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Sont encore offerts à l'Académie :

4° Proces-verbaux de la Société des antiquaires de Londres; vol. III, nos 7-3 et vol. IV, n° 4 (6 br. in-8°).

2o Archæologia; vol. XLI (London, 1867), 1 vol. in-4°.

3° Bulletins de la Société des antiquaires de l'Ouest: 2 trimestre de 1868.

4° Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais; t. V, no 59, Aer trimestre de 1868.

50 L'Investigateur : mai et juin 1868.

M. Boucherie continue de lire des extraits du manuscrit 306 de Montpellier. Cette fois, il ne cite que des mots grecs nouveaux de forme ou de sens :

Αρχαιογόντας, ab origine Αγκωνίζω, accumbo (Thes. ἀγκωνίζομαι, faire un coude, faire des sinuosités) — Αἰγίτυπος, Semicaper (divinité) - Αλεκτοροφώνιον - Αμπελοφύλαξ, Αμπελιοῦχος, Ἀμπελιουργός, Αμπελόκλημα – Αγρέλαιος Αὐλητήρ, le tibia (os de la jambe) ̓Αργυρωματοφυλάκιον Απόπτωμα, rudus Ακανθυλλός

כן

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Αήδονον, insuave

Αλακάτη ̓Ανθρακίσκιον

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̓Αγρίαπις, pirastrum

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Αγναμμένον, non fullatum — Απλόδιον, pallium
Αξινώρυξ, ligo

θριξ et Απλότριξ

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Αφώραιος, investis - Απλό

Αρχιχνοῦς, prima lanugine

malibarbius — Ανεπιδέξιος, ignavus

Βόστρυχος (constellation)

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mamillæ - Βάος, pupa — Βαίτης, pellis lanata

Γενατής, sator — Γρόμφαινα, scrufina [caro]
Γλυπτήρ, Γλυφίς, dentiscalpium

Δίψαχος, siticula (serpent) – Δακτυλιδιογλύφος
Δακτυλιδιοποιός

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culus (bijou d'or) Ἐνδινευτής, tergiversator Επισκύνιος, fastidiosus Εὐανάπιστος, credulus Ενηθος, deux fois pour εὐήθης - Ἐμφανισμός, postulatio, etc.

M. Boucherie communique ensuite à l'Académie son travail sur le manuscrit 144 de Montpellier.

Ce manuscrit contient douze feuillets palimpsestes dont huit (et ce sont les mieux conservés) appartiennent au vie livre de Priscien qu'ils reproduisent presque en entier, les 4 autres contiennent des fragments du grammairien Pompeius. M. Boucherie a entrepris une véritable restauration paléographique. Il n'a employé aucun réactif, et, malgré de grandes difficultés de lecture, il est parvenu, grâce au secours que lui prêtaient les imprimés, à déchiffrer à peu près tout l'ancien texte. Il reconnaît que, sans les conseils et les indications de M. Thurot, maître de conférences à l'Ecole normale, il n'aurait ni songé à entreprendre ce travail, ni probablement su le mener à bonne fin.

Le texte restauré par M. Boucherie offre une particularité remarquable on y rencontre un assez grand nombre de lacunes (vingt-trois) qui toutes portent sur des passages, dont la disparition ne nuit nullement à l'ensemble du texte et l'améliore même parfois. On ne peut y voir un effet de la négligence des copistes; et ce qui achève de le prouver c'est que, quoique le texte soit de deux mains, les lacunes se retrouvent aussi bien dans la première partie que dans la seconde.

C'est là un fait d'autant plus important que des manuscrits de Priscien parvenus jusqu'à nous reproduisent tous le même texte sans variantes sérieuses et surtout sans lacunes (1). Le seul qui fasse exception est le manuscrit 7530 (Bibl. imp.). Il est presque aussi ancien que le palimpseste (VIII-IXe siècle d'après l'opinion de MM. de Wailly et Delisle) (2) et malheureusement incomplet. M. Keil (p. XI et XII) y signale des différences assez importantes, mais moins nombreuses et moins considérables que celles du manuscrit de Montpellier.

(4) Il n'est pas question des éditions abrégées de Priscien qui ont eu cours au moyen-âge.

(2) Une chose assez singulière à remarquer c'est que l'ouvrage effacé qui a fourni son parchemin au deuxième ne paraît pas lui être de beaucoup antérieur.

Tous les manuscrits connus, même ceux de la récension irlandaise, dérivent, comme on l'a remarqué, d'une récension commune, celle de Théodore, disciple de Priscien. Le palimpseste a-t-il la même origine, ou provient-il d'une récension antérieure? Il est assez difficile de décider cette question. M. Boucherie inclinerait à croire qu'il représente la première édition de Priscien, celle qui fut faite sous les yeux de l'auteur. Cela n'infirmerait en rien l'autorité de la récension théodorienne, car il est fort possible que Priscien lui-même ait augmenté son propre ouvrage de nouvelles citations, fruit de nouvelles lectures ou de recherches continuées sur le même sujet. Autrement comment expliquer que les innombrables manuscrits de Priscien offrent si peu de différences entre eux? Si tous reproduisent les mêmes additions, c'est qu'elles existaient déjà dans la récension première, dans celle de Théodore. Mais peut-être cette modification du texte est-elle l'œuvre de l'éditeur et non de l'auteur. Cette supposition n'est guère admissible Théodore, le disciple de Priscien, a dû plus que personne respecter le texte de son maître. Ajoutons à cela qu'il n'est pas impossible que Priscien vécût à l'époque où Théodore entreprenait son édition (1).

Cette hypothèse expliquerait aussi pourquoi aucun manuscrit, sauf le palimpseste, n'a reproduit l'ancienne édition : Priscien lui-même l'ayant en quelque sorte condamnée en autorisant son disciple à en donner une nouvelle.

Les autres feuillets palimpsestes (75, 76 77, 74-78, 7372,79) au nombre de quatre contiennent des fragments du grammairien Pompeius. M. Boucherie remarque, avec M. Keil, que M. Libri s'était trompé en attribuant un de ces feuillets au fameux Pompeius Festus.

Ce texte de Pompeius, tel que nous le donne le palimpseste, n'enrichit guère les éditions de Lindemann et de Keil. Vers la fin la précipitation du copiste y a entassé fautes sur fautes,

(1) En effet Priscien vivait encore en 512, et Théodore se mit à l'œuvre en 526 (Keil, p. VII et VIII).

lacunes sur lacunes, et il n'est pas étonnant qu'on l'ait sacrifié pour écrire à nouveau sur le parchemin.

Le principal mérite de la publication de M. Boucherie est de donner le dernier mot sur le contenu des feuillets qui ont appartenu à Pompeius. C'est un résultat négatif, mais qui a son importance. Ce grammairien est fort médiocre, il est vrai; cependant, sans parler de quelques particularités remarquables qui ne se rencontrent que dans son ouvrage, il a de la valeur par cela même qu'il est ancien. Il fallait donc, ne fût-ce qu'à ce titre, recueillir patiemment et consciencieusement toutes les parcelles qui nous en restent.

Séance du vendredi 11.

PRÉSIDENCE DE M. DE LONGPérier.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

M. le SECRÉTAIRE donne lecture d'une lettre de M. le Ministre de l'instruction publique. - Son Excellence adresse à l'Académie un rapport de M. Neubauer, chargé de rechercher les manuscrits hébreux qui peuvent rester en Espagne et en Portugal, et demande à l'Académie de lui communiquer le résultat de son examen. Le rapport de M. Neubauer est renvoyé par l'Académie à la Commission des inscriptions sémitiques.

Il est donné lecture d'une lettre de M. Engelhardt qui remercie l'Académie de la satisfaction qu'elle a donnée à ses réclamations au sujet des monuments épigraphiques de Troesmis et lui communique un rapport sur les Antiquités romaines de la principauté de Servie. Ce rapport sera lu à l'Académie après avoir été communiqué à M. le Président, Léon Renier, à son

retour.

Sont offerts à l'Académie les ouvrages dont les titres suivent:

4° Par l'entremise de M. GARCIN DE TASSY, Le Maha-Bharata, trad. par M. Fauche: 9o volume (Paris, 1868, gr. in-8°).

2o Le mur de Landunum (Côte-d'Or) comparé aux murs de l'Oppidum

découvert à Mursens (Lot) etc., par M. De Caumont (Caen, 1868, br. in-8°).

3o Annales de la philosophie chrétienne: août 1868.

4o Annales de la propagation de la foi: septembre 1868.

5o Revue archéologique: septembre 1868.

6o Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France: 1 trimestre de 1868.

70 Bulletin de l'Institut archéologique liégeois: t. VIII, 3° et dernière livraison.

Revue africaine: juillet 1868. - A propos de cette présentation, M. de LongpÉRIER fait observer que le no offert à l'Académie renferme un recueil très-curieux d'inscriptions libyques expliquées par le Dr Judas. M. d'AVEZAC rappelle que les photographies de plusieurs de ces inscriptions ont été offertes à l'Académie par M. le général Faidherbe; mais plusieurs, comme le fait remarquer M. DE LONGPÉRIER, sont nouvelles.

80 Par l'entremise de M. DELISLE, une brochure intitulée Quelques observations de géographie moyen-âge fondées principalement sur les diplômes de l'abbaye de Wissembourg, par M. Lepage.

9o Par l'entremise du même membre, une notice de M. Desplanque sur la vie et les travaux de feu M. De la Fons baron De Mélicocq. — L'Académie connaît M. le baron De Mélicocq pour le legs généreux qu'il lui a fait par son testament. Le savant archiviste du département du Nord donne une liste très-exacte des nombreux opuscules dont M. De Mélicocq est

auteur.

10° Par l'entremise du même membre, deux livraisons nouvelles de l'Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 presque entièrement consacrées aux pièces des anciennes Archives de l'évêché de Troyes.

110 M. VINCENT offre à l'Académie le 3 fascicule du tome III de la nouvelle période des Scriptores de musica medii ævi par M. De Coussemaker.

M. D'AVEZAC Commence la première lecture d'un Mémoire sur un ancien globe céleste de cuivre conservé à la Bibliothèque impériale.

M. Boucherie communique à l'Académie quelques observations nouvelles sur la prononciation du grec et du latin aux IX et XIIe siècles.

En étudiant le Credo et le Pater grecs reproduits en caractères latins, et avec la prononciation figurée, dans un manuscrit

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