Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

43 Exposé des éléments de la grammaire assyrienne, par M. Ménant (Paris, Impr. imp., 1868, gr. in-8°). Exemplaire complet de l'ouvrage déjà présenté pour le concours du prix Volney.

44° Pour le concours des Antiquités de la France avec lettres d'envoi :

I. Un deuxième exemplaire de l'ouvrage déjà présenté à l'Académie : Les origines de l'histoire des procureurs, etc., par Ch. Bataillard (Paris, 1868, in-8°). II. Deux mémoires manuscrits in-4o de M. Paul Bordes, intitulés, le premier: Mémoire historique sur les principales localités et les châteaux-forts les plus importants de l'ancien comté de Foix, etc.; le deuxième : Mémoire historique ayant pour objet une étude sur les premiers habitants du midi de la France et sur les limites de la province romaine du temps de César. Renvoi à la Commission de 1869.

15° M. EGGER fait hommage, au nom de l'auteur, M. Weil, correspondant de l'Académie, d'un volume de plus de 800 pages, gr. in-8°, comprenant les sept principales Tragédies d'Euripide, dont le texte a été soigneusement revu sur les manuscrits par l'éditeur, et appartenant à la belle collection d'éditions savantes grecques et latines, entreprise par la librairie Hachette.

M. Lenormant commence la lecture, en communication, d'un mémoire intitulé « Sur un document mathématique chaldéen, et, à cette occasion, sur le système métrique de Babylone. »

MOIS DE MAI.

Séance du vendredi 1er.

PRÉSIDENCE DE M. REGNIER, VICE-PRÉSIDENT.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction. en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

M. le SECRÉTAIRE PÉRPÉTUEL, au nom de la commission des travaux littéraires, fait le rapport verbal suivant :

<«<La Commission saisie successivement par l'Académie des lettres des archivistes-paléographes aspirants à la place vacante d'auxiliaire de ses

travaux, a constaté la régularité des titres des quatre candidats qui se sont présentés, à savoir: MM. Brièle, Travers, Fagniez et Roulland. Elle a examiné ces titres, s'est entourée des renseignements qui pouvaient l'éclairer et n'a pas pensé qu'il fût nécessaire de recourir aux formes d'un concours appliquées dans certains cas antérieurs pour déterminer son opinion. Elle a donc l'honneur, après en avoir mûrement délibéré, de proposer à l'Académie M. Gust. Fagniez pour remplir la place qu'a occupée trop peu de temps le regrettable M. Le Brethon.»

L'Académie donne acte de ce rapport et décide qu'il sera immédiatement passé au vote sur la proposition. Les noms des candidats sont rappelés par le Secrétaire perpétuel. - Le scrutin étant ouvert, M. Gust. Fagniez obtient 25 voix sur 29 votants. M. le PRÉSIDENT le déclare, en conséquence, attaché comme auxiliaire aux travaux de l'Académie, à dater de ce jour.

L'ordre du jour appelle la seconde lecture du mémoire de M. NAUDET sur cette double question: 4° THÈSE PARTICULIÈRE : Sont-ce des soldats qui ont crucifié Jésus-Christ? 2° THESE GENÉRALE: Les soldats romains prenaient-ils une part active dans les supplices?

Sont présentés par M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL les ouvrages suivants déposés sur le bureau :

4o Au nom et comme hommage à l'Académie de M. Polain, son correspondant à Liége, le Recueil des ordonnances de l'ancier duché de Bouillon (1240-1795), Bruxelles, 1868, in-fol.

2o Comme hommage de M. L. Westergaard, son correspondant à Copenhague, Bidrag til de indiske Lande Malavas og Kanyakubjas Historie (Copenh. 1868, in-8°).

3o Au nom de M. Wescher, Etude sur le monument bilingue de Delphes, suivie d'éclaircissements sur la découverte du mur oriental, avec le texte de plusieurs inscriptions inédites relatives à l'histoire des Amphictyons, un plan du temple d'Apollon Pythien et une carte du territoire sacré de Delphes, lue dans les séances de l'Académie et faisant partie du tome VIII, 4re partie, 1re série (sous presse) des Mémoires présentés par divers savants (Paris, 1868, in-4o).

4o Au nom de M. Poirson, avec une lettre dont il est donné lecture, l'Atlas de son Histoire du règne de Henri IV, qui en est le digne et précieux complément pour ce qui concerne la guerre, les travaux publics, les beaux-arts pendant ce règne (Paris, mars 1865), 1 vol. in-fol.com

posé de notices et de planches, fruit des plus consciencieuses recherches et d'une fort belle exécution.

5 M. le Dr Prunières, de Marvejols, en rappelant le dépôt fait par lui, fin déc. 1865, d'un pli cacheté, adresse l'Introduclion de notes sur quelques découvertes archéologiques faites dans les montagnes d'Aubrac (Lozère) qu'il a commencé à publier dans la Revue archéologique du midi de la France (15 pages in-4°).

6° Annales de philosophie chrétienne: Mars 1868.

7° Le cabinet historique: Février-Mars 1868.

8° M. l'abbé Chevalier fait hommage à l'Académie d'une Notice sur les cartulaires de l'Eglise et de la ville de Die (Grenoble, 1868, in-8°).

9o Le même auteur adresse pour le concours des antiquités de la France: Documents inédits relatifs au Dauphiné, 2e vol. (Grenoble, 1868, in-8°, 2 ex.) Renvoi à la future Commission.

M. DE WITTE lit la note suivante :

« J'ai eu l'honneur, il y a quelques mois, de communiquer à l'Académie le dessin d'une composition gravée sur un miroir trouvé à Corinthe (1). Ce dessin qui montre deux danseuses m'avait été envoyé d'Athènes par M. Albert Dumont, membre de l'Ecole française. A peine ce miroir eut-il été publié dans la Revue archéologique du mois de janvier dernier que je recevais de Lyon le calque d'une gravure qui se trouve sur un autre miroir de travail grec. Ce second miroir, conservé au musée de Lyon, avait été acheté à Corinthe en 1844, par M. Aimé Brugas qui en a fait don au musée. C'est grâce à l'obligeance de son neveu, M. Emile Brugas, que je dois la connaissance de ce précieux monument.

Le miroir est en forme de boîte; il est parfaitement complet; la gravure se trouve à l'intérieur du couvercle. On y voit un Génie hermaphrodite ailé et nu, assis sur sa chlamyde tombée de ses épaules, qui tient dans ses deux mains un coq. Il porte pour parure des boucles d'oreille, un bracelet au poignet et une périscélide à la cheville gauche. Une double guirlande, qui semble être formée de petites perles, se croise sur la poitrine, descendant des épaules sur les flancs. Au doigt annulaire de la main gauche

(4) Comptes rendus 1867, p. 332.

est une bague. Enfin la coiffure de femme achève de caractériser ce Génie qui est tout à fait semblable aux Génies ailés représentés sur les vases peints dont on a de si nombreux exemples à la dernière période de l'art céramographique.

La beauté du style, la fermeté et la pureté du dessin assignent au miroir du musée de Lyon une place parmi les monuments de la plus belle et de la plus florissante époque de l'art des Hellènes. Le Génie qui y est représenté est le génie de la lutte, en grec 'Ayov, dont on possède quelques représentations. A Olympie, il était figuré sous la forme d'un éphèbe qui tient des haltères (1). Une pierre gravée publiée par GERHARD (2) le montre entièrement nu; il est ailé et les formes de son corps ainsi que sa coiffure de femme indiquent son caractère androgyne. D'une main il tient une palme et de l'autre il s'appuie sur un grand bouclier rond que soutient de ses deux mains un petit Amour accroupi.

Le miroir grec du musée de Lyon rappelle un autre monument; c'est le bas-relief sculpté sur les deux côtés du siège destiné au prêtre de Bacchus, dans le théâtre de Bacchus à Athènes (3). On y voit également un Génie nu et ailé, accroupi et mettant aux prises deux coqs. M. BEULÉ, qui a publié ce curieux monument, a reconnu, comme moi, le Génie de la lutte dans l'éphèbe accroupi et ailé, et en même temps mon savant confrère n'a pas manqué de rappeler plusieurs passages relatifs aux combats de coqs chez les anciens. Ces sortes de combats étaient surtout chers aux Athéniens; un décret du peuple les avait établis comme institution publique.

Les monuments antiques ont conservé le souvenir des combats de coqs. On en trouve des représentations sur les sarcophages, les cippes funéraires, les mosaïques, les vases peints, les pierres gravées, les médailles, etc.

Les coqs jouaient également un grand rôle dans le gymnase. Parmi les cadeaux dont on gratifiait les éphèbes figure souvent

(1) Paus. Eliac. I, 26, 3.

(2) Arch. Zeitung, 1849, pl. II, 2.

(3) Revue arch. 1862, pl. XX et p. 349.

le coq; Jupiter en fait don à Ganymède; il est l'attribut d'Eros. Un grand nombre de vases peints décorés de sujets licencieux montrent le coq, et même des bas-reliefs de travail gallo-romain reproduisent des scènes analogues (1).

A l'acropole d'Athènes on voyait la statue d'un bel éphèbe portant sous chaque bras un coq et se précipitant la tête en bas. On racontait une histoire tragique au sujet de cette statue. L'Athénien Mélitus se voyant méprisé par le jeune Timagoras se précipita de désespoir des rochers de l'acropole. A la nouvelle de la mort de Mélitus, Timagoras prit ses coqs sous ses bras, courut jusqu'au sommet du rocher d'où il s'élança à son tour et tomba expirant sur le corps de son ami. A cette occasion, les Athéniens dédièrent un autel à Antéros (2). »

M. Ernest Desjardins vient de recevoir de notre compatriote, M. Guillaume Lejean, une nouvelle inscription inédite provenant des environs de Filibé, Philippopolis, à une heure 1/2 au sud de cette ville. Cette inscription, qui lui paraît assez intéressante pour devoir être communiquée à l'Académie, est ainsi conçue:

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Ce monument bilingue est gravé sur une grande table carrée en granit, longue de 2m, large de 1m 43, épaisse de 0, 19. M. Des

(4) Bull. de la Société imp. des Antiquaires de France, année 1865, p. 59 et suiv.

(2) Elian. ap. Suid. vv. Méλtos, "ATEɣxtos et 'Atépauvov. Cf. Paus. Attica, 30, 1. Dans le récit de Pausanias, l'éraste se nomme Timagoras et l'éromène Mélès. Comparez sur les combats de coqs, Revue arch. mai 1868, p. 372 et suiv.

« ZurückWeiter »