Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

l'indépendance et de la sécurité complète! Le désintéressement de notre pays et sa respectueuse altitude devant le Saint-Père sont les meilleurs titres pour lui à l'admiration et à la confiance de l'Italie.

N. S. P. le Pape vient d'envoyer à Mgr l'Evêque de Langres, une médaille en argent renfermée dans un écrin aux armes de Sa Sainteté.

Nouvelles Religieuses.

DIOCÈSE DE STRASBOURG. vantes :

Un de nos abonnés nous adresse les lignes sui

L'Alsace compte un monument de plus : c'est la nouvelle église romane de la ville d'Altkirch, que Mgr l'Evêque de Strasbourg a consacrée le 21 avril dernier. Il ne sera pas oublié de sitôt le beau jour, où notre vénéré Pasteur a voulu nous introduire lui-même dans le magnifique sanctuaire dédié à la Vierge des Vierges, notre bien-aimée 'patronne. Désormais le voyageur, animé par le sentiment du beau, ne voudra pas quitter le sol alsacien sans être venu d'abord payer son tribut d'admiration à l'église de Notre-Dame-du-Sundgaw. Honneur à la ville d'Altkirch! La superbe basilique, assise là-haut sur le roc, est l'œuvre de ses généreux sacrifices. >>

[blocks in formation]

Ces jours derniers, notre excellent et vénérable curé a donné à Boulay sa ville natale, deux maisons d'une valeur assez considérable ponr l'établissement d'une école de Frères de la doctrine chrétienne. Cette action, de la part de cet ecclésiastique si bien selon le cœur de Dieu, n'a surpris personne; car, possesseur d'une fortune assez considérable, il l'a dépensée presqu'entièrement en bonnes œuvres. A Thionville, il est la providence des pauvres, et jamais on n'a imploré en vain son inépuisable charité. Aussi est-il aimé et chéri à l'égal d'un père par notre excellente population. ›

-

DIOCESE DE FRÉJUS. - Le jeudi après Pâques, un homme, se disant ministre de l'Evangile et colporteur de livres religieux, accompagné d'un second colporteur qui ne prend point d'autre titre, est arrivé à Fréjus, s'est mis aussitôt en relation bruyante avec le public et les particuliers, se présentant et pénétrant partout, dans les magasins, dans les ateliers, dans les cafés et les cabarets, dans les lieux de réunion quelconque, abordant les passants dans les rues, suivant même les personnes du sexe, qui ne savaient comment s'en défendre, jusqu'à la porte de leurs demeures, offrant ses brochures, prêchant, bon gré, malgré, ses doctrines à tous, et multipliant sans fin les plus odieux mensonges et les outrages contre les dogmes et les ministres de l'Eglise catholique.

Mgr l'Evêque, après avoir appelé l'attention de l'autorité administrative et du pouvoir judiciaire sur ces procédés irréguliers d'un prosélytisme qui viole toutes les convenances et dépasse tous les droits, a adressé aux curés du diocèse une circulaire remplie de sages avis, pour les prémunir contre le danger possible d'une pareille invasion.

PIEMONT. - L'Armonia, qui défend avec talent et courage les bons principes si déplorablement méconnus, vient de subir une condamnation comme accusée d'avoir manqué au respect dû aux lois.

PRUSSE. - Voici le texte de l'instruction donnée au clergé par les Evêques de la province de Cologne, au sujet du serment exigé par le gouvernement :

[ocr errors]

Les Evéques de la province ecclésiastique de Cologne, au respectable clergé

de leurs diocèses.

Dans les délibératlons que nous avons eues ces jours-ci sur les affaires de notre sainte Eglise, la prestation de serment à la Constitution prussienne par les ecclésiastiques, est devenue l'objet de notre examen sérieux. Nous y étions d'autant plus engagés que, d'un côté, cette Constitution, bien que se teneur permette une interprétation favorable, peut aussi donner lieu à une interprétation contraire aux droits de notre sainte Eglise et aux devoirs qui nous ont été imposés envers elle par serments; et que, d'un autre côté, à cause de cet état de choses et par suite de questions qui nous ont été souvent adressées à cet égard, nous avions résolu de parer de toutes nos forces à ces dangers. Nous vous adressons, comme résultat de notre examen, la déclaration suivante, qui servira en même temps de règle à tous les ecclésiastiques invités (d'après l'art. 108 de la Constitution) à prêter le serment.

tées

Les préceptes de l'Eglise catholique ne penvent tromper et sont inaltérables; les droits émanés de leur origine divine sont inviolables. Les obligations acceppar serment à l'égard de l'Eglise ont donc toujours force obligatoire, et elles ne peuvent (indépendamment de ce qu'il ne faut prêter aucun serment contraire) être restreintes ou violées par d'autres promesses jurées.

En appliquant au cas actuel ce principe, en parfaite harmonie avec la fidélité envers l'Etat, il va de soi que le serment à la Constitution ne viole nullement les devoirs envers l'Eglise, et ne peut modifier quant à cette dernière la position de ceux qui le prêteront.

Si, par conséquent, ces circonstances ne sont pas de nature à nous faire exiger l'admission d'une réserve dans la formule même du serment, elles nous engagent à ordonner qu'aucun ecclésiastique ne le prête sans manifestation préalable en faveur des droits de l'Eglise. Cette manifestation sera adressée dans la teneur suivante à l'autorité compétente:

F'informe votre.... que je suis disposé à prêter à la Constitution le serment exigé de ma part, mais je me considère comme obligé de manifester d'avance dans quelles dispositions j'accomplis cet acte sacré. Mon opinion est que le nouveau serment ne porte nulle atteinte aux droits de l'Eglise et à mes devoirs envers elle, et ne peut donc modifier ma position comme ecclésiastique. »

Mais nous, Respectables Frères, nous avons, en vertu de notre devoir de pasteurs en chef, déposé en lieu convenable, une protestation solennelle en faveur des droits de l'Eglise qui pourraient être menacés par la Constitution.

Cologne, le 18 avril 1850.

Les Evêques de la province ecclésiastique de Cologne,

JEAN, Archevêque de Cologne; GUILLAUME, Evêque de Trèvss?
FRANÇOIS, Evèque de Paderborn; JEAN-GEORGES, Evêque

de Munster.

Le prince de Prusse est arrivé à Trèves le 14 avril avec le prince FrédéricGuillaume. Ayant été reçu par une députation des autorités civiles et du clergé, le prince termina ainsi le discours qu'il lui adressa: Les ecclésiastiques des deux confessions ont avant tout à prendre soin que la jeunesse soit élevée dans Fobéissance et la crainte de Dieu. ▾

Lorsque, après avoir prononcé ces paroles, le princé voulut se retirer, l'Evêque suffragant prit la parole et dit « que le clergé catholique ayant des droits et des devoirs, accomplirait ses devoirs, s'il n'était pas frustré de ses droits. Le prince lui répondit, a qu'il ne savait rien de tels empêchements, que la Constitution assigne à l'Eglise la position qui lui convient; mais que le gouvernement est

obligé de prendre soin que ni l'Eglise catholique, ni l'Eglise évangélique n'essaient, par suite de la liberté de leur position actuelle, de former un Etat au sein de l'Etat, ce qui ne peut être souffert. »>

L'Evêque suffragant répliqua : « L'Eglise catholique a ses droits et ses devoirs dont elle ne peut se départir. ▸

Le prince reprit alors que peut-être on aurait à aplanir quelques différends avec le Saint-Siége, mais qu'au reste, il rappelait toujours la Constitution du 31 janvier. S. A. s'éloigna ensuite. Quelques personnes prétendent avoir entendu l'Evêque suffragant dire encore: l'Eglise catholique à ses droits spéciaux; elle les maintiendra. »

BELGIQUE. BRUGES. Fétes jubilaires du Saint-Sang. · Pendant la dernière moitié du huitième siècle, saint Boniface, un de ces hommes d'élite qui pendant cette époque barbare, parcouraient les régions occidentales pour y prêcher au milieu des plus grands dangers la doctrine de Jésus-Christ, passa par Bruges et fonda près de cette ville, dans les domaines du seigneur de Sysseele, une chapelle qu'il dédia à la sainte Vierge. C'est là l'origine de l'église actuelle de Notre-Dame. En 909, lors de l'agrandissement de la ville, la nouvelle chapelle y fut enclavée.

Cette église fut alors communément nommée du nom de son fondateur, qui, après sa mort, en fut considéré comme le patron. Elle eut à souffrir d'un incendie général qui, en 1116, détruisit une grande partie de la ville; mais elie fut bientôt reconstruite, et insensiblement, grâces à l'intervention des paroissiens et de personnages puissants, parmi lesquels on compte Charles le Bon, XIV. comte de Flandre, elle devint ce qu'elle est de nos jours.

En 1113, Reifrid, prévot de l'église de Notre-Dame, reçut de Godebald, évêque d'Utrecht, les reliques de saint Boniface, et en fit don à l'église. Depuis ce temps ces reliques y sont l'objet d'un culte tout particulier.

En 1468, Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, tint dans l'église de NotreDame un chapitre solennel de la Toison d'Or et y créa dix chevaliers de cet ordre.

Dans cette église se trouvent les magnifiques mausolées de Charles-le-Téméraire et de sa fille Marie de Bourgogne. On y voit encore l'oratoire de Grunthuyze, noble famille brugeoise dont la gloire s'associe à toutes les gloires de notre antique cité.

Outre une infinité d'autres choses précieuses, l'église de Notre-Dame possède encore un fragment de la croix de Jésus-Christ. Pour l'intelligence du cortége nous devons dire de quelle manière cette relique est devenue la propriété de cette église.

A la fin du quatorzième siècle, sous le règne de Louis de Maele, comte de Flandre, habitait à Bruges un nommé Schoutteeten, né à Dordrecht. Ce Schoutteeten, riche négociant, faisait à cette époque un commerce très-étendu avce l'Orient. Plusieurs fois il se rendit en Syrie et notamment en 1380. Il y rencontra une caravane et fit route avec elle pendant quelques moments. Chemin faisant il vit un des personnages de la caravane pénétrer dans un bois pour y cacher us objet auquel il paraissait attacher une grande importance. Schoutteeten en conçut des soupçons, entra dans le bois et y découvrit l'objet caché. C'était un coffre en bois renfermant quelque chose de précieux. Schoutteeten apporta le coffret à Dordrecht, et bientôt à la suite d'un grand nombre de miracles on acquit la certitude que c'était un fragment de la sainte croix. En 1473, un nommé Uutenhove, qui avait épousé la veuve de Schoutteeten, conformément à la volonté ex

primée par celui-ci sur son lit de mort, fit don à l'église de Notre-Dame à Bruges de la relique donnée d'abord à Dordrecht.

Voilà en peu de mots l'historique nécessaire à l'intelligence du cortége de l'église de Notre-Dame qui sera composé comme suit :

-

1re partie. Bannière de l'Eglise. Charles-le-Téméraire, entre le seigneur de Gruuthuyze et un chevalier de la Toison d'Or, précédés de six hérauts d'armes portant des bannières aux armes des villes et des provinces où saint Boniface a prêché l'Evangile. — Marie de Bourgogne, entourée des dames de sa cour et suivie de ses pages, portant les uns les insignes de saint Boniface, les autres ses œuvres et les instruments de son martyre. - Des jeunes filles portant des paniers de fleurs, entourant les reliques du saint.

-

- Schout

2e partie. La relique de la sainte croix entourée de la caravane. teeten portant le coffret. Ce cortége sera composé par les enfants des familles les plus distinguées de la ville, les costumes seront magnifiques et d'une rigoureuse exactitude historique. Dans un prochain numéro, nous parlerons du cortége de l'église de SainteWalburge. (Patrie de Bruges.)

Séance de l'Assemblée.

Toute la séance s'est encore passée en discussions sur l'enseignement professionnel de l'agriculture. Après avoir entendu tous les orateurs, depuis M. Salvat, M. Massiat, M. Darblay, jusqu'à M. le ministre et à M. le rapporteur, nous demeurons de plus en plus convaincus que l'enseignement de l'agriculture est tout ce qu'il y a de plus problématique dans son utilité et dans ses résultats. Qu'on encourage l'agriculture elle-même; qu'on favorise « labourage et pâturage qui sont les mamelles de la France, » comme disait Sully; qu'on donne des primes aux expériences particulières et aux industries privées, rien de mieux. Mais qu'on crée à grands frais des chaires de « chimie culturale, » des chaires de « zootechnie ; » qu'on dépense des millions pour « faire des animaux nouveaux et perfectionner les anciens; » qu'on délivre des diplômes de gradués ès-lettres agricoles; ce sont vraiment de bien coûteuses fantaisies et un luxe bien cher par le temps qui court.

Ce qui surtout nous met en défiance, c'est la passion désordonnée de la Montagne pour toutes ces créations modernes. Les farouches Cincinnatus de l'opposition qui votent systématiquement contre le budget de la justice et de la guerre, se prennent d'une prodigalité sans mesure pour les instituts d'agriculture. Il faut que ce soit une grande erreur ou une radicale inutilité.

La commission proposait des réductions sérieuses. M. Raudot voulait la suppression. M. Dumas défendait son ministère. L'Assemblée a été de l'avis de la commission, par condescendance. Demain les haras. Quand donc sortirons-nous de toutes ces questions de ménagerie?

La Presse prend à partie MM. de Montalembert, de Vatimesnil et de Riancey, à l'occasion de leur vote sur l'amendement relatif à l'application du Code pénal aux condamnés à la déportation.

Elle leur oppose le passage suivant d'une circulaire publiée en mars 1848 par le Comité de la liberté religieuse :

Que la France entière soit représentée à l'Assemblée constituante telle qu'elle est. Cherchons nos candidats parmi les honnêtes gens et les esprits libéraux de toutes les classes, de toutes les professions, DE TOUTES LES OPINIONS et de toutes les religions. Cela doit nous être d'autant plus facile que nous n'avons pas attendu jusqu'à ce jour pour le dire et le faire. Cette attitude n'est pas chez nous un hommage au soleil levant. Nous le disions hier, nous le répétons aujourd'hui, et dussions-nous être encore méconnus et opprimés, nous le dirons demain et toujours; IL N'Y A DE SALUT POUR LA FRANCE QUE DANS L'INTELLIgence complète et l'applicatioN SINCÈRE DE LA LIBERTÉ. On n'est pas digne de la représenter lorsqu'on ne sait pas puiser dans la rectitude de sa propre

conscience le RESPECT DE LA CONSCIENCE D'AUTRUI.

(CH. DE MONTALEMBERT, président du Comité, H. DE VATIMESNIL, vice-président, HENRY DE RIANCEY, secrétaire. «

Après cette citation, la Presse ajoute :

Que penser et que dire du respect de MM. de Montalembert, de Vatimesnil et de Riancey pour LA CONSCIECNE DES DÉMOCRATES?

Assurément les signataires de la circulaire dont il s'agit ne rétractent pas un mot des phrases qu'on leur rappelle. Ils font mieux que de ne pas les désavouer; ils s'y montrent fidèles tous les jours. Mais qu'est-ce que l'application sincère et complète de la liberté a de contradictoire avec l'application sincère et complète des lois ?

Ne saurait-on respecter la conscience d'autrui sans promettre et garantir l'impunité à tous ceux qui ne respectant ni les droits de leurs concitoyens, ni la volonté de la nation, ni l'ordre, ni la paix publique, ont été condamnés par la justice nationale pour avoir conspiré, tramé, provoqué et commencé la guerre civile?

La Presse pourrait aussi bien soutenir que les honnêtes gens portent atteinte aux principes de probité, de propriété et de liberté, quand ils laissent emprisonner les voleurs.

M. de Girardin a récemment affirmé qu'il avait dû, au lendemain de la Révolution de Février, à l'Hôtel-de-Ville, prendre la défense de la liberté de la presse contre M. Marrast, à peine installé au gouvernement provisoire.

Les propos de M. Marrast ont été tour à tour contestés, affirmés, commentés. Voici enfin la lettre qu'il adresse ce matin lui-même au National:

• Quand on est sûr de ses sentiments, on est également sûr de ses paroles. Après le démenti formel que j'avais adressé à M. de Girardin, il a persisté dans son affirmation, et j'ai cru alors devoir faire consulter quelques-unes des personnes présentes à l'entrevue dont il a parlé. Je suis autorisé à dire que pas une

« ZurückWeiter »