage d'un bas-relief égyptien portant une inscription latérale, en caractères mal déterminés jusqu'ici ét qui paraît être carienne. Ce monument, découvert à Memphis par M. Mariette, a fait partie de la collection du PRINCE NAPOLÉON et vient d'être acquis pour le Musée de Lausanne. - M. Lenormant signale, dans une note remise avec le moulage, le petit nombre de monuments épigraphiques analogues que l'on connaît: 1° une inscription copiée en Carie même, il y a quelques années, par un voyageur anglais; 2o une stèle sépulcrale provenant des ruines de Naucratis et aujourd'hui conservée à Uriage dans la collection. de M. de Saint-Ferréol; — 3o l'inscription gravée sur la base d'une figurine de bronze d'Apis, découverte à Memphis par M. Mariette et actuellement au Musée de Boulaq (cette figurine avait été apportée l'année dernière à Paris); 40 cinq signatures tracées par des mercenaires de l'armée de Psammétichus, en même temps que les inscriptions grecques archaïques, sur les jambes d'un des colosses d'Ipsamboul (publiées dans le grand ouvrage de Lepsius). -M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, en terminant, rappelle le passage d'Hérodote sur les Ioniens et les Cariens à la solde de Psammétichus I, établis d'abord près de Bubastis, puis transférés à Memphis par Amasis.

L'ordre du jour appelle la lecture annoncée de M. NAUDET.

Avant que commence cette lecture, M. LE BLANT demande la permission de fixer, en quelques mots, les termes définitifs de son opinion sur la question controversée devant l'Académie. « Les études nouvelles, dit-il, auxquelles je me suis livré à l'occasion de la question soulevée par ma note sur les bourreaux du Christ, m'ont amené à modifier un point secondaire de ma thèse, et à reconnaître dans les faits de la Passion deux phases distinctes ; l'arrestation d'une part, de l'autre le jugement et l'exécution. En ce qui touche l'arrestation, je pense que la troupe romaine a dû intervenir dans une certaine mesure. Je lis en effet dans Josèphe ce passage qui nous reporte au temps de Claude: « Comme la fête de Pâques approchait, il vint de tous côtés à Jérusalem une grande foule de peuple. Cumanus; craignant qu'à cette occasion il ne se produisit quelque mouvement, ordonna qu'un détachement de soldats prit les armes et se tint au portique du Temple, pour réprimer le tumulte en cas de besoin. Les magistrats qui l'avaient précédé dans le gouvernement du pays en avaient usé de même aux jours de fête (Antiq. Jud. xx, 5). » « Cela donné, il me semble difficile que l'émotion excitée dans Jérusalem par les chefs des Juifs contre N. S. n'ait point appelé l'attention et l'intervention des Romains, toujours inquiets et sur leurs gardes, ainsi que nous venons de le voir, quand venaient les fêtes de Pàques. Nous voyons, d'ailleurs, autre part la troupe romaine paraître et agir à l'occasion d'un tumulte survenu entre. Juifs et ne présentant rien de menaçant pour l'occupation étrangère. Ce fut ainsi que les choses se passèrent lorsqu'à Jérusalem le tribun Claudius Lysias sortit en toute hâte avec ses centurions et ses soldats et délivra saint Paul que les Hébreux voulaient massacrer (Act. Apost. XXI). J'estime donc que les soldats romains ont dû paraître, avec les Juifs, au jardin des Olives et que, dans le procès de J.-C., l'intervention de l'Apparitio n'a commencé qu'au moment où N. S. a été introduit dans le prétoire de Pilate. »

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M. NAUDET a la parole pour lire une note sur cette double question: I. Thèse particulière : Sont-ce des soldats qui ont crucifié Jésus-Christ? II. Thèse générale Les soldats romains pre

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