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44° M. RAVAISSON fait hommage, au nom de M. Léon Pagès, du Dictionnaire japonais-français, traduit du Dictionnaire japonais-portugais, composé par les missionnaires de la Compagnie de Jésus, et revu sur la traduction espagnole du même ouvrage rédigée par un Père Dominicain (Paris, Firmin Didot, et au Japon, à la Procure des missions étrangères, 1868, 4 livr. grand in-8°).

L'Académie se forme en comité secret pour entendre la lecture du rapport fait par M. GUESSARD, au nom de la Commission chargée d'examiner les ouvrages envoyés pour le concours du prix Gobert en 1868.

M. RENAN, rapporteur de la Commission chargée d'examiner le mémoire unique envoyé au concours du prix annuel à décerner en 1868 sur cette question : « De la lutte entre la philosophie et la théologie des Arabes au temps de Gazzali et de l'influence que cette lutte a exercée sur l'une et sur l'autre », lit le rapport sui

vant :

« L'Académie a reçu sur cette question un seul mémoire avec la devise: « Se moquer de la philosophie c'est vraiment philosopher. » C'est un travail savant, dont l'auteur, arabisant exercé, paraît très-versé dans la philosophie arabe et que la Commission aurait volontiers récompensé, si l'auteur_ne_s'était pas trop exclusivement attaché à l'analyse des ouvrages de Gazzali, nom que l'Académie n'avait inséré dans le programme que pour indiquer une époque et un terme. L'Académie avait en vue, avant tout, l'histoire de la lutte des écoles philosophiques et théologiques des Arabes d'Orient, qui s'est terminée par la défaite de la philosophie. Non sans regret, la Commission a pensé qu'on ne pouvait couronner un écrit qui, malgré ses rares mérites, répondait si peu au but qu'elle s'était proposé. Elle remet la question au concours, espérant que l'auteur du mémoire qui lui a été présenté voudra reprendre et compléter son travail.

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» Pour plus de clarté, la Commission modifie ainsi les termes de la question :

« Faire l'histoire de la lutte entre les écoles philosophiques et les écoles théologiques sous les Abbasides; montrer cette lutte commençant dès les premiers temps de l'islamisme avec les Moazelites, se continuant entre les Ascharites et les philosophes, et se terminant par la victoire complète de la théologie musulmane. Exposer les méthodes dont se servaient les deux écoles et la manière dont les théologiens ont emprunté les procédés de leurs adversaires. Montrer l'influence que le soufisme a exercée à plusieurs reprises sur ces luttes; mettre en lumière les circonstances principales qui ont pu contribuer à la ruine de la philosophie dans le khalifat d'Orient. »

Un doute s'élevant sur la date que la Commission a entendu fixer pour la prorogation du concours demandée par elle (soit

1869, soit 1870), l'Académie ajourne sa décision à la prochaine séance.

La séance redevient publique.

M. DE WAILLY continue la première lecture de son Mémoire sur la langue de Joinville.

Séance du vendredi 19.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
Il n'y a pas de correspondance officielle.

L'Académie se forme en comité secret.

Consultée sur la proposition de la Commission du prix ordinaire, l'Académie adopte à la majorité des voix le délai (jusqu'au 31 décembre 1870) que cette Commission a demandé, à cause de l'importance de la question considérée en elle-même, et des longues et laborieuses études réclamées par le programme dans sa rédaction actuelle.

M. RENIER lit le rapport au nom de la Commission chargée de juger le concours relatif à la question des Flottes romaines.

Les conclusions de ce rapport, lequel propose de remettre la question au concours pour l'année 1870 (fin de l'année 1869), sont adoptées à l'unanimité.

La séance redevient publique.

M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL rappelle les conclusions que la Commission du prix Gobert a soumises, dans la dernière séance, à la décision de l'Académie, à savoir, de décerner le 1er prix, pour l'année 1868, à M. Léon Gautier, auteur de l'ouvrage intitulé « Les Epopées françaises: Etude sur les origines et l'histoire de la littérature nationale (t. I et II) », et le 2o prix à M. Francisque Michel pour le tome I de son Histoire du commerce et de la navigation à Bordeaux, principalement sous l'administration anglaise. Le scrutin est ouvert pour le 1er prix. Sur 38 membres inscrits

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et votants, M. Léon Gautier obtient 35 voix, contre 3 données à M. Olleris, lauréat de l'an dernier. M. le PRÉSIDENT déclare en conséquence que l'Académie décerne le 1er prix de la fondation du baron Gobert à M. L. Gautier.

Un deuxième scrutin s'ouvre pour le second prix. Il y a 33 votants. M. Fr. Michel obtient 32 voix. Un billet blanc a été déposé dans l'urne.-M. le PRÉSIDENT déclare le 2e prix décerné à M. Fr. Michel.

Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

1o Au nom de M. LITTRÉ, la 19e livraison de son Dictionnaire de la langue française (NOI-PAC).

2o Au nom de M. H. Martin, correspondant de l'Institut, doyen de la Faculté des lettres de Rennes, l'ouvrage intitulé « GALILÉE, les droits de la science et la méthode des sciences physiques » (Paris, 1868, in-12): « ouvrage, dit M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, qui attache un titre de plus au nom de l'auteur devant l'Académie et l'Institut tout entier. >>

3o M. A. Devoulx, conservateur des archives arabes de l'enregistrement et des domaines à Alger, adresse, avec un second exemplaire de son livre sur les Archives du consulat général de France à Alger, deux opuscules I. Le Rais Hamidou, notice historique sur ce célèbre corsaire algérien (Alger, 1859, 1 vol. in-12); II. Le livre des signaux de la flotte algérienne (Ancienne Régence), traduit et publié par le donateur (Alger, 1868, 4 cahier in-8° lithogr., 2 ex.).

:

4o Actes de la Société d'ethnographie : t. II, 14o livr.

5o M. LABOULAYE fait hommage, au nom de l'auteur, de l'ouvrage intitulé «M. PARDESSUS, sa vie et ses œuvres », par Henry Eloy, docteur en droit, substitut du procureur impérial à Lyon, étude à laquelle l'Académie de législation de Toulouse a décerné une médaille d'or au concours de 1866 (Paris, 1868, in-8°). - M. LABOULAYE fait ressortir le caractère et les mérites de ce travail sur « un savant jurisconsulte et un homme de bien, dont l'Académie honorera toujours la mémoire, comme il lui porta la plus vive et la plus reconnaissante affection jusqu'à son dernier jour. »

6o M. DE VOGUE fait hommage, au nom de M. l'abbé Valentin Dufour, sous-bibliothécaire de la ville de Paris, d'un petit volume intitulé « Une question historique (1720-1868) », dédié à la mémoire d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, et qui renferme la dissertation historique « sur l'inter

diction de la viande de cheval », trad. du latin de J.-G. Keysler, de la Société royale de Londres (in-8°).

L'Académie passe à la désignation d'un lecteur pour la prochaine séance trimestrielle du 1er juillet. -Est désigné, à la majorité, M. HAURÉAU pour lire, à la séance dont il s'agit, le morceau intitulé « Histoire d'un avertissement au lecteur. >>>

M. DE WAILLY Continue la première lecture de son Mémoire sur la langue de Joinville.

Séance du vendredi 26.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu, et la rédaction en est adoptée.

Lecture de la correspondance officielle.

Par une lettre en date du 22 juin, M. l'administrateur général, directeur de la Bibliothèque impériale, remercie l'Académie de la mesure qu'elle a prise en décidant que la copie de la Chronique de Primat, faite par ses ordres et à ses frais au Musée Britannique pour la publication des Historiens de la France, serait déposée àu Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale. mesure a reçu son exécution.

L'Académie se forme en comité secret.

Cette

M. DE SAULGY, Président de la Commission de numismatique, pour le concours de 1868, fait le rapport verbal qui suit:

« La Commission du prix de numismatique est à l'unanimité d'avis de donner le prix à M. le chevalier de Promis, conservateur des médailles à Turin, pour les excellents travaux qu'il n'a cessé de publier depuis de longues années et dont le dernier volume a paru depuis le commencement de l'année 1868. »

L'Académie adopte les conclusions de ce rapport.

La séance redevient publique.

M. DE WAILLY a la parole pour continuer la première lecture de son Mémoire sur la langue de Joinville.

Sont présentés par le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL les ouvrages suivants :

4o Au nom de M. Garcin de Tassy, l'ouvrage intitulé « Les auteurs hindoustanis et leurs ouvrages, d'après les biographies originales (2e édition) », Paris, 1868, in-8°.

2o Au nom de M. MILLER « Examen du livre de M. Wescher intitulé POLIORCÉTIQUE DES GRECS » (Extr. du Journal des savants, 1868, in-4o). 3o Au nom de M. Michel Amari, correspondant de l'Académie, Storia dei Musulmani di Sicilia, t. III, 4re partie (Florence, 1868, in-8°).

4o De la part de M. Théodule Deveria, Le papyrus judiciaire de Turin et les papyrus Lee et Rollin, étude égyptologique (Paris, 1868, in-8° avec 7 pl. Extr. du Journal asiatique).

-

5o Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France: fin de l'année 4867.

6o Revue numismatique : janvier-avril 1868.

7° Revue archéologique du midi de la France: vol. 11, no 4.

M. Heuzey commence la lecture, en communication, d'un Mémoire intitulé « Le sanctuaire de Bacchus Tasibastenus dans le canton de Zikhna (en Thrace).

MOIS DE JUILLET.

Séance du vendredi 3.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il est donné lecture de la correspondance officielle.

Par un message en date du 29 juin, M. le Sénateur Préfet de la Seine soumet à l'examen de l'Académie un projet d'inscriptions destinées à représenter, par une disposition nouvelle de celles qui existent et par un complément nécessaire, les quatre époques de l'édification de l'Hôtel de Ville de Paris: 1° sous François Ier, 2° sous Henri IV, 3° sous le règne de Louis-Philippe, 4° sous celui de Napoléon III. Lecture est donnée des inscriptions, lesquelles sont renvoyées, suivant l'usage, ainsi que la lettre de

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