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faire don à son pays des fruits de travaux aussi dispendieux. Tout en donnant ainsi satisfaction à la juste revendication de M. Engelhardt, M. Desjardins croit devoir signaler une confusion sur l'un des monuments qui en font paticulièrement l'objet. Le monument (no 1) que signale M. Engelhardt était ainsi conçu :

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C'est le n° 18 de la série de M. Renier. Il a disparu ainsi que M. Desjardins l'a signalé dans sa lettre à M. Henzen, p. 89. Celui que M. More a cédé à M. Desjardins a été trouvé depuis le départ de M. Engelhardt: il est relatif, il est vrai, à un Julius Saturninus; mais il est ainsi conçu:

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Conformément aux intentions de l'Académie, M. le SECRÉTAIRE a écrit à M. Engelhardt pour lui transmettre la copie de la lettre de M. Desjardins et lui dire les mesures qu'elle a prises pour faire droit à sa réclamation.

A l'occasion de Troesmis, M. BEULÉ rappelle les travaux entrepris depuis les fouilles de M. Engelhardt par M. Baudry, chargé d'une mission de l'Empereur. M. Baudry a relevé l'enceinte du camp romain, il en a retracé le plan et tenté la restauration dans des dessins qui ont figuré à l'Exposition universelle.

M. le SECRÉTAIRE donne lecture d'une lettre de M. Albert Du

mont à M. le Secrétairé perpétuel, dans laquelle il remercie l'Académie du prix qu'elle a décerné à son Mémoire. La lettre est datée de la Thrace où M. A. Dumont vient de commencer un voyage d'exploration. Encouragé par les récompenses de l'Açadémie, il essayera d'acquitter la dette qu'il a contractée envers elle.

M. le PRÉSIDENT, à propos de cette lettre, loue M. A. Dumont de l'abnégation personnelle dont il fait preuve en portant ses recherches vers la Thrace. La Turquie d'Europe est la partie la moins explorée de tout l'Orient. Les voyageurs n'espérant pas y rencontrer de grands monuments se portent volontiers ailleurs ; mais il n'est pas moins intéressant d'y chercher ce qu'on y peut trouver, et l'on peut attendre beaucoup d'un jeune savant aussi zélé et aussi exact que M. A. Dumont.

M. EGGER donne communication d'un travail Sur les premiers hellénistes et les premiers imprimeurs de grec en France au XVIo siècle.

M. Lenormant continue la lecture de son Mémoire sur le système métrique de Babylone.

Sont offerts à l'Académie les ouvrages suivants :

1° Académie de Stanislas: Séance publique du 28 mai 1868. Réponse aux deux récipiendaires, MM. Vaugeois et De la Ménardière, par le président P. G. de Dumast, correspondant de l'Académie, etc. (Nancy, 1863, br. in-8°).

2° Lettre du Mis Vincent Mortillaro à M. le professeur Michel Amari (Palerme, 1868, br. in-12).

3o Mémoires de l'Académie impériale des sciences, etc. de Lyon: Classe des lettres t. XIII (Paris et Lyon, 1866-68, 1 vol. gr. in-8°).

4° Journal asiatique : avril-mai 1868.

5° Revue archéologique: août 1868.

6o M. EGGER offre à l'Académie, au nom de MM. G. Harris et G. Perrot, la traduction des Nouvelles leçons sur la science du langage, par M. Max Müller, t. II. « On doit savoir gré à MM. Harris et Perrot, ajoute M. EGGER, d'avoir par cette traduction fidèle mis à la portée d'un plus grand nombre les savantes leçons de l'éminent professeur d'Oxford. »

M. EGGER offre encore à l'Académie un travail de M. Gius. Colucci

intitulé: «Gli Equi o un periodo della storia antica degli Italiani. » Vol. Io (Firenze, 1866, in-4°). Une lecture rapide a permis à M. EGGER de reconnaître l'importance de cette publication qu'il signale volontiers à l'attention de l'Académie. M. Colucci, présent à la séance, reçoit les remerciments de M. le PRÉSIDENT.

M. RENAN offre à l'Académie le 1er fascicule d'un grand dictionnaire syriaque du R. Payne Smith: Thesaurus Syriacus, collegerunt Steph. M. Quatremère, Georg. Henr. Bernstein, G. W. Lorsbach, Alb. Jac. Arnoldi, F. Field, auxit, digessit, exposuit, edidit R. Payne Smith (Oxonii, 4868). << M. Payne Smith, dit M. RENAN, a entre les mains tous les travaux de ses devanciers, notamment de MM. Quatremère et Bernstein. Ce 4er fascicule contient toute la lettre OLAF. Quand l'ouvrage sera terminé, il comblera une des lacunes les plus regrettables des études orientales. A l'heure qu'il est, on ne possède pas en réalité de dictionnaire syriaque. Le travail de M. Payne Smith est fait avec le plus grand soin et l'exécution typographique est excellente. >>

L'Académie se forme en comité secret.

Séance du vendredi 21.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

M. le SECRÉTAIRE donne lecture d'une lettre de M. Gautier de Claubry qui communique à l'Académie un court éloge du surintendant Fouquet, extrait des registres mortuaires de l'église et couvent des dames de Sainte-Marie, grande rue Saint-Antoine, à Paris.

M. EGGER Continue la lecture, en communication, du morceau intitulé Sur les premiers hellénistes et les premiers iniprimeurs de grec en France au XVIe siècle.

M. EGGER, après s'en être concerté avec M. BRUNET DE PRESLE, communique à l'Académie, au nom de M. Francis Meunier, docteur ès-lettres, une Note sur trois mots dont il serait bon de'mo

difier en partie la forme dans l'ouvrage intitulé Papyrus grecs du Louvre et de la Bibliothèque impériale. (T. XVIII des Notices et extraits des Manuscrits.)

I.

« ΑδιάστοΜος doit être remplacé par ἀδιάστολος.

M. Letronne a cru lire dans le Papyrus no 5, Grand contrat, dit de Casati :

Col. 15, 1. 8-9 : καὶ τῶν ἄλλων ἀδιαστόΜων.

Col. 27, 1. 5-6 : καὶ τῶν μὴ ὠνομασμέν[ων] καὶ ἀδι[αστόΜων].
Col. 39, 1. 7-9 : καὶ τῶν ἀδιαστόΜων τῶν ἐν τοῖς Κερα...

Col. 49, 1. 1 : τῶν δ ̓ ἄλλων ἀδιαστόΜων.

De quoi s'agit-il en général dans le Papyrus no 5? D'une propriété cédée par un vendeur à un acheteur. La propriété d'un certain nombre de caveaux mortuaires dans lesquels des morts ont été ou seront déposés. Et de quoi s'agit-il en particulier dans les quatre passages où M. Letronne a cru lire adaσтóMov? De la cession d'une certaine classe de corps morts caractérisés par l'adjectif adasτóMwv, selon M. Letronne.

J'ignore, ajoute M. Meunier, si M. Letronne eût pu tirer un sens satisfaisant de la leçon àdiotóMov; mais je crois savoir que MM. Brunet de Presle et Egger ne sont guère partisans de cette leçon, parce qu'ils ne voient pas quel sens l'on pourrait tirer ici de l'adjectif àdiáoτquos, adjectif dont il n'y a d'ailleurs pas d'exemple. Un hasard heureux m'a mis, je crois, sur la voie de la véritable leçon. Ne comprenant pas par moi-même àdiáoτopos, j'ai ouvert le dictionnaire grec-français de M. Alexandre pour y chercher ce mot. Je ne l'y ai pas trouvé. Mais, à peu près à la place où il eût pu être, rencontrant le mot diάotoAos, traduit par <«< indistinctif, inséparable », j'ai tout de suite conjecturé qu'on pouvait lire et traduire ainsi les quatre passages en question : Col. 15, 1. 8-9 xai tŵv äλλwv ådiασтóAwv « et des autres qui gisent pêle-mêle. >>

Col. 27, 1.5-6 : καὶ τῶν μὴ ὠνομασμέν[ων] καὶ ἀδιαστόλων «et de ceux

qui ne portent pas une étiquette marquée d'un nom et qui n'occupent pas une place réservée. »

Col. 39, 1. 7-9 : καὶ τῶν ἀδιαστόλων τῶν ἐν Κερα... « et de ceux qui gisent pêle-mêle aux Poteries.» (Comme on dit aux Tuileries. Etait-ce une ville, un quartier, une rue, que les Poteries? Je ne sais.)

Col. 49, 1. 1 : τῶν δ ̓ ἄλλων ἀδιαστόλων « quant aux autres qui gisent pêle-mêle... »

Qu'était-ce donc que ces caveaux où les momies (tà owμata) gisaient indistinctes (adtáotoAα)?

Si les caveaux mortuaires dont les locataires présents ou futurs sont nommés dans le Papyrus no 5 sont à peu près nos caveaux de famille, ceux dont les habitants présents ou futurs n'ont ou n'auront pas de place à eux correspondent à notre fosse com

mune.

Ainsi expliquée, la leçon dixσTóAwv me paraît offrir un sens si satisfaisant que j'oserais la défendre même quand il serait certain que le papyrus ne la porte pas. Mais il n'est pas besoin d'accuser ici le scribe du papyrus; car en recourant au fac-simile on arrive facilement à se persuader que, partout où le mot est lisible en entier, c'est-à-dire col. 15, 1. 9; col. 39, 1. 7 et col. 49, l. 1, il y a bien AAIATOON. En effet, si on lit, comme je le fais, AAIAETOARN dans les passages cités, on a après le A un 2 complet suivi d'un N. Si on y lit, comme l'a fait M. Letronne, AAIAΣTOMON, on n'a plus après le M de quoi faire un complet suivi

d'un N.

Bref, qu'on voie dans le papyrus, soit ce que M. Letronne a cru y lire, soit ce que je crois y lire, deux choses sont certaines, l'une c'est que tà áoάotoMa est une forme inexpliquée, pour ne pas dire inexplicable, l'autre c'est que tà adtáσtoAa s'explique facilement. Cela suffit, ce me semble, pour qu'on renonce à la première leçon et qu'on adopte la seconde.

II

Dans le même papyrus, la leçon KpoÑAυon... serait avantageusement remplacée par χροΜΜυοπω...

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