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de tous ces gens, afin de ne pas être privés de leurs services; et que, dans ce but, ils s'attachaient des médecins qui étaient chargés par eux d'ordonner l'hygiène, de fixer le régime et de donner les secours de leur art en cas d'accidents ou de maladies à cette foule d'employés de toute sorte, libres ou esclaves. L'auteur trouve la preuve de ce fait dans des inscriptions funéraires qui donnent effectivement des noms et des titres de médecins attachés aux factions du cirque et à des familles aurigaires.

Dans un troisième chapitre, le Dr R. Briau cherche si l'assistance médicale était exercée dans les troupes de gladiateurs si nombreux sous l'empire romain. Il démontre par nombre de textes que des médecins étaient attachés à toutes les troupes de gladiateurs et aux écoles où ces athlètes étaient enfermés et s'exerçaient. Il prouve aussi que, sous la direction de ces médecins, ces hommes subissaient une espèce d'entraînement propre à développer leurs forces musculaires, leur souplesse et leur adresse, et que l'on obtenait ce résultat à l'aide d'un régime particulier de vie, de nourriture et d'exercices gradués. Il trouve en outre les médecins assistant aux spectacles et se tenant prêts à porter secours en cas d'accidents. Outre les textes très-explicites des auteurs, il cite deux inscriptions portant des noms et des titres de médecins du Jeu matinal, qui était celui des combats d'animaux. Enfin, pour démontrer que l'assistance médicale était assurée à toute la multitude employée aux divers genres de spectacles à un titre quelconque, il donne une inscription, où se trouve un médecin du grand Chorége qui était une annexe de l'amphithéâtre flavien.

Le chapitre quatrième est employé à rechercher l'assistance médicale dans les familles d'esclaves de la maison impériale. Le Dr Briau y trouve de nombreux médecins, affranchis et esclaves, hiérarchisés et occupant des grades médicaux pour compléter le service des malades, on y voit des infirmeries où ils étaient transportés et soignés; et, dans ces infirmeries, on trouve des infirmiers et des aides-infirmiers, hommes et femmes. Il y avait donc là tous les degrés hiérarchiques d'un service médical complet. L'auteur donne même, d'après une inscription funéraire, le nom d'un médecin oculiste, ce qui prouve qu'il y avait des médecins

spécialistes pour toutes les maladies. L'auteur ajoute à cette catégorie de médecins, un médecin des bibliothèques impériales.

Le Dr Briau fait voir dans le cinquième chapitre qu'il en était, dans les familles d'esclaves des maisons riches, de même que dans celles de la maison impériale, en tenant compte des proportions. Il donne des noms et des titres de médecins des jardins de Salluste et des jardins de Lucullus, qui, après avoir appartenu à des particuliers, tombèrent ensuite dans le domaine public. Il cite également le nom d'un médecin, vicaire d'un esclave et médecin de cette famille d'esclaves du second degré. Il prouve par des textes d'auteurs que des médecins domestiques existaient dans toutes les familles serviles un peu importantes.

L'auteur, dans le sixième chapitre, recherche comment les artisans et ouvriers libres, les mercenaires non attachés à des administrations ou entreprises publiques ou particulières pouvaient se procurer des secours médicaux dans leurs maladies. Pour éclairer cette question historique très-importante, le Dr Briau ne trouve aucune lumière dans les ouvrages anciens qui nous sont restés. C'est encore, et comme précédemment, à l'épigraphie qu'il a recours pour dissiper les obscurités de ce problème. Il fait voir d'abord que le principe de l'association fut mis en pratique à Rome sans aucune entrave pendant plus de six cents ans ; et qu'ensuite, lorsqu'on voulut en restreindre l'application, celle-ci était tellement dans les mœurs et dans les habitudes du peuple romain que les empereurs eurent beaucoup de peine à y parvenir. Il y avait différentes espèces d'associations et celles qui paraissent avoir été les plus nombreuses et les plus persistantes sont les colléges funéraires qui étaient souvent aussi des sociétés de secours mutuels. Dans ces associations, chaque membre payait une cotisation mensuelle pour avoir un tombeau après sa mort et des secours dans les nécessités de la vie. Ces secours étaient de différentes sortes, mais il est certain que les secours médicaux en faisaient partie. L'auteur a trouvé deux inscriptions où se trouvent des noms et des titres de médecins dans des sociétés d'artisans. Dans l'une, il y a deux médecins attachés à l'association, dans l'autre on ne voit qu'un seul médecin qui est en même temps pa

tron de la société. Le Dr Briau voit dans ces documents la preuve évidente que c'est au moyen de la mutualité et de l'association, comme chez nous, que les artisans, ouvriers et mercenaires étaient secourus dans leurs maladies.

L'auteur termine son mémoire par quelques mots sur les vagabonds et les mendiants; et, après avoir fait connaître, comme on vient de le voir, les combinaisons sociales et les artifices de mutualité en usage dans le monde romain, il conclut qu'en définitive l'assistance médicale ne manquait à personne, esclave ou libre dans les classes pauvres. Il en voit la cause principale dans l'intérêt particulier, ce puissant mobile des actions humaines, et non dans un sentiment de philanthropie. Il fait voir enfin le changement qui s'opéra dans les mœurs par l'influence du christianisme qui, en prêchant l'abnégation et la fraternité, amena d'abord l'assistance gratuite et au quatrième siècle la création des hôpitaux.

TABLE DES MATIÈRES

DU QUATRIÈME VOLUME DE LA NOUVELLE SÉRIE.

A

ABBADIE (M. D') fait hommage de l'ouvrage intitulé Monnaies des rois
d'Ethiopie et publié en collaboration avec M. De Longpérier, p. 234.

Abian près Aden (Mémoire sur l'inscription dédicatoire du temple du dieu

Yat'a à), par M. Lenormant, p. 63-74.

Achille (L'armement d'), scène représentée sur une patère en terre cuite
provenant d'un tombeau de la nécropole de Phalère, p. 291-294.
'Adiάotoλos (Sur le mot), voy. p. 266.

Agram (L'Académie d'), en Croatie, fait hommage de ses premières pu-

blications, p. 233.

Ailly (M. le baron D') fait hommage de la 2e partie du tome II de ses

Recherches sur la monnaie romaine, depuis son origine jusqu'à la mort

d'Auguste, p. 253.

Aix-les-Bains (Sur les découvertes d'antiquités romaines récemment
faites à), lettre du Dr baron Despine, p. 445.

Alger (Il est fait hommage du Compte-rendu des travaux, en 1867, de la
Société protectrice des animaux d'), p. 219.

Alliot (M. F.) fait hommage de son Discours sur les PSEUDO-PHILOSOPHIES,
P. 187.

Amari (M. Michel), correspondant de l'Académie, fait hommage de la
4 re partie de sa Storia dei Musulmani di Sicilia, p. 217.

Amaury de Chartres (Sur les sources philosophiques de l'hérésie d'),

dissertation de M. JOURDAIN, p. 293–297.

Amphores panathénaïques (Note de M. DE WITTE sur quelques), p. 478–

186.

André (M.), conseiller à la cour impériale de Rennes, adresse, pour le

concours des Antiquités de la France, le Catalogue raisonné du musée
d'archéologie de la ville de Rennes, p. 203 et 211.

Annius (L.) Honoratus, personnage dont on connaît le Cursus honorum

complet par une inscription de Tomis, p. 56.

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ré-

Antiquités de la France (Commission des): sa composition, p. 5;.
sultat de ses délibérations au sujet du concours de 1863, p. 240.
Rapport sur ce concours fait par M. DESNOYERS, p. 334-351.
Arbaumont (M. Jules D') adresse deux ouvrages pour le concours des
Antiquités de la France, p. 441.

Arbois de Jubainville (M. D'), correspondant, fait hommage de ses

Recherches sur les premières années de Jean de Brienne, roi de Jéru-

salem, etc., p. 93; de son Etude sur le verbe auxiliaire breton KAOUT

(avoir), p. 141; de sa Note sur une chanson bretonne intitulée : LE'

RETOUR D'ANGLETERRE, etc., p. 201.

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"Apη (Sur l'origine du mot), voy. p. 259.

Arras (L'Académie d') sollicite la concession d'un exemplaire des Prolé-

gomenes d'Ibn Khaldoun, p. 328.

Artaud de Nogent (Variante de l'histoire d') racontée par Joinville,
p. 399.

Ashburnham (Lord). Le Pentateuque du Ve siècle vendu à Lord Ashburn-
ham par M. Libri provenait, non du couvent de Grotta Ferrata, mais
de la bibliothèque de Saint-Gatien de Tours, p. 408.

Assier (M. Adolphe D') adresse, pour le concours du prix Volney, un ou-
vrage intitulé Physiologie du langage phonétique, etc., p. 149.

Assistance (De l') médicale chez les Romains: mémoire de M. le Dr Briau,
analysé, p. 442-446.

Assourbanipal, fils d'Assarhaddon. Sur les relations de ce roi ninivite
avec la Lydie, voy. p. 330-332.

Assyrien (Sur un document) relatif aux rois de Lydie, communication de

M. Lenormant, p. 329-332.

Atesmerius (Sur le nom d'), voy. p. 434.

Atespatus, nom nouveau à joindre au catalogue des noms gaulois,

Athènes (Détails sur la loterie organisée par le comité des antiquaires

d'), p. 289-291.

Attique (Nom nouveau ajouté au catalogue des dèmes de l'): note de
M. DEHEQUE, p. 198-201.

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Auguste (Mémoire sur les légions d'), par M. Ch. Robert, p. 98-107.-
Notice de M. DE LONGPERIER sur deux bustes d'Auguste et de Livie
récemment acquis pour le Musée du Louvre, p. 286 et 322-324.
AVEZAC (M. D') est nommé membre de la Commission du prix Bərdin sur
la question des flottes romaines, p. 10; présente le Mémoire géogra-
phique de M. Codine sur la mer des Indes, p. 76; le complément
de l'Atlas des monuments de la géographie de M. Jomard, ibid.;
les notices du P. Bertelli et du professeur Wenckebach, de Leyde, sur
Pierre de Maricourt, auteur du Traité de l'aimant, p. 77; l'ou-
vrage de M. Malte-Brun intitulé: Les trois projets anglais, allemand,
français, d'exploration au pôle nord, p. 93; propose une restitution
de quelques morceaux inédits de Gerbert publiés par M. Olleris, p. 428,

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