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été frappé vers l'an 62 avant l'ère chrétienne. Dès lors c'est au plus tôt vers l'an 60 que Biatec a pu frapper les tétradrachmes en question.

>> Voici maintenant le parti qu'il est permis de tirer, numismatiquement parlant, de l'âge certain des monnaies de Biatec. Il y a quelques années un trésor, composé de monnaies celtiques de Pannonie, fut trouvé au village de Jahrendorf, dont le nom hongrois est Nemet-ujvar. Porté à Presbourg, ce trésor de pièces d'or et d'argent fut acheté en partie par le cabinet des médailles de Vienne; or les monnaies d'or, identiques de types et de fabrique avec les Regenbogen Schüsselchen, portent au revers, inscrit dans le champ, le nom BIATEC ou, en abréviation, BIAT. La majorité des tétradrachmes d'argent appartiennent au même chef. Les monnaies anépigraphes d'or, qui constituent le groupe le plus abondant des Regenbogen Schüsselchen, présentent ce que l'on avait pris jusqu'ici pour un croissant, objet qui n'est, ainsi que l'a démontré M. Robert, qu'un bateau, et les statères à la légende BIATEC ont exactement le même type. Dès lors toute cette famille de monnaies peut être considérée comme ayant été frappée dans le Ier siècle avant l'ère chrétienne. Peut-être en avait-il été déjà frappé dans le IIe siècle; mais je n'admettrais pas volontiers qu'il en a été émis d'analogues à une époque plus reculée.

» Quoi qu'il en soit, l'Académie voit que les idées qui viennent d'être émises devant elle par mon ami M. Robert, sont aussi justes que nouvelles. >>

Séance du vendredi 18.

PRÉSIDENCE DE M. RENIER.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et la rédaction en est adoptée.

M. HAURÉAU, au nom de la Commission de l'HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LA FRANCE, fait hommage à l'Académie du tome XXV de cette histoire, qui ouvre la série des Notices sur le XIVe siècle et fait suite au tome XXIV, renfermant les Discours sur l'état des lettres et des arts pendant ce siècle, publié en 1863.

L'ordre du jour appelle le choix d'un lecteur pour la séance trimestrielle du 6 janvier 1869.-M. MILLER est désigné, par 17 voix sur 21 votants, pour lire le morceau intitulé: P. Taisand. Lettres inédites de Bossuet et de Mue de Scudéry.

M. le Président donne lecture d'une nouvelle lettre qui lui a été adressée par M. Ern. Desjardins, à la date du 15 déc., annonçant que les 22 monuments épigraphiques, dont l'Académie a accepté l'offre, tant de la part de MM. Desjardins et More, en vertu du contrat passé entre eux, que de la part de M. Engelhardt, comme un don gratuit, étant arrivés à Brest sur l'aviso le Magicien, vont être commis par le capitaine de frégate commandant De la Richerie aux soins de M. le Préfet maritime. Il y a donc urgence à ce que cet avis soit transmis à M. le Ministre de l'lnstruction publique avec l'état descriptif que M. Desjardins joint à sa lettre, de telle sorte que M. l'Administrateur général de la Bibliothèque impériale, informé, soit en mesure d'opérer le récolement des monuments qui doivent rester confiés à sa garde, dès leur arrivée à Paris.-M. Desjardins fait observer que l'état dont il s'agit comprend, non pas 22 monuments, mais 38, grâce aux nouvelles concessions que, par son zèle et son habileté, M. le commandant De la Richerie a su obtenir des détenteurs. L'Académie décide que des remercîments seront adressés tant à M. De la Richerie, pour les soins intelligents qu'il a bien voulu prendre dans l'intérêt de l'Académie et de la science, qu'à M. Desjardins lui-même, pour le dévouement dont il a fait preuve du commencement à la fin de cette affaire engagée depuis plus d'une année.

M. DE LONGPÉRIER, toujours retenu chez lui par l'état de sa santé, mais qui n'en est pas moins attentif aux travaux et aux besoins de l'Académie, écrit au Secrétaire perpétuel ce jour même, 18 décembre, en le priant de mettre sous les yeux de ses confrères un dessin qu'il adresse avec la Note explicative suivante :

ex-voto antique trouvé à Meaux.

» Les deux petites bases de bronze, de forme semi-circulaire,

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Acad. des Inscr., Comptes rendus, 2 série, t. 4, p. 433.

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que j'ai dessinées sous leurs divers aspects, ont été trouvées à Meaux, dans le faubourg de Chaage qui occupe l'emplacement de la ville gallo-romaine, dans un terrain peu éloigné de celui où furent recueillies les grandes pierres de taille sur lesquelles j'avais pu relever

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et qui depuis ont été perdues. Ces bases supportaient des statuettes qui ont été brisées et dont il ne subsiste plus que trois pieds. La trace du quatrième est parfaitement indiquée par une tache d'oxyde et par le trou carré dans lequel était fixé un tenon (Voir no 2, E). Sur les faces antérieures des bases on lit

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C'est à dire : Deo Atesmerio Heusta votum solvit libens merito. La disposition des inscriptions est singulière, en ce sens que, bien que les caractères de la formule V. S. L. M. indiquent qu'on doit lire l'inscription, répartie sur deux objets séparés, comme si elle se trouvait sur une tablette continue, il n'en faut pas moins prendre la lettre O qui commence la seconde ligne et termine le datif ATESMERIO, avant de passer au nom du dédicateur HEVSTA. (Voir no 1, B et n° 2, F). Un texte ainsi divisé, et coupé de telle façon que, si l'un des deux bronzes s'était perdu, l'autre demeurerait incompréhensible, ne s'explique que lorsqu'on s'est rendu compte approximativement de l'emploi de ces figurines dont nous ne voyons plus que les pieds. Elles étaient destinées à former un tout inséparable, à l'aide de deux broches de fer dont il subsiste quelques fragments (Voir no 1, C, et n° 2, G), elles étaient solidement attachées sur un socle. La base n° 2 (Voir G), qui a perdu sa lame de recouvrement, nous montre le plomb qui la remplit et qui scellait la broche. Les deux figurines n'étaient pas pareilles ; la ANNÉE 1868. 28

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