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parlent de découvertes antérieures me portent à supposer que le sol cache encore d'autres tombes. Elles aideraient peut-être à déterminer l'époque à laquelle on doit rapporter ces sépultures. Nous n'y avons rencontré ni médailles, ni fragments de vases. L'absence d'orientation, le peu de profondeur des tombes pourraient faire croire à une inhumation précipitée à la suite d'un combat. Faudrait-il remonter à l'époque des premières luttes entre Gaulois et Romains ou descendre jusqu'aux invasions des Francs? Je ne puis que poser ces questions auxquelles répondront sans doute des savants plus compétents. »

Sont présentés les livres suivants par le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL :

4° Mémoires de la Société impériale d'agriculture, sciences et arts d'Angers Nouvelle période, t. xi, 1868, no 1.

2o Revue archéologique: octobre 1868.

30 M. MAURY fait hommage, au nom de M. le baron Roget de Belloguet, plusieurs fois lauréat de l'Académie au concours des Antiquités de la France, de la 3e partie de son très-estimable ouvrage intitulé « Ethnogénie gauloise ou Mémoire critique sur l'origine et la parenté des Cimmériens, des Cimbres, des Ombres, des Belges, des Ligures et des anciens Celtes, dont les deux premières parties intitulées, l'une, Preuves philologiques : Le glossaire gaulois, l'autre, Preuves physiques : Les types gaulois et celto-breton, ont été précédemment offertes à la Compagnie. Cette 3o partie a pour titre : Preuves intellectuelles. Le génie gaulois (1868, 1 vol. in-8°). « Elle se recommande par des recherches et des inductions historiques qui jettent un jour nouveau sur les difficiles problèmes si longtemps poursuivis par l'auteur. »

40 M. RENAN présente, au nom de M. Ad. Neubauer, l'ouvrage intitulé « La géographie du Talmud, « mémoire couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres en 1867 (1868, 1 vol. grand in-8°) et dédié, dit M. RENAN, « à la mémoire de notre savant et si regrettable confrère M. Munk. Le grand mérite de ce travail, ajoute-t-il, est d'être puisé aux sources premières dont l'auteur a une connaissance profonde, quoique trop exclusive. On pourrait en outre y désirer plus de méthode et de correction dans le style, peu précis et peu littéraire. »

L'Académie reçoit en outre, pour le concours des Antiquités de la France de 1869, les ouvrages dont les titres suivent :

1° Gerbert ou Sylvestre II et le siècle de fer (Paris, 1868, in-12. 6 exemplaires dont 4 seront rendus à l'auteur).

2o Chants populaires de la Basse-Bretagne recueillis et traduits par F. M. Luzel er vol. (Lorient, 1868, in-8°. 2o exemplaire).

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M. D'AVEZAC Commence la seconde lecture de son Mémoire sur un globe céleste de cuivre conservé à la Bibliothèque impériale.

Séance du vendredi 23.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

L'ordre du jour appelle la nomination d'une commission qui, d'après l'usage, et aux termes du testament par lequel M. Brunet a fondé un prix triennal de 3,000 fr., pour être décerné « à l'ouvrage de bibliographie savante què l'Académie, qui en choisira elle-même le sujet, jugera le plus digne de cette récompense », doit présenter le programme de ce prix pour la première période de trois ans devant courir du jour de la délivrance du legs (28 novembre 1867) au 31 décembre 1870. Sont nommés au scrutin membres de ladite commission: MM. MOHL, MAURY, DELISLE, DESNOYERS, auxquels s'adjoindront les membres du bureau.

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Sur la proposition itérative du Secrétaire perpétuel, la séance publique annuelle de l'Académie est définitivement fixée au 20 novembre prochain.

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L'Académie passe au choix d'un lecteur pour ladite séance. Lecture est donnée des sujets des mémoires et communications lus depuis la précédente séance publique. Est choisi au scrutin et à la majorité des voix, M. EGGER, qui lira un extrait du travail communiqué par lui le 12 août dernier « Sur les premiers hellénistes et les premiers imprimeurs de grec en France au XVIe siècle ».

M. D'AVEZAC Continue la seconde lecture de son Mémoire sur un globe céleste de cuivre conservé à la Bibliothèque impériale. Sont présentés à l'Académie les ouvrages suivants :

4° Au nom de M. BEULE, Histoire de l'art grec avant Périclės (Pa

ris, 1868, in-8°). « Ce livre, dit M. le SECRÉTAIRE PERPÉTUEL, où se trouvent reproduits et condensés dans une exposition lumineuse les résultats du premier enseignement de M. Beulé dans la chaire d'archéologie de la Bibliothèque impériale, après un rapide coup d'œil sur les origines orientales de l'art grec, traite d'une manière aussi intéressante qu'approfondie de l'architecture et de la sculpture en Grèce pendant le VIe siècle avant notre ère, en présente le développement, ordre par ordre, école par école, et caractérise dans une suite d'études les monuments qui subsistent, ou qui sont décrits par les auteurs, de cette époque féconde d'où sortit l'art du Ve siècle. »>

2o Proceedings of the Society of antiquaries of London: January 9 March 19, 1868.

3o Annali delle Epidemie occorse in Italia dalle prime memorie fino al 1850, scritti dal prof. Cav. Alfonso Corradi. Parte IIa dal 1504 a tutto il 1600 (Bologna, 1867, in-4o).

4o-5° M. DELISLE fait hommage, au nom de l'auteur, M. Morand, juge au tribunal de Boulogne-sur-Mer, des deux opuscules suivants qui ont chacun leur intérêt et se rattachent l'un à l'autre par le souvenir de Dom Brial, membre de l'Académie : I. Biographie de Dom Bétencourt, membre libre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (867, br. in-8°). II. Notices de bibliographie et d'histoire littéraire (1868, in-12). « La première notice de ce petit recueil, Les livres à cartons, rapporte une curieuse anecdote de l'intérieur de l'Académie, au sujet de la publication, en 1824, du tome XVI de l'Histoire littéraire de la France qui fut cartonné, au moins en partie, sur la réclamation très-vive de Dom Brial, ami de Bétencourt, contre un article rédigé par Amaury Duval.

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L'Académie se forme en comité secret.

Séance du vendredi 30.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Il n'y a pas de correspondance officielle.

M. WADDINGTON donne lecture du Rapport suivant fait, au nom

de la Commission de l'Ecole française d'Athènes. sur les travaux des membres de cette Ecole en 1867-1868.

MESSIEURS,

Votre Commission de l'Ecole française d'Athènes, saisie par le Secrétaire perpétuel, aux termes des décrets, a examiné l'unique mais important travail envoyé par M. Albert Dumont, transmis à l'Académie par M. le Ministre de l'Instruction publique, et dont il a été parlé sommairement dans vos séances annuelles de 1866 et 1867. Ce travail, maintenant complet, et l'un des plus considérables et des mieux faits qui soient sortis de l'Ecole d'Athènes, traite des inscriptions gravées sur les anses des amphores de Rhodes, de Thasos, de Cnide et de quelques autres villes, ainsi que sur un petit nombre d'autres monuments en terre-cuite d'une nature différente. Le titre adopté par M. Dumont, « les Inscriptions céramiques de la Grèce, » est peut-être un peu trop général, car il comprendrait évidemment les inscriptions des vases peints, dont M. Dumont ne s'est point occupé, et qui sont complétement étrangères à son sujet. Cette petite réserve faite, on ne peut accorder que des louanges au travail de M. Dumont, œuvre de patience et d'exactitude, telle que l'exige l'état actuel des études archéologiques.

Il n'y a que quelques années que l'attention des archéologues s'est portée sur ces petits monuments de l'épigraphie grecque, qu'on a commencé à en former des collections et à chercher à en tirer des indications utiles pour la science. MM. Stoddart, Stephani, Bekker et les éditeurs du Corpus Inscriptionum græcarum, ont déjà réuni un grand nombre d'inscriptions amphoriques trouvées pour la plupart à Alexandrie ou sur les rives du PontEuxin. M. Dumont s'est occupé de celles qu'on a trouvées en Grèce et principalement à Athènes, et il a eu à sa disposition la riche collection. formée par M. Komanoudis et déposée au musée de l'Université de cette ville; il se plaît à rendre hommage au généreux empressement avec lequel M. Komanoudis lui a communiqué les monuments qu'il avait recueillis et les notes qu'il avait prises, et il déclare que, sans un pareil secours, la tâche qu'il a entreprise n'eût pas été possible.

Dans une introduction assez étendue, M. Dumont donne d'intéressants détails sur les formes particulières aux fabriques de Rhodes, de Thasos et de Cnide, sur la nature de la terre employée, sur les principaux gisements où les anses ont été découvertes; ensuite il expose le système de classification qu'il a suivi, (il donne une bibliographie très-complète des travaux de ses prédécesseurs, et enfin il développe sommairement un plan de commentaire, dans lequel il indique les différents résultats que peut fournir à la science l'étude des inscriptions dont il s'agit. Parmi ces résultats on peut signaler en passant un certain nombre de noms propres nouveaux, quelques formes du dialecte dorien, quelques détails de paléographie, d'orthographe et de prononciation, quelques renseignements sur les cultes locaux. Mais il y en d'autres plus importants: 1° Les listes des magistrats éponymes, archontes à Thasos, prêtres du soleil à Rhodes, démiurges à Cnide, phrourarques ou agoranomes dans plusieurs villes. Ces listes acquerront de la valeur surtout dans l'avenir, lorsque les ruines de ces trois villes importantes auront fourni à l'épigraphie et à la numismatique de plus nombreux documents; mais dès maintenant elles ont leur intérêt, et les changements dans le titre du magistrat éponyme nous mettent sur la voie des révolutions oligarchiques ou démocratiques qui ont modifié à diverses époques

les constitutions de Rhodes et de Cnide. 2o La connaissance des relations commerciales entre les Etats de la Méditerranée sera notablement accrue; les amphores n'attestent directement, il est vrai, qu'un commerce de vins, mais il est évident que les négociants qui les expédiaient faisaient entrer d'autres éléments dans les cargaisons qu'ils envoyaient à Athènes, et que leurs galères ne revenaient pas toujours sur lest. Enfin, l'étude des sceaux amphoriques soulève une question accessoire assez intéressante, celle de savoir si les anciens ont connu l'usage des caractères mobiles. M. Dumont, avec toute apparence de raison, se prononce pour l'affirma

tive.

En résumé, Messieurs, votre Commission ne peut que vous signaler de la façon la plus favorable le travail savant et consciencieux de M. Dumont, et, lorsqu'il sera accompagné des commentaires projetés par l'auteur, il constituera un véritable accroissement de nos connaissances archéologiques. Il serait désirable qu'il fût publié; ainsi que M. Dumont le fait observer lui-même, il ne serait nécessaire de graver que quatre-vingts sceaux environ, d'en colorier quatre ou cinq et de dessiner une dizaine d'anses; pour le reste, l'impression en caractères courants suffirait.

Ont signé à la minute: MM. DEHÈQUE, BRUNET DE PRESLE, EGGER, MILLER, WADDINGTON, rapporteur, membres de la Commission de l'Ecole française d'Athènes, et MM. L. RENIER, AD. Regnier, Guigniaut, membres du bureau de l'Académie.

Certifié conforme :

Le Secrétaire perpétuel,

J.-D. GUIGNIAut.

M. DELISLE donne lecture du Rapport fait au nom de la Commission spéciale chargée par l'Académie de lui proposer une rédaction pour la fondation nouvelle d'un prix de Bibliographie savante faite près d'elle par un legs de M. Brunet, auteur du Manuel du libraire. - Ce rapport est adopté après quelques observations et le programme du nouveau prix sera porté en conséquence au programme général de la séance publique annuelle fixée au 20 novembre prochain.

M. D'AVEZAC termine la seconde lecture de son Mémoire sur un globe céleste de cuivre conservé à la Bibliothèque impériale.

ANALYSE.

Le mémoire de M. D'Avezac a pour sujet un globe de bronze, couvert de figures gravées des constellations célestes, accompagnées d'inscriptions en caractères arabes anciens. Ce globe, ap

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